Chapitre 19


[golden - Zayn]

(pour Alice. xx)



-Tu as le droit de respirer tu sais.

-Comment ?

Je me redresse légèrement. Harry me sourit et rigole légèrement. J'aime bien ça, quand il rit. Il a deux fossettes au coin des joues. Ca le rend plus jeune et j'ai l'impression d'entrevoir quelque chose de lui, quelque chose de beaucoup plus vrai que ce qu'il montre le reste du temps.

-Je disais que tu pouvais te détendre. J'ai l'impression que tu es en apnée depuis dix minutes...

-Ah. Pardon.

-Ce n'était pas un reproche.

Je rougis comme un idiot et je me mets à tripoter mon jean, à l'endroit où il est troué, juste sur le genou. Harry se remet à dessiner. Parfois je me demande si c'est moi qu'il voit, ou juste mon corps, comme quelque chose d'utile. J'ai l'impression d'être si transparent pour lui et en même temps, quand ses yeux me parcourent, c'est comme si il allait au fond de mon âme, et qu'il découvrait des choses que moi même j'ignore. Ca me rend mal à l'aise.

Je me remets à fixer le mur devant moi. Je fais l'inventaire de tous les petits dessins qui le compose, et c'est vraiment amusant. Ca me détends surtout. Je n'entends que le bruit de crayon d'Harry qui frotte régulièrement contre le papier. Il ne me montre jamais ce qu'il dessine, et je ne lui demande pas. Je crois que je m'en fous un peu. Je suis sûr qu'il dessine très bien, mais je pense aussi que je suis un très mauvais modèle, alors je ne préfère pas me voir. Je ne comprends même pas pourquoi il trouve ça aussi génial que j'accepte de poser pour lui.

Ca fait une semaine que je fais ça. Que je viens après le travail, que je m'assois sur un grand tabouret, qu'il se met en tailleur face à moi avec ses carnets et ses toiles et qu'il fait des croquis. Il m'a vaguement expliqué que c'était pour passer un concours, qu'il lui fallait un thème. Je me suis demandé si son thème était " Louis " parce que vraiment, je trouve ça un peu ridicule. Mais j'aime bien. Etre là, avec lui. J'aime juste entendre sa respiration, et parfois le regarder.

Je crois que je pourrais regarder Harry des heures. Je le fais quand il est concentré bien sûr, parce que contrairement à lui, ça me rendrait trop mal à l'aise de le fixer alors qu'il me verrait le faire. Donc je lui jette des coups d'oeils. Il est beau. Dans la lumière sombre du local, avec ses doigts tâchés de crayon de papier, ses cheveux en bataille retenu par un bandana vert olive, je le trouve merveilleux et magnifique. J'observe tout. La façon dont ses sourcils se froncent légèrement, créant une ride sur son front. La façon dont il mordille sa lèvre inférieure, la faisant devenir rouge et gonflée. Le tic qu'il a de se frotter le bout du nez avec son doigt lorsqu'il réfléchit. Ou la manière dont parfois, il étend ses jambes devant lui, s'étirant comme un chat. J'aime alors la lumière qui dévale le long de son corps, le bout de son ventre que j'aperçois sous son t-shirt, et le frémissement lent de ses paupières qui se ferment.

Je viens tous les soirs, et je pose, mais parfois j'ai l'impression que c'est Harry qui pose pour moi. Ou que je suis au musée, en train d'admirer la plus belle oeuvre que le monde ait conçu, une oeuvre aux boucles sombres et aux yeux verts.

-Louis ?

Je sursaute, brusquement tiré de mes pensées. Harry a son sourire en biais, celui qui est foutrement adorable. Il vient de fermer son carnet et ça me fait un peu mal au coeur, parce que ça veut dire qu'il est l'heure pour moi de partir.

-C'est fini ?

-Oui. Et puis je suppose que tu es fatigué.

-Ca va.

Ce n'est même pas un mensonge. Les premiers jours j'avais le dos totalement cassé à force d'être assis sur ce tabouret, mais je crois que même mes muscles commencent à s'habituer. Je me relève et vais chercher ma veste pendant qu'Harry range ses affaires. Il est très méticuleux, j'adore l'observer tout remettre dans ses boîtes, vérifer qu'il ne lui manque aucun crayon, et glisser ses feuilles de dessin dans sa grande pochette verte. Quand il se redresse, je me passe nerveusement la main dans mes cheveux. Tout les soirs c'est la même chose, je ne sais pas comment lui dire au revoir.

On ne s'est pas embrassés depuis la première fois, dans la rue. J'en viens parfois à me demander si ce n'était pas qu'un rêve causé par mon cerveau malade. Mais ça me semblait si... Réel. Quand je fixe trop longtemps les lèvres d'Harry et que je ferme les yeux, je me souviens de la saveur qu'elles avaient contre ma bouche. De leur chaleur. Et dans mon coeur, quelque chose résonne. Quelque chose de doux.

Harry fait quelques pas vers moi. Je crois qu'il hésite à me dire quelque chose. Et puis lorsqu'il relève les yeux, il me fait sa moue d'enfant, la même que prend Alice lorsqu'elle me réclame une crêpe.

-Hm... Je sais que c'est peut-être un peu tard pour te proposer ça mais... J'ai faim et ça te dirais de venir manger un truc avec moi ? Y a un kebab pas loin.

Je ne m'y attendais tellement pas que je reste un moment sans voix. Harry doit penser que je n'ose pas refuser parce qu'il reprend très vite :

-Non en fait oublie. C'est stupide et tu dois aller t'occuper de tes soeurs. Je suis désolé.

-Mais non ! Je... C'est une bonne idée. Et j'ai faim aussi.

Il sourit légèrement. Moi il m'englue ce sourire là, j'ai l'impression d'irrémédiablement pencher vers ses lèvres. J'ai envie de l'embrasser, juste là, sur le coin de sa bouche, d'avoir son corps coincé sous le mien entre ma cage thoracique et le mur froid parsemé de dessins. Mais comme d'habitude, il réagit avant et pose sa main sur mon coude. Je le suis à l'extérieur, et je ramène ma veste contre moi. Je ravale mes désirs dans un frisson.


***


On s'est assis à la table la plus éloignée du comptoir. J'ai un kebab énorme sous le nez, et Harry a commandé deux portions de frites pour lui tout seul. Et on rigole comme des gamins, parce qu'il vient de mettre plein de sauce sur son t-shirt. En fait, je ne sais même pas comment réagir à la situation, parce que je me sens tellement bien que ça en est iréel. Je crois que j'avais oublié ce que c'était d'être heureux. J'ai presque envie d'en pleurer.

-Tu viens souvent ici ?

Harry hausse les épaules. Il boit une gorgée de son Coca.

-De temps en temps, avec Angelo.

-Je n'avais jamais mangé de kebab.

-Sérieusement ?

Il ouvre de grands yeux et je rigole légèrement.

-Sérieusement oui. Ma mère m'a toujours dit que c'était dégueulasse.

-Tu ne devrais pas l'écouter.

-Je ne le fais plus vraiment en fait.

Il sourit. Il me dévisage mais pour une fois, ça me réchauffe simplement. J'aime le vert qui colore ses pupilles. Je l'aime tellement que je pourrais peindre les murs de ma chambre avec des éclats de ses yeux.

-Je peux te poser une question ?

-Oui.

-Pourquoi moi ?

Il hausse un sourcil et mord dans une frite avant de murmurer.

-C'est à dire ?

-Pourquoi c'est moi que tu veux dessiner ? Pourquoi c'est à moi que tu offres ton attention ? Pourquoi c'est moi que tu regardes comme ça et... Pourquoi... Pourquoi c'est moi que tu as embrassé ?

Il sourit légèrement, et puis se penche vers moi, pour murmurer.

-Parce que j'en avais envie.

Je reste un moment interdit avant de baisser à nouveaux les yeux. Qu'il dise ça comme ça, aussi facilement, je ne sais pas pourquoi mais ça me fait mal au coeur. Je n'ai plus faim, et toute la viande sous mon nez me donne envie de vomir. Harry doit s'en rendre compte parce qu'il attrape mon assiette pour me piquer mes dernières frites. Et puis il change de sujet. Il me raconte son lycée et ce qu'il apprend, ses amis, quelques aventures qui lui sont arrivés, des trucs banals. Je ne l'écoute pas vraiment, je me contente de hocher la tête. J'ai envie de lui dire que je vais partir, que lui et sa spontanéité, ses mots durs et vrais me font peur et que c'est pas pour moi tout ça, cette vie là, à respirer le vent et aimer les étoiles. Moi je suis fait de brouillard et je me brûle à la lumière de son existence trop vive.

Mais je ne dis rien de tout ça, comme d'habitude, je reste sans voix à le dévisager. Jusqu'à ce que mon portable vibre dans ma poche. Mécaniquement je le prends et je décroche. C'est Jeanne. Je dis ça à Harry et il hoche la tête. Je me lève et je sors du kebab. Je m'assois par terre sur le trottoir.

-Jeanne ?

-Toujours vivant Loulou ?

Elle rigole. J'esquisse un sourire. Ca va un peu mieux. C'est l'air du dehors je crois. Et la voix de ma soeur aussi, rassurante. Entendre sa respiration c'est comme rentrer à la maison, retrouver un cocon que je connais et dans lequel je me sens en sécurité. Je joue avec le bord du tissu de mon jean, là où il est troué, juste contre ma cuisse.

-Toujours. Ca va à la maison ?

-Oui, pas de problème ! J'ai couché Alice, et les filles sont dans leur chambre. Et toi ? Tu rentres ou pas ?

Je tourne la tête un instant, le temps de voir Harry sortir du kebab. Il s'installe à côté de moi, étirant ses longues jambes devant lui et s'allume une cigarette qu'il avait coincé entre ses doigts.

-Heu. Oui. Je vais prendre le bus pour rentrer. Mais ne m'attends pas.

-D'accord.

Il y a un petit silence que je ne sais pas combler, d'autant plus que Harry me regarde avec insistance, sa clope entre les lèvres. Je me racle la gorge et Jeanne reprend :

-Tout va bien Louis ?

J'hésite un instant. Je sais que c'est une vraie question. Et qu'il faut que je réponde vraiment, pas seulement un " ça va " pour lui faire plaisir. Alors je prends quelques secondes pour réfléchir. Je regarde Harry. Ses cuisses. Ses doigts posés sur le bitume. Sa bouche sombre et ses yeux comme deux morceaux d'étoiles figés. Je n'ai plus mal au coeur. J'ai envie de dire à Jeanne que Harry me renverse, qu'il bouleverse toutes mes émotions au point où je ne sais plus vraiment où j'en suis. J'ai envie de lui dire de venir me chercher tout de suite, parce que j'ai peur, et aussi de me laisser pour toujours, de ne plus jamais me rappeller. J'ai envie de lui dire tout ça, mais comme ça n'a pas de sens je finis simplement par murmurer :

-Je crois que oui.

Je crois que je suis vivant.


* * *


On a fait le tour des blocs de bétons et on s'est assis dans le square. Tous les deux sur les balançoires. Harry se balance un peu, ses jambes sont trop longues alors il touche le sol mais pas moi, et ça le fait rire. Je me sens comme un gamin parfois, mais pas qu'avec lui, tout le temps. Je ne me sens pas adulte, je ne me sens pas près à avoir un appartement, payer des impôts, même mon travail je n'y crois pas vraiment. Jeanne dit que c'est dans ma tête, que je suis comme une petite chenille enfermée dans son cocon et qui n'arrive pas à devenir papillon.

Mais les papillons, ça meurt si vite, je crois que c'est pour ça que je ne veux pas en devenir un.

-Tu connais les étoiles ?

Harry fixe le ciel. Il est sacrément beau, avec sa peau toute blanche et ses yeux qui brillent.

-Non. Et toi ?

Il me dévisage quelques secondes avant de sourire.

-Non plus. Mais j'aimerais bien.

-Je pensais que tu connaissais tout, je suis déçu...

-Je ne suis pas aussi génial que tu l'imagines Louis.

On rigole un peu, j'ai envie de me lever et de le prendre dans mes bras, de poser mes lèvres sur les siennes de glisser ma main dans ses cheveux, des trucs tout cons de films à l'eau de rose mais bordel, je sais qu'avec Harry ça serait merveilleux et pas seulement niais.

Mais je n'ose pas.

Alors on finit par se relever, on marche vers l'arrêt de bus. Je le vois au loin, j'ai envie de dire à Harry de le prendre avec moi, parce que j'ai peur tout seul la nuit mais ça aussi, j'ose pas.

On reste debout sous l'abri bus. L'un à côté de l'autre. J'ai l'impression qu'on attend chacun quelque chose de l'autre, un renversement, mais rien ne vient. Harry ne parle pas et je ne parle pas non plus. Je regarde seulement le panneau d'affichage. Dans 8 min mon bus. Je ne veux pas partir. Je ne veux pas partir je ne veux pas partir je ne veux pas-

-Louis ?

-Quoi ?

-Tu sais, quand tu m'as demandé pourquoi je t'ai embrassé l'autre soir...

-Parce que tu avais envie ?

-Oui. Et... J'ai encore envie. Là.

On se regarde. J'ai l'impression que tout mon corps s'est mis à trembler de l'intérieur, je n'arrive pas à répondre. Harry est tellement calme face à moi tellement grand et beau et sur de lui je veux être comme ça aussi je veux pouvoir dire aux gens que j'ai envie d'eux en les regardant droit dans les yeux et sans sueur froide dans le dos.

-Tu... Tu peux. Si tu veux, je bégaye.

-Non.

Il se frotte le nez et puis avec un demi-sourire, il ajoute.

-Pas ici en tout cas, le quartier ça craint. On peut retourner au local ?

Je hoche la tête dans un demi-coma. J'ai la bouche tellement sèche. Et je crois que je n'ai plus de frissons, juste un mal au coeur qui monte et qui me serre l'estomac.

Harry me prend très doucement la main et j'avance comme un automate à côté de lui. Le local. Ca a un air d'un mauvais film d'horreur. Je ne sais plus. Si je veux vraiment avancer. Le suivre jusqu'au bout du monde, mais pas dans le noir. C'est glauque, j'ai peur. Je veux partir mais il referme la porte derrière nous et il allume la lumière il y a des dessins partout j'ai toujours tellement peur même si maintenant il y a ses deux mains contre mon visage et qu'il est beau si beau quand il me regarde comme ça et quand il se penche comme ça et

-Louis ?

Je sursaute. Mes mains tremblent contre la veste de Harry. Il est à deux centimètres de mon visage, les sourcils froncés. Je ne comprends pas pourquoi il ne m'a pas embrassé. J'ai toujours la peur dans le ventre mais je sais qu'avec ses lèvres contre les miennes elle aurait disparu.

-Quoi ?

-Tu pleures.

Je lâche sa veste et je pose ma main sur ma joue. Trempée. Harry se recule légèrement. Il ne dit pas à un mot, mais il va me chercher une bouteille d'eau dans ses affaires. Je m'appuie contre le mur.

-Tiens.

Je bois un peu et je lui rends la bouteille. Et puis on se regarde. Harry a l'air malheureux. Et je m'en veux tellement.

-Je suis désolé, je voulais pas...

Il hausse les épaules.

-Ce n'est pas grave. C'est moi qui ne voulais pas... Te forcer. Il fallait dire non.

-Tu ne m'a pas forcé !

Ma voix part dans les aigües. Je suis ridicule et minable et Harry soupire. Il a l'air fatigué. Lassé.

-Ok. Ce n'est rien alors.

-Oui. Rien du tout.

Il se laisse tomber contre le mur. Je regarde ses longues jambes devant lui. Pardon. Pardonne moi. D'être nulle. Et pas normal. Je suis sur qu'il y a des tas de gens qui rêveraient de t'embrasser. Mais j'en rêve aussi tu sais. Je crois que j'ai peur de ce qui devient réel.

-Le bus a du passer maintenant.

-Il n'y en a pas d'autre ?

-Plus à cette heure là.

-D'accord.

Harry soupire. Et puis il se relève.

-Tu veux dormir chez moi ?

-Euh. Non, enfin, je vais... Me débrouiller.

-Louis... Tu ne peux pas rentrer à pieds.

-Pourquoi pas ?

J'ai à nouveau les larmes aux yeux. Harry a l'air si... Loin. Je veux remonter le temps, ne surtout pas pleurer, le laisser m'embrasser. Merde Harry, ce n'est pas contre toi, tu sais. Tu es parfait, c'est moi qui suis nul et mal et raté. De l'intérieur tu comprends ? Il y a des choses toutes fissurées en moi. Ce n'est pas toi.

-Parce que c'est trop loin et qu'il fait nuit. Appelle ta soeur, dis lui que tu rentres demain matin.

-Je ne veux pas t'embêter...

-Viens.

Il ouvre la porte. Et il me tend la main.

-S'il te plait Louis. Viens avec moi.

Alors je mets ma main dans la sienne, et j'avance.

[*]

T'as pas le droit à l'erreur avec lui. C'est comme marcher sur un fil d'équilibriste. Tu vois ce que je veux dire ? Un geste de travers et il le prend mal, ou il se sent coupable. Je crois. Si tu voyais les larmes couler de ses yeux. Il ne s'en rend même pas compte. Est ce que tu savais, toi, que des gens peuvent pleurer et ne même plus s'en apercevoir parce que c'est devenu une putain d'habitude ? Je crois que je veux prendre soin de lui. C'est con, parce que ça me fait peur. J'ai jamais pris soin de quelqu'un avant. Mais parfois j'ai l'impression que c'est un gosse, je veux le serrer dans mes bras et le protéger. Je ne sais pas ce qu'il me fait. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive.

J'ai peur.

Ce n'est plus physique maintenant, c'est autre chose. Je crois que je commence à avoir envie de le connaître. Mais vraiment, tu vois. Connaître tout de lui. Pour être le seul à le comprendre. Le seul à savoir comment agir avec lui pour qu'il soit toujours heureux.

Je crois.

Mais ne le répète pas, s'il te plaît.

Je crois que c'est ça,

aimer.


*


Harry referme son carnet. Il se retourne, et reste un moment immobile, à observer la forme endormie dans son lit. Louis respire lentement. Il ne voit que ses cheveux en bataille sur l'oreiller. Harry est fatigué, mais il va le regarder toute la nuit, juste parce qu'il peut. Juste parce qu'il a envie. Et demain, quand Louis partira, il pourra rattraper son sommeil perdu.

Et il y aura son odeur dans les draps.


- - -


HELLOOOOO.

Le bac est fini, alors comme promis voilà le nouveau chapitre de Sensations. En réalité je devais le poster hier soir mais j'avais des problèmes de wifi... Enfin aucune importance puisque le voici ! J'espère qu'il vous aura plu. Merci d'être de plus en plus nombreux à suivre cette histoire, et tous mes autres écrits. Et merci pour tout vos commentaires adorables, ou vos messages.

Si vous voulez tweeter à propos de la fiction c'est avec le #sensationsfic !

Merci merci merci (je ne le dirais jamais assez).

ALL THE LOVE. xx

(et à très vite ;D)

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