XVI. 🪷

-Tobio dans l'histoire ce n'est pas moi la salope.

Sa sœur lui fit un petit sourire mesquin au repas de famille.

On était le 1 er août et la tradition dans la famille Kageyama était de réunir les grands parents, parents et petits enfants dans la maison familiale pour partager un repas.

Hinata n'avait pas pu venir malgré qu'il fut convié puisqu'il devait aider son père avec le déménagement. Kageyama regrettait amèrement d'être venu au repas qui plus est, seul.

Encore une fois sa famille lui prouvait qu'elle n'était rien qu'une famille toxique basée sur les apparences. Aucun bon sentiment ne sortait d'ici, tout était lâché avec cruauté.

Tout le monde peut désormais comprendre d'où venait ce côté hautain et exécrable qu'avait Kageyama au lycée et avant.

-Excusez-moi

Dit il en se levant poliment, respectant le repas préparé par sa grand-mère. Il prit son téléphone portable et s'enferma dans sa chambre en appelant un numéro. Non, pas n'importe lequel. Son numéro.

-Kags ?

La voix chaleureuse et quelque peu agaçante de son petit ami vient lui chatouiller les oreilles. Dieu qu'il lui manquait.

-Sho'...

-Est-ce que tout va bien ?

-ouais... On... On attend le dessert alors je voulais prendre de tes nouvelles.

Hinata ne sembla pas convaincu par l'explication de l'étudiant infirmier mais il ne dit rien pour le moment.

-tout va bien ! On monte les lits là et mon père pète un câble car il ne comprend rien tandis que ma mère fait la sieste. C'est archi drôle. Tu verrais la tête de mon père quand il a vu que le mode d'emploi était en allemand.

Kageyama eut un léger rire, imaginant parfaitement la scène oui.

-J'aurais aimé voir sa tête !

-T'en fais pas j'ai une photo. Elle est excellente.

Kageyama soupira un peu, serrant son téléphone dans sa main.

-Je vais devoir te laisser je crois qu'ils m'appellent... Mais dis... Ça te dérange de... Non rien. A demain je t'aime

-Mmm ? Tu es sûr ?

-Ouais t'en fais pas. Je t'aime.

-Je t'aime aussi à demain mon ange.

Kageyama raccrocha mollement et partit reprendre sa place à table. Il ne mangea presque rien, ce que ne comprit pas sa famille.

-Tobio... Mange un petit peu s'il te plaît...

-Je n'ai pas très faim.

Il arrivait tout simplement qu'il se sente nauséeux ou pas dans son assiette et il n'aimait pas qu'on lui mette une telle pression avec tous ces regards sur lui.

Il se retenait actuellement de hurler sur chaque membre de sa famille mais il sentait que ça allait craquer aujourd'hui.

-Tu fais toujours l'intéressant hein ?!

Tobio lança un regard froid à sa grande sœur. Trop c'était trop.

Elle comprit en voyant son regard qu'elle avait été trop loin.

-OK ok ça suffit. Je subis vos commentaires depuis trop longtemps. Vous êtes tous toxiques. Je ne me rendais pas compte de ça avant, mais je comprends maintenant pourquoi j'étais totalement détesté en étant un gosse. J'étais comme vous, un mec infâme et indigeste qui ne pensait qu'à lui. Je ne supportais pas les plus faibles que moi et je ne comprenais pas ce qui n'allait pas chez les autres. Mais en fait le problème venait de moi. Et la source de ce problème, c'est vous tous. Depuis gosse vous m'avez mis dans cet environnement pénible et regardez Miwa maintenant. Elle m'a traité de salope et aucun de vous n'a réagi car vous trouvez ça normal pour elle de me dire ça. Et quoi ? Je suis une salope juste parce que mon petit copain m'aime et qu'il me fait l'amour ? Pardon mais Miwa enchaîne les plans culs depuis ses 16 ans et personne ne dit rien. Par contre quand je ramène mon petit copain c'est le bout du monde ?! Oh non pardon c'est sûrement le fait que je vais accoucher dans quelques jours qui vous dérange. Sorry mais je ne changerai pas ma façon de vivre pour calquer ma vie sur la vôtre. Vous êtes pathétiques, restez entre gens absolument ignobles et crevez comme ça. Je n'en ai rien à foutre de vous. Ça fait longtemps que vous n'êtes plus ma famille. Ma famille je la choisis. C'est celle que je construis depuis quelques années. C'est Shoyo, les jumeaux, Natsu, mes amis. Et vous n'en faites pas partie. Vous devriez vous remettre en question. Et je m'en tape si cela vous dérange, car oui, Shoyo m'aime comme jamais personne ne m'a aimé et nos enfants en sont la preuve. Miya t'as foiré toutes tes années à l'université et tu prétends être la meilleure alors que tu ferais mieux de la fermer, papa t'es un raté qui ne travaille jamais de sa vie, maman tu es sensée savoir cuisiner et tu brûles tout ou alors c'est infâme de manger ce que tu prépares, vous êtes des désastres qui pensent être au dessus du lot, toi y compris grand-père. Mais en réalité vous êtes plus bas que terre.

-Assez !

Son grand-père le gifla avec telle une puissance que la marque resta sur sa joue. Sa peau était pigmentée de rouge, tandis que lui était très calme maintenant.

-Au revoir les ratés. Si ce que j'ai dit vous fait mal c'est que vous savez que c'est la vérité.

Il sortit de table en attrapant son manteau, enfilant ses chaussures et il quitta la maison.

Il marcha un peu avant d'appeler à nouveau son amant.

-Kaaaags j'arrive te chercher t'es où ?

-Quoi ?

-Bah oui ? Tu m'appelles pour ça non ?

Tobio sourit. Sa famille c'était lui.

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