Chapitre 5.

Lundi 23 Janvier 2017, 17h45, Lycée de Brashford, New York.

Durant un instant, Camila avait cru que remettre Lauren dans le droit que chemin serait facile. Monsieur Highland leur avais trouvé un créneau horaire afin qu'elles puissent travailler, une fois par semaine, au lycée. Il n'avait pas pu faire mieux. Ainsi, il avait donné a Camila une clé des grilles de l'établissement pour que celle ci puisse les fermer en quittant le lycée, après ses séances avec Lauren. Mais il était déjà dix sept heures quarante cinq et pourtant, l'adolescente n'était toujours pas là. Cela faisait bien un quart d'heure que Camila l'attendait et celle-ci commençait a perdre patience. Elle était déçue. Il faut dire que l'enseignante avait été certaine que la jeune femme aurait conscience de l'importance de la situation. Elle avait cru que celle-ci souhaitait réellement ne pas être renvoyée. Pourtant, elle n'était pas là. L'espoir autant que la patience, s'attenuaient en Camila. Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard, à dix huit heures, alors que l'enseignante était sur le point de quitter la classe après avoir rassembler ses affaires, que Lauren pénétra dans la pièce.

- Bonjour. la salua-t-elle simplement, signalant sa présence a l'hispanique, qui venait de se retourner.

Camila était furieuse, et cela se marquait sur son visage. Lauren du le sentir aussi vite puisque sa mine se décomposa. En réalité, elle n'avait encore jamais vu sa professeure principale réellement en colère.

- Oh, vous daignez enfin me faire l'honneur de votre présence! s'exclama Camila avec amertume. Je peux savoir ce que me vaux votre retard cette fois Lauren ?

- J'étais avec Ally et son beau-père.

L'explication de Lauren avait suffit a calmer les hardeurs de Camila. L'enseignante savait qu'Ally était la seule amie de Lauren et, elle ne pouvait pas la blâmer de vouloir passer du temps avec elle. Encore moins lorsque Lauren lui annonçait avoir été retenu par le beau-père d'Ally. En effet, la jeune femme haute comme trois pommes n'était pas seulement la meilleure élève de sa classe. Non. Lorsque la texane était plus jeune, son père était décédé dans un accident de voiture et sa mère avait refait sa vie quelques années plus tard avec un homme plus vieux, qui n'était autre que Monsieur Highland. C'est d'ailleurs pour cela que Camila en venait a penser que s'il avait été si compatissant avec Lauren, ce n'était uniquement car elle était la meilleure amie de sa belle-fille. Car malgré qu'Ally ne sois pas sa fille biologique, Georges Highland l'aimait réellement, du plus profond de son coeur et, ils n'en étaient que plus fusionnels tout les deux.

- Oh... Et bien, essaie d'être a l'heure la prochaine fois. Ou envoie moi un message pour me prévenir au moins.

- Je n'ai pas ton numéro.

Le tutoiement s'était installé naturellement entre elles. Si bien que cela ne dérangeait étonnement pas Camila. Elle n'aimait pas que ces élèves se permette de tels écarts, c'est donc pour cela qu'elle les vouvoyaient aussi. Pourtant là, de la part de Lauren, ça ne la gênait pas. L'adolescente était spéciale. Elle était bien forcée de l'admettre a chaque fois qu'elle lui faisait face. Elle possédait ce petit quelque chose qui la captivait et qui lui donnait envie d'en savoir toujours plus. Un petit sourire s'installa sur ses lèvres alors que Lauren venait de soulever une évidence. Bien sûr comment aurait elle pu avoir son numéro? Camila était sa professeure pas son amie.

- Fait moi voir ton téléphone. lui avait demander implicitement Camila.

Lauren ne s'était pas fait prier pour déverrouiller celui ci avant de le confier a l'enseignante, a peine plus âgée qu'elle. L'hispanique avait tapé a quelques reprises sur le téléphone de son élève, pour rentrer son numéro en mémoire. Était-ce intelligent de faire ceci ? Sûrement pas. Mais elle avait confiance en Lauren, peut être a tord, mais elle avait confiance. Un sourire satisfait s'était lui aussi glissé sur le visage de l'adolescente alors que Camila lui rendait son téléphone.

- Ravale ton sourire Jauregui, c'est juste un numéro. plaisanta Camila.

Dans un geste naturel, elle était venu gentillement pincer la joue de son élève de ses doigts. Les barrières normalement instaurées entre elles étaient tombées et, toutes les deux s'en réjouissait silencieusement. Le sourire de Lauren s'était aggrandi sur ce geste de la part de sa professeure. L'instant d'après, l'une de ses mains avaient attrapé son poignet alors que l'autre s'était posé instinctivement sur le flanc de Camila, qui avait réduit la distance entre elles précédemment pour lui attraper la joue.

- C'est pas le numéro de n'importe qui quand même.

C'est ce moment qu'avait choisi une importuniste pour briser leur moment si particulier. Un bruit sourd s'était fait entendre et la grande et maladroite Dinah Jane Hansen s'était étalée de tout son long sur le sol. La scène était assez magique a voir. Camila et Lauren étaient enlacées, presque l'une collée a l'autre et Dinah, allongée sur le sol en train de se tenir le nez en se tordant de douleur, donnait l'impression d'être tombée alors qu'elle les espionnait. Et, en voyant la chaise devant l'entrée et la porte qui s'était ouverte a la volée, il était bien évident que la polynésienne avait essayé de monter sur la chaise en se tenant a la porte pour regarder par la fenêtre. Sauf que la porte était restée entrouverte et Dinah était tombée. Il ne fallut qu'une dizaine de secondes aux deux jeunes femmes enlacées pour s'éloigner, mal a l'aise d'avoir était prise en plein rapprochement.

- Je crois que je tombe mal. constata Dinah sur le ton de la plaisanterie avant de se relevée.

- Je... J'allais partir justement. se defila aussitôt Lauren. A demain Camila. lança-t-elle dans la précipitation, en quittant la pièce à grandes enjambées.

Lauren partie, il ne restait qu'une Camila penaude et une Dinah enjouée parce qu'elle avait vue. Ce qui mettait Camila le plus mal a l'aise n'était pas tant le fait que sa meilleure amie ai constatée qu'elle et Lauren vivait quelque chose d'ambiguë. Non, ce qui l'embetait, s'était juste le foin qu'elle allait en faire.

- Elle allait partir hein... taquina a son tour Dinah. Ce n'est pas l'impression que j'avais.

- On était juste...

- Oh, je sais ce que vous faisiez.

Dinah alla tranquillement s'asseoir sur l'une des tables devant son amie. Ses yeux rieurs et son petit sourire malicieux faisait peur a Camila. Réellement. Car l'hispanique savait que la polynésienne ne savait pas tenir sa langue, même dans des situations aussi extrêmes que celle-ci.

- Ne dis pas de bêtises... C'était juste...

- Un rapprochement physique. termina Dinah pour elle. Alors, depuis quand ça dure entre toi et Lauren ? Et tu comptais nous le dire quand ?

- Il n'y a rien entre Lauren et moi. Ça n'arrivera jamais. soupira Camila, en proie a une certaine tristesse.

Tristesse qui la surprenait elle même. Que lui arrivait-elle ? Elle ne pouvait pas tomber amoureuse de son élève. C'était contre les moeurs. Contre les règles de l'établissement. Elle pouvait en perdre son travail. Néanmoins, la simple idée de s'éloigner de Lauren qui retournait l'estomac et la rendait on ne peux plus triste. Car malgré elle, elle aimait Lauren.

- Au contraire, tout peut arriver.

La main de son amie polynésienne venait de se poser sur la sienne, en signe de soutien. C'est ce qu'elle appréciait tant chez Dinah. Malgré le côté enfantin de celle-ci, elle savait comment lui montrer son soutien. Elle plaisantait sur la vie, elle faisait preuve de dérision et elle avait toujours le bon mot pour faire ouvrir les yeux aux gens. Normani était un peu comme ça elle aussi. C'est pour cela qu'elles s'entendaient si bien toutes les trois. Dinah plaisantait sur les événements de la vie, Normani soulevait les points positifs de ceux-ci et Camila était toujours celle qui évaluait les risques et qui temperait les ardeurs de ces amies. Elles apportaient toutes les trois quelque chose de différent. C'est dans ces instants d'incertitudes et de doutes que Camila se rendait encore plus compte que ses amies lui étaient pleinement indispensables même s'il lui manquait quelque chose de plus grand encore.

- S'il te plait Dinah, ne dis rien a personne... gemis l'enseignante en enfouissant sa tête dans ses bras.

Lundi 23 Janvier 2017, 19h, Villa des Jauregui, Central Park, New York.

Lorsque Lauren avait pénétrer dans le hall de sa maison ce soir là, elle avait essayer de ne pas faire de bruit afin de pouvoir s'éclipser discrètement jusque sa chambre, sans que ces parents ne remarquent sa présence. C'était sans compter sur la présence de sa mère qui l'attendait dans le salon.

- Lauren. Où étais tu encore passée?

- J'étais avec une prof. soupira l'adolescente. Je n'ai pas faim, je vais dormir.

Elle avait annoncé cela sans laisser le temps a sa génitrice de protester. Quelques secondes plus tard, l'adolescente s'était enfermée dans sa chambre et s'était jetée a plat ventre sur son  lit. Elle avait le même rituel tout les soirs. Elle se laissait tomber sur son lit et enfouissais ses écouteurs dans ses oreilles. Mais ce soir était différent des autres. C'était différent car elle avait le numéro de Camila. C'était différent car celle ci n'avait pas changer de regard lorsqu'elle le portait sur elle, comme Lauren en avait eu peur en premier lieu. Pour la première fois depuis des années, l'adolescente se sentait heureuse. Car quelqu'un semblait s'intéresser a elle. Parce que Camila ne la repoussait pas. Ses sentiments ne cessait de se développer pour la professeure et, elle sentait qu'elle s'attachait a elle, même si une petite voix dans sa tête lui disait qu'elle ne devait pas. Que c'était mal et que Camila ne serait jamais a elle, quoi qu'elle fasse. Elle devait s'interdire d'éprouver des sentiments a l'égard de l'hispanique mais c'était beaucoup plus puissant que sa volonté. Jamais, elle n'avait ressenti une telle puissance émotionnelle en elle. Et c'est pourquoi elle avait choisi, ce soir là, d'envoyer un message a Camila, rien que pour lui parler avant de s'endormir. Elle en ressentait maintenant le besoin, qui s'exacerbait depuis qu'elle détenait ce foutu numéro.

# Salut Camila, c'est Lauren. Je t'envoie ce message pour que tu ai mon numéro. Mais aussi pour m'excuser d'être partie comme ça tout a l'heure. J'avoue, j'ai paniqué. Je te souhaite une bonne nuit.

Lauren avait longuement relu son message avant de l'envoyer. Elle avait peur de la réponse de Camila. Surtout, elle n'était pas sûre que celle-ci lui réponde. Après tout, quelle élève envoyait ce genre de message a son professeur ? Et quel genre de professeur y répondait ? La sonnerie de son téléphone, lui indiquant une réponse, concluait ses questions. Elles étaient ce genre de personnes.

# Salut Lauren. Merci. Je comprends, c'est normal. J'ai eu peur moi aussi. Dinah est ma meilleure amie, tu n'as plus a t'en faire. En ce qui concerne la séance de travail, on devras la rattraper, bien sûr. On en reparleras de vive voix demain. Sois a l'heure cette fois. Tu connais le deal. Merci. Bonne nuit a toi aussi Lauren.

Cette simple réponse, concise, avait soulagée Lauren plus qu'elle ne l'aurait voulu. Maintenant, elle savait qu'elle pouvait lui envoyer des messages, celle-ci ne le prendrais pas mal, pensait-elle. Et pour la première fois de sa vie, elle allait se coucher avec un but. Se réveiller a l'heure afin de ne pas être en retard le lendemain. Car Camila y tenait. Et elle ne voulait pas la décevoir.

***

Voici ce chapitre 5, avec un peu de retard puisque j'aurais du le poster hier soir... Mais le voilà.

Normalement, je pourrais réussir a vous poster le chapitre 6 demain, je fais de mon mieux pour être dans les temps mais je vous avoue qu'un chapitre par jour n'est pas une mince affaire ! 😝

Quoi qu'il en sois, laissez moi vos commentaire par rapport a ce que vous pensez de ce chapitre, s'il vous plaît.

Je vous aime fort, merci pour tous ces votes en si peu de temps, vous êtes géniaux !

Bisous bisous,
Chloé. 😘

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