Jeudi 19 Janvier 2017, 12h05, Lycée de Brashford, New York.

Camila venait de quitter la salle qui lui avait été attribuée pour la majorité de ses heures cette année. Depuis l'intercation entre Lauren et Austin, la jeune enseignante était incapable de se sortir l'étudiante de la tête. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il s'était produit entre les deux étudiants pour que ceux ci agissent de la sorte. Toujours est il que Lauren semblait avoir des petits soucis avec son camarade et, la jeune hispanique refusait de rester là sans rien faire. Si cela n'était déjà pas dans son tempérament en temps normal, cela l'était encore moins maintenant qu'elle avait entendu de la bouche de Lauren pourquoi son frère avait fait ce qu'il a fait. Camila ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer qu'en restant simple spectatrice de ce qui arrivait à la jeune femme, celle ci ne devienne comme son frère aîné. La femme au teint hâlé rejoignait la cafétéria du lycée dans laquelle elle avait l'habitude de déjeuner chaque midi en compagnie de ses amies. Ne les voyant pas dans la queue pour se servir, elle songeait que celles-ci devaient déjà avoir pris place autour d'une table en attendant son arrivée. Camila avait marché lentement de sa salle de classe et ici et elle le regrettait bien en réalisant la lenteur avec laquelle la file composée de ses collègues avançait. Ce ne fut qu'au bout d'un bon quart d'heure qu'elle pu enfin prendre place à côté de ses amies Normani et Dinah. Normani était déjà une ancienne professeure du lycée. Elle y travaillait depuis maintenant trois ans alors que Dinah et Camila n'exerçait que pour la deuxième année dans l'établissement. Normani était à peine plus âgée qu'elles deux mais, elle avait déjà bien plus d'expérience dans le domaine. Ses origines afro-américaines l'avait forcée à travailler dur afin de se faire accepter et c'est grâce à cela qu'elle avait eu la chance de sauter deux classes en étant plus jeune. Dinah était la plus jeune d'elles trois. Bien qu'elle fasse preuve d'une maturité impressionnante, la polynésienne n'avait pas sa langue dans sa poche et cela lui jouait bien souvent des tours. Lorsque Camila s'était installée à la place restante, ses deux amies étaient, comme à leur habitude, en train de se chamailler. Néanmoins, il ne fallut que très peu de temps aux deux femmes pour réaliser sa présence et se tourner vers elle en souriant.

- Oh Mila, tu ne devineras jamais la nouvelle ! s'était écriée Dinah en remarquant son amie qui mordait dans son sandwich.

Camila n'eut pas le temps de finir sa bouchée et de répondre que Normani avait déjà embrayé sur les dires de son amie. Cette attitude enjouée de la part de ses deux meilleures amies arrachait un sourire amusé des lèvres de la cubaine. Voir Dinah et Normani dans leur joie de vivre quotidienne suffisait à embellir sa journée et à lui faire oublier quelque peu ses soucis et ses réflexions passagères. Et Dieu seul sait qu'elle en avait.

- Il paraît que Shawn Mendez a totalement craquer sur toi.

Les joues de Camila prirent aussitôt une teinte rougeâtre sur l'affirmation de son amie. Elle reposait son sandwich sur son plateau afin d'essayer ses mains devenues moites sur son jean. L'hispanique baissait aussitôt la tête en espérant que ses amies ne remarquerait pas son rougissement mais, en vain. Son absence de dénégation avait suffit à confirmer aux deux femmes, qui ne la quittait pas du regard, que la chose n'était on ne peux plus vraie.

- Attends ! s'exclama à nouveau Dinah en la pointant du doigt. Tu le savais déjà ! s'indigna-t-elle. Qu'est ce que tu caches Cabello ?

Le ton menaçant de la polynésienne lui fit redresser la tête. Camila lâchait un rire à la fois nerveux et amusé par le visage consterné de sa meilleure amie. L'enseignante avait été poussée dans ses retranchements par ses deux collègues et elle ne pouvait désormais plus leur cacher la vérité.

- Shawn m'a inviter à sortir la semaine dernière et j'ai accepté. Donc on s'est vus hier soir. avoua finalement Camila d'une petite voix tremblante.

- Et ? l'invita à continuer Normani sans cacher sa curiosité.

- Et il m'a embrassée. Mais je lui ai dit que je ne pouvais pas. s'empressa d'ajouter l'hispanique.

Aussitôt les mines consternées de ses deux amies passèrent à une expression de surprise non feinte. Camila se doutait bien que les deux autres enseignantes se demandaient quelle était la raison de son refus. Après tout, Camila était on ne peux plus célibataire et Shawn lui, était un jeune homme plein de vie qui ne lui voulait que du bien. Il était là pour elle et cherchait à lui remonter le moral des qu'il remarquait que celui ci baissait. Et plus que tout encore, il avait le don de la faire rire lorsqu'elle était sur le point de craquer. En somme, il était l'homme parfait pour Camila. Et pourtant celle ci ne parvenait pas à éprouver la moindre sensation qui lui prouverait qu'elle était attirée par l'homme qu'il était. Non, elle ne voyait en lui qu'un merveilleux ami et rien de plus. Ce n'était pas faute d'avoir essayer de s'imaginer passant sa vie avec lui. Elle s'était efforcée à le faire, et elle avait vraiment essayé de ressentir quelque chose lorsqu'il l'avait embrassée la veille. Mais rien. Aucuns petits frissons, pas de chaleur ni de papillon dans son estomac lorsqu'elle le touchait et surtout, elle n'avait pas du tout était chavirée lorsque ses lèvres s'était posées contre les siennes. Elle n'avait pas trouvé cette douceur singulière dans ce baiser, comme elle avait pu s'y attendre. En plus de cela, lorsqu'elle s'imaginer se donner à lui, elle n'avait qu'une envie, celle d'aller vomir ses tripes.

- Mais pourquoi ? s'indigna Dinah.

Pourquoi ? L'évidence sautait aux yeux de Camila depuis quelques jours et elle ne voulait pas ouvrir les yeux. Toutes ses petites choses qu'elle voulait ressentir avec Shawn, elle les expérimentaient en réalité avec Lauren. Ce matin, lorsqu'elle l'avait attraper par le bras, elle avait enfin ressenti ces frissons singuliers dans son échine. Lauren l'attirait et elle ne pouvait pas se le cacher. Elle le savait et en avait conscience malgré tout. Camila était contrainte de remettre en cause son orientation sexuelle et c'est ce qui lui faisais peur. Elle était une abomination de la nature. Non seulement elle se trouvait à envisager le fait qu'elle puisse être attirée par les femmes mais, en plus, il se trouvait que celle sur qui son cœur avait jeter son dévolu n'était autre que son élève. Tout se bousculait dans la tête de l'hispanique et, le fait qu'elle sois l'enseignante de Lauren ne l'aidait clairement pas. Elle avait besoin de penser à autre chose mais, elle n'y arrivait pas. Au début, elle avait cru que son obsession envers l'adolescente était née uniquement car Camila était touchée de la mort du fils Jauregui. Et peut être n'était-ce pas tout à fait faux mais, désormais, cette obsession prenait une toute autre tournure. Clairement, elle ne pouvait pas avouer cela à ses meilleures amies. Car cela rendrait la chose encore plus vraie et l'enseignante ne le voulait pas.

- Je n'en suis pas amoureuse. trouva-t-elle en guise d'excuse.

- Et alors ? Les sentiments viennent parfois après.

L'argument de Normani était justifié. Camila se retrouvait piégée et elle ne savait que répondre afin de contrer cela. Alors, elle se contentait de ranger son sandwich dans son sac et de quitter sa place.

- Je n'ai plus faim. mentit-elle. On se voit ce soir ?

Normani et Dinah froncèrent les sourcils sur ce recul évident de la part de leur amie. Comprenant bien que Camila ne souhaitait pas s'étaler davantage sur le sujet, elle hochèrent simplement la tête et l'hispanique rejoignit sa salle pour le restant de la journée. Camila avait toujours été très secrète en ce qui concernait sa vie amoureuse. Et pour cause, elle n'avait jamais réellement su où elle en était sur ce pend de sa vie. Les deux premières heures de l'après midi avait fini de frustrer l'enseignante. Les deux classes qu'elle avait eu avaient été particulièrement dénuées de toute sorte de coopération et le cours n'en avait été que des plus monotones.

A tel point que Camila se demandait s'ils n'avaient pas remarqué qu'elle avait la tête ailleurs. Ce qui aurait forcément influencé, non seulement sur sa gestion de la classe mais aussi, sur l'attitude de ses élèves. Heureusement pour elle, le jeudi était un jour où elle avait la chance de finir par une heure de vie de classe de quinze heure trente a seize heure trente. En effet, cette année, bien qu'elle ne vienne d'être titularisée, la jeune femme aux yeux noisettes avait eu l'honneur qu'on lui attribut la direction de la seule classe des Terminales Littéraires. Elle ne pouvait pas se plaindre, les élèves composant celle-ci étaient on ne peux plus adorables. C'est ce qu'elle aimait dans les classes littéraires. Les étudiants planaient un peu mais, ils étaient, dans l'ensemble, tous adorables et avaient la tête sur les épaules. Enfin... si l'on mettait de côté Lauren Jauregui et Austin Mahone. Encore une fois, tout la ramenait a songer a l'événement ayant survenu dans la matinée. Camila lâchait un long soupir. Ses pensées furent néanmoins vitent interrompues par l'arrivée bruyantes de ses élèves. Chacuns prirent placent et, fidèle a elle même, Lauren arrivait une nouvelle fois avec du retard. Bien que moins important que celui de ce matin. L'enseignante ne rechignait pas a l'accepter cette fois, et la laissait entrer afin qu'elle ne rejoigne sa place.

- Lauren, je veux vous voir a la fin de l'heure. lui annonça tout de même Camila.

Elle entendit un léger grognement provenir de la gorge de son élève qui ne repondait pas. L'heure était passée dans le plus grand des calmes. L'hispanique n'était pas une adepte des heures de vies de classes et c'est pour cela qu'elle profitait de celles ci afin de se rapprocher de ses élèves en bavardant avec eux de tout et de rien. Elle leur racontait des anecdotes et échangeait avec eux les détails de leurs week ends. Cela lui permettait de mieux les cerner et les comprendre. Mais aussi d'instaurer une relation de confiance mutuelle. Ainsi, ses étudiants savaient qu'ils pouvaient tout lui dire sans qu'il n'y ai de retombées directes. Cette heure de cours était probablement celle que Camila cherissait le plus. Mais, elle passait toujours beaucoup trop vite. La cloche retentissait une nouvelle fois, et tous les étudiants s'empresserent de quitter la salle en la saluant.

- Mademoiselle Jauregui. la retint Camila alors que Lauren essayait de s'échapper avec discrétion.

Un énième soupir sortait de la gorge de l'élève. Toutefois, celle ci rebroussait chemin. Lauren patentait sagement jusqu'à ce que le reste des élèves soient sortis. Ses yeux croiserent aussitôt ceux noisettes de l'enseignante et de nouveaux frissons la saisirent. L'adolescente ne disait pas un mot, savourant la petite lueur qu'elle pouvait percevoir dans le regard de la professeure. Ressentait-elle la même chose ?

- Il faut que l'on parle Lauren. J'aimerais que vous m'expliquiez la raison pour laquelle vous vous êtes battue avec Austin ce matin.

Le visage de Lauren se renferma davantage sur cette question. Pourquoi fallait il que Camila se mêle de ce qui ne la regarde pas ? Elle avait fuit ce matin afin de ne pas entendre cette demande et, elle n'avait pas plus envie d'y répondre maintenant. Comment lui résumer d'où venait leur rivalité ? Quel serait la réaction de Camila si elle apprenait que Lauren dealait ? La cubaine ne voulait pas prendre le risque de perdre la seule personne qui s'intéressait a elle.

- Ce n'était qu'un malentendu Mademoiselle. mentait alors Lauren, esquissant un léger sourire afin de souligner ses paroles.

Les yeux de l'enseignante s'assombrirent et, Lauren cru, un instant, pouvoir y déceler une once de tristesse.

- Je ne peux pas vous aider si vous ne me dites pas ce qu'il se passe Lauren. soupira l'hispanique. Si Austin vous veux du mal, il ne doit pas s'en tirer a si bon compte.

L'adolescente aux yeux verts fut, le temps d'un éclair, incitée à lui révéler toute l'histoire. L'idée de faire plonger Austin était grandement plaisante. Après tout, elle pouvait toujours omettre certains détails... Mais elle ne voulait pas que Camila se retrouve mêlée a ses histoires. Lauren voulait venir a bout d'Austin seule.

- Je vous assure qu'il s'agissait d'un simple malentendu. répeta-t-elle avec conviction avant de quitter la salle de classe, avec un léger sourire pour l'enseignante.

***

Il est 04:21 et je me rends compte que j'ai oublié de poster ce chapitre hier soir. Donc bah... je le poste maintenant. MAIS, je n'ai pas encore eu le temps d'écrire le chapitre 4 donc, je ne sais pas si j'arriverai a le poster d'ici ce soir... J'espère. Et si je n'y arrive pas, j'espère pouvoir le poster demain.

Je m'excuse donc de mon retard mais voilà... j'ai pleins de choses a faire et je ne voudrais pas bâcler l'écriture de mes chapitres. En tout cas, je vous poste cela au plus vite.

Laissez moi vos commentaires s'il vous plait 😉 Et n'hésitez pas a me donner des conseils, je ne suis pas contre la critique légitime.

Bisous bisous,
Chloé. 😘