Chapitre 12.

Vendredi 27 Janvier 2017, 20h, Villa des Jauregui, New York.

En pénétrant dans les lieux, Camila ne fût pas plus surprise de constater le luxe des meubles présents dans la demeure. Les Jauregui avaient un goût certain et aiguë en ce qui s'agissait des objets de valeurs. Tout ici était simplement magnifique. L'enseignante avait l'impression d'avoir franchit un gouffre immense séparant deux mondes. Le sien, modeste et celui de Lauren, riche et onéreux. Elle suivit Lauren jusque sa chambre, en silence. L'adolescente, toujours en état de choc, alla s'allonger dans son lit, sous les couettes, comme une enfant malade. Elle avait besoin de fermer les yeux et de dormir pour oublier l'accident. Pour avoir l'impression qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve. C'est pourquoi Camila se contenta d'enlever ses chaussures pour prendre place a ses côtés, sans mot dire. L'étudiante ne mit pas longtemps a venir se réfugiée dans les bras rassurant de son amante, qui la serra un peu plus contre son corps. L'enseignante déposa un baiser sur le crâne de son élève et entrepris de lui caresser les cheveux dans un geste tendre, lorsque la voix cassée de Lauren brisa le silence pour la première fois depuis des heures.

- Ne me quittes pas... murmura-t-elle entre plusieurs sanglots. Ne me laisse pas toi non plus... Sinon je ne m'en remettrait jamais...

La supplication de Lauren pinça le cœur de Camila. Comment pouvait elle penser que l'hispanique la laisserait tomber un jour ? Elle n'eut pas besoin de réfléchir pour en avoir la réponse : a cause de Shawn. Cela, mêlé aux récents événements, engendrait cette réflexion légitime chez l'adolescente. Il fallait donc que Camila la rassure et mette tout en œuvre pour qu'elle ne ressente plus ce sentiment terrible.

- Jamais. assura Camila dans un murmure certain. Jamais je ne te laisserai. Je serais toujours là pour toi... quoi qu'il arrive.

~~~

Samedi 28 Janvier 2017, 8h45, Villa des Jauregui, New York.

Lorsque Camila se réveilla, au petit matin, elle fût surprise de trouver la partie du lit, a ses côtés, vide de toute présence humaine. La veille, elle avait longuement veiller sur le sommeil de Lauren, une fois que celle ci se fût endormie. Et bien que la professeure ai le sommeil lourd, elle était persuadée qu'elle aurait sentie l'adolescente bouger au réveil. Mais, face a l'absence corporel auquel elle faisait face, la panique prit vite l'ascendant sur l'étonnement. Où était Lauren ? Et si elle avait fait une connerie ? Camila n'osait imaginer une telle option. Elle ne pouvait pas se résoudre a l'idée qu'elle ai faillit au rôle qui lui avait conférer la famille Jauregui : celle de protéger leur fille aînée. L'enseignante quitta le lit avec précipitation pour faire irruption dans le couloir, en petite tenue. A savoir, un simple débardeur légèrement grand, puisqu'elle l'avait emprunté a Lauren la veille, qui tombait sur une culotte de dentelles.

- Lauren ! cria-t-elle, sans qu'aucune réponse ne lui parvienne.

Elle fit quelques pas dans le couloir et s'approcha de l'escalier, pour propager son appel dans toute la maison, du rez de chaussé au deuxième étage.

- Lauren ! cria-t-elle a nouveau, en vain.

Ce n'est qu'en reculant de quelques pas, qu'elle remarqua la porte entrebaillée juste a côté d'elle. Sans réfléchir a ce qu'elle pourrait trouver en entrant, l'enseignante poussa la porte et pénétra dans les lieux, illuminé par la lumière du jour. Il s'agissait d'une simple chambre aux couleurs sobres. Un grand lit trônait sous la fenêtre de grande taille elle aussi, et, une magnifique coiffeuse emplissait l'espace qui y faisait face. Pour tout autre meuble, il n'y avait qu'un penderie encastrée dans l'un des pans de mur. Une petite porte semblait donner accès sur une autre pièce, que Camila devinait être une salle de bain. Près du lit, sur des étagères, était disposé une multitude de livres, de toutes sortes, allant des encyclopédies et des romans a l'eau de roses pour jeunes adultes. Quelques photos étaient éparpillées sur les murs blancs, unique signe que cette chambre ai apparu a quelqu'un.

Et c'est, dans un coin de la pièce, que Camila finit par découvrir sa petite amie. L'adolescente était roulée en boule, le dos contre le mur, et semblait tenir, entre ses mains, un bout de feuille. Doucement, l'enseignante se rapprocha de celle qui était son élève. Une fois assez proche, elle s'agenouilla auprès de Lauren et posa sa main sur son épaule. La jeune femme tressailla face a ce contact qu'elle n'avait pas vu venir, et laissa tomber la photo qu'elle serrait fortement entre ses doigts endoloris. D'un geste machinal, Camila ramassa le précieux auquel Lauren semblait autant tenir. Elle y jeta un coup d'oeil, car sa curiosité était bien trop forte pour qu'elle résiste a l'envie de voir la représentation qui y trônait. Elle découvrit une banale photo de famille. Les deux parents Jauregui se tenait derrière leurs deux enfants, un sourire sur leurs lèvres. Lauren, au milieu de ses deux frères et soeurs, avait ses bras, posés sur leurs épaules et, elle riait aux éclats. Elle ne devait pas avoir plus de quatorze ans. Chris la regardait, d'un air protecteur la jeune femme, avec ce petit sourire en coin que Camila lui avait toujours vu arboré avant le drame qui s'était abbatu sur leur famille. Taylor, elle, se contentait de sourire de toute ses dents. Camila pouvait y reconnaître tout le calme et le côté studieux de la plus jeune. Ses yeux s'embuerent. Les larmes menaçaient de lui couler le long des joues. Elle était impuissante et, elle avait mal. Mal de voir cette belle famille réduite a néant a cause de petits cons qui leur avait ôté deux de leurs trois enfants. Perdre un enfant était la chose la plus horrible au monde... Mais en perdre deux. Cela dépassait de loin tout ce que Camila était en capacité d'imaginer, et de concevoir. Lauren dut percevoir la tristesse qui émanait de Camila. Ou peut être avait elle vu, uniquement, qu'elle était sur le point d'éclater en sanglots, car celle ci lui sauta littéralement dans les bras, pour lui offrir un gros câlin empreint de réconfort. Mutuellement, elle s'apportait le courage et le force nécessaire pour elle tenir le choc. Camila ne faisait pas réellement, encore, partie de leur famille mais, en cet événement, pour elle, s'était tout comme. Elles s'etreignirent un long moment.

- Pourquoi... ? demanda Lauren d'une petite voix emplie de sanglots. Pourquoi elle aussi ?

- Je ne sais pas Lauren... Je ne sais pas... répondit Camila en déposant un baiser sur son front, malgré ses joues humides de ses larmes.

- Tout ça... C'est ma faute... sanglota a nouveau Lauren. Je suis un monstre...

L'enseignante serra un peu plus la cubaine dans ses bras, dans l'espoir de calmer ses pleurs.

- Rien n'est de ta faute Lauren. Tu n'y es pour rien. Tu n'es pas un monstre. assura Camila en la repoussant gentiment pour plonger son regard dans le sien. Tu es une personne formidable. Ecervelée, têtue, chiant parfois mais, formidable. Tu es la personne la plus forte qu'il m'ai été donné de rencontrer. Et tout le monde le sais. Taylor et Chris ont toujours voulu que tu sois heureuse et, tu dois te relever et rester forte, pour eux. Pour tes parents. Pour moi. Car ta famille t'aime. Et car moi, je t'aime aussi. Je serais toujours là pour toi. Mais, j'ai besoin de toi dans ma vie, et j'ai peur. J'ai peur de te perdre lorsque je te vois comme ça. Alors s'il te plait Lau, ne te renferme pas sur toi même, lève toi et, parle moi pour que je puisse t'aider a surmonter tout ça.

Les paroles de Camila semblerent avoir un effet immédiat sur la jeune femme dont elle était amoureuse. Lauren sècha ses larmes, esquissa un petit sourire et replaca une mèche de cheveux de l'enseignante derrière son oreille. Le sourire de Lauren, bien qu'un peu forcé, fit sourire légèrement Camila. L'hispanique avait l'impression d'entrevoir une lueur d'espoir face a l'attitude un peu revigorée de sa bien aimée. L'adolescente déposa un baiser sur les lèvres de son enseignante, en englobant son visage de ses mains.

- Je t'aime aussi Camz... répondit-elle simplement en saisissant sa main.

Lauren se releva et aida la plus vieille a se remettre debout. Quelque chose semblait changé dans son esprit. Camila avait besoin d'elle. Elle avait enfin quelque chose auquel se raccroché. L'adolescente n'avait pas lâché Camila du regard, jusqu'à ce que celle ci soit sur pied. L'enseignante lui adressa un énième sourire et, lorsqu'elles releverent le regard en se tournant pour sortir de la chambre, elles tombèrent, nez a nez avec Clara Jauregui. La mère de famille les toisait, la bouche ouverte et les sourcils relevés, dans une expression de stupeur.

Les sourires respectifs des deux amantes s'estomperent bien vite lorsqu'elles reconnurent la silhouette se tenant dans l'entrebaillement de la porte. Depuis combien de temps Clara était-elle là ? A en juger par son expression, assez longtemps pour avoir constater la relation particulière qu'entretenait les deux jeunes femmes.

- Clara ? Ma puce ? interpella Mike Jauregui, quelques secondes avant que son visage ne se fasse voir derrière son épouse. Que se passe-t-il ? demanda-t-il alors en constatant ses traits.

Camila aurait voulu être un fantôme, pour pouvoir quitter les lieux sans se faire remarquer. L'idée de sauter par la fenêtre l'avait traversée aussi. Mais, elle ne pouvait pas fuir comme une adolescente. Elle était sensée être une adulte responsable, et, elle devait le prouver encore plus maintenant. L'heure était aux révélations et malheureusement, ni elle, ni Lauren, ne pourrait y échapper.

***

Voici le nouveau chapitre. Je suis assez fière de moi, j'arrive tout de même a posté toutes les semaines.

Néanmoins, je suis un peu a court d'inspiration, j'espère que cela ne se ressent pas trop dans mes derniers chapitres...

Je vous poste celui ci en direct de mon UE 8 ( cours a la fac, pour les collégiens/lycéens ) de mise a niveau en maths. Ouais je m'ennuie bref, on s'en fou. 😂

Le chapitre vous a plut ? 😏

A la semaine prochaine, j'espère,

Bisous bisous,
Chloé 😘

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