Chapitre 11.
Vendredi 25 Janvier 2017, 17h30, Lycée de Brashford, New York.
Cela faisait plus d'une demi heure que les pompiers étaient arrivés sur place. Camila et Lauren avaient été écartées de l'endeoit où reposait Taylor. La ruelle avait été évacuée de tous les curieux qui s'approchaient afin de savoir ce qui s'était passé. Alors que les pompiers essayaient encore de réanimé Taylor, les policiers, eux, prenaient les dépositions des témoins. Lauren et Camila avaient été les premières a y passer. En tant que membre de la famille, Lauren devait être isolée et, les policiers avaient demandé a Camila de l'emmener a l'écart, dans l'enceinte du lycée. La plus jeune étant en état de choc, elle avait suivi Camila sans rien dire. Trop occupés a prendre les témoignages, en plus de s'occuper de Lauren, les autorités avaient conférer a Camila la lourde tâche d'appeler les parents Jauregui afin de leur annoncer l'accident de leur fille cadette. A peine eût-elle le temps de s'installer dans une pièce confortable, normalement utilisée pour les réunions, et de servir un verre de chocolat chaud a Lauren pour que celle-ci ne manque de rien, qu'une jeune femme en uniforme toqua a la porte. Lui faisant signe d'entrer, par les baies vitrées, la policière pénétra dans la pièce, la mine sombre.
- Je suis désolée Mademoiselle Jauregui... annonça d'elle a l'intention de la dernière des enfants. Votre soeur est malheureusement décédée... Les pompiers n'ont rien pu faire.
Un nouveau cri s'echappa de la gorge de Lauren et, si Camila avait crut que celle ci avait épuisée son stock de larmes, elle n'en fut que plus détruite en voyant la voyant éclatée en sanglots de plus belle. L'enseignante s'empressa de prendre l'adolescente dans ses bras, comme elle avait pu le faire précédemment dans la rue. Lauren s'aggripait a elle comme ci elle était sa bouée de sauvetage et, Camila ne pouvait rien y faire. Elle aurait voulu pouvoir réconforter sa belle, lui dire que ce n'était qu'un cauchemar et que tout allait bien... mais ce n'était pas le cas. Sans une once de tact, la policière se tourna vers l'enseignante, bien moins désolée.
- Avez vous contacter ses parents ? demanda-t-elle.
Camila serra les dents. Où aurait-elle trouver le temps de le faire?
- J'allais justement le faire. répondit-elle avec froideur.
- Bien. Faites-le. L'ambulance de l'hopital central de New York est en chemin pour emmener le corps.
Camila hocha la tête sur cette information dont elle se serait bien passée. La policière quitta la pièce ensuite, laissant seule les deux amantes. L'hispanique déposa un baiser sur le front de Lauren en lui murmurant doucement qu'elle était là et qu'elle ne l'abandonnerai pas. Il fallut tout de même un certain temps pour que la jeune femme se calme mais, lorsque ce fut le cas, la lueur dans ses yeux et la douleur qui lui tordait le visage suffisait a faire comprendre a Camila que Lauren ne pouvait pas être plus détruite qu'à cet instant.
- Je vais prévenir tes parents... murmura la plus vieille. Bois ton chocolat... ça te fera du bien.
Lauren se contenta d'hocher la tête. Elle n'avait pas prononcer un mot depuis qu'elle était tombée a genou devant sa defeinte soeur. Le choc était trop grand. Camila s'eloigna dans la pièce d'a côté afin de composer le numéro des parents Jauregui sur son téléphone. Elle avait un instant penser utilisé celui Lauren mais, elle trouvait cela inapproprié et trop impersonnel de sa part. De là où elle était, elle pouvait jeter un oeil sur la plus vieille des Jauregui, ce qui lui permettait de vérifier qu'elle ne ferait pas de bêtises en son absence. Mais la jeune fille restait assise, immobile, les yeux rivés dans le liquide qu'elle était sensée boire. La mère Jauregui ne mit pas bien longtemps a répondre. Deux tonalités plus tard, sa voix froide parvint aux oreilles de Camila et, son ventre ne fit que se tordre un peu plus. Jamais, lorsqu'elle avait choisi d'enseigner, elle n'aurait pu imaginer qu'elle devrait apprendre la mort d'un enfant a une famille.
- Allô?
- Bonjour madame Jauregui, je suis Camila Cabello, la professeure principale de votre fille, Lauren.
- A-t-elle encore fait des bêtises? s'enquit aussitôt la mère de famille sur un ton encore plus froid.
Camila se crispait. Elle avait du mal a comprendre pourquoi la mère Jauregui semblait insupportée par son aînée.
- Non madame... Est-ce que vous êtes assise ?
- Non. Que se passe-t-il ?
Le ton de Clara Jauregui avait radicalement changé face a la question de Camila. Et cette dernière n'avait pas besoin d'être avec elle pour savoir qu'elle avait compris que quelque chose de grave était arrivé. Et pour cause, elle avait déjà vécu ce drame une fois.
- Asseyez vous s'il vous plaît. Vous êtes assise ? répéta Camila avec douceur.
- Oui... souffla Clara dans le combiné.
L'enseignante prit une grande bouffée d'air. Comment pouvait-elle annoncer a cette mère, la même nouvelle qu'elle avait reçu il y a un an ?
- Il y a eu un accident et... commença Camila en marquant une pause pour chercher ces mots.
Pour chercher la meilleure façon d'annoncer la mort d'un enfant a l'un de ses parents. Mais il n'y avait pas de bonnes façons.
- Et votre fille Taylor est décédée après avoir été percutée par une voiture qui roulait a vive allure. Je suis profondément désolée madame Jauregui...
Un bruit sourd retentit et Camila devinait que la génitrice de son amante avait lâché son portable avant de le récupérer. Elle entendait Clara lâchait un cri de terreur autant qu'elle entendait ses larmes se multiplier. L'enseignante ne savait que dire et c'est pour cela qu'elle attendait patiemment que la femme qui s'était effondrée quelques instants plus tôt, ne reprenne la parole.
- Nous... Nous sommes en voyage d'affaire et les aéroports ont été fermés a cause du climat... annonça finalement la matriarche de la famille de sa belle. Nous n'avons pas de famille dans la région...
- Prenez votre temps madame... répondit alors Camila, empreinte de compassion. Je vais m'occuper de Lauren en attendant votre retour.
Malgré la rancune que la mère éprouvait envers sa fille, le soupir libérateur qu'elle venait de pousser sur les paroles de Camila lui montrait qu'elle tenait un peu a sa fille. Il ne lui restait plus qu'elle. Ces deux autres enfants n'étaient plus de ce monde désormais...
- Comment va-t-elle ?
- Elle est en était de choc. annonça Camila avec une pointe de tristesse.
Un long silence s'ensuivit durant lequel Camila était persuadée que Clara essayait d'assimiler toutes les informations qu'elle lui avait donné. C'est le temps que l'enseignante avait prit pour jeer un coup d'oeil a son amante, qui n'avait toujours pas bouger.
- Merci de... de vous occuper d'elle en notre absence. répondit alors Clara, que l'hispanique devinait perdue. Nous allons faire au plus vite...
- C'est normal madame Jauregui. N'hésitez pas a me rappeler si vous en sentez le besoin.
- Merci Camila.
Ces mots mirent fin a l'appel téléphonique entre les deux adultes. Camila rangea son téléphone et rejoignit la pièce où était restée Lauren. Elle s'approcha de sa bien aimée et s'agenouilla a ses côtés. Ce n'est que lorsque l'enseignante repoussa une mèche de ses chevaux derrière son oreille que Lauren tourna la tête et reporta son attention sur elle. Ce qu'elle pouvait lire dans ses yeux tordait l'estomac de l'hispanique. Qu'avait fait les Jauregui pour mériter une chose pareille ?
- Tes parents sont bloqués là où ils sont. annonça doucement Camila en marquant une pause entre chaque phrase pour que Lauren saisisse les informations. Je vais t'emmener chez toi et on va y attendre le retour de tes parents, d'accord?
Lauren hocha la tête, donnant toute fois l'air d'être absente. Sans plus attendre, Camila tendit sa main a Lauren, qui l'a saisit et, elles regagnèrent la voiture de la plus vieille. L'adolescente n'habitait pas tout près du lycée. Elle n'avait même pas prit la peine de donner son adresse a Camila. Non, elle l'avait juste taper sur le GPS intégrer du véhicule. Lauren était trop bouleversée pour faire usage de la parole. Camila avait peur. Elle avait peur de voir sa petite amie sombrer plus qu'elle ne sombrait déjà. Mais, elle essayait de ne pas laisser paraître ses craintes devant la jeune femme. Lauren en avait déjà bien assez sur le coeur pour que Camila ne lui rajoute son anxiété. Alors, durant le trajet, l'enseignante roulait en silence, suivant les indications de son GPS et, jetant régulièrement des coups d'oeil vers sa jeune passagère qui regardait le défilé des paysages. A un feu, Camila saisit la main de la plus jeune afin de faire une petite pression dessus et de lui rappeler qu'elle était là pour elle. Lauren fit l'effort de tourner la tête vers elle. Camila lui adressa un léger sourire et Lauren lui répondit en en forçant un. C'était déjà ça. Elle lacha la main de l'étudiante pour redémarrer et tourner dans un des quartiers riches de New York. Les maisons étaient toutes plus immenses et intimidantes les unes que les autres. C'est avec une réelle surprise que Camila pénétra dans l'une de ses propriétés après que Lauren ai été ouvrir le portail. Une grande villa, la plus belle que Camila n'avait jamais vue, s'étendait devant ses yeux. Non seulement elle était immense mais, le terrain qu'elle possédait n'en était pas moins immense pour une résidence située au coeur de New York. C'est, les yeux grands ouverts d'ebahissement, que Camila se gara et quitta son véhicule pour suivre Lauren a l'intérieur de la magnifique demeure. Jamais elle n'aurait cru cela. Jamais elle n'aurait pu imaginer, en regardant Lauren, que les Jauregui étaient l'une des familles les plus fortunés de la ville, si ce n'est pas, du pays.
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