Chapitre 1.

Lundi 18 janvier 2016, 8h00, Lycée de Brashford, New York.

L'étudiant cubain, récent expatrié de son pays natal, tout de noir vêtu, avait pénétré dans le hall de son établissement scolaire. Comme chaque jour avant celui-ci, les moqueries et les croche pieds dont il était victime depuis quelques mois, avaient fuser dans l'air lorsque ses camarades avait remarqué sa présence. Mais ce jour était différent de tous les autres qui avait pu se précédés. Le jeune garçon avait décidé de prendre son sort en main. Il s'était alors, tranquillement dirigé vers son casier, les deux mains dans les poches de son long manteau de couleur ébène. Il ne le revêtait que pour les grandes occasions. La tête baissée, ignorant les crasses de ses confrères retardataires, il avait déposer un mot entre ses livres, convenablement rangés dans leur compartiment étroit, et, il avait rejoins sa salle. Il attendait patiemment que tout les autres perturbateurs se soient éloignés pour sortir de sa poche le petit objet en métal froid. Le cubain avait peur de ce qu'il allait faire dans les prochaines minutes. Néanmoins, malgré cette terreur qui lui tordait l'estomac et lui retournait le coeur, il savait. Il savait qu'il n'y avait pas d'autre issu pour lui. C'était son destin. Et il l'acceptait sans réfléchir. Alors, il raffermit sa prise sur l'instrument de torture qu'il tenait entre ses mains et il poussa la porte. Le bras tendu devant lui, les yeux rouges de colère, il entra dans la salle et commis l'irréparable. Un bruit sourd se fit entendre, suivit d'un deuxième, puis d'un troisième, et de tant d'autres encore, a intervalle régulier. Chris Jauregui venait d'abattre, sans scrupule, son professeur et le restant de sa classe. Mais ce n'était que le début. Sa peur poignante avait laissé place a la rage alors qu'il avait tiré sur l'un de ses bourreaux. Il avait pu lire la terreur dans sa yeux et s'en était délecté du plus profond de son être. Quittant ce lieu de carnage désormais dépourvu de vie humaine, Chris pris le temps de rentrer dans chaque salle du corridor, tuant ceux qui y était resté. La panique présente dans les couloirs était telle qu'elle ne pouvait pas être qualifiée. Des étudiants courraient, d'autres criaient ou encore pleuraient, en espérant fuir le jeune homme pris d'une folie meurtrière. Et pourtant, c'était sans aucun empressement que le jeune Jauregui abattait chaque personne qu'il croisait sur son chemin. A l'exception d'une, Camila Cabello. Jeune enseignante d'espagnol âgée de 24 ans a peine. Chris avait pourtant pointé son arme sur la tête de la jeune hispanique, qui tentait par tout les moyens de protéger ses élèves en barrant l'accès a sa classe de son propre corps. Mais celle-ci ne lui avait rien fait. Elle ne méritait pas un tel sort. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant, le jeune cubain baissa son arme et riva son regard brun dans celui, tétanisé et obscurcit de l'enseignante. Il s'approcha un peu plus d'elle afin de détailler son doux visage avec plus de précision. Elle était spéciale. Il se pencha contre son oreille, lui murmura quelques mots en espagnol qu'elle seule pu entendre et ce recula. Sans une once d'hésitation, il releva son arme, la retourna, et se suicida d'une balle dans la tête. Son corps sans vie avait heurter le sol du couloir quelques secondes plus tard. Il avait mis fin a son carnage, avant minutes après son commencement.

Mercredi 18 Janvier 2017, 8h20, Lycée de Brashford, New York.

Camila Cabello était debout, dans l'assemblée des personnes venues se rassemblés dans la chapelle du lycée. Cela faisait un an jour pour jour que cet élève avait abattu trois de ses collègues ainsi qu'une quarantaine de ses camarades. Un an qu'elle vivait dans la peur dès qu'elle voyait un élève sortir les mains de ses poches. Un an qu'elle était suivie par un psy afin de surmonter ses tourments. Un an qu'elle faisait des cauchemars et revoyait le cadavre de ce gosse s'ecraser sur le sol. Cette journée avait été choisie afin de mener les survivants de cette tuerie vers le recueillement et la commémoration de leurs proches, de leurs amis, et de leurs collègues disparus. Camila ne savait pas comment surmonté cette épreuve. Tout le monde parlait de cet enfant comme s'il était l'enfant du diable et, cela l'insuportait. Même si elle ne comprenait pas son geste, ni comment il en était arrivé là, elle était persuadée d'une chose : Chris Jauregui n'était pas un mauvais garçon. Mais ce qui l'attristait encore plus aujourd'hui s'était de voir ses deux jeunes soeurs assises sur l'un des bancs de la chapelle, a l'écart des autres qui, visiblement, les fuyaient comme la peste. Lauren et Taylor Jauregui avaient elles aussi perdu quelqu'un qui leur était cher ce jour là. Mais elles n'étaient pas considérées comme des victimes. Non, elles étaient simplement vues comme les filles qui partagent le même sang qu'un tueur. Camila ne les connaissaient pas très bien. Taylor Jauregui était la cadette de la fratrie. Très réservée, elle s'était encore plus refermée sur elle même après la mort de son frère et, désormais, elle ne semblait accepter d'adresser la parole qu'à sa soeur aînée. Lauren, elle, était tout le contraire de Taylor. Les années précédentes, la jeune femme avait toujours été quelqu'un de très studieuse, de très joyeuse et de très droite, si Camila en croyait ce qui lui parvenait en salle des profs. Mais depuis la mort de son frère aîné, Lauren était devenu turbulente. Ses notes avaient chutées et son comportement était devenu des plus insolents. Elle ne s'habillait plus qu'avec du noir et, au grand damne de tous le monde, elle était devenue le parfait sosie de son frère. De la fille irréprochable et populaire, elle était passée au statut de la fille la plus crainte du lycée. Et pour cause, chacun ne voyait en elle que le reflet de Chris et, il avait tous peur que l'envie ne lui prenne de reproduire les actes criminels de celui qui était autrefois son modèle.

La cérémonie se poursuivait et Camila ne cessait d'observer les deux jeunes soeurs. Jusqu'à ce que cela soit trop dur pour elle de continuer. Elle s'octroyait un peu de repis jusqu'à ce que Lauren soit appelée a monté sur l'estrade afin de rendre hommage aux victimes. Mais celle-ci ne semblait pas en avoir décidé ainsi puisqu'elle eriga un discours poignant dans lequel elle rappellait que son frère était, lui aussi, une victime de ce massacre, et non seulement l'instigateur.

- Je suis ici pour rendre hommage a mon frère, Chris, lui même victime de cette tragédie. commença-t-elle avec force et conviction. Chris a toujours été un garçon jovial et il respirait la joie de vivre. Il était gentil et amical. Mais vous, vous lui avez enlever tout ça. Les moqueries et les méchancetés qui faisaient rire l'ont transformé en quelqu'un qu'il détestait être. Il est temps de blâmer le vrai coupable de cet acte et il n'est autre que votre comportement. On fait tous des erreurs et, mon frère en a commis une grave ce matin là. Mais il n'était autre qu'une victime parmis tant d'autres. Avant de commémorer les morts, il faut punir les bourreaux. Et mon frère ne faisait pas totalement parti de ceux-ci.

Les larmes parlaient aux coins de ses yeux et, malgré les nombreux cris de mécontentement de la part d'élèves dans la foule, elle terminait son discours avec dignité. Elle rejoignit alors sa soeur et Camila, seule au fond de cette marée humaine, s'abandonna aux sanglots que la cubaine lui avait causé.

Jeudi 19 Janvier 2017, 7h30, Lycée de Brashford, New York.

Lauren venait de pénétrer dans l'établissement scolaire avec sa petite soeur. Taylor venait de rentrer en seconde et la jeune femme aux yeux verts avait pris l'habitude de l'accompagner jusque sa classe chaque matin. Elle ne voulait pas se séparer d'elle ou, encore pire, que Taylor pense qu'elle ne se souciait pas de sa personne. La plus jeune était tout ce qui lui restait. Et bien que Lauren ne l'avouerait jamais, elle avait peur qu'en s'éloignant de sa jeune soeur, celle ci disparaisse a son tour. Alors ce n'est qu'une fois assurée que la jeune brune fût en sécurité dans sa salle de cours, où était déjà installé le professeur de Taylor, que Lauren rejoignis la cour. Il était encore tôt et, ce n'était plus vraiment le genre de la cubaine de se rendre directement en classe afin de discuter avec son professeur comme elle en avait autrefois l'habitude. Désormais, Lauren m'était un point d'honneur a arriver en retard dans ces cours et, pour ce faire, elle avait trouvé une petite planque dans la cour de récréation. Entre deux bâtiments délabrés, se trouvait un petit renfoncement dans lequel trônait un petit banc. Il était toutefois assez spacieux pour accueillir un petit groupe de personne. C'est là que Chris se refugiait avec ses copains avant qu'il ne pète les plombs. C'est d'ailleurs pour cela que Lauren avait repris les habitudes et les fonctions de son frère aîné. Elle jeta son sac sur l'un des coins du banc, collé contre le mur en béton, et s'adossa a celui-ci. Aussitôt c'était elle installée qu'une ribambelle de jeunes, considérés comme les caïds du lycée, se pressèrent autour d'elle, créant un petit attroupement auquel personne ne faisait réellement attention. Il était tous là pour une chose et, le sac de Lauren en était rempli, a défaut d'être pleins a craquer de livres et de cahier.

- Combien ? leur demanda-t-elle simplement en contemplant sa marchandise.

- Vingt dollars ! cria l'un.

- Quinze pour moi. renchérit l'autre.

Lauren se saisissait de l'argent qu'on lui tendait au fur et a mesure qu'elle leur distribuait leur dose de cocaïne. Son frère avait commencé a dealer quelques temps avant son suicide. La jeune femme l'avait vu se faire un beau pactole durant tout ce temps. C'est en partie pour cela qu'elle s'était empressée de récupérer les stocks de son frère avant que ses parents ne mettent la main dessus le jour de sa mort. Puis, elle avait rapidement fait savoir aux petits junkys du lycée qu'elle avait repris le boulot de son frère. Elle recompta rapidement les billets qu'elle avait empoché avant de les enfouir au fond de son sac avec discrétion. Elle quitta son repère favori avec déjà une dizaine de minutes de retard sur son premier cours...

***

Bien, comme d'habitude, je vous invite a laisser votre avis quant a ce premier opus ! Cela vous plaît il ? Vous trouvez le chapitre trop court ou pas ?

Étant donné que cela fait bien un petit 2 mois que je n'ai pas donné signe de vie par manque total d'inspiration et d'indecision, je vais essayer de vous postez un chapitre par jour ! Oui oui vous avez bien lu !

En attendant, je vous souhaite une bonne nuit.
Je vous aime fort. Merci d'être encore là. ❤

Bisous bisous, Chloé. 😘

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top