_RÉALITÉ_


Alys resta figé face à l'écran de son téléphone. Le dernier message envoyé par Niamh s'affichait en surbrillance. Tout son sang avait quitté son visage, tandis que son sang s'était mis à pulser dans ses veines. Tout son corps s'était liquéfié et son cerveau avait disjoncté. Une seule question demeurait néanmoins : que faire ?

Alys était pétrifié. Son cœur lui hurlait de courir le rejoindre, mais sa raison lui rappelait qu'il n'avait pas d'autre choix que de rester. Pourtant, il émanait une telle détresse dans ce message, qu'Alys en était complètement chamboulé.


- Al, tu viens ?


Le garçon sortit de sa torpeur en entendant ses amis l'appeler. Il releva la tête et vit que tout le monde (amis, manager et staff compris) l'attendait un peu plus loin. Juste après la réception du message de Niamh, il s'était arrêté tant il avait été surpris.

Alys fit quelques pas en avant, son sac pendant sur l'une de ses épaules, son téléphone dans une main. Ses doigts se resserrèrent autour de l'appareil.


- Dépêche-toi, nous n'avons pas que ça à faire ! S'impatienta James Parker en faisant signe aux autres d'avancer.


Le regard vert d'Alys croisa alors celui, noisette, de Mirai, quand une voix féminine s'éleva dans tout l'aéroport. Alys prit cela comme un signe. Il comprit ce qu'il devait faire.


- Le dernier vol en partance pour Londres ne va pas tarder à décoller. Les derniers passagers sont priés d'embarquer porte trois. Merci.


Alys jeta son sac sur le sol, le faisant glisser jusqu'aux pieds de Mirai, Myles, Finn et Wael, ainsi que sous les yeux incrédules de Parker.


- Je suis désolé.


Alys tourna les talons et se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait, sous les appels incessants de ses amis et de leur manager. Il se rendit à l'endroit où les bagages arrivaient, avant de se souvenir que le staff avait déjà tout récupéré.


- Fais chier, jura-t-il entre ses dents.


Alys repartit en sens inverse. Son téléphone ne cessait de sonner, ce qui l'agaça : il le coupa. Il retrouva bien vite son groupe, pendu à leur portable sans doute pour le joindre.


- Te revoilà ! Non mais qu'est-ce qui te prend ?! S'énerva Parker.


Alys ne perdit pas plus de temps à lui répondre. Il récupéra une de ses affaires puis prit la direction de la porte numéro trois. Heureusement que les halls étaient presque vides...

Les hôtesses de l'air lui causèrent quelques soucis, mais grâce à sa célébrité, Alys avait réussi à avoir une place dans l'avion.

Direction Londres...


***


En sortant de l'avion, Alys bouscula plusieurs personnes pour retrouver le plus rapidement possible son unique bagage. Le trajet lui avait semblé être le plus long de sa vie, alors qu'il s'agissait sans doute du vol le plus court dans lequel il put se trouver.

Une fois dehors, Alys se mit en quête d'un taxi sans cesser sa course effrénée, rythmée par les battements rapides de son cœur. La plupart des gens qu'il croisait le reconnaissaient et devaient sans doute le prendre pour un fou, mais il s'en fichait. Heureusement, il ne tarda pas à trouver un taxi et son chauffeur ne lui posa aucune question, ce qui lui permit d'arriver à l'hôpital sans encombre.

Alys se précipita immédiatement à la réception.


- Je voudrais voir Niamh, s'il vous plaît ! Supplia Alys, au bord de la crise d'hystérie.


Il se rendit soudainement compte qu'il ne connaissait même pas son nom de famille.

La secrétaire, bien que perplexe en voyant son état et en le reconnaissant, l'autorisa à monter. Ce fut donc en courant sur la dernière ligne droite (et sous les regards quelque peu effrayés des rares patients) qu'Alys arriva devant la porte surmontée du nombre vingt-huit.

Ne prenant pas la peine de frapper, Alys entra immédiatement à l'intérieur. Il eut un temps d'arrêt en voyant le lit vide et défait, ainsi que la fenêtre grande ouverte, les rideaux bougeant doucement au gré du vent.

Pris de panique, Alys posa ce qu'il tenait sur le bout du lit, avant de se précipiter à la fenêtre pour s'y pencher. Ils étaient au troisième étage. Si quelqu'un sautait, il avait peu de chance de s'en sortir, surtout avec une santé fragile.


- Niamh ? Niamh ?!


Soudain, le bruit typique d'une chasse d'eau se fit entendre. Alys pivota sur lui-même et sourit en entendant la porte de la chambre claquer suivi d'un :


- Qui est le con qui a laissé cette porte ouverte ?!


Alys ne laissa pas le temps à Niamh de le voir, qu'il lui fonça dessus pour le prendre dans ses bras. Il le serra si fort contre lui, qu'Alys pouvait presque sentir le cœur de Niamh battre contre le sien. Il se sentit enfin apaisé et rassuré, avec la présence du garçon à ses côtés. Bien que les mains de Niamh se soient crispées sur ses hanches, qu'il avait attrapé plus par réflexe qu'autre chose.


- Qu'est-ce que tu fais là ? Souffla Niamh au bout de longues secondes. Tu devais être en Irlande.


Alys s'écarta vivement de son cadet, sans pour autant le lâcher. Ses sourcils s'étaient froncés.


- Après les derniers messages que j'ai reçu de ta part ? Je ne pouvais pas rester si loin sans rien faire.


Alys sourit en voyant Niamh faire de même.


- Merci.


Alys pouffa. Il glissa ses doigts sur les côtes de Niamh pour le chatouiller, le faisant se plier en deux.


- Arrête de me remercier à chaque fois !


Niamh n'écoutait plus ce qu'Alys lui disait. Il se tortillait sous les assauts de son aîné, ne pouvant s'empêcher d'éclater de rire. Alys sourit tendrement ; il adorait ce son.

Alys les entraîna vers le lit, sous les suppliques de Niamh qui lui demandait de cesser ses chatouilles. Alys le fit le temps de poser à terre son bagage. Il regarda ensuite Niamh, allongé sur le lit une place, en étoile. Alys le trouvait vraiment beau. Il s'allongea sur lui, le corps légèrement surélevé pour qu'ils se frôlent simplement, un coude de part et d'autre de sa tête pour se maintenir.

Niamh avait un peu les cheveux trempés de sueur et son souffle court s'échappait difficilement d'entre ses lèvres. Alys réalisa qu'il devait surement être dans le même état, si ce n'était pire, à force d'avoir autant couru. Surtout qu'il n'avait plus vraiment l'habitude.

Le cadet le tira de ses pensées.


- Tu sais que faire des chatouilles pour obtenir un baiser est super cliché ? Fit remarquer Niamh, une pointe de moquerie dans la voix.

- Qui te dit que j'ai envie de t'embrasser ? Rétorqua Alys, joueur, les sourcils haussés et un petit sourire au coin des lèvres.


Il allait rire suite à ses propres paroles, mais Niamh ne lui en laissa pas le temps. Il s'était redressé de quelques centimètres, de manière à combler ceux qui les séparaient d'Alys. Ce dernier resta sans bouger, les yeux grands ouverts, alors que Niamh exerçait une petite pression avant de se reculer.


- Moi, répondit presque timidement Niamh.


Il semblait avoir perdu sa répartie habituelle, ce qui perturba réellement Alys.

En voyant les joues rougies de Niamh et son état inconfortable, Alys craqua. Il posa une main sur le visage de l'autre garçon, tandis que son avant-bras se posa entièrement sur le matelas, lui permettant de reposer entièrement sur le corps de Niamh, sans pour autant l'écraser. Leurs bouches se reconnectèrent, plus franchement cette fois-ci. Elles bougeaient et se mouvaient l'une contre l'autre avec délice. Les dents d'Alys vinrent tirailler la lèvre inférieure de Niamh, quémandant silencieusement l'accès à l'intérieur de sa bouche qu'il obtint rapidement. Immédiatement, et avec une moindre pudeur, la langue d'Alys vint retrouver celle de Niamh pour entamer un ballet endiablé. Elles se cherchaient et se taquinaient, non sans se retrouver avec amour et satisfaction.

Alys soupira de contentement, ses doigts caressant doucement la joue de Niamh. Ils durent finalement se séparer, à contrecœur, par manque de souffle. Alys posa son front contre celui de son cadet, après avoir déposé plusieurs autres petits bisous sur ses lèvres rosées et gonflées.


- Ça, c'était le meilleur baiser de toute ma vie, murmura Alys en riant doucement.


Niamh se contenta de sourire.

En sentant l'air frais sur eux, Alys se redressa un peu. Il jeta un regard à la fenêtre toujours ouverte, avant de reporter son attention sur Niamh.


- Quand je suis arrivé dans la chambre tout à l'heure, j'ai vraiment cru que tu avais sauté.


Niamh roula des yeux.


- Je ne ferais jamais ça.

- Encore heureux !


Alys se pencha pour voler un autre baiser à Niamh, qui grogna pour la forme. L'aîné rit encore. Il commençait déjà à devenir accro.

Sans lâcher Niamh, Alys glissa à côté de lui comme il le put, dans ce petit lit d'hôpital. Son bras droit descendit le long de son corps, pour enserrer son ventre et ses hanches, qu'il se mit à caresser avec douceur. Sa tête reposait contre l'épaule de Niamh.

Au bout de plusieurs minutes silencieuses, Alys reprit la parole.


- Tu sais, je suis super inquiet depuis plusieurs jours. Tous les messages que tu m'envoyais étaient loin d'être rassurants... J'ai vraiment eu peur qu'il t'arrive un truc grave. Je voulais vraiment venir plus tôt, mais aux Etats-Unis c'était la folie...


Niamh se recroquevilla sur lui-même, de façon à être roulé en boule contre le flanc d'Alys, sa tête posée sur son torse. Ce dernier le serra un peu plus fort contre lui.


- Je ne voulais pas que tu t'en fasses autant pour moi...

- C'est raté, plaisanta Alys, de toute façon, tout ce qui te concerne me concerne également à présent.


Alys baissa les yeux vers Niamh, qui le regardait déjà. A cet instant, il ressemblait à un petit enfant qui viendrait chercher du réconfort auprès de sa mère après avoir fait un mauvais rêve.


- Qu'est-ce que ça veut dire ?


Alys cacha son visage à l'aide de son bras libre, tout en riant, gêné.


- Sois pas idiot...


Il eut un mouvement de sursaut quand Niamh planta l'un de ses doigts entre ses côtes.


- Dis-moi !


Alys le regarda en pouffant. Il ne semblait faire que ça depuis qu'il était arrivé.


- On ne se parle que depuis soixante-dix jours, soit un peu plus de deux mois, et on ne s'est vu que deux fois... Pourtant j'ai déjà envie de sortir avec toi, Niamh. Quel est donc cet étrange sortilège que tu m'as jeté ? Tu m'as ensorcelé !


Ce fut autour de Niamh de rire. Il lui donna un faible coup de poing dans l'épaule.


- J'ai beaucoup de cordes à mon arc, répondit-il.

- Je vois ça. Même si celle que je préfère est ton côté séducteur.


Niamh haussa un sourcil.


- Je n'ai pas de côté séducteur.

- Si et un gros. A juger par ce que j'ai dans le pantalon...

- Alys !


Ce dernier attrapa Niamh par les épaules, sans cesser de rire, pour le plaquer à nouveau doucement sur le matelas. Il adorait l'embêter et le voir si gêné. Par moment, il avait tendance à oublier que Niamh pouvait être plus jeune que lui et, par conséquent, un peu plus innocent.

Alys l'embrasser pour chasser ce léger malaise qui parcourait Niamh.


- Sors avec moi, demanda alors Alys de but en blanc.


Niamh grimaça.


- Avec la distance, ton métier et ma maladie ? Bizarrement, je trouve ça un peu compliqué...


Alys afficha un sourire en coin.


- A deux on est toujours plus fort.


Niamh secoua doucement la tête. Ses yeux se recouvrirent d'un voile de tristesse.


- Pas toujours. Pas dans ce cas-là. Quand je vais mourir, tu vas faire quoi ?


L'atmosphère dans la pièce changea du tout au tout. Elle était passée de légère et tendre à tendue. Alys perdit son sourire pour afficher une mine sérieuse.


- Je me suis renseigné sur le cancer de l'estomac, avoua-t-il, les patients atteints par cette maladie ne meurent pas toujours.

- Cela dépend du stade auquel on est rendu.


Alys soupira, caressant avec douceur le visage et les cheveux de Niamh.


- Mes cauchemars sont de plus en plus récurrents au fur et à mesure que ma maladie avance, souffla Niamh.


Il avait baissé la tête de façon à ne plus voir Alys, tout en jouant avec les ficelles de son sweat-shirt.


- C'est très dur...

- Tu n'es plus seul maintenant.


Alys releva doucement le visage de Niamh pour qu'ils puissent se faire véritablement face.


- Je te le jure : je ne te laisserai plus te battre tout seul.


Niamh afficha un petit sourire triste.


- M...


Alys ne lui laissa pas le temps de finir, qu'il l'embrassa. Cela fut rapide : une simple pression, puis il se recula.


- Je t'ai dit que tu n'avais pas besoin d'autant me remercier.


Niamh rit et Alys en fut soulagé. Les choses redevenaient plus légères.

Alys se leva, sous le regard interrogateur de Niamh. Il se pencha, une fois au bout du lit, pour récupérer son bagage. Il se rassit pour l'ouvrir et en sortit un petit piano électrique. Niamh se redressa en position assise dans le lit.


- Tu fais quoi ? Demanda-t-il, voyant qu'il n'obtenait aucune réponse d'Alys.

- Je vais te jouer ta chanson préférée.


Alys lui offrit un petit sourire timide, avant d'aller brancher son clavier, puis de retourner s'asseoir. Son cœur s'était remis à cogner avec force dans sa poitrine, tandis que ses mains étaient devenues moites. Il ne savait pas pourquoi, mais il était très stressé. Pourtant, il avait déjà joué ce morceau des centaines de fois et devant bien plus de monde.

Niamh fit basculer ses jambes dans le vide, pour s'installer confortablement à côté d'Alys. Ce dernier posa ses doigts sur les touches du petit piano, prêt à jouer les premières notes. Sa voix commença à s'élever, tremblante, avant de se casser. Il se tut, les lèvres pincées.

Niamh le rassura d'un seul regard. Cela réussit à redonner confiance à Alys qui entama le premier couplet :


Another morning away from you,

The days seem so long.

Why don't they leave us ?

I know : they are afraid.


(Encore un matin loin de toi,

Les journées semblent si longues.

Pourquoi ne nous laissent-ils pas ?

Moi je sais : ils ont peur)


Le regard de Niamh sur lui l'encouragea à poursuivre.


I know who I am, I love you in secret.

That night I dreamed of you, again.

Alone in the middle of the sheets,

I whispered your name.


(Je sais qui je suis, je t'aime en secret.

Cette nuit j'ai rêvé de toi, encore.

Seul au milieu des draps,

J'ai chuchoté ton nom.)


Au moment d'entamer le refrain, Alys tourna son regard vers Niamh. Ce dernier continuait de l'écouter sans dire un seul mot, complètement attentif à la chanson qu'Alys chuchotait presque, comme un secret qu'eux seuls pouvaient partager.


I wanted to call you,

I wanted to tell you one thing only.

The words got stuck, my fingers blocked.

So I thought :


Call me by your name

And I call you by mine.

Stop baby don't cry

We are not so different

They don't understand us,

But I know it, deep down.

It's just you and I.

It's just you and I.


(J'ai voulu t'appeler,

Je voulais te dire une seule chose.

Les mots sont restés coincés, mes doigts bloqués.

Alors j'ai pensé :


Appelle-moi par ton nom

Et je t'appelle par le mien.

Arrête bébé ne pleure pas

On n'est pas si différent

Ils ne nous comprennent pas,

Mais moi je le sais, au fond.

C'est juste toi et moi.

C'est juste toi et moi.)


Alys reporta son attention sur le piano alors qu'il poursuivait avec les couplets suivants :


I think of you.

Where are you ? What are you doing ?

I wish I did not have to lie anymore.

That's why you left.


I cried, I screamed ;

I wanted to protect you.

I'm dying away from you.

My heart seems to go out.


(Je pense à toi.

Où es-tu ? Que fais-tu ?

Je voudrais ne plus avoir à mentir.

C'est à cause de ça que tu es parti.


J'ai pleuré, j'ai hurlé ;

J'aurais voulu te protéger.

Je meurs loin de toi.

Mon cœur semble s'éteindre.)


A nouveau, Alys plongea ses yeux dans ceux de Niamh pour le refrain.


I wanted to call you,

I wanted to tell you one thing only.

They stopped me, I messed up.

So I shouted :


Call me by your name

And I call you by mine.

Stop baby don't cry

We are not so different

They don't understand us,

But I know it, deep down.

It's just you and I.

It's just you and I.


(J'ai voulu t'appeler,

Je voulais te dire une seule chose.

Ils m'en ont empêché, j'ai déconné

Alors j'ai crié :


Appelle-moi par ton nom

Et je t'appelle par le mien.

Arrête bébé ne pleure pas

On n'est pas si différent

Ils ne nous comprennent pas,

Mais moi je le sais, au fond.

C'est juste toi et moi.

C'est juste toi et moi.)


Une boule coincée dans la gorge, Alys continua la suite de la chanson jusqu'à la fin, le regard rivé vers son clavier.


It's a new day, without you.

We know it can't do it.

I need your arms.

Oh baby, we don't do it again.


I promised you,

I swore to you,

It was you and me for eternity.

I failed, forgive me.


Now I'm gone.

Would you like me again ?

They screwed me up, I'm broken.

I wanted to reassure you.

Tell you "yeah, sorry".


But I wanted to call you.

But I wanted to tell you one thing only.

But I arrived too late.

So I cry :


Call me by your name

And I call you by mine.

Stop baby don't cry

We are not so different

They don't understand us,

But I know it, deep down.

It's just you and I.

It's just you and I.


Call me by your name

And I call you by mine.

Stop baby don't cry

We are not so different

They don't understand us,

But I know it, deep down.

It's just you and I.


It's just you and I.


Just you and I...


(C'est un nouveau jour, sans toi

On sait qu'on n'y arrive pas.

J'ai tellement besoin de tes bras.

Oh bébé, on ne recommence pas.


Je te l'avais promis,

Je te l'avais juré,

C'était toi et moi pour l'éternité.

J'ai failli, pardonne-moi.


Maintenant je suis parti.

M'aimerais-tu encore ?

Ils m'ont bousillé, je suis cassé.

J'aurais voulu te rassurer.

Te dire « ouais, désolé ».


Mais j'ai voulu t'appeler.

Mais je voulais te dire une seule chose.

Mais je suis arrivé trop tard.

Alors je pleure :


Appelle-moi par ton nom

Et je t'appelle par le mien.

Arrête bébé ne pleure pas

On n'est pas si différent

Ils ne nous comprennent pas,

Mais moi je le sais, au fond.

C'est juste toi et moi.

C'est juste toi et moi.


Appelle-moi par ton nom

Et je t'appelle par le mien.

Arrête bébé ne pleure pas

On n'est pas si différent

Ils ne nous comprennent pas,

Mais moi je le sais, au fond.

C'est juste toi et moi.


C'est juste toi et moi.


Juste toi et moi...)


La voix d'Alys s'éteignit sur la fin, alors qu'il caressait une dernière touche, faisant mourir la mélodie dans la pièce.

Les deux garçons restèrent silencieux plusieurs minutes, le temps de se remettre de ce doux interlude. Ce fut Niamh qui finit par briser le silence.


- Oui.


Alys se tourna vers lui, l'air interrogateur.


- J'accepte de sortir avec toi, ajouta Niamh avec un petit sourire.


Alys lui en rendit un encore plus grand, avant de se pencher pour l'embrasser amoureusement. Il mit rapidement fin au baiser pour se lever.


- Je dois y aller à présent, s'excusa Alys, on se revoit très bientôt, je te le promets.


Alys rangea son clavier dans sa housse, puis se fit raccompagner à la porte par Niamh. Ils s'embrassèrent une dernière fois avant qu'Alys ne sorte pour de bon.


- Envoie-moi de tes nouvelles.


Et il disparut dans le dédale de couloirs blancs, sous le regard empli d'amour et de tristesse de Niamh.

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