Hello !

Triste nouvelle, c'est le dernier os...

Cela faisait longtemps que vous l'attendiez cette semaine de lemon et voila la triste fin...

Nous vous remercions pour tous vos commentaires, votes ou messages privé qui nous font extrêment plaisir !

Nous vous souhaitons de joyeuse fêtes !

Talymm 

***

Contrairement à la plupart des gens, l'été était loin d'être la saison favorite d'Adrien Agreste. Maintenant que sa première année de lycée était terminée, il était totalement à la merci de son père. Se multipliaient alors les séances photos, les cours de chinois et de piano et tous pleins d'autres obligations au profit de l'entreprise familiale. Pour rajouter à son malheur, les attaques du papillon augmentaient de façon exponentielle et cela donnait une excuse supplémentaire au styliste pour confiner de plus en plus fréquemment son fils dans sa cage dorée. Puis, peut-être n'était-ce que l'imagination du jeune homme, mais il lui semblait que plus le super vilain intensifiait son offensive, plus le caractère de son père s'envenimait.

Adrien en subissait encore une fois les conséquences ce soir-là, alors qu'il avait essuyé le refus de son père face à sa demande de sortir avec ses amis.

« Le monde extérieur est trop dangereux Adrien. Je m'en voudrais qu'il arrive quelque chose à mon fils. »

Pour le modèle, cette excuse était totalement déplorable lorsque l'on tenait compte que plusieurs attaques s'étaient répercutées jusque dans sa propre demeure. Suffisait de se rappeler Jackady, Volpina ou le Collectionneur pour se rendre compte qu'il n'était à l'abri nulle part. Mais il était inutile d'argumenter contre Gabriel Agreste, il finissait toujours par avoir le dernier mot. Adrien rêvait d'obtenir enfin sa majorité et ainsi sa liberté. Il ne savait pas comment il allait alors s'en sortir mais, il trouverait bien.

En attendant, il était assis à son ordinateur à consulter le Ladyblog, souhaitant détecter pour la nième fois un indice qui lui apprendrait enfin qui se cache sous le masque de sa coéquipière. À intervalle régulier, il répondait à la discussion regroupant ses trois meilleurs amis sur son téléphone. N'ayant pu obtenir la permission d'aller les rejoindre, Nino, Alya et Marinette, étaient restés solidaires de son malheur et ils s'étaient regroupés de façon virtuelle à travers un groupe de chat.

Nino : Pas cool ton paternel, mec. C'est un café méga tranquille.

Alya : Tourne pas le fer dans la plaie Nino, on va s'amuser quand même non.

Nino : Ouais mais c'est bien plus sympa en personne.

Marinette : Mais non, ça va aller. On va trouver un jeu.

Alya : Vérité ou conséquence.

Marinette : Hors de question.

Alya : ;)

Nino : Je comprends pas Mari, ça aurait été cool.

Adrien : Moi j'ai jamais joué.

Marinette : Quelle genre de conséquence on aurait pu se lancer de toute façon?

Alya : T'as raison... alors seulement la vérité.

Marinette : Moi j'embarque pas là-dedans.

Adrien : Pourquoi?

Marinette : J'ai le droit à mon jardin secret non?

Alya : Moi je dis qu'elle veut pas avouer ses sentiments pour un certain garçon?

Marinette : ALYA!!!

Alya : Quoi j'ai pas dit de nom.

Adrien éclata de rire seul dans sa chambre. Les deux jeunes filles faisaient tout un duo. Il n'avait aucune idée de qui pouvait bien parler Alya, mais il le connaissait sûrement, sinon Marinette n'aurait aucun scrupule à dire son nom. C'était sûrement Nathaniel ou un autre garçon de la classe. Peut-être même quelqu'un de connu comme Jagged Stone. Ou encore, comme lui, elle avait le béguin pour un superhéros... le seul plausible était Chat Noir. Il secoua la tête : impossible il ne l'avait rencontré qu'une seule fois en tant que son alter-égo. De toute façon, son cœur était à Ladybug. Aaaaahhhh Ladybug! Il passa quelques minutes à faire défiler les photos de la coccinelle à son écran; elle était réellement parfaite à tout point de vue.

Pendant qu'il rêvassait ainsi, plusieurs messages s'étaient accumulés dans la conversation.

Marinette : Si on jouait aux jeux des âmes sœurs.

Nino : C'est quoi ça?

Alya : Oui j'adore.

Marinette : C'est simple, quelqu'un pose une question à une autre personne au sujet de sa meilleure amie. Il doit essayer d'avoir la bonne réponse.

Nino : ???

Alya : Mais oui! Exemple : Tu me demandes quel est le dessert préféré de Marinette? Je dis les macarons et Marinette dit si j'ai raison ou pas. Si j'ai raison, c'est un point pour nous. Mais il faut être honnête hein... pas de tricherie.

Marinette : On fait les garçons contre les filles.

Nino : D'accord, ça a l'air cool.

Alya : Préparez-vous à vous faire pulvériser les mecs.

Nino : Attends, tu rigoles, moi et mon meilleur pote on se connait par cœur... pas vrai Adrien?

Nino : Hey mec, tu es là?

Alya: Adrien, tu nous inquiètes là.

Adrien : Désolé, je faisais autre chose.

Alya : Tu es d'accord pour le jeu.

Adrien : Ouais.

En fait, il avait plus ou moins le moral mais peut-être que le jeu allait lui redonner un peu le sourire.

Nino : Ok, Alya... la couleur préférée de Marinette.

Alya : Trop facile, rose.

Marinette : Exact

Alya : Nino, la couleur préférée d'Adrien.

Nino : Vert.

Adrien : Désolé mon pote... c'est bleu.

En fait, il y eut une époque où il aurait dit vert... vert comme les yeux de sa mère disparue. Mais depuis que Ladybug était entrée dans sa vie, il ne pouvait nier qu'il rêvait au bleu céruléen de ses iris.

Nino : MEC! Mais ta mère.

Adrien : Je sais Nino, mais je dois être honnête, c'est les règles non.

Alya : Exactement. Maintenant Adrien, le groupe préféré de Nino.

Adrien : Les Déments.

Nino : Exact mon pote. Et Marinette, le groupe préféré d'Alya.

Marinette : Même chose.

Nino : Vraiment?

Alya : Tout à fait!

Marinette : On dirait que les filles conservent leur avance. Nino, la saison préférée d'Adrien.

Nino : Normalement, je dirais l'été.

Adrien : QUOI?

Nino : Tout le monde aime l'été.

Adrien : Pas moi mon pote. Restez enfermé ici, c'est pas ce que j'appelle des bons moments. Je préfère l'automne et le retour à l'école.

Nino :...

Adrien : Désolé encore une fois. Alya : La saison préférée de Marinette.

Alya : L'automne elle aussi.

Marinette : OUI!

Nino : L'automne!!! Pourquoi!

Marinette : Euh, comme ça... je sais pas...

Alya : Moi je sais!

Marinette : ALYA... ne t'avise même pas...

Alya : J

Nino : Hey, je veux savoir.

Alya : ;)

Marinette : Ok... Adrien, le nom de jeune fille de la mère de Nino.

Adrien : C'est pas du jeu.

Marinette : Moi je connais celle d'Alya.

Adrien : Désolé mon pote, je pensais pas que Marinette pouvais être aussi retors.

Marinette : C'est moi que tu traites de retors? J

Adrien : ;0) Alors je donne ma langue au chat.

Alya : Chat Noir...

Adrien : Pourquoi pas. Et c'est quoi le nom de jeune fille de la mère d'Alya.

Marinette : Césaire voyons... Alya porte le nom de famille de sa mère.

Nino : Tu nous as menés en bateau tout du long.

Marinette : J'ai suivi les règles. :op

Nino : Tu veux jouer à ce jeu... on va corser les choses. Est-ce qu'Alya a eu sa première fois et si oui qu'en a-t-elle dit.

Alya : NINO!

Nino : QUOI! Un mec a bien droit de connaître son propre score.

Marinette : ah ah ah ! Alya, il suit les règles.

Alya : Tu n'oserais pas Mari.

Marinette : J'hésite.

Alya : Mari.

Marinette : Oui, elle a eu sa première fois.

Alya : Mari...

Marinette : Et pour ce qu'elle en dit... bin ça fait deux questions et la règle c'est une à la fois.

Nino : On a jamais parlé de cette règle.

Marinette : Maintenant elle existe.

Alya : Bien joué Mari. Et Nino. Adrien a eu sa première fois d'après toi?

Nino : Mec, je suis désolé, je dois répondre.

Adrien : C'est la règle mon pote.

Nino : OK... non, il a pas eu sa première fois. Mais il faut lui donner le fait que son paternel l'enferme dans sa chambre alors... rencontrer une fille à ce rythme-là...

Alya : Hey, nous on juge pas tu sais.

Adrien : Ouais mon pote, elles en avaient pas demandé autant.

Nino : Je sais mec. Mais je sais pas... j'aimerais que tu aies cette chance.

Alya : Ok... trop d'info là.

Adrien : Ça va Nino.

Marinette : Oooookkkkkkaaaayyy. Adrien, l'adresse de Nino.

Adrien : 398 du Castellais

Nino : 10/10 mec. Marinette, l'adresse d'Alya...

Marinette : Oh... désolé Alya... je sais que c'est à côté du petit café...

Alya : Je remets définitivement notre amitié en question.

Marinette : Je sais...

Alya : En plus c'est toi qui as initié la question.

Marinette : Je sais, j'en suis pas fière.

Alya : Ne recommence plus d'accord.

Marinette : oui, promis.

Alya : Nino, corsons un peu les choses. Pour qui Adrien a le béguin?

Nino : Euh là ça vient jouer sur le code d'honneur des meilleurs potes.

Adrien : Ça va Nino, c'est juste un béguin...

Nino : Ok mon pote si tu le dis. Ladybug

Alya : QUOI! Vraiment.

Adrien : Ouais bon, c'est pas comme si j'avais des chances qu'elle se pointe à ma fenêtre et impossible de la croiser dans la rue puisque je suis enfermé ici, alors...

Nino : De toute façon, tout le monde dit qu'elle est en couple avec Chat Noir.

Alya : Tout le monde sauf Marinette. N'est-ce pas Marinette?

Marinette ne répondait pas et pour Alya cela n'était pas bon signe. Qu'Adrien avoue avoir un faible pour la superhéroïne devait l'avoir blessé mais elle aurait souhaité que sa copine fasse comme si de rien était et poursuive la conversation. En fait, normalement, c'était dans la nature de Marinette de le faire.

Alya : Mari...

Nino : Hey Marinette, tu es là.

Alya : Je crois qu'on a perdu Mari.

Nino : Vraiment.

La rousse se dit que dans ce genre de situation, c'était à elle de prendre le relai.

Alya : Ses parents doivent l'avoir appelé pour lui demander de l'aide.

En vérité, Marinette était pétrifiée devant son téléphone. Adrien avait le béguin pour elle finalement. Enfin, elle dans son costume mais elle tout de même.

« Tikki, Adrien a le béguin pour Ladybug. »

Sachant qui se trouvait derrière le masque du félin, la kwami n'était pas du tout surprise de cette nouvelle.

« Et alors? »

« Mais Tikki, c'est énorme... ça veut dire qu'il a le béguin pour moi. »

« Oui. »

« Qu'est-ce que je fais? »

« Comment ça qu'est-ce que tu fais? »

« Tu crois que je devrais aller le voir? »

« Aller le voir? Mais pourquoi? »

« Il est toujours seul... et encore plus maintenant que le lycée est terminé... »

En fait, elle repensait à ce qu'il avait écrit. « C'est pas comme si elle allait se pointer à ma fenêtre. » Et si justement, elle se pointait à sa fenêtre. Bon, Marinette aurait préféré qu'Adrien la remarque sous sa forme civile, mais pour l'instant, tout ce qui importait était son bonheur à lui. Et visiblement, dans les commentaires qu'il avait écrit, c'était tout sauf le parfait bonheur.

« Mais Marinette, ce n'est pas très prudent et... »

« Oui mais Tikki, c'est Adrien. »

« Je sais Mari mais... »

« Juste cette fois... »

La kwami réfléchissait toujours au pour et au contre de cette éventualité mais l'adolescente n'avait pas envie d'attendre plus longtemps. Bien qu'elle soit cent fois moins impulsive que son coéquipier, quand il s'agissait du jeune Agreste, la réflexion n'était pas son point fort.

« Tikki, transforme-moi! »

Prenant appui sur le toit, tête en bas, elle jeta un coup d'œil par la fenêtre qui donnait sur la chambre du modèle. Le garçon était assis à son ordinateur, vêtu que de son boxer, à consulter le Ladyblog. Elle se disait qu'elle pourrait l'admirer ainsi un moment avant de dévoiler sa présence. Mais sans prévenir, Adrien se tourna et l'aperçut.

Il était en train de lire le dernier article qu'avait posté un des fans du blogue quand, d'un coup, Plagg se cacha.

« Mais qu'est-ce que... »

Le kwami pointa en direction de la fenêtre. Il se tourna pour prendre connaissance de ce qui avait effrayé son copain et n'en crut pas ses yeux.

« Ladybug. »

Prise sur le faite, la coccinelle fit une pirouette pour atterrir agilement sur le rebord de la fenêtre ouverte.

« Mais qu'est-ce que tu fais ici? »

Ça c'était une bonne question. Qu'est-ce qu'elle faisait là au juste? Elle n'avait pas pensé à se créer une excuse. Et la vision d'Adrien en boxer qui s'avançait vers elle n'avait rien pour l'aider à se concentrer.

« Je... je... enfin... »

Alors qu'elle promenait son regard sur son torse nu, le jeune homme comprit la cause du malaise de son invité.

« Oh... je suis désolé. Laisse-moi juste enfiler quelque chose. Je ne voulais pas... »

« Non! Non, tu es parfait... je veux dire c'est parfait. Tu es toi... enfin non, tu es chez toi. C'est normal d'être aussi canon dans sa propre chambre... euh non je veux dire à l'aise... oh seigneur. »

Elle qui pensait être plus brave avec le costume, c'était un échec total.

« C'est bon... je... je m'en vais. »

« Non reste. » Il lui saisit le poignet.

« Ça n'est pas tous les jours que je reçois de la visite d'une aussi belle jeune femme. »

Il lui fit un clin d'œil canaille qui lui rappela vaguement son coéquipier.

« Et je vais enfiler quelque chose. »

« Non... ça va. »

Il sourit. « Quoi? Tu ne veux pas que j'enfile quelque chose. »

« Non... enfin... oui, je veux dire non, je vais partir, c'est plus simple. »

Il fit son air implorant. « Mais je veux que tu restes. »

« Je ne veux pas te donner de problèmes. »

« Tu crois que de me vêtir constitue un problème? » Il vit la jeune demoiselle se mordiller la lèvre nerveusement.

« Non pas du tout. » Elle ne pouvait détacher les yeux du garçon, elle les promenait de haut en bas, se disant qu'elle n'aurait pas souvent la chance d'avoir une vue aussi complète de ce corps parfait. Mais lorsqu'elle croisa son regard, elle rougit et détourna le regard automatiquement.

« Je ferais mieux d'y aller. »

Oh, il ne la laisserait pas s'en sortir aussi facilement. Après l'inspection qu'il avait surpris, il était tombé en mode Chat Noir.

« Ou peut-être que tu parlais d'autres problèmes... »

« Je... je ne vois pas ce que tu veux dire. » Elle fit quelques pas de plus vers la sortie mais il l'arrêta.

« Ladybug. Pourquoi tu es ici? »

« Je... je passais dans le coin, je voulais juste te dire bonjour. »

« En m'espionnant par la fenêtre? » Il le sentait, les choses allaient être particulièrement intéressantes.

« NON! Je ne t'espionnais pas, je venais à peine d'arriver...et j'allais cogner. »

« Et tu passes comme ça à la fenêtre de plusieurs garçons. » Il avait mis les mains sur ses épaules pour l'empêcher de quitter

« NON! Mais pour qui tu me prends? »

« Alors pourquoi moi? » Sa propre question déclencha un doute qui était loin de lui plaire. Il fronça les sourcils. « Tu te demandais peut-être ce que le beau modèle pouvait bien faire de sa soirée? C'est ça? Attiré par les célébrités mademoiselle la coccinelle? »

« Non pas du tout, tu as tout faux. Rien à voir. »

« Alors pourquoi apparaître comme ça à ma fenêtre. On s'est croisé quoi? Une fois ou deux? Qu'est-ce qui t'amène ici alors que tu ne me connais pas même pas? »

« Qui a dit que je ne te connaissais pas? » Aussitôt la question posée, elle la regrettait. Elle posa les mains sur sa bouche.

« Attends une petite minute, tu me connais sous ton masque? »

Les pensées du jeune homme tournaient à cent à l'heure. Qui pouvait-elle bien être? Une camarade du lycée, un mannequin avec qui il posait, la fille d'un styliste fréquenté par son père?

« Je crois que je ferais mieux de partir. »

« Ça il en est hors de question. Je veux des preuves... »

« Des preuves? »

« Des preuves que tu me connais dans la vraie vie. »

« Ça pourrait compromettre mon identité. »

« Un trait de ma personnalité, lorsque je te côtoie dans la vie de tous les jours. »

« Oh... euh... bien... »

Il commençait à être sceptique, pourtant Ladybug n'était pas du style à mentir.

« J'attends. »

« Bien, tu es toujours là pour tes amis, tu es un peu naïf et tu détestes l'injustice. Tu ferais tout pour faire plaisir à ton père même si c'est au sacrifice de ta liberté. Tu restes toujours calme et voit toujours le bon côté des autres même lorsqu'ils sont des causes totalement perdus. »

Adrien pensa alors à Chloé et éclata de rire, elle avait tout à fait raison sur ce point. « Mais je dois sûrement avoir un défaut... »

Elle baissa la tête en rougissant. « Je n'en ai pas trouvé. »

Il fût surpris et peiné de sa réponse. Bien qu'elle semble trouver Adrien Agreste parfait, il n'avait aucun doute que c'était tout le contraire concernant Chat Noir. Il passa le doigt sous son menton pour l'obliger à le regarder. Le vert de ses yeux se mit à luire alors qu'il contemplait le bleu de ceux de la superhéroïne.

« C'est tout un compliment... et maintenant, tu vas me dire ce que tu fais ici? »

Perdu dans le regard du beau blond, elle perdit tous ses moyens.

« Je... je sais plus. »

Il n'était pas un expert dans ce domaine, mais à partir de ce moment, il eut la certitude de comprendre ce qui se passait entre eux. La main toujours sous son menton, il la rapprocha de lui.

« Arrête-moi si je ne suis pas sur la bonne piste. »

Il passa les doigts vers sa nuque et l'embrassa.

Il fut soulagé de voir qu'elle lui rendait le baiser. Il passa l'autre main dans son dos et elle lui encadrait le visage des siennes. Elle n'avait peut-être aucune raison à lui donner quant à sa venue mais elle se retrouvait définitivement avec une bonne raison de rester. Elle descendit doucement les doigts sur le torse nu du modèle, le faisant frissonner par le fait même. Qu'est-ce qu'elle aurait donné pour pouvoir le toucher de ses doigts nus. Mais elle devrait se contenter de cela pour ce soir.

Sans qu'elle ne s'en attende, il passa rapidement les mains derrière ses cuisses et la souleva, la forçant ainsi à enrouler ses longues jambes musclées autour de ses hanches. Combien de fois avait-il rêvé de ce moment? Sa coéquipière était toute à lui. Il pouvait la caresser et l'embrasser comme bon lui plaisait et il en récoltait des réactions totalement électrisantes.

Il l'apporta ainsi sur le divan blanc qui lui avait toujours paru trop grand, y étant plus souvent qu'autrement le seul à y prendre place. Mais à présent, il lui parut exactement de la bonne grandeur. Il s'y assit, déposant Ladybug sur ses cuisses et remonta doucement les doigts dans son dos pour aller défaire les cheveux de la superhéroïne. Il la laissa pour en contempler le résultat. Il avait toujours voulu la voir ainsi, les cheveux défaits, les joues rougis par l'excitation, les lèvres écarlates de par les baisers échangés.

« Tu es magnifique. »

« Tu es pas mal non plus. »

« Pas mal? » Il leva un sourcil.

« Enfin... pour un modèle. »

« Attends que je te prouve que je suis plus qu'un simple modèle. Laisse-moi te présenter l'homme» Il allait recommencer à l'embrasser quand elle le repoussa avec un regard alarmé. Elle n'avait jamais vu ce côté d'Adrien, c'était un peu nouveau, un peu déstabilisant.

« Quoi? »

Il parut ébranlé un moment mais un sourire à la Chat Noir apparu rapidement. « Oh... est-ce que la coccinelle aurait peur des hommes?»

Elle n'était définitivement pas habitué à ce côté d'Adrien, mais elle n'était pas déçue non plus. Elle ne se laisserait sûrement pas troublé de la sorte, elle était Ladybug après tout et devant elle, et bien c'était Adrien Agreste, le garçon de ses rêves. Ses pensées déboulèrent en rafales.

Oh seigneur... Adrien Agreste, en boxer... Non Marinette, reprend toi, tu ne dois pas flancher. Mais son discours... s'attendait-il à ce que... Si elle se fiait à ce qu'elle ressentait sous ses cuisses, probablement que oui. Ok tout va bien Marinette, de toute façon, impossible de retirer ta combinaison alors... et merde... impossible de retirer la combinaison.

Tout ça en l'espace de quelques secondes. Elle passait d'heureuse à nerveuse pour finalement se rendre compte que la perspective de faire l'amour avec Adrien était loin de lui déplaire mais que son foutu costume de coccinelle posait problème. Elle entendait presque Tikki rire devant sa tourmente et Alya se taper gentiment le front en lui disant qu'elle était trop drôle.

« Ladybug! »

« Oui ! »

« Ça va? »

« Oh! ... euh oui! »

« Tu ne m'as toujours pas répondu... » Il avait retrouvé son sourire de fripouille. « Je ne m'attendais pas à avoir autant d'effet sur une superhéroïne. » Il alla embrasser son cou et ses épaules et elle ferma un moment les yeux sous l'attention, maudissant le tissu qui l'empêchait de pouvoir pleinement profiter des caresses du jeune blond.

Comme s'il lisait dans ses pensées, il lui demanda entre deux baisers. « Ma... euh mademoiselle Ladybug. » Ouf, il s'était repris à temps.

« Humm? »

« Ce costume, on peut l'enlever. »

Elle se recula pour le regarder dans les yeux en se mordant la lèvre inférieure. « Non! »

« oh! » Il parut sincèrement déçu. Il s'était peut-être fait des idées mais il avait eu l'impression qu'il pourrait peut-être connaître sa première fois le soir même et avec la fille de ses rêves.

« Je sais. »

Rêvait-il ou si elle semblait aussi déçue que lui?

« Aucune chance? »

« Pas sans dévoiler mon identité non. »

« On peut juste continuer comme cela alors. »

Il alla l'embrasser dans le cou.

En soupirant de plaisir elle souffla un léger. « Oui. »

Mais elle se sentait coupable... coupable et un peu désappointée. C'était peut-être un peu soudain mais elle aurait réellement aimé se rendre jusqu'au bout avec lui, dès ce soir. Après tout, ce n'était pas un inconnu, c'était même l'amour de sa vie. Aurait-elle une autre chance comme celle-ci?

Elle alla joindre leurs lèvres et sans se décoller débarqua doucement des cuisses du jeune homme. Lorsqu'elle se défit de lui, il vint pour protester mais elle mit un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

Avec un sourire aguichant, elle se mit à genou devant lui.

« Ne gâchons pas tout ce beau travail. » Doucement, elle tira sur l'élastique du boxer et il souleva un peu les fesses pour l'aider dans sa démarche. Il était légèrement sous le choc mais il n'allait définitivement pas protester quant à la tournure des évènements.

Elle sentit un nœud dans son estomac au moment de découvrir le membre en érection de son partenaire. Elle ne savait pas trop comment s'y prendre avec. Elle ne s'était jamais trouvée dans une telle situation. Comme s'il s'agissait d'un bâton de dynamite, elle alla le saisir très très délicatement et entreprit d'y promener les doigts. Sous la sensation, Adrien laissa sa tête retomber sur le dossier du sofa. Il tentait de contenir son excitation en diminuant sa respiration. Il ne devait pas regarder, s'il jetait un œil là tout de suite et voyait Ladybug doucement caresser son sexe, c'en était fini de lui. Juste la pensée l'amenait au bord du précipice.

Il ne savait pas si la demoiselle avait de l'expérience mais bon sang, elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Elle avait raffermi sa prise et le stimulait doucement, sans le brusquer, prolongeant le plaisir. Il avait toutes les misères du monde à ne pas regarder mais c'était une question d'honneur. Surtout qu'une nouvelle sensation venait de poindre. Elle avait changé de tactique, c'était chaud, c'était humide, c'était différent. Il se doutait bien de ce qui était en train de se passer et il se dit qu'elle allait définitivement le perdre à agir ainsi.

C'était risqué mais il se permit un coup d'œil vers sa coéquipière qui au même moment leva le regard vers lui. La vision de la femme de ses rêves le regardant innocemment avec son pénis dans la bouche faillit avoir raison de lui. Au prix d'un extrême effort, il se retira. Voyant le point d'interrogation dans le visage de la coccinelle, il s'expliquât.

« Je n'allais plus tenir longtemps. »

« Et alors »

« Alors j'aimerais bien te faire l'amour. »

« Mais... c'est impossible... le costume. »

« Et si on éteignait les lumières. Je te promets de ne pas chercher à te voir. Je veux sentir ta peau sur moi. »

Elle parut pensive un instant. Faisait-elle confiance à Adrien sur ce point? À travers les années où elle l'avait connu, elle ne l'avait jamais vu manquer à sa parole.

« Mais... »

« Tu me fais confiance n'est-ce pas? » Il lui fit un sourire rassurant et c'est alors qu'elle craqua.

« D'accord. »

Sans perdre de temps, il alla éteindre les lumières.

« Ferme les yeux d'accord? »

« C'est fait! »

« Détransformation. »

La lueur rose caractéristique envahit la pièce et Marinette remarqua qu'il avait non seulement fermé les yeux mais s'était aussi tourné.

Alors que l'obscurité revenait, elle se dirigea vers lui et passa les bras autour de ses épaules pour aller lui caresser le torse.

« C'est encore mieux que ce que j'imaginais. »

Il ne la laissa pas faire longtemps. Il se retourna rapidement pour aller s'emparer de ses lèvres et commençait déjà à tirer sur le bas de son chandail.

« Tu es impatient on dirait. »

« Tu es restée habillée assez longtemps. »

Elle leva les bras pour l'aider à retirer son t-shirt et à peine s'en était-elle défaite qu'il descendait déjà son short de pyjama et ses culottes. Il revint à hauteur de sa bouche en remontant ses mains sur sa poitrine. S'étant préparé pour le lit, elle ne portait présentement pas de soutien-gorge et cela lui convenait parfaitement.

Il passa une main dans son dos et l'entraina avec lui. Il recula ainsi en cherchant à tâtons le bout de son lit. Lorsqu'il eut atteint sa destination, il se retourna pour la coucher sur le matelas. Elle s'aida de ses mains pour se reculer jusqu'au bout du lit et il vint l'y rejoindre à quatre pattes.

« Tu as une protection. »

« Bien sûr. »

Il fouilla dans sa table de chevet. Bien que son père n'approuve pas ce genre de relation à son âge, il savait qu'il n'avait probablement pas le plein contrôle. Il avait donc chargé Nathalie de lui procurer des préservatifs et de l'informer à propos des risques d'une relation non protégée. Pour le jeune homme, ç'avait été un moment déplaisant mais en ce moment même, il était prêt à tout pardonner.

Après qu'il eut mis le condom bien en place, il vint se replacer au-dessus de sa partenaire. Il alla l'embrasser de nouveau pour la distraire alors qu'il se préparait à passer au dernier acte. Alors qu'elle passait les mains dans son cou, il poussa doucement en elle. Elle renforça sa prise au fur et à mesure qu'il progressait. Quand il l'eut pénétré totalement, il la sentit se détendre sous lui. Il comprit alors qu'il était le premier amant de Ladybug et cela le rendit fou de joie.

Enthousiasmé par sa découverte, il commença à doucement sortir pour revenir de façon plus énergique. Elle laissa s'échapper un léger cri mais l'embrassa aussitôt pour l'encourager à poursuivre.

Lui était au septième ciel, il avait toute les misères du monde à se contenir, seul son amour pour cette fille extraordinaire lui donnait la sagesse de se contenir. Mais au fur et à mesure que les manifestations de plaisir lui provenaient de sa partenaire, il accélérait la cadence, poursuivant l'aventure la plus agréable qu'il n'avait jamais connu avec sa coéquipière.

Elle haletait sous lui en tentant de maitriser les sensations inédites qui s'emparaient d'elle. Le garçon sentait la fin approchée mais il aurait voulu d'abord la satisfaire pleinement. La seule pensée qu'il n'était présentement pas à la hauteur le fit descendre un peu de son nuage et, tout en continuant de la pénétrer toujours plus frénétiquement, il cherchait une façon de l'amener au septième ciel. Il se tourna alors sur le dos, l'entraînant dans sa valse pour qu'elle se retrouve assise sur lui. Il n'allait cependant pas la laisser faire le travail.

« Laisse-toi faire. »

De ses bras puissants, il commença à la soulever, tentant de trouver l'angle qui lui permettrait de combler sa belle. À un moment donné, il commença à la sentir vibrer sous ses doigts et cela l'amenait lui-même dans une spirale beaucoup trop rapide à son goût. Il tenta de se concentrer sur le geste, croisant les doigts pour qu'il réussisse à lui procurer un orgasme avant qu'il ne cède au plaisir, mais les sensations étaient beaucoup trop étourdissantes.

Au moment où il capitula, et qu'il laissa le plaisir l'envahir, il la sentit se contracter entre ses mains.

« A....Adrien. »

Il avait réussi, il pouvait oublier ses obligations et profiter pleinement de la vague de contentement qui l'envahissait alors que la silhouette au-dessus de lui retombait satisfaite sur son torse.

« Ma Lady... oh... ma Lady. »

C'est quand il revint totalement à lui qu'il comprit son erreur. La fille sur lui ne disait plus un mot, c'est à peine s'il l'entendait respirer. Il faisait trop noir pour qu'il discerne quoi que ce soit mais il savait que s'il voyait son visage présentement, il y lirait la panique.

« Ladybug? »

Elle avait que trop bien compris ce qui se passait. Et dans la noirceur, où elle n'avait que la voix pour la guider sur l'identité de son partenaire, elle trouva tout d'un coup que celle d'Adrien ressemblait dangereusement à celle de Chat Noir.

«Ladybug, ça va? »

« CHAT NOIR? »

« Et merde... »

« Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu... »

« Calme-toi ma Lady. Tout va bien. »

« Adrien... Chat Noir? »

Il se releva pour la prendre dans ses bras. À son grand étonnement, elle se laissa faire.

« Hey ssshhhh... ça va, tout va bien. C'est... c'est nous. Désolé, je sais qu'on devait pas savoir, je... je me suis laissé un peu emporter. »

« Oh mon dieu, je viens de faire l'amour avec Chat Noir. »

Elle se releva d'un coup sec et tomba en bas du lit. Il aurait pu en rire mais l'heure était grave.

« Ma Lady... tu vas bien. »

« Chat Noir... j'ai fait l'amour avec Chat Noir. »

Il ne put s'empêcher d'être un peu blessé par sa réaction.

« Oui euh... enfin c'est si grave que ça. Je veux dire... Adrien ou Chat Noir, y'a-t'il une différence? »

Maintenant qu'elle y pensait, y'avait-il vraiment une différence? Les choses qu'elle admirait profondément chez Adrien étaient aussi présentes chez Chat Noir.

« Ma Lady? »

Le ton peiné de sa voix la ramena assez à la surface pour qu'elle puisse gérer de façon très sommaire la situation.

« Non... non... tu as raison. C'est juste que... » Elle revint sur le lit et le chercha à tâtons. Ceci étant fait, elle lui fit un bref mais doux baiser. « Je dois digérer la nouvelle tu comprends. TIKKI? »

« Oui je comprends bien sûr. J'ai juste, enfin, je ne supporterais pas de te perdre ma Lady. »

« Non bien sûr que non, tu ne me perdras pas... c'est juste donne-moi un peu de temps, tu veux? Euh... ferme les yeux s'il te plaît. Tikki, transforme-moi! »

Un coup la transformation achevée, elle alluma la lumière et fût surprise de retrouver Adrien totalement nu. Vu la nature des activités auxquelles ils s'étaient adonnés, elle aurait dû s'y en attendre mais la grande révélation avaient changé l'ordre des priorités.

« Je... je dois y aller d'accord. Je... on se reparle, promis. »

Elle l'embrassa un peu maladroitement, ramassa ses vêtements et quitta rapidement par la fenêtre en ne manquant pas de lui faire un bref signe de la main.

« Je suis vraiment un idiot Plagg. »

« Ça je ne te le fais pas dire. »

Il se recoucha sur son lit, espérant que les choses allaient effectivement s'arranger. Pendant de longues minutes, il resta ainsi, jusqu'à ce que son téléphone ne lui rappelle la conversation qu'il avait avant la venue de sa coéquipière.

Lorsqu'il alla le consulter, il ne s'attendait pas du tout à ce qu'il allait y lire.

Entre-temps Marinette était revenue chez elle. Aussitôt détransformée, elle se mit à faire les cent pas dans sa chambre en déversant toutes ses émotions dans les oreilles d'une Tikki compréhensive. Mais ce que sa kwami lui répondit n'était certes pas ce à quoi elle s'attendait.

« Et lui dans tout cela? »

« Quoi lui? »

« Tu ne vois pas l'avantage que tu as sur lui? Comment tu te sentirais si lui savait qui tu es mais pas toi? Tu peux maintenant commencer à te faire à l'idée mais lui reste dans le néant. Tu trouves ça juste? »

Elle resta stupéfaite devant le commentaire de Tikki. Elle avait tout à fait raison; si elle était dans sa situation, elle penserait probablement qu'elle méritait aussi de savoir.

« T'as raison Tikki. »

Elle prit son téléphone.

« Qu'est-ce que tu fais? »

« Je règle les choses. «

Marinette : Hey les amis, je suis là.

Alya : Tes parents?

Marinette souri, Alya était toujours là pour lui trouver des excuses sans même comprendre pour quelle raison elle en trouvait.

Marinette : Ouais.

Nino : On pourrait quasiment te donner un point pour celle-là Alya. On dirait que tu sais toujours ce qui se passe avec Marinette.

Alya : C'est ça des meilleures amies.

Marinette : On peut pas en dire autant de vous deux. Je demande un recomptage.

Nino : ???

Adrien : Ouais je comprends pas non plus.

Marinette : On a demandé à Nino si tu avais eu ta première fois???

Nino : Et alors?

Marinette : Adrien???

Le modèle n'en croyait pas ses yeux... il regardait l'écran d'un air absent alors que des connexions se faisaient dans son cerveau. Il sélectionna la photo de Marinette et l'agrandit. Il fit le focus sur ses yeux et de ses lèvres sortirent alors deux mots. « Ma Lady? »