Audy vérifia pour la centième fois que tout était en ordre. Ils allaient partir de cette école, il fallait que tout soit en ordre, et qu'on oublie personne. Il appela un numéro privé, et en attendant une réponse, il se cala derrière un mur, à une dizaine de mètres des autres. Un déclic suivi d'un 'Allô' le fit se redresser.

- Audy Rayke.

- Je sais. Que veux-tu ?

La voix masculine qui lui parlait était rauque.

-J'ai suivi les instructions. Le Sujet Summer va enquêter. C'est ce que vous vouliez, non ?

-Oui. Merci.

Audy sourit en repensant à sa discussion avec Lys. Il avait réussi à baisser ses soupçons envers lui, et pouvait agir tranquillement. En plus il avait satisfait l'Administrateur en chef. D'une pierre deux coups. Lys était la plus apte à mener cette enquête, il le savait. Il avait manoeuvré habilement, il était assez content de lui. Il glissa à son interlocuteur :

- Je crois qu'elle est là.

-Oh.

-Pas plus de réactions ? Voud la recherchez depuis un mois.

-Oui. Et on m'a dit qu'on l'avait retrouvée environ 9 fois en un mois.

-Je peux m'assurer que c'est elle.

-Non, ne le fais pas. Prépare toi pour le voyage. Vous rentrez, puis vous repartez demain.

-Je crois que je vais faire durer les préparatifs, Hanna n'est pas encore remise.

- Je vois. Comment vont les Sujets ?

- Aussi bien qu'on peut l'être. Aucune menace extérieure, aucun problème.

- Ils n'ont rien demandé ?

-Nope.

- Merci. Rappelle moi dans 3 jours. 16 heures tapantes.

-Yes sir !

Il soupira. Cet Administrateur était capable de gérer une entreprise aussi délicate alord qu'il avait tout un tas de problèmes personnels à régler, qu'il était seul et que ses amis doutaient de lui. Il était vraiment fort.

Naela essaya d'écouter la discussion de son aîné, sans succès. Évidemment, Miyou criait dans tous les sens depuis qu'elle avait appris qu'elle verrait son Jude le lendemain. Naela soupira. Elle adorait son frère, mais il la surprotégeait. Mais si elle le lui disait, il serait triste. Et elle savait qui avait tout fait pour elle. Donc elle n'allait rien dire. Rien du tout. Et sourire quand il reviendrait. Parce qu'elle lui devait tout.

Aya était désespérée. Elle pensait avoir calmé Kaylie par son regard, mais sans succès. Et si elle aussi... non. Impossible. Impossible. Elle avertit du regard Audy qui revenait vers eux. Il hocha imperceptiblement la tête et Aya sut qu'il allait s'occuper personnellement de Kaylie. Mais d'abord, il fallait parler à Caleb. Elle le prit parle bras s'attirant au passage un regard haineux de sa copine. Aya lui fit un geste rassura du bras, et emmena le jeune homme un peu plus loin.

-Tu me veux quoi, Aya ?

- Ta copine va enquêter sur nous.

-Sur SQP ? Mais...

- Lys Summer va la convaincre. Il ne faut pas que tu l'en empêche. Surtout pas.

- Je comprends pas.

-Tu as juste à résister un peu, mais sans dissimuler les preuves. La seule chose que tu ne dois SURTOUT PAS dire, c'est son nom. On est d'accord ?

Caleb allait répondre, mais une voix dans son cou lui coupa toute envie de le faire.

-Tu sais qui ne sera pas content, si tu laisse échapper ce nom.

-Nao...Naoyuki ?!

Il se retourna pour voir un téléphone à deux centimètres de son oreille, tenu par un Audy radieux. Celui ci raccrocha et dit :

-Maintenant que les choses sont claires, on peut sortir de derrière cet arbre ridicule et retourner voir les autres. Allez, Mayamie a promis de donner un concert privé gratuit ce soir. Vous devriez en profiter, c'est la dernière soirée que nous passons ici.

Kayano sourit en entendant Maya chanter pour la première fois. Mais en comprenant les paroles, son sourire se figea.

- Tu chante des paroles tristes non ? À qui sont elles dédiées ?

Maya sourit tristement.

-À ma meilleure amie. Elle est portée disparue depuis un mois.

- Oh, je suis désolée. Comment s'appelle-t-elle ?

- Désolée, je ne peux pas en parler.

-Je vois.

Flocon, le chiot de Miyou, aboya et Maya se baissa pour le caresser. À son cou tout le monde aperçu son collier, portant deux pendentifs, mais Maya le remis si vite sous son haut que seule Hanna reconnut ce qui y était marqué. Elle compara ce qu'elle avait vu à la plaque en métal de Alice, que la petite avait bien voulu lui prêter. Une lettre était identique.