Ce n'était pas un rêve, mon cher

Assis à ma place habituelle avec Ochaco et Iida, je ne pensais qu'à lui. Il était omniprésent autour de moi désormais, je le voyais partout. Sa tête blonde se confondait avec celles de mes camarades. Je n'en pouvais plus.
Alors quand j'avais entendu qu'il était réellement ici, à Yuei, je n'y avais pas cru. Victime de mes illusions, je ne savais plus que croire, alors je ne croyais plus rien.
Quelle erreur ! Car l'objet de mes rêves, de mes pensées, était juste ici, quelques mètres plus bas !

Que dis-je ? Il était devant moi. Debout de toute sa hauteur, la tête droite, fier. Celui chez qui j'ai passé tant de soirs à attendre un signal, une réponse. Réponse que j'avais reçu la nuit dernière, lorsqu'il sortit enfin de son antre.
Malheureusement, cet idiot n'avait pas écouté mes précieux conseils et s'évanouissa dans mes bras.
À lui je m'étais confessé, j'espérais seulement qu'il ne l'avait pas oublié.

« - Yo.

- Bonjour... »

Il avait oublié. Je pouvais tout pressentir dans sa voix, il avait tout perdu. Il ne doutait pas, aucun troubles. S'il vous plaît, non.
Ce baiser d'hier serait à jamais perdu dans mes mémoires à moi seul ? Le tout premier que je possédais, volé ! Son étreinte, ses confessions aussi fragiles que mon esprit, disparues ?
Je ne le voulais pas, rendez-les lui, ses mémoires !

Soudainement, il me prit par le poignet et m'entraîna avec lui, en dehors de l'école. Je le suivais, sans m'inquiéter de l'endroit vers lequel il me conduisait. Ma confiance n'était peut-être qu'en sens unique mais ce n'était pas si important. L'oubli lui, l'était plus que tout.

Nous passions le portail de Yuei, et nous nous dirigions vers la ville. Midi, l'heure la plus belle de la journée avec son soleil surplombant le ciel bleu. Les enfants empressés de rentrer chez eux pour manger les bons plats de leurs mères, les oiseaux enchantant leurs comptines pour l'après-midi... Quelle belle journée !
Mon poignet emprisonné de ses doigts, nous marchions sur les rues dallées d'un parc. Le silence nous encerclait de ses lourds bras et semblait malgré tout nous rapprocher à chaque pas que nous entamions.

Un banc à l'ombre, nous nous y asseyions. Il lâcha enfin sa poigne, et posa ses deux mains sur ses cuisses avant de les entremêler. Il était nerveux, je le sentais. Mon beau blond ne savait plus où se mettre. Malgré ses grands airs, j'arrivais à percevoir quelques unes de ses émotions et cela me rendait heureux.
J'étais le seul à pouvoir lire en lui.

Sa bouche entrouverte, prête à laisser échapper sa douce voix jusqu'à atteindre mes oreilles.

« - Dis-moi que ce qui s'est passé hier n'était pas un rêve. »

Alors il s'en souvenait ! Une sensation de joie s'empara de mon être, et je pris ses deux mains dans les miennes en secouant la tête. Kacchan, dont les cernes s'étaient estompées, retrouvait sa gaieté d'avant. Il me souriait ! Mon cœur faillit manquer un battement, et j'éclata de rire.
J'avais enfin retrouvé mon amour.

« - C'était la réalité. »

Il se mit à rejoindre mon fou rire en entrelaçant nos mains. Nous nous étions retrouvés, rassurés par seulement quelques paroles échangées.
Sa jambe brûlée était cachée par les plis de son jean. Si je ne savais pas ce qu'il lui serait arrivé, je n'aurais jamais soupçonné le fait qu'il soit blessé à cette endroit.
Malheureusement, c'est en regardant de plus près que je pus apercevoir sur le peu que sa cheville laissait découverte à l'air frais, une peau non plus blanche mais noire. Cramée.

Cette torture mentale qu'il s'était infligé pendant tant de jours n'était sûrement pas partie et c'était cet accident qui le ramenait sans cesse à sa perte. Mon cher Katsuki.
Je ne te laisserais pas tomber dans les ténèbres encore une fois.
D'un mouvement, je me relevai et l'entraînait dans ma lancée, déterminé. Je courrais, ses pas précipités juste derrière les miens.
Au diable les cours de Yuei ! Au diable mes responsabilités !
C'était entre toi et moi, Kacchan.

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~670 mots. (Sans compter le paragraphe que je vais écrire ci-bas car sinon ça nous fait du 832 mots 😂)
Sachant que mon dernier chapitre en était à environ 900, ça fait mal 😭 (Bien qu'en 300 mots d'écart, on ne peut pas raconter grand-chose).

Bref. Voici un point de vue Izuku qui, à part vous plongez dans la romance de nos deux héros, ne sert strictement à rien. (Et encore ! Il est trop court à mon goût pour vous plonger dans leur histoire d'amour 😭)
Je devais rajouter de l'intrigue dans ce chapitre, mais j'avais beaucoup trop développé la première partie et si j'écrivais encore, mon chapitre dépasserait les 1 300 mots. (Beaucoup trop long !)
Donc hm. Voilà.

Vous pouvez imaginer la suite de l'histoire avec le problème de la jambe de Kacchan que j'ai posé ici mais c'est tout... (le prochain chapitre risque d'être un poco dramatique).

*pour ceux qui ne font pas espagnols, "un poco" = un peu

Merci d'avoir lu, et à (très) prochainement !

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