Elysian

... Moi en retard de deux jours ? Ahem.
Plus sérieusement, j'accuse Wattpad qui refuse de me laisser publier et je m'excuse-
Sur ce je dis à dans quelques semaines pour les prochains OS qui sont en cours de finition et que je publierai également en fournée :)

Pour Drapfrofro <33

"Relating to paradise"

2224 mots

-I'll call you mine ; Girl in Red
-Show me how ; Men i trust
-Love me more ; Mitski

– À quoi tu penses ?

Lexane sentit les doigts de sa compagne effleurer ses épaules alors qu'elle penchait la tête en arrière pour observer le visage de Jean.

– Oh juste le fait que tu devrais dormir plus.

– Venant de toi c'est quelque peu ironique non ? sourit la femme blonde en s'installant à ses côtés

– Chuuuut.

Lexane vint poser sa tête sur l'épaule de son épouse et enlaça leurs doigts.

– Demain tu as pris une journée de libre c'est ça ?

– Absolument, on va pouvoir partir manger sous l'arbre de Ventlevé !

Souriant, la jeune femme sentit le sommeil la gagner. Se relevant du petit canapé, elle s'étira.

– Je vais au lit moi, tu me suis ?

– Oh je... J'avais des choses à finir.

– Comme quoi ?

– Heu... Des papiers pour l'Ordre de Favonius ?

– Jean tu es en vacances.

– D'accord j'arrive.

En se couchant, Lexane repensa à la lettre que sa sœur lui avait envoyée, lui proposant de l'inviter chez elle à Fontaine. Cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas vues, et la jeune femme se demanda si elle avait toujours le vieux canapé qu'elle lui avait offert à la base pour une blague. Juste avant de laisser le sommeil la gagner, elle sentit Jean s'allonger à ses côtés en lui embrassant la joue.

––––––

La lumière réveilla Lexane. Marmonnant sur le fait qu'il fallait vraiment changer les rideaux, décidément beaucoup trop fins, elle se releva en remettant ses cheveux en place. Le côté de Jean était déjà vide et fait, avec une odeur de nourriture venant du salon.
Déjà un peu plus réveillée, la jeune femme se dirigea droit vers son petit déjeuner.

– Oh tu es levée ? Viens t'installer, j'ai préparé à manger !

– Merci...

Tandis que Lexane saisissait un morceau de pain grillé, Jean s'activait au niveau de l'îlot de la cuisine, très concentrée sur ce qu'elle préparait.

– C'est pour ce midi ?

– Tout à fait, je sais qu'on devait le faire ensemble, mais tu semblais tellement bien que je n'ai pas voulu te réveiller.

Se concentrant à nouveau sur la nourriture, la jeune femme écouta sa compagne lui parler des problèmes qu'elle rencontrait à la tête des chevaliers de Favonius.

– Et Klee a encore essayé de pêcher à la bombe, je ne sais plus quoi faire de cette enfant...

– Je te proposerai bien d'acheter une laisse, mais elle arriverai à s'en libérer.

– Je sais, c'est à se demander ce qui pourrait la faire se tenir relativement en paix.

– Attends, t'as déjà considéré de la tenir en laisse ?

– J'avoue que pour les évènements officiels, j'ai déjà considéré l'option.

Étouffant un rire, Lexane avala son jus de fruit et se leva.

– Je peux t'aider à faire quelque chose ?

– Oh, je n'ai pas encore pu préparer le dessert si tu veux commencer.

En tournant la tête, Lexane découvrit tous les ingrédients sortis et déjà pesés, classés dans l'ordre où il fallait les ajouter. L'organisation de Jean était réellement quelque chose à bénir.
Les deux jeunes femmes devisaient joyeusement, jusqu'à ce que Lexane décide de lancer de la farine en direction de son interlocutrice.

– Mais enfin Lexane ?

– C'était trop organisé, il fallait bien mettre un peu le bazar nan ?

Un sourire moqueur aux lèvres elle recommença... Avant de reculer en voyant sa compagne saisir doucement le baquet d'eau fraîche à ses côtés.

– Chérie, non hein ?

Poussant le début d'un cri strident, la coupable tenta de prendre la fuite, mais trop tard. Le pouvoir de Jean se mélangea à l'eau et souleva une partie de celle-ci, qui vint éclabousser la fuyarde. Tout en riant, la femme blonde saisit une serviette qui trainait là pour la déposer sur les épaules de Lexane qui râlait, trempée.

– Maintenant tu as une bonne excuse pour aller te doucher !

– Je déteste les pouvoirs des yeux divins...

– C'est toi qui a commencé ! se défendit Jean

– Vrai, mais tu as attaqué une pauvre citoyenne sans moyen de défense. Quel exemple les chevaliers de Favonius ont-ils, vraiment...

– Mais enfin... répéta la jeune femme pour la deuxième fois en moins de cinq minutes

Soudainement prise d'un doute, Lexane leva la main.

– Je plaisante hein !

Jean se pencha pour embrasser doucement les lèvres de sa compagne.

– Je le sais, ne t'en fais pas. déclara-t-elle en souriant

Rougissante, Lexane opéra un retrait dans la salle de bains avec sa tenue d'aujourd'hui. Avant d'entrer dans la baignoire, elle retira son alliance, la perdre étant l'une de ses pires peurs. Fine, elle était faite sur mesure –Lexane se demandait d'ailleurs toujours comment Jean avait réussi ce tour de force sans qu'elle le remarque– et en argent. Un petit papillon incrusté en pierre de jade se trouvait sur le haut.

Une dizaine de minutes plus tard, la jeune femme se trouvait prête à partir se promener dans les plaines de Mondstadt. Par pure précaution elle attrapa une veste. Malgré le printemps, le temps pouvait parfois être plus que capricieux, et sa dernière envie était de tomber malade.

– Tu es prête ?

– Ouais, et le dessert ?

– Notre fraisier est prêt !

– Bah si le fraisier est prêt, nous sommes sauvées. Oooh tiens ça rime !

– T'es bête, vient m'aider à tout mettre dans le panier.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le jeune couple sortit dans la rue, assez active en ce milieu de matinée. Le soleil brillait avec tant d'enthousiasme que Lexane regretta presque d'avoir pris une veste, avant de se rappeler de la dernière fois qu'elle s'était pris une averse sans rien pour se protéger.

– On a rien oublié ?

– Je pense pas... réfléchit Lexane en fermant la porte de leur maison. Tu as pris de quoi boire ?

– Oui, j'ai à manger, tu as les clés dans la main, des moras...

– Dans ce cas allons-y !

Mains dans la main, le couple s'éloigna dans la rue, en profitant du soleil, comme tous les autres habitants. Lexane savait que chaque chevalier avait reçu la consigne de ne déranger en aucun cas la grande maîtresse suppléante durant cette journée, ainsi les deux jeunes femmes avaient l'espoir de passer une journée relativement paisible.

––––––

L'herbe chatouilla les chevilles de Lexane alors qu'elles arrivaient à Ventlevé. L'endroit était toujours aussi beau, et elle ne pouvait pas attendre d'aller plonger ses jambes dans l'eau fraîche. La brise se leva, emportant avec elle des graines de pissenlit. Lançant un regard au chevalier portant le même nom, la jeune femme s'aperçut que celle-ci avait fermé les yeux en prenant une profonde inspiration.

– La journée va être magnifique !

– Je te parie que tu aurais regretté d'avoir travaillé aujourd'hui.

– C'est possible... J'espère juste qu'ils vont se débrouiller sans moi.

Il était vrai qu'entre Lisa qui travaillait approximativement un jour sur douze, Amber souvent en vadrouille et Kaeya qui était on ne sait où les trois-quarts du temps, il restait Noëlle, qui n'était même pas un chevalier officiel pour tenir l'organisation.

– Écoute, tant qu'on entend pas un bruit d'explosion, beaucoup de fumée ou des cris, ça devrait bien se passer.

– Je suppose que tu as raison. marmonna la femme blonde

Le duo s'installa entre les racines de l'arbre immense, à deux pas de la rivière. S'appuyant contre le bois, Lexane saisit leur panier repas et l'ouvrit pour en sortir la grande salade de fruits ainsi que la viande séchée.

– J'ai faim, tu sais quelle heure il est ?

– Alors, nous sommes parties vers dix heure et demie, il nous faut environ trois quarts d'heure pour venir ici... Donc je dirais onze heure et quart ? calcula Jean qui s'était allongée dans l'herbe

– C'est encore un peu tôt pour manger mais bon... Tu as faim toi ?

– Mon petit déjeuner remonte à six heures et quart ce matin, donc j'avoue que ça commence à faire loin...

Lexane marmonna quelque chose sur le fait de se lever à six heures du matin un jour de vacance et sorti un couteau afin de découper le saucisson et le pain.

Après leur repas, le jeune couple s'allongea de nouveau dans l'herbe, appréciant le calme du moment. Se sentant proche du sommeil, Jean se releva pour aller tester la température de l'eau. Sa compagne resta profiter de l'ombre du grand arbre et plongea dans ses pensées tout en observant son épouse.

Elles s'étaient rencontrées alors qu'elles avaient seize ans quand la famille de Lexane avait organisé un voyage à Mondstadt. Un jour celle-ci s'était retrouvée face à des Brutocollinus inhabituellement proches de la ville. Jean était venue à son secours avant de la raccompagner dans l'auberge où elle résidait pour s'assurer qu'elle rentrait bien. Le lendemain, Lexane était venue la trouver à l'entraînement des recrues de l'Ordre de Favonius pour la remercier. Finalement, cela était devenu une habitude pour les adolescentes qui se promenaient après l'entraînement de Jean dans les rues de Mondstadt tout en mangeant et en parlant. Le contact avait immédiatement été très naturel et elles appréciaient mutuellement la présence de l'autre.
Quand Lexane était repartie, trois semaines plus tard, elles avaient échangé leurs adresses pour pouvoir continuer à communiquer, et cela avait continué pendant plusieurs années.

Durant ses études à la cour de Fontaine, Lexane était venue emménager temporairement à Mondstadt pour pouvoir étudier les ruines anciennes. Et ce fut durant ce séjour que la vérité éclata sur la véritable nature des sentiments que partageaient les deux jeunes adultes.
C'est ainsi qu'une fois son diplôme en poche, la fontainoise devint une monsdtadoise définitivement.
Et deux ans plus tard Jean la demandait en mariage.
Sincèrement, Lexane ne savait pas pourquoi elle avait autant de chance dans la vie. Son métier lui plaisait, sa vie était confortable et sa femme était la plus belle personne qu'elle n'avait jamais vue.

– Lexane, tu t'es endormie ?

– Mhm... Non non, qu'est-ce qu'il se passe ?

Sortie de ses pensées, la jeune adulte observa sa compagne dans l'eau à mi-cuisse.

– Elle est à la parfaite température, tu vas adorer !

– J'arrive...

En vérité elle avait manqué de s'endormir. Mais cela, il n'était pas nécessaire que Jean le sache.

Se félicitant d'avoir mit un short, la jeune femme aux cheveux châtains plongea ses pieds dans l'eau et frissonna. Peut-être qu'une fois rentrée l'eau était bonne, mais pour l'instant elle était froide.

– Alors tu viens ?

– Elle est pas bonne l'eau, elle est froide. Eh mais rigole pas, je me les caille moi !

Tentant de retenir son rire, Jean se rapprocha et saisi les mains de sa compagne.

– Ah non, tes mains sont gelées !

– Arrête de fuir, c'est toi qui voulais te baigner !

La jeune femme attrapa la fuyarde par la taille afin de la ramener vers elle. Sauf qu'avec le poids de deux adultes se battant comme des enfants, il fallait bien qu'un jour la gravité reprenne ses droits. Et celle-ci se manifesta en faisant basculer le couple dans la rivière.
Désormais dans l'eau jusqu'aux épaules, Lexane hurla pour de bon. Pas de colère, un pur cri de réflexe. Ce qui fut moins glorieux, c'est que celui-ci atteint des notes jamais touchées dans les aigus. Pendant ce temps, Jean éclatait de rire, elle aussi trempée.

– C'est la deuxième fois que je me fais arroser aujourd'hui ! s'écria Lexane

– Si je puis me permettre, tu es un peu plus "qu'arrosée" cette fois-ci chérie...

– Noooon, tu penses ?

Pour toute réponse, Lexane reçu une vaguelette en plein visage, et s'empressa de répondre. Le pique-nique paisible était loin désormais face à ce qui ressemblait de plus en plus à un véritable champ de bataille détrempé.
Jaillissant de l'eau, les deux adultes continuèrent leur course-poursuite au soleil avant de se laisser tomber dans l'herbe pour sécher. À bout de souffle, Jean croisa les bras sur son ventre et observa le ciel et les quelques nuages cotonneux qui s'y promenaient.

– Tu avais raison Lexane, j'aurais regretté d'avoir travaillé par une si belle journée.

– J'ai toujours raison enfin.

Roulant sur le ventre pour esquiver une tape sur le bras, la jeune femme eut le visage chatouillé par les herbes hautes et éternua à deux reprises.

– À tes souhaits... Eeet à tes amours.

– Je peux demander un baiser à mon amour ?

Lexane sentit sa compagne sourire contre ses lèvres alors qu'elles s'embrassaient. La journée était magnifique.

––––––

La première goutte s'écrasa sur le nez de Jean alors qu'elles remettaient leurs chaussures. Et en moins de dix minutes une véritable averse leur tombait dessus. Finalement, emporter une veste était une excellente idée. En plein sprint Lexane trébucha et manqua de s'étaler dans une des nombreuses flaques qui s'étaient formées. Reprenant juste à temps son équilibre juste à temps, elle reparti de plus belle alors que Jean lui riait au nez, un peu plus loin devant en serrant dans ses bras leur panier repas. La jeune femme accéléra sa foulée. Si elle n'avait pas autant d'endurance que sa compagne, elle avait de plus grandes jambes et ainsi la rattraper.

– Cours vite parce que je te rattrape !

Finalement rentrer trempée sous la pluie n'était pas si mal. Après avoir étendu leurs vêtements elles se doucheraient à nouveau avant de boire une boisson chaude dans leur lit, serrées l'une contre l'autre.

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