Chapitre 87 : Combattre le passé en dépit de ses souvenirs.



Freya lâcha un long soupir, elle faisait bonne figure devant Kay et le reste de la meute, mais elle se sentait dévaster par la contingence qui persister depuis son arrivé. Trop de questions restaient sans réponses. La frustration la gagnait progressivement. Elle essaya de se reprendre et chassa cette sensation désagréable qu'elle ressentait.

La cérémonie était terminée depuis quelques heures à peine, chacun tentait de retrouvait un semblant de normalité en se replongeant progressivement dans les taches du quotidien. Certains loups étaient partis du manoir, d'autres s'étaient vues monter en grade en vue des nombreuses pertes qui avait assailli la meute. Il fallait que celle-ci retrouve un équilibre et au plus vite. Quinze loups étaient morts et Freya ne pouvait s'empêcher de sentir la culpabilité lui coller à la peau. Comme si elle aurait pus faire plus que ça, mais en réalité, femme avait fait tout se qui était en son pouvoir.

« Ce n'est vraiment pas le moment de tergiverser, tu as un trait à tirer sur ton passé ma veille ! » se dit-elle en avançant avec détermination. Elle longea le couloir et traversa la moitié du manoir avant de trouver la chambre de Kint, le traqueur qui devait l'accompagner à Chicago.

En arrivant devant sa chambre elle l'odeur musquée, particulière à chaque loup, qu'il dégageait se fit l'étreignit. Elle l'enroba dans une station délicate et agréable, qui la fit étrangement frissonner. Elle frotta nerveusement ses avant-bras pour chasser ses frissons avant de toquer à la porte. Il ne répondit pas. Un bruit attira son attention, ainsi qu'un gloussement féminin. Freya fronça les sourcils et toqua une nouvelle fois après avoir attendu quelques secondes qui lui semblaient être une éternité. La sélénite, n'ayant une nouvelle fois pas de réponse, pénétra dans la pièce à grande enjambé. Les joues de celle-ci devinrent rouge écrevisse en découvrant la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Kint était allongé au sol, une belle rouquine à la chevelure bouffante et bouclée était à cheval et nue qui plus est, sur lui. Dos à lui, elle ondulait son bassin en rythme avec le sien, avant de pousser un cri d'effroi et voyant Freya entrer dans la pièce. Les joues de Freya étaient devenues rouge écrevisse.

— Oh mon dieu ! s'étouffa-t-elle rapidement en se tournant pour ne pas en voir davantage bien qu'ici la pudeur n'était pas un terme très répandu. Il était égal à de simples rumeurs de couloir que l'on se rappelle lorsque cela nous arrange.

— Freya ! On ne t'a jamais dit de frapper avant d'entrer ? pesta Kint entre la frustration et la surprise.

Freya sentit son cœur battre à toute allure à cause de l'adrénaline qui venait de montrer en elle, comme une boisson gazeuse que l'ont ouvre après l'avoir secoué. Peut-être aurait-elle dû utiliser ses capacités afin d'écouter à travers la portée pour constater qu'il n'était pas seul ? En vrai dans la dimension de vie privée était si différente ici qu'elle ne savait plus ou donner de la tête. Elle pinça ses lèvres honteusement, les yeux et la tête baissée.

— Je suis désolé Kint, j'ai frappé deux fois et comme j'ai entendu du bruit, je ne pensais pas que... enfin désolé, je repasserais plus tard.

— Non c'est bon, dit moi pourquoi tu es là. dit-il le ton un peu plus calme en toisant les courbes de Freya toujours dos à lui. En voyant le regard inapproprié de sa compagne sexuelle qui s'était retiré mécontente dans la salle de bain.

— Je voulais simplement savoir si tu pouvais me rendre un service...

— Tu peux te tourner, tu m'as déjà vue nue, s'exclama fièrement Kint les mains sur les hanches.

— Non, ça ira... Merci de la proposition, bredouilla Freya.

Cela avait arraché un rire à Kint.

— Dis-moi quel est ton service !

— Je dois couper les ponts avec mon passé et on m'a dit qu'est l'homme de la situation pour ce genre de chose.

— Je vois, donne-moi quinze minutes, on ce retrouve dans la Grande Allée dehors...

— D'accord... Désolé pour le dérangement... souffla-t-elle.

— Ce n'est rien... Pars avant que je ne change d'avis, dit-il avec un air amusé.

Il ne lui avait pas dit deux fois. Sans demander son reste, la jeune femme avait pris les jambes à son coup. En sortant de la chambre, la porte se referma derrière elle, elle étouffa un rire tout en passant une main sur son visage. Freya descendit et rejoignit sa chambre afin de retirer cette robe blanche qu'elle avait mise pour la veillée des perdus.

Ses yeux se perdirent sur les nombreux tableaux, qui ornaient les murs menant jusqu'à sa chambre. Distraite, elle n'avait pas anticipé l'arrivée de Kay, qui la toisait avec un sourire discret. Elle était belle et naïve, inconsciente des dangers qui pouvaient la menacer. C'était sûrement ça qui l'avait charmé au-delà du don qui les unissait. Cette lueur dans son regard, qui avait affolé son cœur, dès la première seconde ou il avait posé les yeux sur elle.

Il la suivit discrètement, sans même attendre qu'elle se retourne. Il voulait simplement la regarder. Kay était fasciné par la manière dont cette jeune femme voyait le monde. Lui, qui était né ainsi, n'y voyait que les côtés sombres, tandis qu'elle voyait la lumière et les opportunités.

Il posa finalement sa main sur son épaule. Ce qui avait fait sursauter Freya, qui ne s'attendait pas à le voir.

— Tu devrais prendre l'habitude de toujours utiliser tes dons, lui conseilla-t-il.

— Facile à dire quand ont sait les contrôler et que l'ont est né avec, répliqua la jeune femme avec un tendre sourire.

— Tu es allé voir Kint ? questionna Kay en glissant ses mains dans les poches.

— Oui, il arrive dans quelques minutes, répondit Freya en se laissant se perdre dans son regard qu'elle désirait tant.

— Je veux que tu sois prudente Freya, Blase n'a pas encore envoyé des équipes à Chicago et cela pourrait être dangereux.

— Ne t'en fait pas tout va bien se passer, en plus avec la raclé qu'ils se sont pris je ne pense pas qu'ils se risqueraient à quoi que se soit aujourd'hui, dit Freya en lui souriant pour le rassurer.

Il la regarda de son regard ténébreux, ses prunelles noires la jaugé sans aucune pudeur. Son souffle se fit court, lorsque Kay avança de quelques pas. Ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Elle sentit cette étrange sensation qui venait chatouiller son bas ventre. Elle toisait ses iris puis ses lèvres, qui semblait d'une douceur exquises.

Il baissait ses yeux protecteurs sur elle, avant de laisser un fébrile sourire trahir la dureté habituelle de son visage.

— Promets-moi de ne pas prendre de risque inutile, lui susurra Kay en sortant une main de sa poche pour venir glisser la pulpe de ses doigts contre sa peau de nacre.

— C'est promis, répondit-elle presque instantanément.

Sur ses derniers mots, il déposa un chaste baiser sur son front et s'en était allé vers sa chambre respective. La jeune femme était restée plantée là, droite comme un piqué. Le regardant jusqu'à ce qu'il disparaissent de son champ de vision. Elle laissa un soupir s'échapper en passant une main dans ses cheveux tout chamboulés. Puis s'était mise dos à ce long couloir et se rendit dans sa chambre ou elle se changea.

Sur les marches du perron, les portes du manoir grandes ouvertes, elle guetta à sa montre l'heure. Freya ajusta la bandoulière de son petit sac doré sur son épaule dans un soupir en constatant que Kint avait du retard. Elle n'avait jamais apprécié le retard. Une berline noire s'avança dans l'allée, se qui attira son attention, au volant le jeune traqueur qui stoppa la voiture à sa hauteur. Il se pencha vers la fenêtre du côté passager avec un sourire enjoué sur les lèvres :

— Aller mademoiselle, en voiture ! s'exclama-t-il avec une une bonne humeur contagieuse, tout en lui faisant signe de la main de monter.

— C'est parti ! dit-elle en s'installant au côté passager.

Malgré cet instant complice qu'ils partagèrent, Freya n'avait pas le cœur à rire.

S'imaginer faire face à ses parents n'était pas si facile qu'elle ne l'aurait penser. De plus leur dernier face à face ne s'était pas terminé sur de bonnes notes. Le souvenir amer de sa main tordant le poignet de sa mère la gifla violemment en pleine figure. Aujourd'hui tout cela avait un sens, mais ils restaient néanmoins la faille à laquelle Freya n'avait jamais trouvé de solutions. Elle ferma les yeux, inspirant profondément.

— Tu te sens bien ? questionna Kint en ayant remarqué la détresse de Freya.

— Oui, c'est juste que la dernière fois que je leur est fait face.... Ça c'est mal passé... avoua-t-elle dans un long soupir.

— Je sais que la première année est compliquée, mais tu va voir, après que tout ce soit mis en place dans ta nouvelle vie, cela ce déroulera beaucoup mieux... Tirer un trait sur son passé même le plus désastreux n'est pas évident.

— J'espère... J'espère avoir fait le bon choix, dit-elle dit avec un air abattu.

— Tu sais Freya, quelques fois, même avec réflexion ont ne peux jamais vraiment être persuader de certaines choses ou situations. Te dire que c'est la seule décision difficile à prendre dans ta nouvelle vie de loup, se serait te mentir. Le tout est de savoir les raisons pour lesquels tu prends ses décisions, mais sache que la meute sera toujours là pour te soutenir et puis il y a Kay.

— Comment...

— Je suis tout sauf aveugle Freya et vous puez l'amour à des kilomètres à la ronde.

— Tout le monde le sait alors, déduit Freya avec regret.

— Oui, mais cela nous est égal, car tout le monde dans la meute apprécie Kay. Il ne fait pas vraiment partie de la meute, mais d'une certaine manière il en a toujours était un membre apparentière du manoir. Il y a juste ceux qui ne vivent pas au manoir qui a plus de réticence à cause de ses capacités.

— Ils le craignent... souffla Freya.

— C'est n'est pas vraiment de leurs fautes, pour beaucoup d'entre eux c'est la communauté des anciens qui les ont formés et ils n'ont pas à cœur d'intégrer les Vagabonds de la même manière que Blase.

À chaque fois que la communauté des anciens était mentionnée, cela donnait des frissons à Freya. Leurs réputations avaient l'air de les dépasser et pas dans le bon sens du terme, bien que leur cause était noble. Kint tourna son regard rapidement vers elle.

— Mais pour en revenir à notre sujet, tu n'as pas à t'en faire nous serrons toujours là pour toi et t'épauler tu fais partie de la famille à présent, dit-il avec un tendre sourire.

Freya glissa sa main sur l'avant-bras de Kint pour le remercier de ses paroles qui lui allaient droit au cœur. Le jeune homme sourit et leva sa main du levier de vitesse pour attraper celle de la sélénite.

Kint était conscient du changement qui opérait dans sa vie, les récents événements qui avaient implosé au sein de la communauté des loups-garous n'arrangeaient rien et ne facilitaient pas son acclimatation. Mais une chose était sure pour Freya, elle allait croquer à pleine dent cette nouvelle opportunité de vie qui s'offrait à elle, la vie n'était pas facile quelque soit la vie ou l'espèce que l'ont aient ou que l'ont mène. Mais après cette nuit au domaine, la sélénite le savait, la vie valait la peine d'être vécue.

Une demi-heure plus tard, Kint gara la voiture en bas de l'immeuble où elle avait élu domicile durant quelques mois. Le quartier miteux n'avait pas changé et dans le fond cela la rassura que certaines choses soient restées à leur place.

Elle avait demandé au jeune homme cet arrêt improvisé, afin de récupérer dans son vieil appartement les quelques affaires auquel elle tenait. Une chance qu'elle n'est pas déballer ses cartons, dans un sens, elle ne s'était jamais vraiment senti à sa place. Il arrêta le moteur et détacha sa ceinture en même temps que Freya. Son visage n'exprimait que l'angoisse. Son côté loup lui amplifiait ce qu'elle pouvait ressentir. Toutes ses émotions étaient décuplées, elle avait même l'impression quelques fois d'en faire trop. Elle se demandait comment elle pouvait gérer ce genre de chose à l'avenir. Lâchant un soupir, elle sortit de la voiture.

Elle toisa l'immeuble celui-ci portait les mêmes couleurs délavées les mêmes empruntent de balles égarées. Pourtant cela lui semblait être une éternité qu'elle n'avait pas mis les pieds ici. Une odeur de viande grillée du snack un peux plus loin dans la rue, enivra odorat, son ventre grogna. Kint vint à sa hauteur et posa une main sur son épaule.

— Ça va aller, si tu ne te sens pas, je peux monter et prendre les quelques affaires pour toi... lui dit-il avec douceur.

— Non, ça va aller, tu es avec moi, alors tout va bien ce passé, ça me fait juste bizarre de revenir ici et puis tous mes sentiments sont décuplés...
— Avec le temps, gérer ses émotions est beaucoup plus facile... Allons-y, lança-t-il en l'attrapant par le bras, afin de rentrer dans l'immeuble.

— Tu sais Kint, j'ai peur de faire face à mes parents tout à l'heure... Ils représentent le passé que je déteste, ils croient qu'avec l'argent ils peuvent tout avoir...

— Ont à tous un passé que l'ont déteste, c'est d'ailleurs ça qui fait que la meute est unie, car on ne souhaite pas revenir dans le passé. On vit pour le présent et le futur.

— Tu as raison, pourtant dire adieu à mes souvenirs me fait peur...

— Tu ne leur dis pas adieu... Puisqu'ils seront toujours en toi ! répondit Kint avec un sourire qui réconforta la jeune femme et lui donna du courage pour gravir les dernières marches menant au palier de son appartement. Ils avaient évité l'ascenseur dépravé et au bruit suspect qu'il faisait lorsqu'il s'arrêtait à un étage. Il donnait l'étrange impression de ne tenir qu'à un fils et au plus loin qu'elle ne se souvienne la sélénite n'était monté qu'une seule fois dans celui-ci. Avant de se résoudre à prendre les escaliers en prétextante la bonne conscience et au fait qu'elle avait besoin de se muscler les fesses.

Une odeur se dégagea de l'appartement dans lequel elle s'apprêtait à rentrer. Ses sens se mirent en éveil et son cœur se mit à battre la chamade. Dans se méli-mélo de fragrance, elle reconnut les notes de bergamote et de fruit de la passion, du parfum hors de pris de sa mère. Celui-ci lui avait toujours donné la nausée. Elle sentit son souffle se couper. « Je ne suis pas prête. » se dit-elle complètement affolée.

L'arôme était distinct et familier, il la plongea dans une vague de souvenir. Une enfance dont elle n'était pas particulièrement fière, bien qu'au fond elle ne fut pas si terrible que ça. Freya ne devait certainement pas être la seule à avoir eu des parents absents, comblant le manque par des cadeaux hors de prix. Pourtant tout lui semblait étranger, peut-être parce qu'avant ce jour elle n'avait jamais senti la véritable saveur de la peur. L'angoisse de son ancienne voisine de palier, luttant pour ne pas rappeler son ex-violent, la tourmenta. Atteinte par la moisissure du plafond elle crus suffoquer un instant un regardant autour d'elle. La sélénite avait besoin d'être. « Je suis en train de faire une crise de panique ! » s'étonna-t-elle en posant une main sur son cœur. « Tu divague, cette odeur, non cela doit certainement être les résidus de notre dernière altercation... » se résonna-t-elle avant de baisser ses yeux vers le paillasson ou elle aperçu une ombre passer sous la porte.

Elle resta figée, complètement tétanisée. Kint remarqua son comportement soudain, il fonça les sourcils en essayant de comprendre se qu'il n'allait pas.

— Tu as senti quelque chose ? questionna-t-il

— Ils sont dans mon appartement, souffla-t-elle en sentant son cœur se fendre. 


Bonjour mes loups ! C'est avec beaucoup d'émotions que je vous présente l'avant dernier chapitre du premier tome de sélénite ! Mon Dieu qu'est-ce que cela va être quand je vais vous partager le dernier... Néanmoins le tome 2 devrait suivre la publication du tome 1 car si je m'était du temps à publier c'est que j'écrivais la suite ! 
J'espère que ce chapitre vous ai plus ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions. 

Après beaucoup de réflexion pour le tome deux un détail du tome 1 sera retirer je vous en parlerais plus en détail dans le tome 2. 

Bisous mes loups 

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