Chapitre 8 : Les sombres ruelles de Chicago.
Debout à regarder l'autre côté de l'avenue, elle attendait que le bonhomme rouge passe au vert. Cela semblait interminable, elle balançait son corps de droite à gauche dû à son impatience de traverser. Freya replaça son sac de cours correctement sur son épaule et engagea le pas lorsque le feu changea de couleur. D'une démarche pressée elle traversa le passage piéton et s'aventura dans les petites ruelles de Chicago jusqu'à son appartement. Il était tel qu'elle l'avait laissé le matin même, propre, sans aucune personnalité. Finalement, elle avait beaucoup de mal à se sentir en sécurité, dans ce trente mètres carré. Freya glissa nerveusement ses mains sur son visage, elle semblait perdue et légèrement paniquée par cette situation qui la dépassait.
Ce que Freya était en train de ressentir était indéfinissable, le sentiment d'être impuissante générait en elle cette vulnérabilité qu'elle détestait. La jeune femme laissa un long soupir sortir de ses lèvres. Beaucoup trop de questions se bousculaient dans son esprit, mais elle n'y trouvait aucune réponse. Elle décida d'aller chercher le carnet encore dans son sac. Freya se laissa lourdement tomber sur le canapé et ouvrit celui-ci. Elle fixa avec attention le symbole griffonné avec soin. Tout semblait méticuleux dans ce dessin, d'une précision déconcertante. Freya ne se souvenait pas l'avoir griffonné, bien qu'elle aimait ça, le dessin n'était pas son fort.
Freya voulait à tout pris en comprendre le sens et la signification. Peut-être que cela l'amènerait sur une piste, peut-être était-elle vraiment malade ? Elle attrapa son ordinateur, posé sur la table juste derrière son canapé. Elle fixa son écran, le moteur de recherche ouvert, en se pinçant les lèvres.
« Je ne sais même pas par où commencer... » se dit-elle en secouant légèrement la tête avant de poser une main sur son front.
Ses doigts tapèrent avec vivacité quelques mots qui lui semblaient les plus appropriés. Elle marqua quelque temps de pause avant d'appuyer sur le bouton entrer. Sa recherche sur les symptômes qui l'avait envahie depuis quelques semaines n'était vraiment pas fructueuse. Puis elle toisa avec insistance le symbole qu'elle avait dessiné sur son carnet.
« Lune et étoile entrelacées ? » se dit-elle en commençant à faire pianoter ses doigts sur le clavier. « Non, lune et pentagramme... » s'était-elle mis à penser au final.
Freya avait beau chercher et utiliser tous les mots clef possible et inimaginable, mais elle ne trouvait rien. Rien qui concernait une lune entremêlée dans une étoile à cinq branches.
Mais elle su se trouver un chemin à travers de nombreux sites un peu moins conventionnel. Ils parlaient des fantômes de la nuit, mais aussi de créatures sous l'influence de la lune. Freya ressentit une étrange sensation, son intuition, lui disait de continuer. Alors que sa raison lui crie que toutes ces choses n'existaient pas. Résignée à suivre ce qui était logique, elle ferma son ordinateur et se leva, avant de se diriger vers sa chambre.
— Que vais-je me mettre ce soir ? se demanda-t-elle en ouvrant les portes de son dressing.
Freya jeta un bref coup d'œil a sa montre, celle-ci affichait dix-neuf heures passées. Freya commença rapidement à se préparer. Après une journée comme celle-ci, sortir avec Piper lui ferait le plus grand bien.
Après une bonne douche qui avait détendu les nerfs à vif de Freya et une petite séance maquillage, elle décida de s'habiller rapidement. Elle enfila un jean bleu foncé à trou avec une chemise bleue claire. Elle mit ses escarpins ouverts noirs avec une bride à la cheville. La jeune femme aimait la simplicité et l'élégance c'était d'ailleurs ainsi qu'elle avait décidé de mener son style de vie. Elle vérifia dans le miroir l'intégralité de son reflet avant d'enfiler un manteau classique de mi-saison de couleur beige.
Elle avait fait deux revers sur chaque manche et l'avait laissé ouvert. Freya attrapa alors son sac à main, tout en prenant ses clefs, au passage, posées sur la table collée à son canapé, au passage et sorti de chez elle.
Les lampadaires éclairaient à peine les ruelles qu'avait commencé à emprunté Freya. Elle observa autour d'elle et se dit qu'elle aurait sans doute pus trouver un quartier un peut moins dangereux. Malheureusement, tous les moyens étaient bons pour rendre fou ses parents, qui devaient déjà penser à lui trouver un endroit mieux que celui-ci.
Freya sortit son téléphone de la poche de son blouson, elle avait envoyé un message à Piper pour lui signaler son arrivée. Elle n'habitait pas dans un coin des plus sûr de Chicago, mais comme toute personne elle ne pensait pas que quelque chose de mal pouvait lui arriver. C'est pourquoi Freya, dans son insouciance avait longé les petites ruelles sombres pour aller plus vite. Elle avait gagné cinq minutes. Elle profitait de cette balade solitaire pour réfléchir. Bien qu'elle donnait l'impression de faire ça tout le temps, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Tout lui semblait improbable et irrationnel. Chaque détail comptait, mais même là, elle croyait oublier des éléments à sa liste. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Une brise de vent avait frappé son visage de plein fouet, un frisson l'avait envahi instantanément, Freya fit volte-face et regardait autour d'elle. Dans l'air traînait une drôle d'odeur, qui avait éveillé en elle un côté primitif dont elle ne connaissait rien. Pourtant qu'en une nouvelle brise la percutait, elle ne sentit rien, avait-elle encore halluciné. C'était fort probable. Tout en fronçant les sourcils, Freya regarda une dernière fois autour d'elle avant de reprendre sa route.
Freya marcha d'un pas plus rapide. Elle retrouva cette étrange sensation d'être suivi et ne savait pas comment expliquer ça. N'était ce qu'une sensation ou quelqu'un se cachait dès qu'elle se retournait et la suivait jusqu'à pouvoir lui tomber dessus, mais une sensation qui lui provenait du creux de sa poitrine.
« Respire Freya, toute cette histoire te monte à la tête... Tout va bien » tenta-t-elle de se rassurer.
Freya se senti dans un état second, l'intégralité de ses sens étaient en éveil. Cet état lui semblait similaire à celui, où elle avait failli casser le poignet à sa mère. Bien qu'elle n'éprouvait à cet instant aucune colère . Un peu plus loin à la dernière intersection avant de sortir à l'autre bout de la ruelle, elle entendit un bruit. Elle se retourna vivement vers l'obscurité en avalant nerveusement sa salive, la peur prit possession de son corps.
— Qui est là ? bredouilla-t-elle effrayer en avançant de quelques pas.
Une nouvelle fois, un son la surpris, Freya reculait d'un pas puis deux en regardant chaque coin sombre, de la ruelle. Son cœur violentait sa cage thoracique, qui menacait de casser à tout instant tellement il battait fort.
Freya n'eut aucune réponse à son appel, mais sans comprendre comment, son odorat fut comme surdéveloppé. La jeune femme discerna l'odeur de l'urine de chat non loin de la poubelle, le yaourt à la vanille au fond de celle-ci. Elle pus percevoir la fragrance nauséabonde de la moisissure. Toutes ses émanations se détachaient distinctement l'une de l'autre. Freya commença à paniqué et fit furtivement d'autres pas en arrière prise de panique. Une effluve de transpiration l'atteignait, instinctivement Freya grimaça en posant alors le dos de sa main sous ses narines.
— Je ne le répéterais pas ! Qui est là ? demanda-t-elle en essayant d'avoir une voix plus assurée.
Un rire étouffé et un peu fou se fit alors entendre. Le souffle de Freya se coupa subitement. Elle aurait préféré se faire des films et que personne ne réponde. Maintenant, elle imaginait ce qui allait lui arriver.
« Je serais peut-être retrouvé morte égorgé au fond d'une poubelle ? Ou même violé et étranglé ? » La belle jeune femme s'était surprise à retenir sa respiration en voyant un homme sortir de l'ombre. L'homme à une forte carrure ainsi de la bedonne bien arrondi passait une main sur sa barbe de trois semaines, marquait un temps de pause. Il avait des habits déchirés et une balafre qui s'étendait sur tout le côté droit de son visage. Il riait toujours et Freya pouvait percevoir de la ou elle était là forte odeur fétide de son haleine.
— Je ne savais que les chiennes étaient en liberté...
— Je vous demande pardon ? s'indigna-t-elle en reculant lorsqu'elle le vit approcher d'elle.
Il s'approcha d'elle, Freya était pétrifier par l'attitude de cet homme, qui malgré son physique désagréable, semblait assez fort et pourrais facilement la mettre au sol sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Il la détailla du regard, comme s'il allait la dévorer, Freya se surprise à manquer d'air elle tremblait comme une feuille.
— Je ne vois aucun signe d'appartenance visible, une solitaire si jeune... Intéressant... dit-il de manière sarcastique.
— Qui êtes-vous et pourquoi me suivez-vous ? questionna alors Freya en prenant le peu de courage qui lui restait.
— Une question intéressante, mais évidente, fit-il remarquer avant de laisser un éclat de rire fracturer le calme de la ruelle.
« Cela m'apprendra à ne pas utiliser les grandes rues comme tout le monde... Je ne veux pas mourir ici... » Freya sentit que son corps allait ce dérobé sous son poids à tout moment. L'homme dont la chevelure brune était désordonnée lui tourna autour comme un vautour prêt à sauter sur sa victime. La jeune femme le regarda l'examiner sous toutes les coutures, relever un sourcil en admettant que les courbes fines de Freya était tout aussi attirante, qu'alléchante.
— Dis-moi m'as petite, on ne t'a jamais dit de ne pas te promener seule dans les ruelles sombres ?
— Vous n'avez pas intérêt à me toucher, menaçait-elle d'un doigt, malgré la peur qui la succombait intérieurement.
— Sinon quoi ? répondit-il avec un sourire presque sadique.
Freya ne répondit pas à sa question, tout simplement, parce qu'elle ne savait pas quoi y répondre. Il eut ce sourire démesuré en coin des lèvres. Freya sentit son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine. Elle était effrayée par cet homme qui allait sûrement la violer ou pire. Elle n'aurait jamais pu imaginer que cela lui arrive un jour. Mais comme quoi tout peut arriver dans la vie...
Freya marqua deux pas furtifs en arrière, tandis que l'homme se mettait devant elle. Il l'attrapa par le poignet et rapproche son visage du sien.
— Tu ne comptes pas partir hein ? Je commence à peine à m'amuser... Dit-il en la pointant farouchement du doigt. Je vais te découper en morceaux et goûter chaque partie de ton sublime corps, conclut-il avec un air de fou furieux.
Freya ouvrit grand ses pupilles tentant de faire un pas en arrière. Mais l'homme qui semblait dormir dans la rue depuis plusieurs années, eut un sourire machiavélique et resserra son étreinte autour de son poignet. Ses yeux se mit à briller d'une lueur bleuté, Freya fut chamboulée, car elle se rappelait que s'était exactement cette lueur qu'elle avait vue dans son propre regard. Elle était partagée entre la peur et l'incompréhension, l'homme leva son doigt, celui-ci ce mi soudainement à se transformer. Les os se brisaient, une griffe épaisse avait pris place. Freya complètement tétanisé, par ce qui était en train de se produire sous ses yeux, comprit que c'était la fin pour elle. Elle poussa un hurlement avant de plaquer ses deux mains sur son visage, laissant échapper quelques sanglots.
Son cerveau lui criait de s'enfuir, mais ses jambes, restaient paralyser par la peur. L'homme menaçant face à elle leva sa main sur elle. Une gifle frappa son joli minois. Elle tomba au sol sous la force du coup porté à son visage, Freya heurta le mur derrière elle dans sa chute. La belle brune sentit sa joue la piquer soudainement, en passant sa main sur celle-ci et sentit du sang coulé. La jeune femme releva son visage complètement effrayé par cet homme au regard brillant. Le sourire laissa apparaître une dentition bien plus affûtée que la normale. Il leva l'index d'une forme toujours aussi inexplicable et passa sa langue sur celui-ci légèrement ensanglantée, titiller ses papilles.
— Tu es exquise, il y as quelque chose en toi de captivant ! grogna-t-il presque de plaisir en fermant ses yeux un court instant avant de les poser de nouveau sur Freya.
— Par pitié ne me tuez pas... supplia alors la belle brune les yeux clos, dans un sanglot devenu incontrôlable.
— Je dois avouer que j'éprouve un certain plaisir à t'entendre me supplier ma jolie louve, mais cela ne changera rien, je peux simplement te promettre une mort rapide...
« Ma jolie louve ? » retenit-elle entre deux sanglots complètement tétanisés.
Freya regarda l'homme monter sa main vers le ciel prêt à lui assener un coup, avec ses griffes tranchantes. Freya ferma donc ses yeux, espérant trouver dans ses souvenirs la dernière image qu'elle emporterait avec elle. Freya fit un décompte dans sa tête, mais aucun coup ne vient abîmé son visage d'ange. Le bruit d'un corps tombant lourdement au sol attira son attention. Submergée par la curiosité, elle ne résista pas au fait d'ouvrir ses yeux. Découvrant alors son ravisseur, se relever du sol se retrouvant face à un une silhouette masculine, dont l'allure lui était drôlement familière. La scène se déroula tellement vite que Freya n'étaient pas certaines de ce dont elle était témoin.
— Hôte-toi de mon chemin vagabond, pesta le ravisseur de Freya.
— Si tu oses t'en prendre à elle, je te traquerais, grognait l'homme capuchonné qui s'était interposé entre elle et celui qui voulait vraisemblablement la tuer.
Alors qu'il avait jeté un bref regard en sa direction, ce fut comme un électrochoc pour Freya, qui reconnut instantanément l'homme ténébreux, qui la surveillait à l'extérieur du bar.
« Je n'avais donc pas rêvé ? Où j'ai certainement dû prendre un sacré coup sur la tête ? »
L'homme capuchonné, dévia de justesse l'un des coups donnés par le ravisseur de Freya. Celui-ci essayait de miser sur sa rapidité, mais l'homme ténébreux semblait beaucoup plus rapide. Sous des airs d'arts martiaux, une danse particulièrement violente commençait à prendre forme sous les yeux de Freya complètement subjugué. Du moins, elle ne savait plus vraiment ou elle en était sentimentalement parlant. Elle faisait face à des choses complètement surréalistes, qu'elle n'avait jusqu'à présent, vues que dans les films. Les pupilles brunes de Freya était hypnotisé par les gestes vifs de son sauveur d'un soir. Les fesses toujours au sol, elle eut des moments de sursaut lorsque l'homme capuchonné encaissait des coups presque futiles contrairement à ceux dont il faisait preuve.
Très vite, le combat prit un tournant décisif, le ravisseur fut projeté. Les yeux de Freya s'était arrondi, tandis, qu'il avait heurté une poubelle un peut plus loin dans la ruelle. Sans attendre son reste, il se releva et partit en courant et sautait de mur en mur, pour atteindre avec une agilité étonnante les toits.
L'homme mystérieux, qui venait de certainement lui sauver la vie, passa une main dans ses cheveux et retira par la même occasion sa capuche. Il se tourna par la suite en direction de Freya,
— Ça va ? s'enquit-il d'une voix plutôt douce, en avançant de quelques pas.
— C'était vous au bar... souffla-t-elle avec un brin d'angoisse dans la voix, une remarque à elle-même où il ne prit pas la peine de répondre.
Freya analysa la carrure imposante de ce jeune dont elle pouvait découvrir distinctement les traits de sa physionomie. Il avait une barbe de plusieurs jours, la profondeur de son regard était électrisante. Freya sentit son cœur s'apaiser soudainement, tandis qu'il s' agenouilla à sa hauteur. Il examina d'un simple regarde la griffure qui se trouvait sur son visage avant de laisser ses iris retrouver celle de Freya.
— Freya ? intervient alors une voix à l'autre bout de la ruelle, qu'elle connaissait bien.
Interpellé, Freya regarda en direction de la sortie de la ruelle ou elle vit Piper arriver en courant vers elle. Lorsque Freya reposé son attention sur l'homme qui lui avait sauvé la vie, il n'était plus là. Elle avait la bouche à demi-ouverte, elle ne devait pas avoir conscience de tout se qu'il s'était passé. Dans l'immédiat, elle s'estimait heureuse d'être encore en vie. Elle tenta de se relevait Piper était arrivée à ce moment-là et l'aida. Son regard était soucieux.
— Mon dieu Freya, tu saignes ! s'exclama Piper vraiment inquiète pour sa nouvelle amie. Que c'est-il passé ?
— Ce n'est rien...
— Mais tu saignes, s'exclama-t-elle en distinguant du sang sur la joue de la jeune femme. C'est ton sang ? Tu n'as aucune plaie... dit-elle déconcerté.
Freya s'empressa de poser ses doigts là ou elle avait sentie sa peau se déchirer un peut plus tôt, il n'y avait aucune trace de blessure. Elle avait sans doute rêver ?
— Tu l'as vue, l'homme qui m'a sauvé la vie ? s'empressa de demander Freya à son amie.
— Quoi ? Quel homme ? Tu as certainement du te prendre un violent coup à la tête, car il n'y avait personne lorsque je suis arrivée...
— Je t'assure Piper, il y avait quelqu'un avec moi ! souffla-t-elle en regardant en direction de la sombre ruelle.
— Lève-toi, je vais te ramener chez toi... souffla alors Piper en voyant que Freya n'était plus vraiment elle-même.
Freya hocha la tête d'un air absent, ses jambes avaient légèrement tremblé ce qui lui avait fait perdre furtivement l'équilibre. L'esprit de la belle brune était complètement enténébré par tout ce qu'il venait de se passer. Freya eu une pensée pour le garçon mystérieux, regrettant de ne pas avoir pu le remercier de lui avoir sauvé la vie, ou même d'en connaître un peut plus sur lui...
Bonjour à vous mes petits selenitiens ! J'espère que vous allez bien et que la fin de semaine vous as été agréable ?
Je vous présente le dernier chapitre de la semaine ! Celui-ci marque un tournant essentielle pour histoire !
N'hésitez pas à me donner votre avis ! Ainsi que de me signaler les fautes d'orthographe ou de conjugaison ! ❤️❤️
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