Chapitre 77 : Les solitaires


Le destin ne s'était jamais montré aussi sombre qu'à ce jour, Freya en avait pourtant fait les frais. Mais pourtant l'horizon était garni de nuage noir, menaçant d'un orage survolté le peu d'espoir qu'ils emportaient dans leur coeur. La jeune femme l'avait compris, elle le sentait aujourd'hui dans son coeur, la meute était sa famille et malgré les incompris elle était prête à tout pour la protéger et mettre sa pierre à l'édifice.

Sur le point de partir et reprendre la route vers le manoir, Kay fit quelques pas dans la ruelle. Il fut frappé par un mauvais pressentiment. Il se tourna vers la boutique de Raïken, dont des bris de glace recouvrait le bitume. Il connaissait bien ses sensations, il était pour ainsi dire un enfant des rues et des bois et avait appris à ne jamais négliger cette force intérieure qui lui criait que le pire était à venir. La Sélénite sur le seuil de la boutique remercia pour une énième fois l'oracle pour son aide. Freya avait un coeur pur et une compassion à toute épreuve. C'est cette force intérieure et cette humanité, qui transformait le coeur de Kay portant bien endurci et entamé par les années de solitude.

Le jeune homme s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule. La belle brune sentit l'inquiétude de son âme soeur, celle-ci pénétra son organisme, provoquant chez elle une bouffée de chaleur qui lui fit frissonner son échine. Elle se tourna vers lui en le scrutant du regard intrigué par ce que son impartialité pouvait dissimuler.

— Quelque chose ne va pas ? questionna-t-elle.

— Rentrons, dit-il avec impatience, le regard sillonnant tous les points sombres de la ruelle, ceci dit l'intonation du jeune homme répondit à la question de Freya.

— D'accord, souffla-t-elle en hochant la tête avant de se tourner vers les filles. Merci encore et surtout soyez prudente toute les deux.

— Je pense que se conseille vous serez tout aussi bénéfique, dit la Pythie en laissant un maigre sourire illuminer son visage meurt par la fatigue.

— Rentrez bien, conclut Huyana.

La Sélénite recula d'un pas avec un bref signe de main, avant de s'éloigner du sillage de Kay, qui les avaient gratifiés toute deux de son entières reconnaissances d'un simple sourire. Elle avançait silencieusement ne pouvant s'empêcher de penser à se qu'avait dit Raïken lors de sa prémonition. « Si ont peut appeler ça comme ça ! » se dit-elle en relevant un sourcil. Freya glissa une main dans ses cheveux, lâchant un soupir lourd de sous-entendu qui alerta le beau Vagabond. Il se tourna en direction de la jeune femme qui traînait de la patte derrière lui, le regard qui porta sur elle voulait tout dire. En le croisant Freya savait qu'il tenait à connaitre le fond de sa penser, mais elle ne voulait pas rendre la situation plus compliquer qu'elle ne l'était déjà.

— Ne te préoccupe pas de moi, souffla la jeune femme en continuant d'avancer, mais l'emprise de la main de Kay, enveloppant fermement son poignet, la stoppa dans sa progression.

— Dit moi ce qui te travers l'esprit, je vois bien que tu es tourmenté.

— Je n'arrive pas m'ôter les paroles de Raïken de la tête, je me dis que la seule personne à l'heure actuelle qui pourrait me briser le coeur c'est toi... et je n'ai aucune envie que se soit toi qui face cet ultime sacrifice Kay, bredouilla-t-elle en sentant son coeur s'emballer.

— Non, ne dit pas...

— Ne me dit pas que c'est impossible Kay, la prédiction de Raïken a été claire, un ultime sacrifice aura lieu et la mort d'un être que je chéris va m'anéantir, s'exclame Freya les sourcils froncé, le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne pouvait à présent plus imaginer un monde sans lui. Il était devenus son pilier son ancre lorsqu'elle partait à la dérive, le perdre était impensable.

— Je ne peux pas te promettre que je ne ferais pas, tout ce qui est en mon pouvoir pour te garder saine et sauve. Mais je peux te certifier que je ne ferais rien d'irréfléchi qui pourrait m'éloigner de toi, dit-il en glissant une main sur sa joue, plongeant son regard dans celui de la jeune femme.

— J'espère bien, dit-elle dans un murmure à peine audible, tandis que ses yeux se pendaient dans se vastes étendus d'inquiétude qu'il ne pouvait s'empêcher de lui transmettre.

Entre deux soubresauts de son coeur, Freya resta à contempler le jeune homme. Là silencieusement, elle sent la pulpe de son pouce effleurer sa peau pâlie par la peur. Un frisson la parcourut. Grisonner pour cette sensation de le perdre alors qu'ils venaient tout juste de se trouver elle ferma les yeux pour savourer la sensation qu'elle éprouvait à son égard. Ses mains venaient à se poser sur les hanches du jeune homme.

— Une fois que toute cette histoire sera derrière nous, je me chargerais d'effacer toutes les craintes qui sommeillent en toi, dit-il dans un murmure sensuel qui fit sourire la jeune femme.

— Ma seule crainte et d'être séparé de toi... souffla-t-elle le coeur bondissant dans sa poitrine, jamais Freya ne s'était sentie aussi proche de quelqu'un jusqu'à en donner sa propre vie. C'était donc ça être amoureuse.

Kay la regarder et ne pouvait lutter contre cette petite voix dans sa tête qui lui criait de l'embrasser. Il se pencha pour assouvir cette pulsion qui meurtrit son coeur de cette agréable sensation de plénitude dont il n'avait pas encore pris gout. Lorsqu'il fut coupé dans son élan pour le hurlement d'un loup fracturant la tranquillité de ce début de soirée. Il se tourna subitement vers le fond de la rue déserte, le coeur battant la chamade Freya fut percuté par un effluve primitif. Un embrun salé, amer, celui de la rouille pénétra dans les ports de la jeune, s'immisçant comme poison se répandant dans les veines. Le coeur de la jeune femme s'emballa, encore surprenant pour elle, elle put sentir la frayeur qui s'empara du jeune homme.

— Nous sommes suivi, souffla Freya en sentant coeur manquer un tour, tout en scrutant autour d'elle.

— Essayons de les semer tant qu'il est encore temps, tonna Kay en commençant à courir à vive allure.

Kay ne voulait pas risquer de tomber dans une impasse ou encore d'exposer la véritable nature de Freya. Elle ne savait pas encore comment contrôler la totalité de ses pouvoirs, ni même celle-ci était capable. Un autre hurlement vint à faire sursauter la Sélénite. Elle en étendit camouflé par le bruit des ronronnements des voitures quelques rues plus loin, la hâte des pattes d'un loup foulant à la vitesse de la lumière le bitume. En se tournant vers Kay elle sut que pour une fois elle n'était pas la seule aux avoirs entendus. Ils étaient proches.

Un loup apparu dans la ruelle assombrit par le manque de lumière, il se mit à grogner en les voyants. Freya fit un pas en arrière agrippant par réflexe le poignet de Kay. Tous les sens de la jeune femme se développèrent la haine pesante planait tout autour d'eux, les étouffants à petit feu. Elle comprit que ce loup solitaire n'était pas seul, Kay commença à prendre la fuite, courant à vive allure. Il avait tiré Freya dans sa course, obligeant les jambes de la jeune femme figée par la peur à suivre le rythme qu'il imposa.

Dans sa course elle regarda plusieurs fois en arrière avec la sensation que le temps leur était compté. Elle aperçut des solitaires sous forme humaine, courant sur les toits des bâtiments à leurs hauteurs, la cadence multiple de leurs pas foulants le bitume l'avait alerté. Soudain solitaire sauta du bâtiment et se posa juste devant Freya qui fut stoppé dans sa fuite. Kay qui avait marqué la distance n'avait pas vu le loup s'immiscer entre eux. La Sélénite le regarda le souffle court, elle entendit l'écho de son propre coeur fendre les interdits, ses mains étaient devenues moites. Le loup en face d'elle laissa un sourire narquois apparaitre, les loups les dépassèrent à la poursuite de son vagabond.

Freya regarda furtivement autour d'elle, il n'y avait aucune échappatoire.

— Ne tu'en fais pas ma jolie, Jonatan nous a donné pour ordre d'abréger rapidement tes souffrances, après t'avoir torturé un peu, se moqua-t-il en avançant de quelques pas.

— Si tu fis encore un seul pas, tu risques fortement de le regretter, gronda Freya en ne le lâchant pas du regard, malgré la peur qui faisait vibrer son coeur de manière assourdissante.

— Ton coeur te trahit ma jolie, susurra-t-il en tentant de nouveau d'avancer vers elle.

AAAAAOUUUUUUUUUH Peuple sélénitiens ! Nous nous retrouvons pour un tout nouveau chapitre en ce jour ensoleillé près de la côte d'azur ! J'espère que la suite des aventures de Freya vont vous plaire et que vous donnerons l'eau à la bouche pour la suite qui ne serais tarder, car je ne l'est pas mentionné mais je suis de retour en France et malgré un emplois du temps chargé je serais plus présente derrière mon ordinateur, attelé à écrire le Tome 2 de Sélénite ! 

N'oubliez pas de me laisser un petit commentaire et/ou un petit vote, car cela fait toujours un petit boum au coeur <3 Bisous mes loups <3

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