Chapitre 66 : Sourions le temps d'une soirée.


Le coeur de Freya battait à tout rompre, tandis qu'elle se sillonnait dans le miroir. Elle laissait la pulpe de ses doigts, effleurer avec une délicatesse particulière les cristaux brodés sur sa robe bleu saphir. Celle-ci ondulée avec harmonie sur ses hanches, le tulle tombait au sol, ce qui ne permettait pas de voir les talons qu'elle avait au pied. Elle positionnait légèrement son corps de gauche à droite admirant les petits reflets des perles entrelacés entre deux cristaux. Le dos nue de celle-ci, laissait entrevoir le tatouage de la jeune femme. Ses cheveux étaient soigneusement coiffé et tombé dans de légèrement ondulation sur ses épaules.

Même si elle ne voulait pas le reconnaitre, c'était un grand soir pour elle. Son souffle se faisait court, rien que d'y penser. Elle allait devoir faire face à une meute tout entière, regroupé rien que pour elle. Freya avala difficilement sa salive en imaginant déjà le regard curieux la jauger avec attention. « Et s'ils découvrent ce que je suis .... Je devrais peut-être partir tant qu'il est encore temps » Se disait-elle avant de secouer négativement la tête « non, la dernière fois n'a pas été un fière sucées ! » désapprouva-t-elle en laissant un soupir trahir sa frustration.

La jeune femme fut extirpée de ses pensées par Gabry, qui pénétra dans la pièce. Elle se positionna dans l'encadrement de la porte avec un délicat sourire sur ses lèvres colorées d'un rouge flambant avant de donner deux petits coups sur la porte ce qui fit faire volte-face à Freya. Elle portait une robe sublime de couleur champagne, qui faisait ressortir à merveille le vert de ses yeux.

— Tu es prête ma belle, tout le monde t'attend...

— Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, avoua-t-elle anxieuse avec tout ce qui s'était passé ses derniers temps.

— Quoi ? C'est une très bonne idée, la meute tout comme toi a besoin de soufflé et tu fais partie intégrant de cette famille à présent, bien plus que tu ne peux te l'imaginer et je t'assurais que tout le monde a très envié d'apprendre à te connaître un peu plus... Et puis avec Blase on s'est donné beaucoup de mal !

— Blase ? questionna telle finalement en relevant un sourcil.

— J'ai dû faire quelques compromis pour que tu es une fête réussit, donc c'est une raison supplémentaire pour que tu viennes ma chérie, gloussa-t-elle en prenant les mains de son amie.

— C'est vrai que c'est un argument de taille, répondit Freya amusé.

— Tu ne vas donc pas laisser ce beau brun habillé sur son trente et un, qui t'attend depuis dix minutes près du bar ?

— Kay ? questionna-t-elle dans un souffle.

Gabry hocha doucement la tête avec un sourire en coin. Elle se doutait bien de ce qui les unissait, bien qu'aucun d'eux ne lui soit réellement révélé. Elle comprenait aussi la situation dans laquelle ils étaient. Kay était un Vagabond et passait du temps ici, seulement parce que son frère était chef de meute. Autrement dit, Kay était un privilégié, cela n'empêchait pourtant pas certain de le craindre. Beaucoup avaient suivi une formation par la communauté qui rentrait dans le cerveau de ses jeunes recrus que le monde ne pouvait accepter ses abominations. Il était donc opposé à ce qu'un vagabond se mélange à eux. Comme quoi, les extrémistes et les racistes sons dans toutes les cultures, qu'elle soit humaine ou surnaturelle. Kay voulait la protégée de cette vie loin d'une meute, qui pourrait lui apporter le soutien dont elle a besoin dans sa vie de louve, mais surtout de la solitude.

Freya pinça ses lèvres feutrées d'une rose nude mate, avant de prendre une grande inspiration.

— Allons-y... souffla-t-elle en affichant un sourire conquérant. En plus d'être rongé par l'envie de le voir, Freya y voyait l'occasion de prendre les choses en mains et lutter contre la peur qui la consumait.

— Tout va bien se passer, approuva Gabry en l'attrapant par le bras et la sortie de sa chambre.

Toutes deux se dirigèrent en direction de l'arrière-jardin, ou le rythme de la musique devenait de plus en plus fort à mesure qu'elle s'en rapprochait.

Sur un air de Ride elles sortaient du manoir et débouchaient sur l'arrière-jardin où celui-ci était complètement métamorphosé. La bouche de Freya se décrocha littéralement en observant les nombreux arbres du jardin illuminé par des loupiotes, qui donnait l'impression de tomber en cascade, tels des goutes des'eaux dans un berceau de verre. « Mon Dieu je ne peux pas croire que tout cela soit fait en mon honneur... » songea-t-elle en avança de quelques pas. L'ambiance était très féerique et se reflétait dans le regard impressionné de la jeune femme. Des tables garnies de petits fours étaient disposées un peu partout, il se mélangeait à de la flore qui prônait dans cette décoration. Le coeur de Freya fit plusieurs bons dans sa poitrine tandis que ses mains venaient alors ce placer devant sa bouche. Une piste de danse avait pris vie au milieu du jardin ou de nombreuses personnes s'amusaient déjà, sous un belvédère blanc décoré de plante grimpante et de fleur éclairé par des guirlandes de lumière blanche. Des enceintes de musique était dissimulé un peu partout dans le jardin. Près du banc où elle avait pour habitude de s'asseoir, était installé un stand de photo instantanée ou des louves prenait la pose entre deux éclats de rire. Tout dans les moindres détails avait été soigneusement pensée, Freya tourna doucement son regard vers Gabry, qui attendait une réaction de sa part. L'instant semblait figé dans une bonne humeur, qui effaçait tout le reste, toutes les tragédies.

— Ça te plaît ? demanda-t-elle n'en pouvant plus d'attendre.

— C'est magnifique bredouilla Freya qui n'en revenait pas qu'ils s'étaient donné tout ce mal pour elle. Merci...

— Freya ? l'interpella une voix masculine, qui lui était inconnue, mais dont l'odeur lui était familière. Elle se tourna dans sa direction.

— Ruben ? souffla-t-elle en reconnaissant le jeune homme, étonné que celui-ci soit sortie de sa convalescence. Tu va mieux .

Elle épia sous tous les coutures des traits familiers à ceux de Billy, il portait des bandages sous ses habits et avait une athlète à son bras fracturé, ainsi que de multiples hématomes sur le visage. La jeune femme éprouva une sensation étrange qui lui serra le coeur.

— Je ne voulais louper pour rien au monde cette fête en l'honneur de ma sauveuse !

— Ta sauveuse ? répéta-t-elle surprise.

— Blase et Billy m'ont raconté que c'était grâce à toi que j'avais réussi à rentrer à temps au domaine et que tu avait maintenu ma plaie et je tenais à te remercier d'avoir contribué à me sauver la vie, dit-il avant de la prendre soudainement dans les bras.

Freya fut surprise de son geste, mais souris et restera son étreinte autour de lui quelques secondes.

— Je suis content que tu fasses partie de la famille, souffla-t-il en ce reculant finalement.

— Je ne fais pas totalement partie... répond-elle gêner.

— Qu'importe ton choix, pour tu en feras toujours partie et je te serais éternellement redevable. la coupa-t-il en hochant la tête pour appuyer l'importance de ses paroles. Bon et bien je vais te laisser profiter de ta soirée, ont se voit plus tard .

— Avec plaisir, bredouilla-t-elle en posant une main sur son coeur, touchée par les paroles de Ruben, qui s'éloignait.

Gabry laissa un gloussement accomplir manifestait son bonheur, tandis que Freya l'aperçut du coin de l'oeil. Il était la debout maitre de sa prestance imposante presque naturelle, habillé d'un pantalon bleu marine et d'une simple chemise ouverte sur les trois premiers bouton. Laissant survenir en elle, le tendre souvenir de ses doigts parcourant curieusement chaque muscle développé. Freya manqua d'air à cette simple image, ce remémorant alors les baisées fiévreux qu'il avait posé sur sa peau lors de ce bref moment d'amour qu'ils avaient partagé.

Il était près du bar tenant d'une main un verre en cristal tandis que l'autre était fourré dans la poche de son pantalon. Il but une gorgée du liquide jaunâtre se trouvant dans le récipient avant de croiser le regard de la jeune femme. Ce qu'il ressent sur le moment n'était pas quantifiable. Il la trouvait magnifique. Le coeur de la jeune femme prit un nouveau rythme, sa respiration devenant de plus en plus irrégulière. Gabry les regardait un à un avec un sourire en coin, avant de s'éclipser pour aller rejoindre Kint un peu plus loin.

Kay la toisait de haut en bas, incapable du moindre mouvement, observant ses courbes fines, mise en valeur par cette robe, qui moulait son corps. Elle laissa un sourire illuminer son visage et se décida de faire le premier pas. En quelques pas elle le rejoint et s'arrêta face à lui.

— Tu es très élégant, souffla-t-elle en pinçant l'intérieur de sa joue.

— Je te retourne le compliment, un verre .

— Oh il m'en vaudra plus d'un pour passer cette soirée, répondit-elle avec amusement, tout en acceptant d'un signe de tête.

— Et encore, tu n'auras pas à te plaindre de la bonne ambiance et de son bon déroulement... dit-il amusé en servant un verre à la jeune femme avant de lui tendre.

— Je vois, laisse-moi deviner, Blase et Gabry travaillant main dans la main... Tu y es pour quelque chose ? questionna-t-elle en acceptant le verre.

— Je plaide coupable, avoua-t-il en laissant un rire cristallin s'échapper de ses lèvres. Cette soirée est pour toi Freya tâche de t'amuser, il serait dommage de ne pas en profiter.

— Je vais m'amuser, c'est promis, lui souffla-t-elle avec un tendre sourire.

Alors que le silence les avait embarqué dans une bulle passionnelle, celle-ci venait à éclater lorsque la voix de Kint venait aux sortirs de cet échange de regards semblables à un brasier de désir non dissimulé. Ce qui avait sans nul doute tendu une opportunité au jeune homme pour se moquer d'eux. Kint était un bon vivant et qui surtout nourrissait ses fléaux passés pour le rire, un bon remède, qui le faisait passer quelquefois pour un clown de service.

— Je suis désolé de vous interrompre dans cette évidente...

— Kint, gronda Kay en le coupant.

Il marqua un moment de silence gêné en se sentant meurtri par le regard faussement noir de Kay, il racla sa gorge.

— Enfin... puis-je avoir cette danse Freya, bien que l'évidente présence d'hormones sexuelles ne me soit pas destinée ? questionna-t-il en appuyant sur ses derniers mots, qui arrachèrent finalement un sourire en coin à Kay.

— Eu... oui, souffla-t-il en réprimant un éclat de rire, tout en prenant sa main qu'il lui tendit.

Elle s'éloigna de Kay, qui les regardait partir avec un air amusé qui illuminait son visage. Une main se posa sur son épaule il pivota son visage légèrement comme pour attester de son attention.

— Il semblerait que cette petite fête lui plaît en fin de compte, fit remarquer Blase qui se posta au côté de son petit frère tout en glissant les mains dans ses poches.

— Je lui ai demandé de profiter, je ne sais pas combien de temps il me sera donné de voir un sourire sur son visage, répondit Kay en scrutant Freya, qui se laissait emporter par le rythme endiablé dans lequel l'avait emporté Kint, qui finit par la prendre sur ses épaules afin de tourner sur lui-même. Freya lâcha un éclat de rire cristallin contagieux.

— Ne prenons pas de conclusion hâtive.

— Je préfère m'attendre au pire et être surpris de la bonne tournure des choses que le contraire mon frère. Les solitaires vont riposter c'est une certitude, tout comme le fait que nous avons une taupe parmi nous.

— Gabry est l'une de nos meilleures traqueuses et elle n'a rien trouvé de suspect.

— Jonatan savait que nous viendrons. Il n'y a pas que ma vie qui était en péril, il y avait celle de Freya et celle de Calvin, on ne sait même pas s'il s'en est sortie.

— Les solitaires cherchent à nous diviser Kay...

— Et c'est ce qui est arrivé, avant tout ça je ne serais jamais partie sans savoir, je serais allé le chercher.

— La donne a changé, tu as une âme soeur et tu as voulu la protéger, tonna Blase dans un murmure.

— La vérité, c'est que tout du long de cette mission c'est elle qui m'a protégé, je lui dois la vie mon frère... susurra-t-il en sentant son coeur se serrer à l'idée de savoir que le pire était à venir.

— Elle est forte, je ne m'inquiète plus pour toi que pour elle Kay... Je ne veux pas que tu te perdes en chemin.

— Cela n'arrivera pas, répondit-il en regardant son frère dans les yeux, confiant. 


AOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH mes petits sélénitiens, vous l'attendiez tous impatiemment et le voici ! Le nouveau chapitre de sélénite Wolf. 
Je suis sincèrement désolé de mon retard, mais depuis mon arrivé au Canada j'ai du mal à trouver mon rythme, mais je ne vous oublies pas !! 

N'oubliez pas de me donner votre avis et une petite étoile, bisous les amours <3 

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