Chapitre 65 : Laissons soins aux secrets de ce révéler au grand jour.


— Je veux qu'une terrasse soit installée dans l'arrière-jardin et que les arbres soient ornés de guirlande lumineuse. Sortez les verres en cristal ! ah oui, et n'oubliez pas l'endroit doit être féerique alors mettez des bougies un peuvent partout ! tonna Blase, qui baissa les yeux presque instantanément sur la pile de papiers qu'il tenait entre les mains avec un air dépassé.

— Bien, souffla un jeune loup.

Le gamma qui lui faisait face, hocha la tête avant de s'éloigner. Blase passa sa main libre dans ses cheveux en poussant un profond soupir. il n'avait pas par habitude d'organiser ce genre de chose. En principe s'était Gabry qui s'en occupait et qui se vouait corps et âme à rendre cet endroit encore plus beau qu'il ne l'était déjà. Il posa lourdement la pile de papiers sur la table ronde au centre du grand hall.

Kay apparut en haut des escaliers, observant son frère avec un malin sourire en coin des lèvres. Il descendit les marches en laissant un gloussement fendre ses lèvres, ce qui attira l'attention de blase, qui releva son visage en direction de son petit frère.

— Pourquoi fait-tu tout ça ? questionna Kay en attrapant une des feuilles que venait de déposer l'alpha et la lire brièvement. Je ne savais pas que le rôle d'un alpha était d'organiser les soirées.

— C'est ça moques-toi ! gronda-t-il en lui arrachant le papier des mains. Figure-toi que si je fais tout ça c'est pour elle...

— Gabry est toujours en colère .

— Nos rapports sont... purement platonique, elle ne m'adresse la parole que lorsque des choses me mettent ou la vie au sein de la meute, expliqua-t-il en laissant la peine apparaitre dans le ton de sa voix.

— Faire ça t'apporte quoi ? demanda Kay en fronçant les sourcils.

— Peut-être qu'en lui montrant que je... Que je veux être proche d'elle, que je fais des efforts... Je ne supporte plus cette situation Kay elle me manque, avoua Blase en fermant un instant les yeux, prenant conscience que ce qu'il faisait état complètement stupide. Kay posa une main sur son épaule.

— Écoute, je ne pense pas qu'essayer de faire son travail arrangeront les choses. Elle a besoin de temps et elle est ton âme soeur et je suis certain que c'est tout aussi douloureux pour elle que pour toi... souffla Kay en souriant brièvement à son frère.

— Tu as raison... dit-il en regardant la pile de papiers en ce demandant comment il allait bien pouvoir s'en sortir.

— Tu devrais aller lui demander de l'aide, personne ici ne sait mieux qu'elle organiser une fête et cela me ferait mal au coeur de devoir faire sembler de m'éclater, plaisanta Kay en lui faisant une tape fraternelle. Tu n'aurais pas vu Freya par hasard .

— Non, pas depuis que les villes sont rentrées de Chicago, d'ailleurs je voulais voir quelque chose avec toi, tu sais pour son entrée à la meute...

Kay, fronça les sourcils et toisa murement en son frère en essayant de comprendre là où il voulait en venir.

— Tu sais bien qu'elle n'a rien décidé pour le moment mon frère.

— Je suis confiant, Freya à cette fibre familiale dans le regard et j'aurais voulu que ce soit toi qui lui fabriques et lui offre le collier

— Moi ? s'étonna-t-il.

— Oui, tu es celui en qui elle as le plus confiance Kay et venant de toi, cela ne pourra que renforcer vos liens...

— Tu sais bien que je ne peux pas, murmura Kay, en levant la tête au ciel tout en tournant le dos à son frère.

— Ce n'est pas que tu ne peux pas, c'est que tu ne pas... mon frère, conclut Blase en le regardant faire.

Il était vrai que Kay se mettait beaucoup de barrière inutile et s'était toujours refusé à vivre la vie qu'il méritait. Être un vagabond, un être renié par sa propre espèce, l'avait toujours conditionné à croire que le but de sa vie était d'être seul, il avait fini par s'était conforté. Aujourd'hui Freya était un dilemme sur lequel il n'arrivait pas à ce prononcé, il savait ce qui était le mieux pour elle. Mais pouvait-il ignorer ce qui était le mieux pour lui ? Il pivota vers Blase, laissant un silence pesant s'alourdir un peu plus autour d'eaux. Kay sent son coeur se serrer tandis que Blase avancèrent vers lui. Il posa affectueusement une main sur le coup de son frère en le regardant droit dans les yeux.

— Il y a certaines évidences contre lesquels on ne peut pas lutter Kay... La communauté des anciens n'aura pas son mot à dire, pourquoi te refuses-tu le bonheur, tu as enfin une chance de montrer au reste du monde que tu n'es pas qu'un simple Vagabond !

— Et l'empêcher d'avoir une vie simple, au sein d'une meute ? questionna Kay en penchant sa tête le côté angoissé à l'idée d'empêcher Freya d'avoir une meute.

— Sa vie a cessé d'être simple le jour où elle est devenue ce qu'elle est Kay, arrête de te chercher des excuses.

Le jeune homme devait reconnaitre que son frère avait raison. Depuis le premier jour où il avait posé ses yeux sur elle, elle avait bousculé son équilibre et changer la donne. Fait effondré les murs sur lesquels repose sa triste et monotone vie de vagabond. Qu'en était-il aujourd'hui ? Et que serait-elle s'il l'acceptait ? Beaucoup de choses venaient embrumer l'esprit de Kay pris au piège dans un ouragan de question dont il n'avait pas les réponses. Il fit une moue en laissant échapper un bref grognement de mécontentement, signe que son frère avait touché une corde sensible.

— Tout ce dont tu auras besoin est dans l'établir... Je sais que tu serais le mieux placer pour sa création... lui dit calmement Kay, avant d'être interrompus par la voix tranchante et sulfureuse de Gabry.

— S'il est le mieux placé pour créer le collier de Freya, ton organisation pour sa fête n'est clairement pas une réussite ! siffla-t-elle en croisant ses bras sous sa poitrine, faisant face aux deux hommes qui s'étaient tournée vers elle.

— Justement, je ne m'en sors plus et... Kay m'a convaincu de venir implorer ton aide, avoua Blase en avança de quelques pas vers la jeune femme dont le visage c'était un peut adoucir à ses paroles.

— C'est vrai ça ? demanda-t-elle en regardant Kay, qui s'approcha en lui souriant.

— Oui, à vrai dire, si tu ne tiens pas a ce que cette fête soit ennuyeuse je t'en prie aide le... expliqua Kay en venant embrasser la tempe de la jeune femme, qui laissa échapper un rire amusé.

— Je vous entends vous savez ? s'exclama Blase en les regards tour à tour.

— Je vais voir ce que je peux faire... répondit la jeune femme au vagabond.

— Tu es un ange, tu sais ou serais Freya .

— Vers le lac il me semble, elle est un peut secouer par ses derniers jours, soit patient.

Kay lui répondit simplement d'un hochement de tête, avant de fourrer ses mains dans les poches et sortir du manoir.

Il s'était enfoncé dans les bois, humant l'air et l'odeur de rhubarbe qui se dégageait de la jeune femme. Il eut un maigre sourire en devinant qu'elle s'était effectivement, bien rendu au ponton. L'endroit où ils avaient échangé leur premier baiser. Il perçut la frustration qu'elle éprouvât. à l'instant même où il se baissa pour éviter une branche d'arbre. Il se laissa aller entre les arbres et les buissons jusqu'à déboucher près de lac. Elle était l'assise les pieds suspendus dans un balancement régulier au-dessus de l'eau. Ses yeux étaient figés, admirant les méandres de ce liquide dont le fond n'était pas perceptible. Freya semblait accablée, mais pourtant Kay savait qu'elle tiendrait le coup. Il était témoins de ses nombreuses tentatives pour reprendre sa vie en main, quoique son faux sourire essayer de persuader que s'était déjà le cas.

Des branches craquelant sous le poids de Kay, alerta la jeune femme de son arrivée, mais celle-ci ne broncha pas. Elle se contenta seulement de relever son visage d'ange vers l'horizon. Au-delà du lac, le reste de la propriété s'étendait à perte de vue sous une épaisse et buissonnante forêt, dont les faisceaux lumineux avaient du mal à s'insérer. Freya s'étonnait encore de percevoir ce genre de chose.

Elle pinça discrètement ses lèvres tandis que Kay s'assit à coté d'elle. Il la jaugea un moment silencieusement avant de poser une main sur la sienne, qui reposait sur le bois charnu et abimé par le temps du ponton. La jeune femme réprima un souffle de surprise et retira fébrilement sa main. Depuis ce qui était arrivé à Kenoche Freya n'osait plus regarder Kay dans les yeux, Elle n'avait de cesse de le revoir mourir lentement dans ce conteneur. Elle avala difficilement sa salive en sentant son coeur manquer un battement.

— Tu va bien .

— Oui... Non, en fait je ne sais pas trop, avoua-t-elle en n'osant pas tourner son visage vers lui.

— Tu veux en parler ? souffla-t-il calmement.

— J'ai l'impression que jamais cela va s'arrête, à peine je commence à me faire à l'idée que ma vie à changer... Que de nouvelle chose vient ébranler toutes mes certitudes. Tu as frôlé la mort sous mes yeux, j'apprends que je suis une... sélénite et je ne sais absolument pas quoi faire pour surmonter tout ça...

— Il est normal d'avoir peur...

— Je n'ai pas peur Kay, non... Ce que je ressens c'est plus de l'impuissance et je déteste ça...

— Il n'y a rien d'anormal à sa Freya, plus d'un serait bouleversé et ce n'est pas comme si tu étais la première Sélénite que nous découvrons depuis un millénaire au moins. Mais ne t'en fais pas nous allons gérer ça ensemble... Je resterais le temps qu'il faudra, lui souffla-t-il comme une promesse, leurs doigts s'entrelaçaient délicatement tandis qu'elle avait trouvé enfin de courage de plonger ses prunelles dans les siennes.

— Comment allons-nous cacher un détail tel que celui-ci ?

— Nous allons éviter que la meute te voit te transformer et que tu apprends à te contrôler pour que tes yeux ne luisent pas en public. Avec Blase nous allons voir ce qu'il est possible de faire. Mais sache qu'il ne t'abandonne pas et que tu as toujours ta place ici Freya, le rassura-t-elle en resserrant son étreinte autour de sa main.

— D'accord... Tu sais je t'en veux toujours de m'avoir menti...

— Je sais et j'en suis désolé... J'ai essayé de protégé, te garder en sécurité, pour moi cela à toujours était ma responsabilité et ça dès les premières minutes où j'ai posé mes yeux sur toi.

— Tu es sûr de ça ? questionna-t-elle intrigué par ses propos, elle pouvait sentir ce sentiment qui animait son regard dès qu'il la regardait, elle glissa ses doigts sur sa joue dont une barbe de plusieurs jours laissait un aspect piquant sous la pulpe de ses doigts. Son coeur battait à tout rompre tandis qu'elle constatait quelque léger reflet vert au centre de ses prunelles brunes.

— Bien sûre que je le suis, murmura-t-il de manière à peine audible.

Elle resta muette quelques instants, levant ses yeux vers ce ciel bleu sans nuages. Une première depuis quelque temps. L'hiver avait saisi l'intégralité de l'Illinois et il n'allait pas tarder à neiger. Freya s'en impatienter, elle avait hâte de découvrir cette forêt recouverte par un tapis blanc ou encore ce lac gelé par le froid. La jeune femme avait toujours apprécié ce temps polaire et ça depuis toujours.

Cependant, le froid qu'elle ne ressentait même plus, ne l'empêcha pas de se poser des questions sur ce qu'elle était vraiment. « que suis-je ? De quoi suis-je vraiment capable ? » se demanda-t-elle tandis que les doigts de Kay effleuraient son bras, remontant jusqu'à son épaule. « Je suis devenue un monstre que tout le monde va me craindre... »

— Tu n'est pas un monstre Freya, lui sussurra Kay, qui avait entendu sa plainte.

— Tu m'as encore entendu ? dit-elle en fronçant quelque peu les sourcils.

— Le don de l'âme soeur, se contenta-t-il de répondre avec un mince sourire en coin.

— Ce n'est pas juste, je ne sais même pas comment sa marche, d'ailleurs je ne sais absolument rien sur tout... Qu'est-ce qu'un Sélénite Kay ?

— C'est... une race céleste, répondit-il avec quelques secondes d'hésitation.

— De quoi suis-je capable ? questionna-t-elle finalement.

— Nous ne savons pas grand-chose, la communauté des anciens tiens à ce qu'on sache le moins de chose possible. Ce fut une période noire pour notre communauté tout entière, des deux parties...

— Oublier la boucherie qu'ils ont faite est donc beaucoup plus simple... réprima-t-elle en sentant la colère de son instinct primitif prendre le dessus.

— Il n'y a pas d'excuses à ce que nos ancêtres ont fait, mais nous savons que les Sélénite n'était pas des monstres, il semblerait qu'ils soient dotés de capacités célestes et défensives, que notre mère Hécate est volée à sa soeur Séléné. Tu ne sers en aucun cas à faire le mal Freya.

— Qu'en sais-tu ? On ne sait même pas pourquoi elle m'a choisi et le but de cette prophétie.

— Jusqu'à présent nous n'avons remarqué, que tes capacités étaient plus développées que les nôtres, il n'y a pas à s'en faire.

— Tu oublies la lumière blanche qui a jailli de mes mains et le fait que j'ai fait souffrir mentalement Jonatan dans la ruelle... J'ai deux meurtres à mon actif... Non tu as raison il n'y a vraiment pas à s'en faire... répondit-elle en contenant la colère, qui grognait en elle. Elle lâcha un rire étouffé de ses lèvres.

— Qui a-il questionna-t-il intrigué?

— J'ai l'impression d'être l'une de ses filles en détresse que l'a voie à la télé, qui n'arrête pas de se plaindre et qui se laisse porter par le cours des événements.

— Ta condition n'est pas évidente Freya laisses-toi du temps, je te promets quoi nous allons découvrir ce qu'il en retourne de tout ça, expliqua-t-il avec optimisme.

« Pourquoi ce genre de chose est toujours plus facile à dire qu'à faire ? » se dit-elle en regardant le jeune homme, dont sa main caressait tendrement l'épiderme de son coup. Ses yeux ancrés dans les siens, il pinça ses lèvres en posant son front contre le sien. Freya demeura silencieuse, profitant de ce rare moment où elle ne l'avait que pour lui, l'un de ses rares moments ou il accepte de lui témoigner quelques gestes tendres. Elle sentit son souffle s'abattre contre ses lèvres. La jeune femme glissa sa main sur la nuque du jeune homme et vint déposer un chaste baisé sur la commissure de ses lèvres


Ouuuuuuuuuuuuuuuuh Sélénite Wolf revient avec un tout nouveau chapitre qui je l'espère vous plaira. Freya à du mal à se faire à cette nouvelle vie, mais bien heureusement Kay est là pour la soutenir. Qu'avez-vous penser du chapitre ? De la tournure que prend l'histoire ? N'hésitez pas à me laisser des commentaires :D Bisous mes petits sélénitiens. 

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