Chapitre 63 : Crise existentielle.
« Je suis Freya, Freya Mitchells... Je suis... Je n'en suis pas très sur... » pensa-t-elle tandis qu'elle faisait le compte sur ses deux derniers jours. Comme si devenir un loup-garou et survivre à une noyade n'était suffisant, il fallait qu'elles apprennent en plus de cela qu'elle faisait partie d'une prophétie. Une vengeance divine dont elle était certaine de payer le prix fort.
Dès leur retour la Sélénite et le Vagabond avaient expliqué dans de plus ample et précis détail ce qui s'était passé à Kenoshe. De leur arrivée en passant par la folie furieuse de Jonatan et ses plans de revenir aux sources, ce qui en soi n'avait pas de sens pour la jeune femme. Jusqu'à leur petite discussion où lui avait révélé le dernier et ultime secret la concernant. « Dernier je l'espère... » s'était-elle dit en laissant un soupir trahir son désarroi.
Cette histoire de Sélénite avait été dès lors sans suite, non pas parce que Freya posait beaucoup trop de questions. Mais parce que personne n'avait les réponses et surtout que Blase ne tenaient pas à ce que le manoir tout entier apprend ce qu'elle était réellement. Il craignait une vague de panique. Cela arrangeait la jeune femme, qui ne tenait pas à être le centre de l'attention. Tout portait à croire que les étoiles étaient alignées pour qu'elle reste silencieusement dans l'ombre.
Freya était en pleine crise existentielle, elle se demandait ou était sa place et comment elle devait l'affirmer. Mais surtout comment y croire. Son coeur ce sera tandis que Gabry posa une main sur son épaule, l'arrachant à ses pensées les plus profondes.
— Tu es sur de vouloir faire ça ? lui demanda-t-elle.
— Il n'y a pas que le loup que je dois accepter Gabry, mais ce que je suis réellement, souffla-t-elle les iris perdus sur la devanture qui s'offrait à elle.
— Certes, mais, il y a d'autres moyens que celui-ci...
La belle brune ne prise pas la peine de répondre à Gabry, qui engagea le poussant la porte salis par les multiples intempéries de l'endroit. En entrant à l'intérieur, la décoration était sombre, parsemé d'oeuvre d'art griffonné à la main, accroché sur les murs. Très peuvent de couleur se dégageait de ses compositions complexes en tout point. Il y avait un comptoir en métal anthracite, qui rappela à Freya sa nouvelle couleur de cheveux. Tous avaient des détails artistiques étonnants, que Freya avait toujours adorés, elle aimait s'y perdre durant des heures. Une petite table trompait dans le fond de la pièce, sur laquelle reposait un classeur. Une fontaine à eau répondait près de quelques chaises des années cinquante en cuire noir délavé. Gabry était tellement angoissé, qu'elle alla furtivement se chercher un verre d'eau fraiche, qu'elle but d'une traite. Freya laissa un sourire amusé fendre son visage, de nature s'était elle la téméraire. « Inversé un peu le rôle ne peut pas faire de mal ! » songea-t-elle en secouant la tête en voyant le visage de Gabry blanchir à mesure que ses yeux sillonnaient la pièce et faisaient fassent certaines productions sexuellement parlantes. Elle s'approcha discrètement de Freya en lui donnant un léger coup de coude et lui murmura :
— Cet endroit ne me dit rien qui vaille Freya, allons-nous-en !
— Ne tu'en fais pas Gabry tout va bien se passer, la rassura Freya en posant une main amicale sur son épaule.
— Cet endroit, c'est la mort incarnée ! s'exclama-t-elle dans un souffle.
— C'est un endroit ou l'art parle de lui-même ! tonna amèrement une voix rauque derrière les deux jeunes femmes.
Freya se retourna vivement en direction de la voix masculine qui venait de se manifester. Gabry fit de même embarrasser. Le blondinet, qui leur faisait face derrière le comptoir, il portait un débardeur crème, ce qui laissait apercevoir ses bras fins recouverts, dans leurs intégralités, de tatouage. Il avait un piercing à l'arcade, des écarteurs aux deux lobes et un sourire forcé au coin des lèvres. Il recula discrètement lorsqu'elles avancèrent, ce qui laissa deviner à Freya, qu'il était misanthrope. « Comment puis-je avoir cette certitude ? » se questionna-t-elle avant de secouer discrètement la tête et ce dire que plus rien ne devrait l'étonner.
— Que puis-je faire pour vous ? grogna l'homme en toisant Gabry, qui se sentit d'autant plus gêner. Celui-ci remit nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille, elle n'était pas du genre à baisser les yeux. Mais ses propos avaient dépassé sa pensée elle le savait.
— Veuillez excuser mon amie, elle n'est pas très à l'aise avec tout ça, je suis Freya Mitchells c'est moi qui vous suis appelé hier matin, se présenta Freya impatiente.
— Bien, suivez-moi... répondit-il en ignorant complètement les excuses que Freya venait de lui porter. Elle jeta un regard désolé à Gabry en haussant les épaules.
— J'aurais essayé, lui murmura-t-elle avant de suivre dans une salle adjacente à celle-ci.
Elles entraient dans une pièce neutre, plongé dans une pièce colorée, qui contrastait avec l'ambiance sombre de la salle d'accueil. Les teintes mettaient en confiance et confortèrent Freya dans son idée. Un sourire niait et satisfait illuminait son visage, contrairement à celui de son amie, qui jaugeait l'environnement. Rien ne pouvait détendre Gabry, qui faisait de petit pas dans la pièce redoutant ce moment avec la nette impression que Blase et Kay allaient la réprimander pour l'avoir laissé faire, non avoir pris part à sa quête existentielle.
Le jeune homme, qui les avait accueilli, avança vers un bureau ou il ouvrit une pochette et se mit à fouiller à l'intérieur.
— Déshabillez-vous et installez-vous, dicta-t-il sans prendre la peine de leur adresser un regard.
— Dit donc l'amabilité il ne connaît pas celui-là, gronda Gabry dans un murmure à peine audible, que Freya avait de toute évidence perçue.
— Gabry, je t'en prie, lui disait-elle avec une petite moue avant de retirer son t-shirt et son sous-vêtement.
Elle prit place sur un siège, laissant son dos à découvert. Le jeune homme se tourna en direction des deux jeunes femmes et les toisa un léger instant. Il leva les yeux au ciel, comme si leur simple vue lui remuait l'estomac. Ce qui amusa Freya, à la différence que Gabry, qui fronça les sourcils.
— Bon je vais commencer, nous restons bien sur ce que nous avions dit au téléphone . Vous êtes certaine de ne pas vouloir attendre quelques jours en plus pour être sûr de votre choix .
— Non allez-y ! dit-elle en hochant positivement la tête.
— Bien... répondit-il en venant poser un papier hectographique le long de sa colonne vertébrale.
Un frisson parcourut son échine lorsqu'il le retira, il examina avec attention que le transfert se soit bien réalisé et prit place sur un tabouret et alluma son dermographe. Le bruit cinglant et rapide de celui-ci surpris Gabry, qui fit de gros yeux, les mains croisées sous sa poitrine.
— C'est partie... Cela risque de piquer un peu, mais ce n'est pas très douloureux, expliqua le jeune homme en laissant l'aiguille et le coup de main faire son travail.
Ses doigts traçaient les contours de ce symbole, qui formait à présent, sa vie, son univers tout entier, fondé sur ce qu'elle croyait de simples légendes urbaines. Il donnait des reflets à toutes ses complicités, qui s'accumulaient depuis plusieurs semaines. D'un croissant de lune, il évoluait dans une lune pleine dévoilant sa véritable nature, chaque détail prenait vie sur sa peau. Donnant alors à Freya la sensation de comprendre et d'accepter enfin cette part d'elle. Le côté sombre qui sommeille en elle et qu'elle avait toujours repoussé. L'homme gravé sur sa peau les blessures de son passé et celle à venir, ainsi elle était certaine de ne rien oublier et de toujours ce rappeler, quoi qu'ils adviennent, que la vie ne nous attend pas. Tout était métaphorique, mais Freya savait exactement ce qu'elle éprouvait à travers cet art tracé sur sa peau nacrée. Sa signification était sans détour, elle ne le regretterait pas..
Bonjour tous le monde ! j'espère que vous allez bien mes petits sélénites. Halloween approche et malgré mon léger retard je vous propose mon nouveau chapitre qui je l'espère vous plaira !
N'hésitez surtout pas à me notifier ce que vous avez penser du chapitre ! et de voter :D
Pour la bonne nouvelle, je vous annonce que j'ai terminer l'écriture du tome 1 de Sélénite et que je m'en vais sur le chemin de la réecriture avant de me plonger dans le deuxième tome youpiiiiiii xD
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top