Elle était enlisée à son sommeil, son corps se faisait lourd. Cependant lorsque son esprit émergea de cette tranquillité, elle se rappela de ce qu'il en était. Les attaques, la mort de Charles qui n'avait de cesse de la hanter et tous ses problèmes de coeur, qui ne faisait que compliquer sa vie. Son coeur se serra en pensant à tous ses choses, qui lui donnait un sentiment profond d'impuissance et l'envie de pleurer. Tout comme blase, elle détestait cela.

Les yeux grand ouvert, elle regarda autour d'elle, la pièce était plongée dans la peine ombre. Freya laissa ses doigts effleurer la place vide et froide qui se trouvait à coté d'elle. À son dernier souvenir, elle s'était endormie dans les bas de Kay. Elle ferma un instant les paupières pour se rappeler son odeur, son souffle chaud effleurer son visage. Elle pouvait encore entendre les battements de son coeur, qui l'avaient bercé jusqu'à se laisser tomber dans les bras de Morphée. Ce tout rendit Freya victime de ce qu'elle pouvait ressentir, l'incroyable obsession dont elle faisait preuve à son égard. Ses sentiments étaient pourtant pure, simple. Mais le jeune homme avait la fâcheuse manie de tout compliquer depuis qu'il était entré dans sa vie.

Elle se tourna subitement en le cherchant du regard, réalisant qu'ils devaient partir à la première heure. « Aurait-il oser partir sans moi ? » se demanda-t-elle en sortant rapidement de son lit. « Il aurait pu le faire ! » grogna-t-elle en se trouvant idiote de ne pas avoir mis de réveille. Elle avait fait un brin de toilette avant d'enfiler un jean et un t-shirt et partir à sa recherche.

Il était encore très tôt, le manoir était plongé dans un profond silence. La belle brune pouvait entendre les respirations calmes de certains à l'étage, les étirements matinaux d'autres. Une odeur, qui alléchante l'atteignit, son ventre émit un grognement. Depuis sa mutation elle avait développé une faim de loup constante et s'était peut dire. Elle ne faisait à présent qu'un avec son loup, elle était elle, il était elle. Mais elle avait constamment l'impression de manger pour deux.

Elle longea le couloir et s'arrêta près du bureau de Blase, elle inspira profondément prête à toquer à celui-ci. Elle savait que Blase était dans son bureau, elle pouvait l'entendre faire les cent pas. Sa main s'apprêta à s'abattre sur celle-ci lorsque sa voix la retint. « Je suis désolé de te décevoir, mais je suis toujours là. Je m'entretiens avec mon frère, je viendrais te chercher après. » souffla sa voix qui lui procura un frisson. Une sensation de désir monta en elle, elle réprima cette sensation en secouant la tête et laisser sa main tomber le long de son corps en fixant un moment la porte. « ok... » répondit-elle en étant pas certaine qu'il est entendu, c'est à peine si elle comprenait comment il pouvait faire cela. Avec le temps elle s'était dit que s'était lié à la lune jaune, tout ce qui la concernait de près ou de loin y était lié. Elle passa une main dans ses cheveux indisciplinés et se rendit en cuisine. Son coeur battait la chamade, tandis que la voix du jeune homme persistait dans sa tête.

Freya se sentit toute chaude, laissant naître en elle un désir inassouvi. Ce qui mêla très vite à tout cela, une certaine frustration. La jeune femme sentait que cette convoitise était amplifiée par son côté animal. Ce qui la contraria en s'imaginant être soumis aux envies primitives d'une louve en chaleur. Aberrant ou dégradant pour sa conscience humaine ? Allez savoir de quel coter penchait la balance.

À l'entrée de la cuisine Freya surpris Gabry en pleine conversation avec Kint et une rouquine qu'elle n'avait jamais vue aux parts avant.

— Ce don de l'âme soeur commence à me foutre en l'air, dit Gabry de manière mélancolique.

— À la vie à la mort, souligna la rouquine en buvant une tasse de son chocolat chaud.

— Freya ? s'étonna Kint en voyant la jeune femme sur le pas de la porte.

Ils étaient tous assit autour de la table, leur visage tourné vers elle. Freya fut envahie par une onde de chaleur oppressante et avait joint ses deux mains. Elle avait raclé sa gorge avant de sourire et avancé, comme si de rien été. En vérité elle n'avait rien fait, mais avait la nette impression que tout monde pensait que les malheurs, qui frappait la meute de l'Illinois étaient de sa faute, qui pourrait les blâmer ? dans le cas contraire Freya aurait très certainement réagi de la même manière. De plus l'accident de Ruben hier, n'arrangeait pas les tensions et la fatigue qui s'était accumulé.

— Je vous en prie, continuez, je ne voulais pas vous déranger, soufflait-elle timidement en entrant finalement dans la pièce.

Tout le monde l'avait regardé traverser la salle jusqu'au frigo. Gabry avait lancé des regards noirs aux membres de ce qu'elle considérait comme sa famille. Car quoiqu'elles se connaissent peu, elle appréciait beaucoup Freya et l'attitude des garçons la révoltait. Chacun après l'autre avait baissé le regard, face à celui de la jeune femme. Elle était à même de penser que les coïncidences existaient et que dans le cas présent étaient bien réelles.

Kint reconnu que leurs attitudes n'étaient pas très accueillante, ni même chaleureuse. Bien qu'à leur première rencontre, il lui avait montré toute sympathie. Il se demandait si sa venus au sein de la meute n'allait pas leur attirer plus d'ennuis que ceux qu'ils avaient déjà, ou s'ils n'étaient pas liés à elle. Kint apportait beaucoup d'important au bien-être de sa famille adoptive. Il refoula, réprimant ses avis près conçut et lâcha un soupir avant de lever les yeux au ciel et affichait un grand sourire, avant de se tourner en direction de Freya.

— Freya ! s'était-il exclamé sous quelques regard surpris.

— Oui, dit-elle hésitante en ce tournant vers Kint.

— Que dirais-tu de te joindre à nous pour le petit déjeuné, je fais des pancakes aux pépites de chocolat, ce sera beaucoup mieux et plus consistant, que le bol de lait que tu bois tous les matins ! dit-il en désignant l'assiette encore fumante de pancakes.

— Eh bien... dit-elle en cherchant le regard de Gabry, qui lui souriait joyeusement. Pourquoi pas.

Elle reposa la bouteille de lait qu'elle avait dans la main, avant de se joindre à eux.

Freya pris place silencieusement près de Gabry, qui avait tapoté son épaule, une fois que la jeune femme s'était assise. Kint s'était lancé dans une nouvelle fournée de pancakes, il prenait un malin plaisir à les faire voltiger de la poêle sous les abrogations et éclats de rires cristallins de la jolie rouquine, qui n'avait d'yeux que pour lui.

— J'ai entendu dire que tu étudiais avant de venir ici... Tu étudiais quoi ? intervient finalement Kint, qui tenait à se montrer aimable.

— La littérature, je voulais devenir éditrice, répondit alors Freya avec un grand sourire.

— Une accro des bouquins, étonnant ! rétorqua la jolie rousse amusée.

— Et tu en écris ? demanda Kint en faisant sauté un pancake dans le poêle

— J'avais commencé une histoire, mais je ne l'ai jamais poursuivi...

— Pourquoi ? questionnait alors Gabry intrigué.

— Je trouvais mon histoire de loup-garou, vraiment idiote ! et aujourd'hui encore plus ! avouait-elle en riant.

Tout le monde avait ri à cet aveu. Cela lui faisait du bien, de retrouver un semblant de vie sociale.

— Je vois, tu serais l'une de celles, qui était fan de Twilight ! dit Kint en riant, entre deux gorgées de café.

— Je plaide coupable, avoua une nouvelle fois la jeune femme en levant sa main droite.

— Moi j'aime toujours autant ! plaidait alors Gabry faussement révolté que Kint dénigre son film favori.

— J'avais oublié que tu essayais d'oublier Blase avec Jacob Black !

— Oh salle vermine, tu vas me le payer ! gronda Gabry en lui lançant des myrtilles, qui se trouvaient dans son assiette, ce qui avait fait d'autant plus rire les deux garçons et Freya par la même occasion.

AAAAAAAAOUUUUUUH peuple sélénitiens, nous nous rapprochons progressivement d'un moment cruciale dans la relation de Kay et Freya ! J'espère que se chapitre vous est plu et surtout mis en appétit pour la suite qui ne serait plus tarder :D 

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