Chapitre 48 : Quand la réalité nous rattrape


— Freya attend moi ! cria Kay, qui lui courrait après.

— Non ! clama-t-elle en ne ralentissant pas son pas, jusqu'à sentir une main agripper son poignet et faire volte-face vers le jeune homme, qui la toisait avec cet air grave qu'elle n'apprécia pas.

— Je t'en prie ne soit pas non plus...

— Garder le minimum de dignité qu'il me reste c'est possible ? le coupa-t-elle sèchement en le repoussant violemment d'elle. Tu repousses toutes les limites de ma patience Kay et je commence à en avoir marre de devoir subir tes contents sauts d'humeurs ! pesta-t-elle en le désignant de son index.

Elle pinça finalement ses lèvres en ce disant qu'elle s'était peut-être montré un peu trop dure avec lui. C'était après tout, elle qui lui avait tendu ses lèvres pour avoir se baiser, implorer du regard pour qu'il succombe sans d'outre mesure à ses règles qu'il s'était imposé de lui-même. Freya recula d'un pas et passa ses mains dans ses cheveux en laissant un soupir trahir le remords qu'elle éprouvait soudainement. La jeune femme posa son regard sur l'homme ténébreux devant elle. Celui-ci respecta le silence de celle-ci détaillant le moindre de ses mouvements.

— Je suis désolé, je sais qu'il y a beaucoup de points sans réponse pour toi, mais crois-moi c'est mieux ainsi, souffla-t-il finalement.

— Mieux pour qui Kay ? Tu es le seul que tu protèges, tonna-t-elle bien que ses excuses l'aient adouci quelque peuvent.

— je ne veux pas que mes problèmes t'atteignent Freya !

— Alors pourquoi ai-je l'impression d'être lié à ses problèmes, constamment, à chaque fois que tu poses les yeux sur moi ! s'énerva-t-elle en sentant son cœur commencer à palpiter sa perception de ce qui l'entourait devenait de plus en plus prononcé.

La jeune femme regarda subitement autour d'elle les sourcils froncés, humant l'air pour y desceller cet effluve de peur polluant l'atmosphère.

— Pourquoi tu as peur ? demanda-t-elle interloquer.

— Je ne ressens pas de peur, répondit-il en fronçant les sourcils, alerté par les propos de la jeune femme.

— Alors pourquoi je la sens planer dans l'air, souffla-t-elle en regardant autour d'elle.

Kay s'était approché d'elle et toisait cet horizon d'arbre et de buisson, il huma à son tour l'air sans pour autant percevoir la peur, comme venait de le faire Freya. Mais il s'était très vite rendu à l'évidence qu'elle était un sang de dieux, une Sélénite, et que par conséquent elle devait certainement avoir des capacités n'encore évoluer qu'un loup normal. Il posa sa main sur son épaule avant de dire avec calme :

— Ferme les yeux...

Il regarda Freya s'exécuter, Kay remarqua qu'elle pinçait l'une de ses lèvres, il laissa apparaître un rictus dans le coin des lèvres, il ne pouvait résister à ses petites mimiques. Il attrapa silencieusement les mains de la jeune femme. Ce seul contact procura à la jeune femme un frisson, qui remonta le long de ses chines, avant qu'il ne poursuive :

— Bien, maintenant je veux que tu ressentes tout ce qu'il y a autour de toi, toutes les odeurs, tous les moindres bruits qu'il puisse subsister...

Elle se contenta de hocher la tête pour lui répondre.

Elle se laissa submerger par ce qui l'entourait, la respiration rauque de Kay les oiseaux, qui piaillait sur les plus hautes branches des arbres, dont les feuilles vacillaient au gré du vent. Elle fut propulsée dans les bois, comme elle courait à travers eux. Une autre dimension s'offrait à elle et bien que tout cela était étrange, elle appréciait ses nouvelles sensations, qui s'offraient à elle. L'odeur d'un champignon vénéneux surgit des herbes moisies sous un tas d'autres feuilles fraichement tomber des arbres.

Elle lâcha les mains du jeune homme et recula d'un pas. Ce qu'elle était en train de faire n'était pas quelque chose de facile pour une débutante comme elle. Mais la facilité avec lequel elle le faisait état surprenant. Elle cibla la peur, par-delà les bois, et bien plus encore une odeur dévorante et attirante, qui lui fit serrer les poings.

— C'est bizarre, murmura-t-elle.

— Qu'est-ce qui est bizarre ? Décris-le-moi... dit Kay avec une certaine anxiété palpable, qui se mêla à ce que ressentait Freya.

— La peur est combinée avec arôme beaucoup plus fort, que j'ai du mal à déterminer, dit-elle les yeux clos et les sourcils froncés, concentrer sur sa tâche qui semblait de mauvaise augure.

La belle brune, marqua une pause pour chercher les mots exacts, qui pourrait définir ce qu'elle percevait, avant de reprendre :

— C'est une odeur métallique, de fer... Cela a vraiment l'air abondant... confia-t-elle en ouvrant les yeux, cette odeur lui rendit toute chose, celle-ci elle lui donnait une sensation de faim, un appétit vorace, qui fit grogner silencieusement son estomac.

— À combien de kilomètre, demanda-t-il affolé par ses révélations.

— Je ne sais pas trop, 4 ou 5 tous au plus...

— Il est temps de tester ton endurance !

À ses derniers mots, Kay s'était alors mise à courir à toute vitesse, laissant Freya en plan complètement subjugué. Elle n'avait pas tardé à comprendre qu'elle devait le suivre. Elle avait donc commencé une poursuite folle entre les arbres. Elle ne perdit pas son souffle aussi rapidement que d'habitude, bien que son cœur soit une cadence plutôt rapide. Elle rattrapa sans aucun mal Kay, qui la regardait le doubler et pister l'odeur musquée qu'elle avait pu sentir juste avant : celle du sang.

La course était vive, même explosive, son cœur battait la chamade alors qu'elle sautait par-dessus les troncs d'arbres et les buissons qui étaient sur son passage. Comme lui avait conseillé Kay, elle fit abstraction de tout et essaya de se concentrer permettant alors à ses sens de se mettre en éveil. Elle se surprit à émettre un sourire. Freya se sentait vivante et libre. Puis elle arrêta, au détour d'une petite route de campagne. Elle regarda autour d'elle les sourcils froncés, Kay arriva derrière elle. Il était un peux plus essouffler, il devait avouer que la jeune femme était beaucoup plus rapide qu'il ne pouvait le penser.

Freya regarda autour d'elle une nouvelle fois, laissant entraver ses lèvres par une légère respiration haletante, son visage pâlit d'incompréhension.

— Je ne comprends pas, se dit-elle à elle-même en scrutant cet horizon plongé dans un calme plat.

— Freya ? questionna Kay en ce demandant pourquoi elle s'était arrêté.

— C'est ici, j'en suis persuadé.

— Je peux le sentir approuva Kay, qui était enfin assez près pour sentir à son tour le sang planant dans l'air.

Le jeune homme tourna à son tour sur lui-même afin de voir d'où cela pouvait venir. Avec le vent déterminait l'endroit d'où cela provenait n'était pas chose facile. Ne pas savoir de là où provenait le sang, n'était pas ce qui préoccupait le plus le jeune vagabond. En effet, ses odeurs plus qu'étrange provenaient à tout juste quelques kilomètres hors de la propriété. Et le plus étonnant s'était que les patrouilleurs ne sont rien remarquer d'étrange. Les patrouilleurs étaient des membres de la meute, répartie dans chaque recoin de l'Illinois et étaient en charge de surveiller le territoire, tout comme les veilleurs.

Cela ne faisait que deux minutes qu'ils étaient là et la jeune femme semblait devenir folle. Kay s'approcha alors d'elle, qui ne voulait pas arrêter, ses pas endiablé de gauche à droite. Il ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose dans l'espoir de rassurer son esprit affolé. Lorsque soudain Kay ne bougea plus, seul son visage fit volte-face vers la route, opposante à celui qui menait vers la propriété. Freya remarqua son changement radical de comportement. La jeune louve avança d'un pas vers lui en regardant dans un premier temps dans la même direction, puis elle le regarda de nouveau.

— Je reconnais l'odeur... souffla-t-il soucieusement en humant une nouvelle fois l'air pour sans assuré. 


Bonjour mes loulous, puisque mon dimanches à été vraiment compliqué, je vous présente mon nouveau chapitre aujourd'hui en espérant que celui-ci vous plaise autant que les précédents.

N'oubliez pas de laisser vos réactions en commentaires ou un votes pour manifester de votre lectures. Bisous mes petits sélénitiens. 

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