Chapitre 46 : Oh mon loup, qui est-tu ?


« Je suis humaine » se dit-elle en se toisant longuement dans le miroir.

Freya était sortie de cette phase de déni et se plaisait à découvrir cette nouvelle facette d'elle-même. Mais elle craignait d'être de nouveau submergé par l'oubli. Ou d'être confronté à un réveille et de réaliser que touts cela n'était qu'un rêve. Après tout, tout ça lui semblait encore invraisemblable. Lorsqu'on y réfléchissait bien, ça l'était. Son cœur battait la chamade rien que d'y penser. Supporterait-elle un retour à la réalité aussi brutal ? Vous lui auriez demandé il y a quelques semaines, Freya vous aurez certainement ris au nez. Aujourd'hui rien n'était moins sûr.

« Je suis une louve » affirma-t-elle en toisant son visage démuni de tout maquillage.

Elle passa une main dans ses cheveux anthracite en scrutant son reflet dans le moindre détail. Se contempler ainsi était devenue un rituel depuis qu'elle était de retour au manoir. Elle avait souvent entendu dire que faire face à son reflet était le meilleur moyen d'accepter qui a est réellement. Qui aurait pu croire que sa vie allait autant basculer. Le temps d'une simple morsure. Elle glissa la pulpe de ses doigts sur la peau de son coup, l'endroit même, qui avait changé son avenir. « Je suis... Un loup-garou »

— Je suis un loup-garou, répéta-t-elle dans un murmure à peine audible, avant de détourner le regard du miroir et se rendre dans la chambre.

Une simple serviette de bain dissimulait les courbes de son corps encore humide. Le nez dans son dressing, elle cherchait une tenue qui refléterait son envie de reprendre sa vie en main. De se sentir moins dépendante des événements qui se manifestaient de manière effrénée. Freya avait l'impression que chaque jour était un nouveau combat. La vie l'était en règle général, mais rajouter le facteur de la lycanthropie à l'addition et cela devenait plus ne compliquait que prévu.

Elle avait du mal à savoir ou donner de la tête alors elle avait tendance à se laisser porter. C'était plus facile ainsi, certes, mais Freya ne voulait plus de cette facilité qui la menait par le bout du nez et la terrorisait à chaque fois qu'elle faisait un pas. Elle voulait être indépendante et surtout maitresse de son destin « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme » citait-elle intérieurement les dernières phrases du poème de William Ernest Henley. Freya adorait ce poème elle en avait d'ailleurs fait, tout comme Nelson Mandela avant elle, son crédo. Elle enfila un jean en cuir noir avec un t-shirt en dentelle crème, ainsi qu'un gilet. Une fois prête, elle sortait de la chambre, en ouvrant la porte de celle-ci, elle y découvrit un papier skoché. Intrigué, la jeune femme fronçait les sourcils en l'attrapant vivement. Elle le déplia et lisait les quelques mots inscrit et signé en lettre capitale par Kay.

« Rendez-vous au fond du jardin à 9h — KAY ».

Son cœur s'emballa à la simple vue de son prénom. Elle était toujours aussi surprise par les sentiments qu'elle lui portait. Elle jeta un coup d'œil a sa montre, par chance elle n'était pas en retard. Elle prit une profonde inspiration et glissa le mot dans la poche arrière de son jean et s'empressa de le rejoindre au jardin.

En arrivant à celui-ci, elle prit le temps de regarder autour d'elle. Il n'y avait personne, juste des fleurs et des plantes rares, laissant leurs pétales dorer au soleil. Elle fronça les sourcils en trouvant étrange de ne pas le voir. Peut-être avait-il eu un empêchement ? Billy n'était toujours pas rentré de missions et depuis que Kay avait était nommé Beta temporaire, en plus des nombreuses protestations s'opposent à ce choix, Freya n'avait plus le temps de le voir. Il ne pouvait pas manquer à ses responsabilités et décevoir son frère. Pour lui c'était inconcevable.

Tandis qu'elle sembla, tristement, rebrousser chemin, un craquement a lauré des bois attira son attention. Elle regarda autour d'elle afin de s'assurer qu'elle était seule, une délicate odeur de fleur de cerisier se démarqua. « Tu es une louve, garde la tête droite ! » se disait-elle intérieurement, tous les sens en éveil. La jeune femme avança de manière prudente le chemin invisible de l'odeur, qui la menait à travers les bois. Elle pista ce parfum, qui lui rappelait étrangement celui que mettait sa mère quand elle n'avait que huit ans.

Après avoir marché plusieurs minutes avec la certitude que ses capacités lui jouaient des tours, Freya le vit un peut plus loin assit sur une branche à deux mètres du sol. De toute évidence, il aimait la rendre chèvre, au vu de son sourire amusé sur les lèvres. En la voyant arriver, Kay se laissa tomber de la branche, retombant sur ses pieds avec souplesse.

— Tu as mis moins de temps que je ne le pensais, clama-t-il en la scrutant du regard, un sourire toujours collé aux lèvres.

— Encore un test, j'ai l'impression de ne faire que ça, souffla-t-elle ironiquement.

— La vie est un testée perpétuel, répliquait-il en ce moquant. Plus sérieusement, je voulais voir le temps que tu m'étais tes futurs entrainements. Et tu as mis cinq minutes pour un parcours qui en faisait dix. dit-il impressionné, tout en sortant une petite fleur de cerisier du fond de sa poche. Celle-ci était froissée, Kay l'avait trituré pour en faire ressortir tous les arômes.

— Je suis donc dans les temps.

— Plus que ça, dit-il d'une voix suave. Freya se demanda même s'il n'y avait pas un sou entendu a cela.

Freya ne comprit pas trop ce qu'il venait de se passer, mais elle remarqua le visage souriant et détendu de Kay. Elle était fascinée par le charme que dégageait, comme quoi la bonne humeur lui allait à merveille. Elle pinçait ses lèvres et écoutait ce qu'il avait à dire en sentant ses pommettes devenir chaude, son cœur battait à tout rompre et à en croire l'amusement déstabilisant ses pensées et ses mots, il pouvait l'entendre.

— J'ai stimulé tes sens primitifs, ce qui à pousser les actifs du loup à se manifester, expliqua-t-il avec simplicité.

— D'accord, mais à quoi cela sert maintenant que je me souviens ? demanda-t-elle intriguer.

— À te contrôler, te servir de tes capacités quand tu le souhaites. Pouvoir détecter une odeur particulière parmi une multitude d'autres. Éviter des hommes tels que celui qui t'a attaqué à Chicago.

— Et qui m'ont pris pour cible ? confirma-t-elle avec une grimasse.

— Oui, mais n'est aucune crainte, on va se charger de lui. Ici, il ne peut rien contre toi, souffla Kay en captant l'inquiétude de la jeune femme.

— Bien qu'ici ce soi très beau, je n'aille pas rester enfermer ici à attendre que le temps passe, trancha Freya mécontente. Elle engageait le pas et commençait à marcher suivit de très près par Kay.

— Nous sommes assailli de tous les côtés Freya, les solitaires veulent mener une révolte. Tu sais ce qu'il adviendrait s'ils arrivent à renverser le pouvoir de blase .

— Non, dit-elle honteuse de se montrer si égoïste.

— Nous serions tous tués et il n'y aurait plus aucune meute, et celui qui t'a fait ça gagnera. Nous avons besoin d'un peu de temps. Billy et Ruben devraient rentrer dans les deux jours à venir avec des éléments tangibles de nous faire avoir un coup d'avance sur eux.

— Je suis désolé Kay de ne penser qu'à ma petite personne, mais avec cet homme dans la nature je ne me sens en sécurité nulle part. Il a été très clair sur ses intentions et depuis que Gabry et moi avions été attaqué je vis dans la peur et je déteste ça, avoua-t-elle en ce tournant vers Kay.

Kay laissa échapper un soupir en venant poser une main sur l'épaule de la jeune femme, tandis que l'autre effleura sa joue du bout des doigts. Il la détailla du regard en pinçant intérieurement sa lèvre. Freya était pratiquement sûre qu'il voulait l'embrasser. Son cœur magnifierait d'ailleurs son impatience, dans une danse rythmée presque douloureuse. Elle avait les lèvres entrouvertes prêtes à recevoir à bras grand ouvert ce l'amour et l'attirance qu'il lui portait. Mais il n'en fit rien, il recula d'un pas, la gratifiant de ce stupide sourire, qui comme à chaque fois la faisait fondre intérieurement.

— Tu n'as aucun souci à te faire Freya, je le tuerais de mes propres mains s'il le faut, dit-il dans l'espoir de la rassurait, mais ce ne fut pas si efficace que ça.

— Je te crois, souffla-t-elle en détournant finalement le visage du sien, intrigué par l'odeur l'humidité et le bruit titillant de l'eau. 


AOUH AOUH AOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH Nous voilà dimanche soir et comme de coutume voici un tout nouveau chapitre de Sélénite Wolf. J'espère que celui-ci vous sera agréable ? 

Comme promis, voici le lien menant au deux musiques qui mon le plus inspiré pour se chapitre (qui je vous le rappel est coupé en deux:p ) N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser. Votre ressenti avec cette nouvelle manière de découvrir les chapitres. 

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Je vous remercie pour votre lecture, vos commentaires et vos votes. Je vous donne rendez-vous mercredi pour le prochain chapitre :D 

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