Chapitre 42 : La première pleine lune.




       

Kay, regarda son frère partir, tandis que Gabry avançait vers eux. Elle passa sa main sur la joue de Freya, qui ne semblait plus consciente. Il lui fallait certainement encore un peu de temps. La brune aux cheveux révoltés, posa alors son regard sur Kay, étrangement la jeune femme comprenait ce qu'il pouvait ressentir ; l'impuissance.

— Elle va aller mieux, il faut lui laisser du temps, dit-elle avec douceur.

— Cela n'aurait pas dû arriver, répondit-il durement pour lui-même.

— Tu ne peux pas toujours être dans son sillage Kay.

— Elle semble déconnecter, fit-il remarquer en la regardant.

— Son cerveau en as besoin surtout avec toi dans les parages.

— Que veux-tu dire ?

— Je veux dire qu'elle ne comprend pas ce qui vous relie et cela la perturbe bien plus que tu ne le pense, Freya est remarquablement intelligente et elle finira par comprendre Kay souffla-t-elle.

— Comment as-tu compris ? demanda-t-il en fuyant le regard de Gabry.

— Dois-je te réellement te rappelle que je sais de quoi je parle . Ce don, qui nous a été offert, ne devrait pas être un fardeau, dit-elle en posant une main sur l'épaule de Kay, avant de s'éloigner à son tour.

Kay glissa sa main libre, sous les jambes de la jeune femme pour la soulever. Celle-ci nicha son visage dans son coup et se laissa bercer. Il la descendit au refuge, en essayant de ne pas penser à la conversation qu'il venait d'avoir avec Gabry, qui avait comme toujours raison sur toute la ligne. Kay était désarmée et ne savait pas comment éviter l'inévitable. L'écarter du sombre chemin sur lequel il était en train de la pousser.

Il descendit à ce qu'ils appelaient tous ici le refuge. C'était un sous-sol dans lequel séjournait une grande quantité de livre et de registre. Mais la particularité de cet endroit n'était pas la culture de l'espèce, qui s'y empilait et prenait la poussière depuis des millénaires. C'était la cage, qui se trouvait au fond de celle-ci. Il déposa la jeune femme endormie sur un fauteuil, pour le moment elle ne pouvait faire de mal à personne dans cet état.

Une vingtaine de minutes plus tard, Freya ouvrit les yeux. Elle regarda autour d'elle en ce demandant où elle était et si même ce n'était pas l'un de ses étranges rêve qu'elle faisait ses derniers temps. Kay, était en train de bouquiner se redressa en l'apercevant. Il posa le livre sur le bureau et ce levon, ce qui attirait l'attention de la jeune femme. Il glissa les mains dans ses poches et avançait vers elle. « Mais où suis-je ? J'espère que tout ça n'était pas réel... » ce dit-elle en regardant la pièce dans ses moindres détails.

Les murs étaient entièrement recouverts d'étagère sur lesquels reposées des livres aussi vieux les uns que les autres, une odeur d'humidité, l'indiquaient sur le fait qu'elle se trouvait dans un sous-sol. Les brèves ouvertures, qui laissaient à peine la lumière entrer renforcèrent son jugement. Du bois massif et des pierres apparentes aménageait la pièce, ce qui apportait beaucoup de chaleur à celle-ci en plus des lampes de tables, qui était allumé et diffusé une teinte tamisée, faisant ressortir toutes les nuances colorées et boisées. Du lierre sur les murs venait contraster cette couleur dominante.

Freya se dressa sur ses jambes tremblante, celle-ci avait du mal à se remettre de la situation folle qu'elle avait provoqué, un signe supplémentaire, qui la émanait à la réalité. Elle glissait une main dans ses cheveux et l'autre venait à se plaquer sur ses lèvres entrouvertes.

— Mais qu'ai-je fait, se blâma-t-elle en sentant son cœur, reprendre une course folle.

— Hey, reprend ta respiration et calme toi. Esteban va s'en remettre ! intervient Kay en s'approchant d'elle.

— Comment je le pourrais Kay... Je voulais le tuer et j'allais le faire ! s'écria-t-elle.

— Ce n'est pas de ta faute Freya, avec blase nous avons sous-estimé tes capacités et l'influence de la lune peut-être quelquefois cruelle... Mais tu dois avant tout garder ton calme...

— Ok, souffla-t-elle en faisant un tour sur elle-même.

Kay la regarda faire, celle-ci arrêta son regard sur les barreaux de la cage, qui l'attendait.

— Quand nous étions petits, Blase et moi venions souvent jouer ici, nous construisions une cabane avec des draps, que nous accrochons de part et d'autre de la cage... nous y passions des heures...

— C'était le bon vieux temps .

— C'est ça, répondit-il plonger dans cette vague de souvenir, il crut entendre pendant un instant leurs rires résonner, captif entre ses murs.

— C'est donc le dedans que je vais passer ma journée. Je ne voulais vraiment pas le blesser, souffla-t-elle en croisant les bras.

— Je sais et aller dedans n'est pas une punition Freya, c'est préventif, nous nous en voudrions si tu viens à blesser quelqu'un ou te blesser toi-même. Car je commence à te connaitre et tu n'aimerais pas avoir la mort de quelqu'un sur la conscience, disait-il en posant ses mains sur ses épaules en la scrutant avec attention.

— D'accord, murmura-t-elle en se plaçant au milieu de la cage. Elle ne voulait pas vraiment l'accepter, mais Kay avait raison. C'était une sage décision qu'ils prenaient avec blase, même s'il était beaucoup plus simple de leur en vouloir.

Kay s'approcha prête à fermer la porte, lorsque descendit Blase, celui-ci n'arrivait pas les mains vides. Il fit un maigre sourire à la jeune femme.

— Je t'ai apporté un plaid, ainsi que des coussins et de quoi grignoter si tu as faim... dit-il en lui tendant le tout.

Freya le regarda avec une boule dans la gorge les yeux brillants. D'un geste vif elle plongea dans les bras de l'Alpha, lui faisant tomber tout ce qu'il avait dans ses mains. Blase fut surpris et regardait Kay, qui hocha les épaules.

— Je suis désolé, souffla Freya en larmes, elle s'en voulait beaucoup de ce qu'elle avait fait. Un sentiment que l'alpha ressenti, il resserra son étreinte autour d'elle en venant caresser l'arrière de son crâne.

— C'est bon ne t'en fais pas... dit-il avant de se détacher. Je viendrais te voir toutes les demi-heures pour être sûr que tu ne manques de rien et viendrais t'ouvrir après la transition pour que tu puisses aller courir.

— D'accord, merci pour tout...

C'est avec du remords que Blase ferma la cellule à clé. Kay regarda la jeune femme ne bougeant pas, elle avait perdu toute joie de vivre et regardait autour d'elle comme un lion en cage. Sauf quand dans ses prunelles brunes, il n'y avait aucune colère, mais de la peine et de la peur. Blase s'éloigna retournant vers les escaliers avant d'interpeller son petit frère.

— Tu viens ?

—... Non, je vais rester avec elle, répondit-il en choisissant de venir s'installer au sol contre le mur en accordant un sourire confiant à son frère.

— Très bien, à plus tard mon frère... conclut Blase en les regardants tout d'eux une dernière fois avant de monter à son bureau.

Kay regarda la jeune femme, qui se demandait pourquoi il était resté avec elle. Elle se laissa glisser contre le mur, Freya trouva son attention adorable. Et ça en dépit des récents événements survenue entre eux.

Elle libéra un léger sourire pour le jeune homme, qui n'avait de cesse de la jauger. Ils demeuraient silencieux durant un long moment. Freya glissa sur ses jambes la couverture que lui avait apportée Blase. Elle n'arrivait pas à se détacher des images du visage d'Esteban déformer par la douleur et tout ce sang. « Comment avait-elle pus perdre autant le contrôle d'elle-même aussi facilement ? » Bien qu'elle sût déjà que la lune en était en grande partie la cause. Mais tout cela la poussait à se poser des questions sur la fameuse lune jaune à laquelle elle avait survécu.

Elle s'était alors mise à ancrer son regard sur Kay, qui semblait perdu dans le silence qu'elle avait imposé. Ce sentant observer par la belle brune, il pivota son visage vers elle et lui offrit un sourire qui se valait rassurant. Freya, sous son regard de braise, n'osa pas lui poser ses questions. Elle pinça sa lèvre inférieure, tout en lui rendant le sourire qu'il avait manifesté.

— Qui y a-t-il ? questionna-t-il

— J'ai l'impression d'être un monstre, murmura Freya en agrippant une de ses mains aux barreaux de sa prison temporaire.

— Tu n'es pas un monstre Freya, tu es juste beaucoup plus réceptive et irritable un jour de pleine lune, mais avec le temps cela s'apaisera... la rassura Kay en encrant son regard dans le sien.

— Peut-être, C'est quoi la lune jaune ? questionna-t-elle finalement après un bref moment silencieux.

— La lune jaune est une nouvelle lune, que nous vénérons, car elle représente celle qui nous à créer. C'est un événement ou la terre, la lune et le soleil son parfaitement aligné toute une nuit mélangée avec une lune bleue, qui ce produit quand une année comporte 13 pleines lunes au lieu de 12. C'est une lune très puissante à laquelle il est impossible de résister aux effets. C'est pourquoi il est très rare que des personnes mordues sous cette lune survive à la transition.

— Des personnes comme moi ?

— Oui, des personnes comme toi. Aucun loup de la lune jaune n'a été recensé à l'heure d'aujourd'hui.

— Je suis une bête de foire quoi, répondit-elle sur la défensive.

— Non tu es unique en ton genre, rectifia Kay avec douceur.

Les mots de Kay avaient la fâcheuse tendance à la calmer, l'apaiser. Elle n'arrivait pas à détourner son regard du jeune homme. Il était devenue pour elle une encre, un mentor dont elle avait constamment besoin pour s'adapter à sa nouvelle vie. Freya sentit ses joues rosir progressivement, elle laissa sa tête tomber en arrière pour regarder le plafond de pierre.

— Kay ? interpella-t-elle finalement.

— Oui ?

— J'ai peur de ne pas me souvenir ce soir.

— Tu te souviendras Freya et quand bien même ce ne soit pas le cas, je serais là pour toi, je serais toujours là, avoua-t-il en regardant le profil de sa physionomie regarder le ciel.

Lorsqu'elle avait évalué la portée de ses mots, Freya pivota vers le jeune homme, posant l'avant de son front contre l'un des barreaux. Elle glissa sa main entre les barreaux afin d'atteindre la sienne. Leurs mains se serraient l'une dans l'autre. Malgré la peur qui grandissait chaque heure se rapprochant de la pleine lune, elle était rassuré grâce au soutien de Kay qui n'avait de cesse de lui porter.



Bonjour les amours, mes petits selenitiens 😘😘 j'espère que vous avez passer un bon dimanche ? Aujourd'hui nous voilà pour suivre la suite des aventures de notre petite Freya dans une situation délicate. Entre la fin d'un déni et le début de sa première lune ! Nous marquons vraiment un tournant décisif dans se chapitre puisque le prochain sera d'une importance cruciale !!
Je suis désolé que mes chapitres vous semble long mdrr il est vrais qu'en plus ils sont coupé en deux xD mais je préfère vous préserver des long pavés de 3000 mots 😭 en tout cas pour ça je vous remercie 😘😘 vraiment !

Comme toujours n'hésitez pas me mettre vos réactions en commentaires, les suggestions et même de me mentionner les fautes (en se moment je n'est pas le temps mais je compte reprendre tous les chapitres de la deuxième partie et de les corriger) ou de voter !!
Bisous 😘

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top