Chapitre 3 : On ne choisit pas sa famille




Freya avait les cheveux bruns coiffés avec de légères ondulations naturelles. Ils arrivaient au-dessus des épaules dans un carré soigneusement effiloché sur les pointes. Elle possédait un visage angélique, ses yeux étaient en amande et la couleur de ses iris étaient marron foncé, d'une intensité peu commune. Elle ne devait pas peser plus de soixante kilos tout mouillée et se rapprochait facilement du mètre soixante dix.

Elle était intelligente et n'avait aucun mal, dans son cursus scolaire à obtenir chaque année les félicitations, sans être pour autant la première de sa classe. Disons qu'elle se débrouillait et n'avait comme seule devise, travaillé pour récolter ce qu'elle voulait. Freya était connu pour avoir une mémoire d'éléphant et vivre sur ses acquis la plus grande majorité du temps. Sauf que dans le cas présent elle avait beau essayé de faire fouiller dans ses méninges, elle n'avait aucune idée du comment elle avait pus atterrir nue en pleine forêt et disparaître pendant trois jours. Ce détail lui échappait et cela la rendait complètement folle.

« Comment ai-je pus oublier trois jours ? » Se demanda-t-elle en imaginant une multitude de scénarios au-delà du raisonnable.

La jeune femme avança sans faire attention à la circulation qui l'entourait. Les passants sur la chaussée, qu'elle manqua à plusieurs reprises de percuter. « Qu'elle est la dernière chose dont je me souviens ? » Questionna-t-elle  en se disant que cela pourrait être un bon début.

Elle se rappelait très bien avoir terminé les cours assez tôt en début de semaine. Depuis qu'il faisait nuit sur les coups de dix-huit heures trente, cela l'arrangeait. En plus de ça elle se souvenait avoir rendez-vous avec Haley et ses deux acolytes. Trois filles aussi riche que Freya, mais à qui elle n'arrivait pas à s'identifier. Il y avait comme un fossé entre elles. Elle se rappelait enfin regarder l'heure à la montre que lui avait offert ses parents pour son dernier anniversaire, afin de se faire pardonner de ne pas pouvoir être présent et de rejoindre les rues défavorisées par un petit sentier à travers les bois. Un sentier qu'elle prenait d'ailleurs régulièrement. Puis plus rien, après ça, sa mémoire cessa de lui transmettre la moindre petite information susceptible d'éclairer ses lanternes.

— Pourquoi je ne me souviens pas ? se demanda-t-elle complètement tétanisée à l'idée de ne pas savoir ce qu'elle avait pus faire.

Pendant qu'elle se torturait encore l'esprit pour tenter de trouver des réponses à ses questions, Freya rentra chez elle d'un pas las. Durant tout le trajet, elle n'avait eu de cesse de regarder en arrière avec l'étrange sensation que quelqu'un la suivait. Mais elle avait fini par se dire que c'était certainement un sentiment post traumatique.

En arrivant devant la porte de chez elle, elle se rendit compte que sa folle aventure lui en avait coûté ses papiers et surtout ses clefs. Par chance, Freya gardait un double de celles-ci sous son paillasson. Elle entra dans la pièce et les jeta sur le buffet. Freya passa ses mains sur son visage et le frotta activement, puis elle se laissa alors tomber en travers sur son canapé. Sa tête rebondi contre l'accoudoir.

Une bonne douche ne serait pas de refus, mais l'appel de la fainéantise et de la fatigue était plus fort que tout. Freya regarda l'intérieur de son studio en pensant qu'il serait temps de défaire enfin les derniers cartons empilés dans un coin et de faire un peu de décoration pour la rendre plus chaleureuse. Voilà presque un an qu'elle vivait là et la pièce était toujours aussi impersonnel ce détail lui arrachait d'ailleurs un long soupir. Freya avait emménagé dans un quartier défavorisé près de son campus. Voulant s'éloigner au plus de cette vie de luxe dans laquelle elle avait était bercé. Mais l'esprit de colocation sur celui-ci ne lui avait guère plus et comme dans sa précédente demeure, elle ne se sentait pas chez elle. Mais elle s'était résignée à trouver cet endroit qui ferait vibrer son cœur et la faire se sentir bien.

L' université, s'était le pourquoi Freya avait aménagé dans ce grand studio. Il était localisé dans une ancienne usine désaffectée remise aux normes par la ville, il y a moins deux ans. Avant que des appartements n'y soient construits cette grande baptise était une grande entreprise locale de textile, très renommé à travers le pays tout entier. Malheureusement, la crise avait touché tout le monde et celle-ci avait battu de l'aile pendant trois ans avant de rendre l'âme et être prise par les huissiers. Son appartement, qui sentait encore la peinture neuve avait un côté un peu rustique et terre-à-terre. Elle songea même à accrocher quelques tableaux d'art aux murs, elle se souvenait en avoir stocké dans un vieil entrepôt qu'elle louait à un homme, qui avait plus d'histoire au compteur que l'Amérique en elle-même.

Freya commençait a peine à se détendre et envisageait la possibilité de se lever enfin de son canapé quand la porte s'ouvrit subitement, laissant planer quelques murmures pleins de surprise.

La belle brune se redressa rapidement affrontant les individus, qui était entrée chez elle. Complètement paniqué et les sourcils relevés, elle détailla chaque personnes, en ce reculant de quelques pas les mains en l'air.

— CPD, que personne ne bouge ! s'écria l'une des personne avec son arme soudainement braqué sur Freya, qui sentait ton son être était figé par la peur.

Freya découvrit ses parents avec stupeur, qui s'étaient faufilés entre les forces de l'ordre pour lui faire face. La mère de Freya, Claudia, était une femme d'une quarantaine d'années aux cheveux bruns tout comme ceux de Freya, elle était grande et ce tenait droite. Claudia portait sur son épaule gauche un sac Chanel, dernier cri, et un tailleur, qui devait valoir tout aussi cher. Contrairement à elle Freya ce contentait de si peux, cela en était presque écœurant. Son père était un peu plus âgé que sa mère, cependant, il avait donné en héritage à sa fille la même intensité de regard. Les cheveux grisonnants et une moustache montrer toute la sagesse dont il faisait preuve. Il semblait beaucoup plus humble d'apparence, mais il ne valait pas mieux que Claudia.

Face à elle, sa mère  posa ses mains sur sa bouche grande ouverte et son père laissa tomber sa veste. Derrière eux, une horde de policiers qui les regardaient avec frustration. Quelques membres du CPD se regardaient entre eux, d'autres avaient levé les yeux au ciel. La croyant disparu ils avaient réussit à amener la moitié des force de l'ordre de cette vaste ville grâce au pouvoir de quelques billets. Une pratique qui était devenu tout un art chez eux. Et si encore c'était par réelle inquiétude pour elle ? Non dans leur famille tout n'était qu'apparence et hypocrisie, pourtant Freya n'avait de cesse d'y croire.  Graisser la patte de quelques agents pour obtenir l'attention qu'ils voulaient, voilà comment cela avait dû se dérouler pour qu'une dizaine de policiers se trouve sur le pas de sa porte. Bien que pour une jeune femme blanche et qui plus est riche, il n'y a vraiment besoin de passer sous le bureau. Autant dire que ses parents avaient le bras long, mais aussi le chic pour lui faire honte et la rendre mal à l'aise.

Freya haussa un sourcil, ne comprenant pas de suite, leur présence et celle des membres des force de l'ordre derrière eux. Mais elle se rappela soudainement qu'elle avait disparu pendant trois jours et que c'est parents aussi faussement protecteurs qu'ils soient, avait dû harceler la police dès le cinquième appel manqué. Sa mère retira les mains de son visage de manière à tendre les bras vers elle.

Le visage de cette dernière était déformé par la peur et l'incompréhension. Freya en culpabilisa un peu, mais ce sentiment se dissipa très vite lorsqu'elle se rappela que quelque mois plus tôt ils l'avaient pousser à quitter la maison familiale. Freya était une jeune femme, qui n'avait pas d'aussi grande ambition que ses parents. Leur annoncer qu'elle préférait être psychologue à la place d'être le CEO d'une multinational, avait jeter un froid sur ses relations avec eux. C'était entre autres le premier désaccord d'une longue liste, qui le précédait.

La jeune femme se leva de son canapé avec une boule au creux du ventre, qui n'avait de cesse de s'alimenter avec la colère due à ce souvenir et avanca de quelque pas vers eux. Freya avait les bras croisés sous sa poitrine.

— Ma princesse, nous étions très inquiets pour toi, s'exclama sa mère en la prenant soudainement dans ses bras.

— Ah bon ? Pourquoi ça ? demanda-t-elle surprise de voir ce soudain nouvel intérêt.

— Cela fait trois jours que nous essayons ton père et moi de te joindre !

— C'est pour cela que tu as ramené toute la police de Chicago dans mon appartement ! cracha-t-elle en les désignant du doigt.

— Ne lui en veux pas Freya chérie, nous pensions qu'il t'était arrivé quelque chose, surtout avec ce qu'il se passe en ce moment.

— Freya chérie ? Vraiment ? On va jouer la carte de la famille parfaite devant ces messieurs que vous avez certainement dû harceler et payer pour voir si je n'étais pas morte sur le parquet !

— Je t'en supplie ne soit pas si injuste avec nous, nous ne voulons que ton bien

— C'est l'hôpital qui se fout de la charité, dit-elle en riant nerveusement.


Coucou mes petits Selenitien ! 😊 j'espère que vous allez bien ? Nous nous retrouvons cette semaine ( 21 Mars 2018 ) avec le troisième chapitre des aventures de Freya. J'espère sincèrement que ce chapitre vous plaira !
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais j'ai vraiment essayé de soigner ma conjugaison malgré le fait que ce ne soit pas ma tasse de thé 🍵 bon j'espère juste que cela se verra. N'hésitez pas à me notifier mes erreurs.
Je vous remercie encore pour vos lectures et nombreux commentaires et n'hésitez pas à me laisser vos impressions ! 😘

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