Chapitre 27 : Dans la peau du loup.




       

Il n'y avait plus aucune souffrance, plus aucune culpabilité, l'animal avait tout absorbé. Elle se sentait bien et voulait rester ainsi tant que possible. L'image de Charles s'était peut à peut éteindre et atténué lorsque le loup avait pris possession des lieux. Son cœur ne pleurait plus son absence, ni même le mal qu'elle lui avait fait. Néanmoins, un petit pincement demeurait. Il y avait tant d'avantage à être ainsi, que Freya n'imaginait pas redevenir humain. En réalité la jeune femme était aveuglée par la capacité de l'animal à dissiper les maux de l'humanité. C'était un peu égoïste, mais comme les garous avaient les sens décuplés, il était parfois nécessaire de pouvoir amortir la douleur.

« Je suis bien, je me sens bien... » se répétait-elle à multiple reprise, en essayant de se rappeler ce que lui avait dit Blase et Kay sur l'acceptation, qui n'était vraisemblablement pas encore d'actualité pour elle.

Ses pattes foulaient le sol à vive allure. Sa respiration était haletante, courant comme si elle ne vivait que pour cela. Elle éprouvait dans sa course, un sentiment de liberté qu'elle regrettait d'oubliait à chaque réveil. Elle sentait le vent frapper son pelage anthracite. Sa langue sortait de ses babines tant elle était essoufflée. Elle regardait autour d'elle et semblait redécouvrir le monde sous un autre point de vue. Comme à chaque fois qu'elle redevenait louve, Freya ne s'en lassait pas. Elle arrivait finalement près d'une petite falaise, qui surplombait une vallée. À l'horizon sintiliait les lumières de la ville de Johnson. Ses yeux se posaient sur le croisant de lune en arrière-plan de la ville, même à moitié pleine, celle-ci était dotée d'une beauté sans pareille. Les iris de la louve brillaient, illuminé, ébahie par tant de simplicité.

L'animal se met à grogner en elle, mais elle se surprit encore une fois à reconnaître qu'elle était l'auteur de ce grognement. Il était étrange de ce dire qu'elle était autant une humaine, que cet animal, dont elles ne connaissaient rien. Qu'elle devait réapprendre à connaitre chaque nuit. Son souffle chaud et désarticulé, laissait une épaisse buée blanchâtre sortir de sa gueule. les nuits étaient de plus en plus froides et elle ne sentait rien. Elle n'avait pas senti l'hiver arriver, de simples détails qui ne faisaient plus partie de son quotidien depuis plusieurs jours déjà.

Avant tout ça, elle s'amuse à compter les jours jusqu'à Noël. Elle appréciait même se moquait de ses choses simples de la vie ; telle que la Saint Valentin où elle passait ses soirées à réinventer le monde avec de la cinématographie devant the notebook et Lucky One. Mais ça c'était avant de découvrir sa nouvelle vie.

« Freya ! » résonnait sa voix dans son esprit. La louve regardait furtivement autour d'elle, faisant même dos à la falaise. Personne ne la précédait, elle ne comprenait décidément pas pourquoi elle l'entendait partout. Son cœur se mis à paniquer et manquer un battement lorsque sa voix résonnait de nouveau : « Freya... »

Sa voix était naturellement rauque et sensuelle, mais dans le cas présent la jeune louve n'en était décidément pas éprise d'amour.

L'enfant de la lune, qui fusionnait avec l'esprit de la jeune femme reprenait le dessus sur Freya. Ce mettant à dévaler la colline un peu plus loin. Ses coussinets remuait la terre avec ardeur, ils étaient endoloris par les pierres tranchantes sur lesquelles elle courait. Elle reprendrait sa course folle, sans aucun contrôle sur elle-même.

« Freya ou est-tu ? » tonna une nouvelle voix cette voix, que Freya aurait pu reconnaitre entre tous. Mais l'instinct était plus fort que l'envie. Elle s'abandonnait donc à sa nouvelle nature en se disant que peut-être, cette fois-ci c'était la clef des souvenirs. Ses yeux d'humain s'étaient fermés et lorsqu'elle les rouvrit, ils n'étaient plus les mêmes, glaçants et bestiaux. Ses grognements résonnaient dans ses vastes bois dans lesquelles elle courait à en perdre haleine.

La lisière de la forêt apparut devant elle après dix minutes de course, laissant entrevoir une ruelle déserte, à peine éclairé par les lampadaires. Elle avait ralenti et restait cachée derrière des buissons. Consumée par cette soirée trépidante, elle levait les yeux vers le ciel pour constater que les rayons de lune commençaient à s'exhaler de ses derniers rayons.


La pleine lune est de sortie aujourd'hui et il est temps pour vous de découvrir les nouvelles aventures de Freya ! En de mercredi 13 Juin 2018.
J'espère que le chapitre vous plaira ? Je sais que celui-ci était très court, mais c'est normal.
Soyez nombreux à me donner votre avis !
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