Chapitre 26 : Quand le cœur et la lune ne sont pas du même avis.
— Charles ça va ? questionna Freya, qui avait remarqué la nervosité de son ami.
— Oui, tout va bien. Enfin...
— Enfin ? questionna-t-elle un peu perplexe, elle se demandait ce qu'il pouvait bien ressentir à ce moment même.
Elle le regarda de ses grands yeux innocents, elle avait l'art et la manière de le faire se sentir impuissant. Elle avait un côté prédateur et indomptable, qui le mettait dans tous ses états. Elle lui sourit avec douceur posant affectueusement sa main sur son épaule. Il pivota vers elle et laissait glisser la pulpe de ses doigts sur l'épiderme de son cou.
— Charles ? questionna-t-elle dans un murmure, bien qu'elle ait une petite intuition sur ses intentions.
— Je sais qu'on ne se connaît pas depuis longtemps, mais... glissa-t-il avec un sous-entendu, qui faisait palpiter frénétiquement le cœur de la jeune femme, qui voyait le visage de Charles se rapprocher du tien.
Freya était dépourvue de toute réaction, son souffle était coupé tandis que les lèvres du jeune homme avaient atteint les siennes. Elle fut foudroyée, par sa douceur et l'envie, qui avait soudainement fleuri en elle. Elle ferma les paupières prolongeant le baiser qu'il lui offrait. Freya passa ses mains délicate sur ses épaules avant d'atteindre finalement sa nuque, il lui empoigna la hanche et la rapprocha au plus près de lui.
La jeune femme se sentit porter par une pulsion, l'envie d'en découvrir physiquement plus. Ses doigts fins, passaient sous le col de son t-shirt. Doucement elle découvrit la chaleur de sa peau. Sauvage, elle amenait un baiser plus intense en laissant sa main agrippée sa peau. Charles suivit le chemin sur lequel elle le conduisait, il parcourut avec envie ses hanches. S'imprégnant de chaque baiser et de chaque minute qu'ils étaient en train de partager.
Un feu incandescent se propagea dans l'intégralité de son corps, Freya savourait le moindre baiser, la moindre de ses caresses, qui la transportait dans un tout autre univers. Elle en oublia même où ils étaient, dehors au beau milieu de nulle part. Ils n'avaient même pas senti la brise fraîche, qui avait fait frissonner le corps de Charles en totale ébullition. Il quitta la bouche de la jeune femme, afin de lui faire découvrir la douceur de ses lèvres d'une autre manière. C'est ainsi, qu'il s'aventura sur le tissu cutané de sa mâchoire et descendit progressivement jusqu'à son coup. Provocant chez la belle brune une réaction presque immédiate. Elle se sentit frémir doucement tandis qu'il continua à embrasser son coup. Elle colla sa poitrine contre son torse les yeux clos.
Freya ressentit tout un tas de choses, l'envie irrévocable de Charles et cette impression que rien ne pouvait l'en arrêter. Mais peu à peu quelque chose venait prendre le dessus sur les papillons qui virevoltaient dans le bas de son ventre. Elle était bercée par l'ardeur de ses gestes, ses doigts, qui appuyait doucement sur ses hanches. Charles sentait le désir montrer en lui. Freya avait le cœur qui battait la chamade, manquant de souffle avec une désagréable sensation de sentir sa poitrine comprimer. Rapidement son cœur n'était plus en accord avec elle-même, comme s'il tentait de lui dire qu'elle ne devait pas se laisser aller dans les bras de Charles.
« Pourtant j'en est envie... » songea-t-elle en se crispant, tout en gardant ses yeux clos.
Un autre frémissement s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se concentre pour réprimer ce ras de marrée d'émotions qui la dérouta. Elle n'arriva plus à le contenir, Freya ouvrit soudainement ses yeux en direction du croissant de lune, ceux-ci s'étaient alors mis à scintiller d'un bleu vif. Le souffle coupé, son muscle cardiaque s'était mis à se tordre en deux, Freya crus pendant un instant que celui-ci allait se déchirer.
« Non, tout ça ne va pas encore recommencer... Je veux que ça s'arrête... » se dit-elle en tentant de reprendre le contrôle. Mais son cœur n'écoutait pas les ordres qu'elle tentait de lui donner. Des images apparurent dans son esprit tels des flashs. Son pas de course remuait la poussière du sol, puis le visage du seul être en lequel elle avait encore confiance, malgré le fait qu'elle l'est fuie ; Kay. Encore et toujours Kay.
La jeune femme se recula brusquement des bras de Charles ébranlé par son geste impétueux et soudain. La main sur le cœur, elle ferma les yeux en cherchant dans son esprit un moyen de calmer l'ouragan intérieur. Charles la regardait sans comprendre ce qui lui prenait, ni même ce qu'elle était en train de vivre.
— Freya ? Tout va bien ? questionna-t-il un peux affoler en posant une main sur son épaule.
— Ne me touche pas ! hurla-t-elle en rejetant sa main, avant de se lever subitement et partir en courant en direction des bois.
— Freya attend ! lui cria Charles dépassé, il se leva et passait une main dans ses cheveux tout en regardant en direction de là où Freya s'était évaporé.
La jeune femme courut à en perdre haleine. Regardant successivement derrière elle comme si elle était suivi. Elle sentait son corps l'abandonner et devenir incontrôlable. Des douleurs musculaires venaient à apparaitre, ce qui la faisait chuter à plusieurs reprises dans sa course, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus la force de se relever. Elle s'était mise à ramper comme si sa vie en dépendait, jusqu'à atteindre un arbre contre lequel elle s'était blotti. La jeune femme se disait qu'en une soirée, cela commençait à faire beaucoup de choses et elle ne tenait pas à muter tout de suite. Elle commençait donc une longue lutte, contre l'enfant de la lune qui sommeillait en elle.
Son corps se contracta douloureusement, chaque tentative de se relever était un supplice. Une épreuve qu'elle n'arrivait pas à achever, sa respiration haletante était bruyante, fusionné avec des gémissements de douleur. Recroquevillée contre un arbre, Freya commençait à sentir ses os se briser un à un. C'était une souffrance cinglante que sa mémoire se remémora doucement. La jeune femme ne se souvenait pas dans l'exactitude des dernières fois, mais elle se rappelait à quel point la transformation faisait mal. La mutation la blessait, la brisait, pour que l'animal en elle puisse prendre le contrôle.
Freya détestait cette sensation qu'elle subissait, plus que ce qu'elle éprouvait. Elle sentit sa moelle épinière se disloquer en plusieurs morceaux, tout en hurlant de douleur, elle portait sa main à son dos. Ce qu'elle palpa sous la pulpe de ses doigts l'effrayait, tous les os de son corps bougeaient.
« Pitié, faites que ça s'arrête » sanglota-t-elle entre deux hurlements de douleur. Des perles d'eau salé, ruisselé le long de son front.
Tandis que Freya se battait contre sa nature animale, qui voulait pointer le bout de son nez, Charles arrivait au trot, il se guidait aux hurlements de la jeune femme pour tenter de la retrouver. Il était loin de penser, que la jeune femme qu'il considérait comme son ami devenait un loup. Elle commençait d'ailleurs à ne plus être consciente de son esprit. Bien que le loup et l'humain ne faisaient qu'un la transformation était toujours une phase critique et vulnérable pour l'homme.
— Freya ! interpella-t-il en accourant lorsqu'il l'aperçut au sol appuyé contre le tronc d'un chêne haut de dix mètres au moins.
— Va-t-en, bredouilla Freya d'une voix à peine audible, que le jeune homme n'avait d'ailleurs pas entendue.
— Freya, je suis là dit moi ce qu'il y a ! clamait-il en la prenant contre lui, la secouant presque comme un pommier.
— Laisse-moi, soufflait-elle en se tordant de douleur. La sueur sur son front montrait la souffrance contre laquelle elle était en train de guerroyer.
— Ne tu'en fais pas ça va aller je suis là, disait-il en regardant autour de lui, ne faisant pas cas à ce qu'elle disait. Cherchant un moyen de la sortir de cette mauvaise passe.
— Non, dégage... Dégage Charles, grognait-elle en tentant de se dégager de son emprise.
— Je t'en prie Freya ! s'écria-t-il en la retenant, le dos de la jeune femme contre son buste. Je veux juste t'aider...
Freya se contenait de laisser exploser toute la colère, qui nourrissait son être intérieur. Une bête indomptable et tout aussi têtue qu'elle. Au fond ils avaient bien plus en commun, qu'elle ne voulait s'en persuader. Elle n'avait pas répondu à Charles, qui l'implorait de laisser l'aider. Des larmes de douleurs et de peine déferler sur ses joues. Charles tenta dans un premier temps mer la crise de la jeune femme, ils ne s'étaient pas rendu compte que tous les os de la jeune femme bougeaient et se brisaient tant elle portait des habits chauds et épais. Freya s'était mise à suffoquer, lorsqu'une côte se brisait et venait comprimer son foie.
— Dégage, je ne veux pas te blesser, bredouilla-t-elle en larmes et avec difficulté.
— Quoi ? Mais de quoi parles-tu ?
— Vas-t-en laisse-moi, souffla-t-elle dans une longue agonie, qui la poussait progressivement à la folie et à l'agressivité. Qui ne deviendrait pas fou après un tel accablement.
Freya trouva la force de se redresser et de se dégager des bras de Charles tandis qu'elle sentait sa mâchoire se déformer. Mais Charles, ne tenait pas à l'abandonner, la laisser livré à elle-même, son affection passait au-dessus de tout, même de la peur qu'il éprouvait à son égard. Il entendait le bruit des os de son visage se brisait tandis qu'elle crachait du sang. Alors qu'il prenait son courage à deux et est l'attrapait rapidement, la jeune femme avait commencé à se débattre, d'une violence sans non. Elle gesticulait dans tous les sens. Charles lui cria de se calmer, d'arrêter, mais la belle brune ne l'écoutait pas, laissant fracturer la plénitude du lieu par ses cris d'agonie et de folie.
Dans une impulsion primitive Freya mordit de ses canines aiguisés le bras du jeune homme, qui poussa un long hurlement, avant de dégager son bras et de pousser Freya loin de lui. Sonné il regardait son bras, qui saignait à grosse goutes. Il compressa son avant-bras de sa main droite et commença à sentir d'étrange douleur, qui se propagea le long de son bras.
— Non, mais tu es complètement taré ! clama-t-il avec colère. Mais la colère n'était qu'une face pour cacher le véritable sentiment qu'il éprouva celui de la peur.
Freya se retourna en direction de Charles, la bouche ensanglantée. Elle le toisa en se rendant compte de ce qu'elle venait de faire. Tétanisée, elle se mit à pleurer à chaudes larmes en posant ses mains sur sa bouche. Réalisant que le serveur, à qui elle avait parler plus tôt dans la journée avait raison, elle était un danger pour elle-même et pour les autres. Charles perdait du sang qui goutait au sol. Freya percevait chacun goute, qui rentrait en collision avec le sol, elle huma l'odeur attirante de son sang. Son cœur tambourine dans sa poitrine, tandis que le visage du jeune homme se tordit de douleur. La jeune femme vit le corps de Charles se déroba sous son poids soudainement et tomba lourdement au sol. Il était pris de spasme, violent, qui l'empêchait même de hurler sa douleur à plusieurs reprises. La brunette se relevait tant bien que mal, malgré la douleur et la transition qui gagnait du terrain.
« Non pitié pas lui... Non... Mais qu'ai-je fait ! » se blâma-t-elle en sentant son cœur se déchirer.
Les yeux de Charles étaient posés sur Freya, il lui tendit sa main, comme un appel à l'aide. Alors que leur regard entrait en fusion, mes iris du jeune homme se mirent à scintiller d'un jaune vif, limite ambre. Elle se souvenait de ce que blase lui avaient raconté à ce propos. Prise de peur elle recula de quelques pas. Charles murmura difficilement son prénom et quoique Freya les entendait parfaitement, dû à ses sens décuplés. Elle n'en fit rien.
— Je... Je suis désolé ! bafouilla-t-elle dans un sanglot.
— Freya, s'il... S'il te plaît.
— Désolé, je suis tellement désolé Charles, souffla-t-elle dans de multiples souffrances palpables. Elle sentit d'ailleurs l'un de ses os ce brisé.
Elle ne pouvait pas empêcher ce qui était en train de se passer. Allait-il mourir ou se transformer ? Freya n'en serait rien, car elle n'en serait pas témoins. Prise de remords et de culpabilité elle se mit à s'enfuir, le laissant rugir son mal-être et la colère qu'il éprouvait à son égard. Elle trottina sans se retourner, un bras plaqué contre son ventre, maintenant ses côtés brisés. Elle s'était appuyée à plusieurs reprises aux arbres qu'elle rencontre son chemin avant de tomber lourdement au sol. Son crâne se buta contre une racine de chêne. Elle se retrouva étourdi, mais cela n'empêchait en rien la mutation de continuer et de la plongeait dans un trou noir prévisible. Une fois encore elle ne se souviendrait de rien, elle le savait, elle le sentait. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises en sentant sa vue se flouter. Elle avait cru apercevoir une silhouette se pencher au-dessus d'elle. Ses battements de cœur étaient au ralenti, comme si elle s'apprêtait à tourner le dos à ce monde qu'elle avait toujours connu. Freya était très certainement en train d'halluciné, mais elle sentit, qu'il était là à ses côtés, encore et toujours ; Kay. Sa présence la rassura et finit par se laisser porter pour l'animal, qui ne demandait qu'à sortir.
Bonjour mes selenitiens ! J'espère que vous allez bien en se dimanche 10 Juin 2018
Je vous présente donc un nouveau chapitre riche en émotion et avec enfin de l'action j'espère que celui-ci vous plaira et que vous serez nombreux à me donner votre avis ! 😍😊
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