Chapitre 21 : Le Road Trip à travers l'Illinois³.
Elle le suivit à travers la foule, les yeux dérivant sur tout ce qui l'entourait, Freya essaya de ne pas faire cas au bras de Charles. Elle ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi cela la gênait autant. Les mains jointes devant elle, elle s'était perdus dans une houle de pensée, qui n'avait de cesse de venir et repartir, telle des vagues s'échouant sur du sable fin. Au rythme de ses pas, elle ne perçut plus la voix de Charles, ni même le tintamarre des attractions et des musiques qui se mélangeaient. Seul perduraient les arômes douceâtres et milieux des churros et des barbes-à-papa.
Une voix vint soudainement ébranler son absence, un appel venu d'outre-tombe, qui l'éprise d'un frisson. Celui-ci parcourut son échine sur toutes sa longueur, Freya regarda furtivement autour d'elle, cherchant le propriétaire de celle-ci, malsaine qui lui semblait familière.
— Ma douce petite chienne, souffla la voix au creux de son oreille, alors qu'il n'y avait personne à ses côtés. Au même moment elle s'aperçut que Charles n'était plus là.
— Charles ? Charles ! bégaya-t-elle avec la désagréable sensation d'être épié et prise pour cible.
— Un humain ne pourra rien contre moi, personne, oh non personne. Pas même ton vagabond ne pourra te venir en aide cette fois-ci... susurra-t-il sur un ton qui entraina le cœur de Freya dans une course contre la montre.
— Qui êtes-vous ? Ou êtes-vous ? s'exclama-t-elle finalement en tournant sur elle-même, croisant les regards de quelques passants, qui la prenait certainement pour une folle.
Freya avait l'impression d'être coupée du monde, d'être dans une bulle dont elle n'arrivait pas à sortir. Tous les bruits qui l'entouraient s'étaient mis en sourdine. Elle pouvait sentir les palpitations de son cœur, mais aussi les entendre, comme on entend les ronronnements d'un moteur à son paroxysme. La jeune femme ne comprenait pas ce qui lui était en train de lui arriver, ni pourquoi son oui s'était mise à être aussi sélective. Un souffle plus lent, se fit entendre, Freya continuait à regarder succinctement autour d'elle pour essayer de savoir d'où cela pouvait provenir, mais rien. Soudain une main se posa sur son épaule, elle faisait volte-face, surprise, tout en laissant échapper un cri de surprise.
— Freya ? s'étonna la voix de Charles, qui faisait face au visage effrayé de Freya. Quelque chose ne va pas .
— Non... Non tout va bien, dit-elle essoufflée comme si elle avait couru un marathon.
Ses yeux sillonnaient une dernière fois autour d'elle avant de laisser son attention ce porter complètement sur Charles posait une main sur son épaule.
— Je ne te trouvais plus et j'ai commencé à paniquer...
— Je te l'ai dit pourtant, je suis allé nous chercher des barbes à papa, dit Charles en soulevant sa main droite, ou se trouvait deux grosses barbes-à-papableutées.
— Je, je ne suis pas à l'aise Charles. Je suis désolé de te demander ça mais pourrions-nous retourner à la voiture ? demanda-t-elle finalement la voix tremblante bouleversée.
— Évidemment suis-moi.
Il maintint la pression sur son épaule afin de la guider. L'ambiance battait son plein et autour d'eux, des rires faisaient valser l'esprit de Freya entre regret et angoisse. Elle avait l'impression d'être dans des montagnes russes et de sentir son cœur rebondir à chaque virage trop serré. La respiration saccadée, elle sentait la pression redescendre lorsqu'ils avaient atteint la voiture. Elle posa ses mains à plat sur le coffre de l'impala et laissa un profond soupirer de vider ses poumons compressés.
Charles dans son ombre, l'observait et prenait soin de lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Il n'avait pas compris ce qui avait bien pus affoler autant la jeune femme. Freya ne pouvait pas l'expliquer. D'ailleurs elle ne pouvait rien expliquer de ses derniers jours, c'est ce qui la désarmait le plus. Elle se sentit coupable de tout ce qui était en train de lui arriver, à croire qu'elle aurait pu changer quelque chose à tout cela ?
« Si seulement je savais ce qui m'était arrivé ! Si seulement je pouvais me rappeler de ses trois putains de jours ! » se gronda-t-elle intérieurement en fermant les yeux un court instant. Sa tête pendait entre ses bras, elle inspira et expira à plusieurs reprises avant de se redresser et passer une main dans ses cheveux vraiment confus.
— Aller monte, souffla-t-il avec un doux sourire en s'en allant prendre place au volant de la voiture.
— Ok, murmure-t-elle en le regardant faire.
« Je n'en peux plus, je veux que tout ça s'arrête... » se dit-elle en clignant des yeux afin de chasser des larmes qui menacer de couler.
Elle passa ses mains sous ses yeux, afin d'effacer l'humidité qui s'y était installée avant de rejoindre Charles dans la voiture. Celui-ci avait déjà commencé à faire ronronner le moteur. Freya grimpa en osant à peine croiser le regard de son nouvel ami. Il avait commencé à conduire dans un silence pesant. La jeune femme était un peu honteuse de son comportement qu'elle n'arrivait toujours pas à comprendre. Mais Charles était piqué par la curiosité, son regard passait de la route à Freya après quelques minutes sur une nationaux perdus entre plaine et forêt.
— Ça va ? questionna-t-il pour lancer la conversation.
— Oui, répondit-elle simplement, les yeux rivé sur la route plongée dans une nuit d'encre.
— Tu me sembles préoccupée... Tu veux en parler.
Le silence de Freya en disait long sur la réponse qu'elle lui donnait. À vrai dire elle ne tenait pas vraiment à lui parler des longues épopées qui constituait aujourd'hui sa vie. D'ailleurs elle était en train de remettre en cause l'intégralité de son existence. Avait-elle aujourd'hui le choix ? Tout lui semblait déjà tracé alors qu'elle tentait de comprendre et apprendre de cette vie dont elle n'avait pas choisi. Bien que Freya soit déterminée à ne pas accepter le fait qu'elle était un loup-garou. Elle devait se rendre à l'évidence, des choses se produisaient. Des choses sur lequel elle n'avait aucun contrôle surgissaient et rien de toutes ses choses étaient normales.
Pendant un court instant, Freya se dit que partir du manoir de blase était la plus grosse erreur qu'elle avait faite. Mais après réflexion, elle ne s'était jamais sentie aussi libre qu'aujourd'hui à croire que c'était un mal pour un bien. Cependant la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser au beau brun, qui lui avait sauvé la vie dans cette ruelle, il hantait ses pensées son visage restait gravé dans son esprit, tel un tatouage ancré dans la peau.
Le visage de Kay partie en fumé lorsque la voix de Charles intervenait dans ce silence profond :
— Mes parents étaient forains, avoua-t-il en se disant que s'il se confiait à elle, peut-être se serait plus facile de se confier en retour. Mais Charles n'était pas très doué en psychologie.
La belle brune le détailla avec attention avec le sentiment que ce qu'il s'apprêtait à lui dire lui peser sur le cœur. « Satanée empathie... »
— Tu parle d'eux au passé... fit remarquer Freya en sentant le cœur serré de Charles, qui avait crispé ses mains autour du volant.
— La vie de forain les as tués, en France, nous faisions partie de ce que l'fait appel chez nous une grande famille de nomade. Nous étions tout le temps sur la route, enfin, moi je ne les suivais qu'en période de vacances scolaires...
— Je suis désolée... susurra-t-elle en baissant les yeux.
— Tu n'as pas à l'être, répondit-il les yeux rivés sur la route, Charles ne souhaitait pas faire face au regard miséricordieux de Freya.
— Ton voyage à un rapport avec leurs pertes ? demanda-t-elle finalement.
— On peut dire ça comme ça, quoique j'aie apprécié chaque moment avec eux. La vie de forain n'est pas pour moi et l'héritage que mes parents ont construit pour moi est partie en fumée le jour ou je leur suis annoncé que je voulais une petite vie tranquille, mais surtout une maison sans roue pour vivre...
— Je vois, cela à dû être difficile.
— Ce qu'il y a de plus ironique dans tout ça, c'est que comme une malédiction, moi aussi je suis toujours sur la route et ce Road Trip, qui a pour but de trouver ma place dans ce monde, n'est qu'un prétexte pour être sur la route...
Charles semblait abattu par ses propres révélations. Freya préféra ne rien ajouter, ne souhaitant pas enfoncer le couteau dans la plaie plus qu'il ne l'était déjà. Mais son regard lui transmettait tout son soutient et toute la compassion dont elle pouvait faire preuve.
— Et toi qu'elle est ton grand secret . Tu sais j'ai remarqué tes nombreuses absences... Puis tu as des attitudes qui ne trompent pas... dit-il avec un tendre sourire, comme pour dissimuler ses propres problèmes.
— Je n'ai pas de secret, je suis juste un peux déboussolée et je cherche... ma place, mentit-elle en laissant ses iris bruns sillonner la route.
— Je comprends, dit-il en comprenant bien qu'elle n'avait simplement pas envie d'en parler.
La jeune femme regarda cet étendue sombre éclairée par les phares de l'Impala. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus les maintenir ouvertes. Toute cette abondance de sentiment et de sens qui se décupla à leur guise fatiguait Freya. Très rapidement elle se laissa porter dans les bras de Morphée, laissant Charles dans cette nuit silencieuse avec seul compagnie les vieilles cassettes de rock en fond sonore, qu'il avait de cesse de mettre en boucle depuis le début de son périple.
Aaaaaaaaaouuuuh 🐺🐺🐺
Peuple selenitiens, nous nous retrouvons en se mercredi 23 Mai 2018 pour un tout nouveau chapitres ! Poursuivons ensemble les aventures de Freya qui parcourt son bout de chemin en compagnie de Charles. Dont le secret a été dévoilé.
Que pensez-vous de lui ? De la relation qu'il entretient avec Freya ?
N'hésitez pas à me laisser vos réactions en commentaires ! Je vous remercie pour vos votes, votre soutient mais avant toute chose de me suivre depuis le début de cette belle aventure ! Je vous donne rendez-vous à ce week-end pour un nouveau chapitre ! 🌓🌒🌑🌗🌘
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