Chapitre 13 : Attachement affectif.


Les oiseaux commencèrent à piailler, leurs chants résonnaient par-delà les bois qui entouraient ce gigantesque manoir anglais. Ses façades étaient marquées par les années auxquels il avait fait face, ce qui accentuait sa beauté et son charme. Devant le bâtiment majestueux, les parois de celles-ci sont bordées de buissons et d'arbustes plus époustouflants les uns que les autres. Du lierre avait commencé à pousser autour de la porte principale, sans pour autant envahir le mur. Mais le plus impressionnant reste ces fenêtres assez grandes et imposantes, qui pourraient presque faire penser que celle-ci sont des baies vitrées.

Une Grande Allée des pierres naturelles, d'une teinte écrue, se distinguait entre les matelas de pelouse et menait jusqu'au manoir, qui s'apparentait presque à un château vu sa taille. Des buissons verdoyants étaient soigneusement émondés. Des bégonias colorés, des doubles roses mélangés à des clairs de lune, étaient rassemblés dans des jardinières en pierre. Tout autour de cette immense bâtisse, des arbres s'étendaient à perte de vue. Une propriété qui faisait en tout et pour tout quatre-vingt-dix hectares.

Le vent faisait valser les branchages des arbres aux alentours et apportait avec lui une odeur de feuille morte qui était entrée par la fenêtre entrebâillée. La fraîcheur de celui-ci fit frissonner Freya, qui commença à émerger de son sommeil. Elle ouvrit les yeux en peinant à étirer ses bras engourdis, ses muscles étaient douloureux, mais elle fut incapable de ce souvenir pourquoi. Freya fronça les sourcils en essayant de se rappeler ce qu'elle avait bien pus faire pour sentir une rigidité musculaire. Son regard passa rapidement dans la pièce, la jeune femme, sursauta en scrutant furtivement autour d'elle Elle se rendit compte que l'endroit lui est inconnu.

« Bordel de merde, mais où suis-je?» s'étonna Freya. Elle se redressa vivement dans le lit, ses mains effleuraient les draps en soie.

L'intégralité de la pièce était plongée dans des nuances de blanc et brun. La lumière de l'extérieur reflétait sur les murs donnant cet aspect spacieux. Freya s'assit sur le rebord du lit et viens à sentir sous ses pieds nus la douceur du tapis. Ses sourcils se froncent lorsqu'elle remarque qu'il n'y avait pas que ses pieds qui étaient dépourvus de vêtement.

Elle tourna son visage vers l'une des deux fenêtres ouvertes. Celles-ci étaient grandes et avaient un aspect ovale. Elle posa ses mains sur ses joues en feu, se demandant où elle pouvait bien être. La chambre était d'une élégance étonnante, mais pourtant d'une simplicité déconcertante. Il n'y avait rien de personnel dans cet endroit, justes deux pots de fleurs sur les rebords des fenêtres donnant un côté chaleureux à la pièce. Une technique qu'avait d'ailleurs faite Freya dans son appartement.

La jeune femme se demanda comment elle avait bien pus arriver dans cette chambre. Son cœur commença à s'accélérer, en comprenant qu'il y avait encore un trou manquant dans sa mémoire. Elle essaya de garder le contrôle d'elle-même et ne pas céder à la panique, qui commençait à prendre possession de son corps. Elle soupira face à cet échec cuisant, les mains tremblent. « Non, mais ce n'est pas possible, je deviens complément barré ! » gronda-t-elle intérieurement.

Contrariée de ne pas avoir réussi à se souvenir, elle se leva silencieusement. Attrapant les vêtements posés sur la table de chevet. Elle s'empressa de les mettre.

Freya regarda une dernière fois autour d'elle en frottant nerveusement ses mains contre le jean noir qu'elle venait d'enfiler. Jetant un coup d'œil au t-shirt blanc, elle finit par caler ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de sortir de la chambre. La jeune femme longea le couloir, cet endroit lui rappelait la maison familiale, en beaucoup plus décoré bien sûr.

Dans celle où elle avait grandi, la décoration n'était pas personnelle. Ses parents s'étaient toujours contentés de payer des décorateurs d'intérieur. Pour le peu qu'ils y passaient, il n'y avait aucun intérêt à y mettre des photos ou quoi que ce soit qui donne l'impression qu'une famille épanouie y habitait. Ici c'était tout l'inverse, des tableaux d'hommes et de femmes, semblaient avoir traversés les générations. Freya scrutait curieusement les œuvres peintes à la main, une à une comme si elle se découvrait une part d'elle-même à l'intérieur. Il était curieux de constater qu'elle se sentait si proche de tout cela. Elle semblait remplir un vide, qui s'était accumulé au fil des années et avait la sensation intérieure d'avoir enfin trouvé sa place, aussi fou que cela puisse paraître.

« C'est complètement insensé », souffla-t-elle intérieurement en s'arrêtant finalement devant un tableau familial, où une quinzaine de personnes étaient dessus. Elle l'examina avec soin, détaillant chaque personne du regard. Elle reconnaît cet homme aux cheveux bruns, qui lui réapparaît comme des flashs ; Blase. C'est alors que toute cette histoire de loup-garou lui revint en tête, cependant elle ne saurait dire ce qui lui était arrivé après l'arrivée de Blase dans son appartement.

Progressant dans le couloir, Freya fut attirée par des paroles dans une pièce un peu plus loin. Elle s'approcha discrètement pour écouter. La curiosité était un vilain défaut, mais pour Freya c'était un moyen comme un autre de savoir où elle se trouvait et surtout pourquoi elle était ici. Elle distingua dans l'échange, la voix de Blase.

— La situation devient critique, les solitaires attaquent de toute part et tuent des innocents. Nous devons réagir à cette menace rapidement avant qu'une vague de panique prenne le dessus...

— Ils ne laissent aucun indice, ils sont de plus en plus futés, en plus deux nouveaux corps ont été trouvés cette semaine Blase et la présence de Kay ne rassure pas la meute...

— Mon frère est le bienvenu quand il le souhaite Esteban...

— Bien, disait-il en baisant la tête comme un signe d'allégeance.

— Où a-t-on trouvé les corps? questionna Blase, comme pour montrer que le sujet de son frère était clos.

Blase glissa ses mains dans les poches le visage fermé et pensif. Ils étaient envahis de toute part par cette rébellion qui avait commencé depuis quelques mois. L'affolement était général et se ressentait chez les autres meutes, se trouvant dans chaque État du pays. Celles-ci menaient un combat perpétuel et essayer de contrôler le flux des solitaires qui n'avait de cesse d'augmenter avec une rapidité étonnante. Tout portait à croire qu'ils étaient créés pour quelque chose de précis. Enfin, c'étaient les premières hypothèses sur le sujet, rien ne pouvait le prouver.

Le rôle des meutes était de garder l'équilibre hiérarchique que la grande communauté des anciens avait mis en place et maintenir le voile entre eux et les humains. Un enjeu mit à rude épreuve ces derniers temps.

— À trois kilomètres de la ville...

— Il faut vraiment trouver l'auteur de ces crimes avant que la sécurité des meutes ne soit mise en péril, je veux que nous agissions dès maintenant...

— Je mets Billy et Ruben sur le coup...

— Très bien, maintenant je vais te laisser notre invité attend, viens Freya tu peux entrer, disait Blase en regardant en direction de la porte.

Esteban s'inclina en reculant d'un ou deux pas. Le cœur de Freya bondit dans sa poitrine, ne faisant qu'un tour. Elle se sentit coupable, pire que ça : Malhonnête. Évidemment ses émotions étaient disproportionnées. C'est les joues rouges qu'elle se montra devant l'encadrement de la porte. Elle toisa Esteban qui avait tourné le dos à blase et sortait. Leurs regards se croisaient et elle eut une drôle d'impression. Freya fronça les sourcils en maintenant son attention dans celui de cet homme abattu par des traits de vieillesse qui commençait à apparaître sur son visage. Il était trapu et semblait sauvage, ses yeux noirs lui firent presque peur, mais elle ne montrait rien. Après quoi, une fois qu'il disparut de son champ de vision, elle regarda Blase qui l'accueillit chaleureusement bien que son visage semblât fermé à toute sympathie. 

Freya avança nerveusement dans la pièce en frottant ses mains entre elles.

— Tu savais que j'écoutais ? souffla-t-elle la voix presque éteinte.

— Oui, c'est un peu mon rôle de tous savoir... se justifia-t-il avec douceur, en hochant positivement la tête.

— Où suis-je? interrogea finalement la jeune femme en regardant la pièce autour d'elle.

— Nous sommes à Oakwood, à une heure trente de Chicago, dans la propriété de ma famille...

— Nous sommes encore dans l'Illinois c'est déjà ça, murmura-t-elle d'une voix à peine audible.

— Pardon? demanda-t-il, alors qu'il avait très bien entendu.

— Non rien... Comment m'avez-vous amené ici?

— Tu ne te souviens pas ? dit-il en l'examinant en détail avant de reprendre. L'émotion que tu as subie a déclenché un processus de mutation, le loup en toi a voulu te protéger et tu t'es transformé. Nous t'avons donné un tranquillisant afin de t'amener jusqu'ici en toute discrétion.

« Non, mais ils ne vont pas recommencer avec cette histoire de Loup ! » songea-t-elle en levant les yeux aux cieux. Un détail qui n'échappa pas à Blase, qui s'empresser de renchérir :

— Je sais que tu n'y crois pas, accepter l'éventualité d'un nouveau monde. Mais c'est la vérité Freya...

— Vous me retenez prisonnière, souffla-t-elle.

— Non, tu es libre de partir si tu le souhaites, nous t'avons amené ici, car nous pouvons t'aider à retrouver la mémoire à accepter tout cela...

— Pourquoi aurais-je besoin d'accepter? Tout ça n'existe pas ! s'indigna-t-elle en commençant à en avoir marre.

— Le fait que tu n'y crois pas ne veut pas dire que ça n'existe pas Freya... Laisse-nous une chance de trouver des réponses à tes questions... Nous avons le pouvoir de t'aider à retrouver la mémoire et découvrir qui t'a transformé.

Un détail, qui percuta la jeune femme, qui fronça les sourcils. Freya toisa Blase, qui semblait des plus sérieux. Elle se demanda si elle devait se laisser porter par cette soudaine vague dans son cœur, qui lui dictaient de rester et de suivre cette nouvelle aventure qui lui tendait les bras.

« Après tout, qu'est-ce que qui pourrait t'arriver de pire? » Se dit-elle en supposant l'idée qu'il pourrait l'aider à éclaircir certains points manquants dans sa mémoire.

— Très bien, j'accepte, mais ce n'est que temporaire, juste le temps de retrouver mes souvenirs ! annonça Freya en prenant un air dur digne des plus grands négociateurs.

— Évidement, dit-il en hochant la tête signe de remerciement. Il n'était pas très démonstratif de ses sentiments, mais Freya senti cette chaleur qui lui fit comprendre à quel point il était reconnaissant de sa décision.

— Où est Kay? demanda-t-elle finalement, sans même s'en rendre compte.

— Il est sorti courir, il ne devrait pas tarder à rentrer, viens-je vais te faire visiter en attendant son retour... proposa-t-il en désignant à Freya la direction de la porte, la jeune femme fit un bref sourire avant de le suivre à la découverte de ce manoir dans lequel elle allait vivre temporairement.


Bonjour tous le monde 🐺🐺🐺 ! J'espère que vous allez bien. Avant de rentrer dans le vif du sujet je voulais vous annoncer que Sélénite avait était sélectionné pour les Wattpad Award alors n'hésitez pas à aller me soutenir en laissant un petit vote via le lien que vous trouvez juste en dessous ou en allant directement sur leur oeuvre : Wattpad FR Award 2018 !

https://www.wattpad.com/564929673-wattpad-fr-awards-2018-5-selenite-wolf-sang-des

J'espère que ce treizième chapitre vous as plus ? Qu'en avez-vous penser ? Que pensez-vous du comportement de Freya ? Sa réaction face à tout cela ?
Il est évident que beaucoup de question ce pause à ce moment de l'histoire j'espère en tout cas que celui-ci vous as plus et que vous serez nombreux à me laisser vos réactions en commentaires.

Ps : Merci encore mille fois à ceux qui m'aident pour l'orthographe !❤️🙏🏻😊

Bonne lecture et à se week-end —Justine.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top