Partie 3
Je me réveillai presque fraîche et reposée. Un pincement au cœur me saisi lorsque mes yeux accrochèrent le portrait d'une jeune femme souriante. Je balayai ma morosité pour me diriger vers une pièce d'eau. Je découvris avec un immense bonheur et une grande surprise que non seulement l'eau coulait, mais qu'elle était chaude ! J'en profitai allègrement et observai les cicatrices que ces entités lumineuses avaient laissées en m'attaquant. Une myriade de petits cercles rouges, semblables à une rougeole ou de petites brûlures parsemaient ma peau.
Aucune ne me paru infectée, néanmoins ignorer la nature de ces choses m'angoissait. Mon imagination alliée aux souvenirs de mes cours sur le Fléau, me faisaient redouter une infection et maladie insidieuse. Je me mis deux bonnes claques, il ne fallait pas que je laisse la peur prendre le dessus et pour ça il me fallait m'activer.
Une fois propre je m'attaquai au décrassage de mes vêtements et les fis sécher, J'enfilai les habits trop grands pour moi dénichés dans le placard et repris mon exploration. Cet édifice était plus vaste que je ne l'aurais cru. Il me fallait un moyen de communication, malheureusement les dispositifs prévus à cet effet refusaient de fonctionner. Dépitée, je débouchai sur le patio de la veille par une autre section que le réfectoire. Il avait du être un potager, plusieurs dizaines d'espèces comestibles de fruits et légumes y poussaient, libres de toute entrave. J'en fis le tour pour déterminer ce que je pouvais emporter avant de rentrer et emprunter de nouveaux escaliers.
Je gravis trois paliers pour arriver au sommet du bâtiment. Depuis le toit du complexe je vis les montagnes, mon objectif. Si j'estimais correctement la distance qui me séparait de celles-ci montagnes je devais doubler mon idée de départ de cinq jours. Dans la cours intérieur se trouvait de quoi me nourrir jusque là. Je devais remercier les dieux pour la chance qu'ils m'octroyaient. En effet, une ligne presque droite, moins dense en végétation s'éloignait du lieu vers la direction qui était la mienne.
Si comme je le pensais, il s'agissait bien d'une ancienne route menant à la grande plaine, je ne risquais plus de me perdre au milieu de la jungle. De plus moins d'arbres, de buissons et de lianes, signifiait moins de souffrance pour plus de distance parcourue.
Retournant à l'intérieur, j'allais cueillir de quoi me restaurer pour ce jour, m'assaillant à une table du réfectoire comme d'autres en leur temps. L'espace d'un repas j'eus l'impression d'être en vacance dans un hôtel désert. Je ressentis le besoin de laver et ranger la vaisselle là où je l'avais prise. Puis je poursuivis ma progression et parvins à une unité de soins. Je fouillais les lieux à la recherche d'une bande et de baume.
Les pommades et médicaments ne m'inspirèrent pas confiance, surtout leurs odeurs, cependant une longue bande vient soulager ma cheville. Sa couleur ne me plaisait pas, mais elle ne me semblait pas cassée. L'endroit était aussi bien équipé que le dispensaire du village. Les personnes qui travaillaient ici, devaient pouvoir être parfaitement autonomes, vu le confort les recherches qu'ils menaient avaient sans doute une grande importance.
Une sacoche médicale découverte dans une armoire remplacerait à merveille mon sac végétal. Je retirai les produits périmés et conservai la couverture pyrothermique et les bandages. Il y restait assez de place pour les boites d'aliments et les gourdes. Je devrais transporter la couverture sur mes épaules.
Il ne me restait qu'une partie du complexe à voir, celle qui s'enfonçait sous terre. J'avais fini par m'habituer à l'atmosphère lugubre qui se dégageait de cet endroit, presque accueillante finalement. Cependant dans cette section plus je progressais, plus je ressentais un malaise dans tout mon être. Comme si une vibration arythmique me traversait. Un bourdonnement apparut, suivit de bruits qui me faisaient penser à un orage. L'odeur d'ozone qui vint chatouiller mes narines ne fit que renforcer cette impression.
En tournant à l'angle d'un couloir je découvris des marques brunâtres étranges sur les murs, jusqu'à présent immaculés. Des éclaboussures ou traînées qui firent naître en moi une peur primale. De quoi pouvait-il bien s'agir.
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