[Lesson 29] Oui, j'étais au courant du pari.
Le lendemain.
« C'est lui ! C'est Luke Hemmings ! Celui que les séducteurs ont relookés pour quelques malheureux dollars ! »
« C'est à cause de lui que Kyle est à l'hôpital ? »
« Pas exactement, mais il est indirectement pour quelque chose ! Apparemment Kyle, Ash, Mike et Calum l'ont suivi en rendez-vous, pour capturer 'la preuve' qu'il permettra aux gars de gagner le pari. Et c'est là qu'ils ont eu l'accident... »
« Wow, quel merde ! »
« Ça tu l'as dit ! »
« Et c'est vrai que Hemmings a donné un coup de boule à Clifford ? »
« Ouais, Brittany été là-bas ! C'est elle qui me l'a dit ! »
Des commérages.
Encore et encore, comme s'il y en avait pas assez.
Les couloirs de ce lycée en sont pourris.
- à l'écoute - BTS - Am I wrong.
Je garde la tête haute, lorsque je traverse le couloir. Je retire ma capuche de ma tête, passant brièvement mes doigts dans mes cheveux. J'augmente le volume de mon téléphone, lassé par les commentaires des lycéens, choisissant d'écouter ma musique - au point d'en devenir sourd - au lieu de leurs âneries. Je profite que leurs yeux soient braqués sur moi, pour en faire de même à mon tour, mais haineux pour ma part.
Non, il faut que je reste fort.
Il ne faut pas que je leur montre qu'ils mont blessés. Comme dirait maman, ces gens n'en valent pas la peine. Surtout, si leur but a été de me faire gratuitement du mal dès le départ. C'est pour cela que j'ai choisi de garder mes écouteurs accrochaient à mes oreilles, refusant d'écouter leurs moqueries et ainsi tomber dans leur jeu.
Ils cherchent la petite bête.
Celui qui me mettre en rogne.
Sauf qu'avec moi ça ne marchera pas.
C'est sans surprise, depuis - enfin, même bien avant - que j'ai adressé un coup de poing à Michael : je n'ai plus eu de nouvelle d'Ashton, de Calum et ni de lui. J'ai préféré tous les bloqués par sms de toute manière. C'est bien la première fois de ma vie, que je me sens aussi intérieurement sale, souillé - dû à ma naïveté - mais aussi, dû au fait que je crois qu'il y a du bon dans tous le monde.
Quel idiot !
Ces gars-là ?
Ils étaient aussi pourris à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Je n'ai pas à chercher à re-contacter Tara.
Pas parce que j'en ai pas envie, mais tout simplement pour éviter de lui infliger ce côté haineux de moi, que je déteste. Je n'ai pas envie qu'elle me voit 'au bord du gouffre'. Je veux qu'elle garde une belle image de moi. Pas de celui d'un gars souillé par des personnes indignes de confiance.
J'ai gagné trois jours d'exclusions et une semaine de retenues. Oui, tout cela pour un vulgaire coup de poing, que Michael m'aurait adressé le triple s'il avait pu à ma place. Cependant ? Le professeur d'art dramatique est arrivé à temps - ou plutôt - avant qu'il ne riposte à mon coup, reportant ainsi toute la faute sur moi.
Quand mon regard croise ceux de Michael, Calum et Ashton : ils ont rapidement détourner les leur, faisant comme s'ils ne m'ont jamais connu. Ils pensent probablement que je suis venu engagé une conversation avec eux. Pathétique. Je lève les yeux au ciel et marche vers eux, uniquement parce que le casier d'Ashton, se trouve juste à côté de la salle de détention.
Pfffft !
Il faut vraiment qu'ils arrêtent de se prendre pour les rois du monde.
« Alors ça ! Pour une surprise ! » S'écrit joyeusement Killian, le bad boy du lycée. « Le 'don juan' du lycée ! En retenue ? Et avec moi en plus ! ? » Chantonne-t-il, moqueur. « Je suis touché. » Je roule des yeux.
« Et c'est reparti ! » Marmonnai-je sarcastiquement sous ma barbe, m'asseyant au premier rang.
J'ai choisi de l'ignorer.
Ce n'est pas la première fois, qu'un étudiant me fait cette remarque. Non. À chaque fois que je croise une personne au visage familier, c'est la même chose. Pourquoi ? Car c'est leur façon de me rappeler, que tout a été façonné par les séducteurs du lycée Calum Hood, Michael Clifford et Ashton Irwin : de mon image extérieur à ma 'personnalité'. C'est leur façon aussi de me rappeler que rien de chez moi n'est vrai.
Sauf que c'est faux.
C'est mon image qu'a changé, pas ma personnalité !
C'est si difficile que ça à croire ?
Killian McCord rassemble à lui seul tout le cliché d'un bad boy, qu'on peut voir dans les films ou dans les séries des adolescents. Ce n'est pas une blague. La seule différence c'est qu'il n'est pas riche, qu'il ne fait pas parti d'un gang et qu'il n'a pas le monopole sur toute la police du pays. Killian est taquin, moqueur, sarcastique, bagarreur, séducteur - à ces heures perdus - et incroyablement impatient.
Contrairement aux films et aux séries, il ne se 'promène' pas avec une armée d'hommes à son service, et prêt à tout pour qu'il le reconnaisse en tant que personne, non. Killian est plutôt le genre de personne solitaire, qu'on évite d'embêter et de chercher des problèmes, à moins qu'on souhaite rentrer avec une côte brisée et un coquard. Il agit toujours seul, afin de prouver - du moins, c'est ce que je pense - qu'il n'a besoin de personne.
« Qu'est-ce que ? » Je lève la tête, faisant volte-face à Killian qui vient de me retirer un écouteur. « C'est si 'drôle' que ça de se moquer de moi ? » Il hausse ses épaules, ricanant.
« Ouais. » Je soupire d'agacement, l'arrachant des mains mon écouteur.
« Mais ?? » Sauf qu'il m'empêche de le récupérer.
« Je plaisante, le prend pas mal. » Me rassure-t-il, en lâchant finalement mon écouteur. « La vérité, c'est que j'aimerais qu'on parle. » J'arrête la musique, un sourcil arqué. « J'ai entendu dire que tu es intelligent... » Il laisse volontairement sa phrase en suspend. « En tout cas, je sais qu'en cours de mercatique, tu te débrouilles pas mal. » Il s'empresse d'ajouter. « Et en échange ? Je t'aiderai avec ton petit problème de 'popularité'... » Il me chuchote, me désignant d'un mouvement de la tête des élèves de la salle en train de me reluquer.
J'ignorai qu'il suivait le même cours que moi...
Bon, en même temps, Killian ne fait jamais acte de présence, donc ce n'est pas comme si c'était de ma faute, si je ne suis pas au courant.
« Et alors ? » Répliquai-je sèchement, désagréable.
« Alors, j'aimerais, un jour, avoir la possibilité de travailler dans le commerce ou bien en ouvrir une. » Je pouffe de rire, pensant que ce qu'il vient d'annoncer est une blague.
Décidément,
Je ne suis vraiment pas d'humeur à être aimable avec l'autrui en ce moment, et en particulier lorsqu'il s'agit de mes camarades du lycée.
« Seigneur... » Marmonnai-je tout bas, en ne le voyant pas réagir. « Tu ne blaguais pas ? » Le questionnai-je sous l'étonnement.
« Pourquoi je ferais ça ? » Je hausse mes épaules. « Voilà ! C'est exactement pour ça que j'ai envie d'obtenir rapidement mon diplôme ! Pour me casser une bonne fois pour toute d'ici, de cette ville, voir de ce pays même ! » S'écrit-il furieux, en me pointant d'un doigt accusateur. « C'est à cause des gens comme vous, qui.. »
« Comme moi ? » Le coupai-je, offusqué.
« Oui, comme TOI. » Confirme-t-il, ne décolérant pas. « Vous êtes toujours là, à juger par l'image, sans réellement prendre le temps de connaître la personne. » Mon corps se fige à ces mots. « Ce n'est pas parce que je suis souvent absent, que je ne m'intéresse pas pour autant aux cours. Toi, eux, vous ne connaissez pas ma vie, et vous vous permettez de raconter tous et n'importe quoi. C'est d'ailleurs, l'une des raisons pourquoi je préfère rester seul. Vous me dégoûter. »
« Pourquoi moi ? » M'enquis-je dans une toute petite voix.
« Parce que je pensais que tu comprendrais mieux que quiconque ce que je traverse. » Mes orbes azurés se plongent droit dans les siens. « Corrige-moi si je me trompe, mais ? Ta précédente image n'était pas très glorieuse : personne - hormis ton cercle d'ami - n'est jamais venu t'adresser la parole. D'ailleurs ? Que sont-ils devenus ? Ça fait des lustres que je ne te vois pas avec. »
Je ne dis rien.
De toute façon, il n'y a rien à dire.
J'ai l'impression d'avoir été mis à nu, d'être le pire des salauds. Et sachant - ou plutôt, connaissant Killian de réputation - qui était pire que moi à ce jeu-là me juger, vient de me faire prendre conscience que je ne vaux pas mieux que mes brimades.
Ces mots sont tranchants, n'ont aucune pitié pour moi. Ils me blessent, sans gêne, touchant là où ça fait mal. Je sais que je ne pourrais plus récupérer mes anciens amis, je me suis trop foutu de leur gueule.
« Personne n'a ne serais-ce qu'échanger des politesses avec toi, et personne n'a pris le temps de te connaître en dehors de tes fringues extravagants, de ta coupe de cheveux à la Drago Malefoy et de ton eau de cologne qui puait le vieillard. » Il lâche amèrement un rire. « Tu sais pourquoi ils ce sont tous mis à te parler ? »
« Parce qu'ils ont tous pariés sur mon dos. » Répondis-je faiblement, en baissant la tête, honteux.
« Faux. » Il s'accroupit face à ma table pour être à ma hauteur. « Parce que tu es devenu un mouton, Hemmings. » Il croise ses bras, fixant mes yeux bleus sans ciller. « Tu as laissé Irwin, Hood et Clifford, te voler ce qui faisait de toi une personne unique... » Il tapote son doigt contre mon torse.
« Une per-personne u-unique ? » Bégayai-je, il acquiesce.
« Ta personnalité. »
**
13h13.
« Tu comptes m'ignorer encore longtemps ? » Se plains Ruby, en posant un plateau de verres et d'assiettes sales sur le comptoir.
Je l'ignore et récupère le plateau, pour le faire passer dans les cuisines. C'est étrange. Au départ, je ne voulais plus revenir travailler ici. Puis, j'ai calmement réfléchis et je me suis dit, qu'il fallait que je le garde. Il est vrai que j'ai pensé à plusieurs reprises à quitter cet endroit, sauf que pourquoi ?
Uniquement à cause de ma dignité ?
Parce que je ne voulais plus voir ni Michael, ni Ashton, ni Calum ou encore ni Ruby à cause de leurs gamineries ?
Quel erreur ça aurait été !
De nos jours, il est difficile de trouver un job. Et d'autant plus, lorsqu'on est comme moi, mineur. Ces garçons m'ont peut-être trouver ce boulot pour leur propre but, mais moi ? Je vais m'en servir pour accomplir le mien. C'est tout de même grâce à ça, que j'ai bientôt réussi à réunir une certaine somme, qui me permettra de passer mon permis de conduire. Et aussi grâce à ça que je peux m'acheter tous que je souhaite sans embêter maman.
Changer aurait été inutile.
Ici ?
J'ai obtenu le boulot par piston, si ça avait été une autre entreprise, j'aurais été obligé de passer par la case 'entretien'.
Et je déteste les entretiens.
J'entreprends d'alterner avec une autre employée, pour passer dans les cuisines et faire la planche. J'enfile des gants en caoutchouc, levant les yeux au ciel, en voyant la silhouette de Ruby apparaître à mes côtés. Moi qu'a changé de poste exprès pour ne pas la voir, me voilà bien emmerder maintenant. Elle compte m'harceler encore longtemps ? Je souffle longuement, lui montrant mon agacement.
« C'est bientôt Noël, tu sais ? » Je prends une éponge d'une main et une assiette à l'aide de la seconde. « Tu ne vas tout de même pas continuer à faire la gueule à cette période de l'année ? » Je trempe l'éponge dans un bol remplis de savon. « Hey... » Je rétracte mon épaule, avant qu'elle n'eut le temps d'y poser sa main.
« Comment veux-tu que je réagisse ? » Elle lève ses mains en l'air, pour me montrer qu'elle n'essaiera plus de me toucher
Elle devient soudainement muette.
Je lui tourne le dos, marmonnant des mots incompréhensibles sous ma barbe. Je pose l'assiette dans l'évier après l'avoir nettoyé, et en saisis d'autres pour recommencer le même processus. Je sens son regard se verrouiller à mon dos. Elle le transperce, insistante, comme si elle attendait une nouvelle réaction de ma part. Sauf que bien entendu, je ne fais rien pour améliorer la situation.
« Crois-moi, te 'blesser' n'était pas mon atten... »
« Épargne-moi ton charabia, s'il-te-plait. » Du coin de l'oeil, je vois ses lèvres s'entrouvrirent, qu'elle referme aussitôt. « Ça me dégoute. »
« Luke... »
« Tu me dégoûtes. » Me corrigeai-je, en frottant ma joue à l'aide de la manche de mon t-shirt.
17h30.
- à l'écoute - WINNER - Sentimental.
Sous les conseils de ma mère, après le travail ? Je suis allé faire un tour en ville. J'enfile mes écouteurs, que je branche à mon téléphone. Aujourd'hui - ou plutôt - en ce moment, je suis d'humeur sentimental. Je glisse mes mains dans les poches de ma veste, après avoir enfilé mon bonnet et appuie sur le bouton 'play'.
Je marche aussi vite que je peux pour essayer de me réchauffer : heureusement pour moi, il n'y a pas de vent. Je décide de faire un tour au marché de noël, jetant un rapide coup d'oeil sur les santons et sur le travail des artisans. Je remarque qu'il y a monde autour de moi : peu de jeunes, mais énormément de sortie entre famille.
Je m'arrête devant un stand de charcuteries et le contemple. Ce n'est pas fait exprès à vrai dire. Je voulais juste me pousser sur le côté, pour éviter que d'autres personnes ne me percute pour passer. En soupirant, j'observe une fumée blanchâtre se dégager d'entre mes lèvres. Mon état ne s'améliore pas, je reste toujours aussi blasé.
« Bonsoir, jeune homme. » M'accueille chaleureusement un vieil homme, j'arrête la musique par politesse.
« Bonsoir. » Répondis-je poliment.
« Êtes-vous intéressé par notre charcuterie artisanale ? » Je secoue la tête.
« Pas vraiment. » Je marmonne, me faisant percuté parfois par quelques personnes.
« Vous devriez faire très attention. » M'avertit-il, je lève la tête, un sourcil arqué. « C'est lorsqu'il y a du monde comme ça, que les pickpockets profitent que vous soyez tous collés les uns sur les autres pour vous voler. »
« Oh, croyez-moi ! Ils n'ont pas besoin de tous ce monde pour voler. » Je lâche nerveusement un rire.
« Huh ? »
« Ils n'ont pas hésité à le faire, alors que j'étais en train de visiter un aquarium avec ma 'copine'. » Lui confiai-je dans un haussement d'épaule, plaçant mon sac à dos à l'avant. « C'est combien pour les saucissons ? » Demandai-je en sortant mon porte-feuille, il sourit.
« Vingt dollars le kilogramme. »
- à l'écoute - WINNER - Empty.
Je saisis le sac blanc qu'il me tend, échangeant quelques derniers politesses avec ce dernier, avant de m'en aller. Je jette un rapide coup d'oeil sur les autres stands, me demandant à quoi peuvent bien servir certaines babioles, tels que qu'un dauphin en sculpture, ou encore des personnages de dessins animés en sculpture de savon.
Qui achète ça ?
Personne ne va le faire.
C'est un objet qui sert plus de collection qu'à se laver.
Lassé par ma visite en ville, je décide de rentrer.
Je passe par le parc, qui me sert de raccourcit jusqu'à mon quartier. Ma tête remue à ma gauche, puis sur ma droite, au même rythme que la musique. J'espère qu'à l'université, j'aurais la possibilité d'apprendre le coréen, ou encore faire le programme ERASMUS là-bas. La mélodie m'aide à oublier mes pensées noires et la température extérieure qui ne cesse de diminuer. Même si ça la météo l'a annoncée, ça m'étonne qu'il n'a pas encore neigé.
« Luke ? » Je m'arrête devant une balançoire quand on m'appelle, retirant un écouteur de mon oreille.
J'incline ma tête sur le côté, la positionnant de sorte à pouvoir avoir une meilleure vue sur l'individu, qui s'avère être une femme. En ne me voyant pas réagir, cette dernière retire délicatement son bonnet, me dévoilant ainsi au ralenti - comme s'il s'agissait d'un drama coréen - sa longue chevelure blonde vénitienne.
Du moins, c'est comme ça que je l'ai imaginé.
« Tara ? » J'arrête la musique, rangeant mes écouteurs dans la poche de ma veste. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Elle hausse ses épaules.
Je m'avance jusqu'à elle, déposant mon sac de saucisson au pied de la balançoire. Désormais à sa hauteur, je prends le temps de fixer ses iris. Elle ne dit toujours rien. Remarque, je ne fais rien pour arranger la situation moi non plus.
Ce silence...
Ce n'était pas un silence de gêne, non.
Pas que je sache, en tout cas.
Mais probablement dû fait que nous ne savons pas quoi dire, bien qu'il suffit que nous nous regardons droit dans les yeux pour se comprendre.
C'est compliqué, je sais.
Nous sommes compliqués.
Mes yeux bleus fixent les lignes roses de ses pulpeuses lèvres, au fur et à mesure que j'élimine le maigre espace qui nous séparent. Je saisis son bonnet entre ses doigts, frôlant du bout de mon pouce le dos de sa main.
Je l'entends profondément inspirer, replaçant distraitement une mèche rousse derrière son oreille. De mon côté, je lève ma main et vins replacer correctement ces mèches rebelles dans la bonne position.
« Je voulais savoir, comment tu vas ? » Je me fige durant un laps de secondes, crispant mes doigts sur son bonnet.
« Je vais bien. » Elle joue avec ses doigts cachées à l'intérieur de ces gants.
« Pourquoi ne m'avoir donné aucune nouvelle dans ce cas ? » Ce fut à mon tour d'inspirer profondément. « Est-ce que c'est à cause de ce que ma cousine a fait ? »
« Qu.. Quoi ? » Là, elle venait de me prendre par surprise.
« Elle m'a dit ce qu'elle t'a fait. » Dit-elle sur un ton peiné, voir coupable.
Pourquoi 'coupable' ?
Ce n'est pas comme si elle était pour quelque chose.
À moins que...
Oh non,
Pas elle.
« Quand ? » Je m'empresse de lui demander, effrayé à l'idée qu'elle soit au courant bien avant moi.
« Quel importance ? C'est pas important. » Elle réplique, nonchalant.
« Ça l'est pour moi. » Elle pince ses lèvres, pivotant sa tête vers une autre direction que la mienne. « Réponds-moi... »
Son attitude, tout comme son regard est fuyant.
Elle me fuit.
Comme si elle s'en voulait vraiment pour quelque chose. Ce qui est ridicule, puisqu'elle n'a rien fait. Elle agit comme si elle était à la place de sa cousine. J'attrape sa main dont j'y caresse timidement les bouts des doigts. Je lui remet délicatement son bonnet sur la tête, pinçant son menton, pour qu'elle plonge de nouveau ces orbes dans les miens, mais elle refuse.
« Non, je ne peux pas. » Elle secoue la tête, je tire sur sa main pour qu'elle me fasse volte-face.
« Non ! Dis-le moi. » Elle me repousse, mais je fais en sorte de la bloquer. « Ou réponds juste à cette question. » Elle se calme, reportant finalement ses prunelles dans les miens. « Est-ce que tu étais au courant du pari ? C'est plutôt simple comme question, non ? Tu as juste à répondre par un 'oui' ou par un 'non'. »
« Je suis tellement désolée. C'est ma cousine, tu comprends ? Et puis toi... ? Je ne te connais pas très bien. D'ailleurs, je me demande, si ce que tu m'as montré jusqu'à maintenant est ta vraie personnalité, ou celui que ces garçons ont façonnés pour toi. Tout comme cette image extérieure que tu renvois, alors que tu étais très bien avant. » Sa voix à diminuer de plusieurs décibels, alors qu'une minuscule larme coule sur sa joue. « Je ne pouvais pas juste la trah... »
« Tu n'as toujours pas répondu à ma question. » La coupai-je sur un ton qui m'a paru le plus froid pour moi.
Ma gorge est sèche.
Tandis que mes yeux me piquent.
Mais je reste fort, gardant intact la maigre de dignité qui me reste. Même si ce n'est pas grand chose, j'y tiens tout de même. Je n'aie pas besoin qu'elle m'avoue quoi que ce soit, il suffit qu'on se regarde dans le blanc des yeux pour se comprendre. C'est l'un des désavantages, lorsque deux personnes tels que nous, sommes aussi synchro.
« Oui, j'étais au courant du pari. » Admit-elle finalement.
Ce dernier coup de poignard est de trop.
Il vient de m'assassiner.
C'est d'ailleurs un miracle que je tienne encore debout.
« De-depuis... »
« Depuis le jour où on s'est croisé à la fête foraine. »
On ne m'a jamais autant roulé dans la farine jusqu'à présent.
Et bordel, comme ça fait mal.
_______
Bonsoir comment allez vous ?
Vous avez passés une bonne semaine ?
Courage ! Vous avez un week-end de 3 jours !
En tout cas je vais très bien moi ^^
Haha j'adore quand la vérité éclate comme ça :p
N'hésitez pas à réagir dans les commentaires :D
Je vous embrasse fort,
Alexia. ♥
Ps : Oui j'avoue la kpop m'inspire beaucoup quand j'écris les chapitres de cette fiction xD
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