[Lesson 28] Je ne suis pas gay.

Luke Hemmings

Depuis quelques jours, les garçons sont devenus de plus en plus bizarres. Je ne sais pas ce qui cloche, peut-être que quelque chose est arrivé ? Non, ce n'est pas possible. Car oui, je me suis dis, que ce n'est pas possible, que quelque chose puisse arriver à eux trois en même temps. Ça serait bien trop une grosse coïncidence.

Eux, qui sont d'habitude taquin et patient - surtout Ashton et Calum, en fait - sont devenus désagréables, odieux, comme lassés par ma présence et mon caractère un peu gauche. Ils le savent et ce n'est plus une surprise pour personne d'ailleurs. J'ai toujours été maladroit. Il y a deux mois de cela, ça ne semblait pas les déranger.

« Luke ? » Ma blonde vénitienne me sort de mes pensées. « Regarde comme ce combattant est magnifique. » Elle me désigne un poisson à travers une vitre.

Je lui souris et m'approche d'elle. Je ne prend pas la peine de regarder le poisson. À vrai dire ? Je m'en fiche un peu. Je préfère en contempler une plus belle, une sirène. Oui, une sirène, aux longs cheveux roux et aux reflets blonds.

Le coeur battant, je penche lentement mon visage en avant, de sorte à ce que mon nez se retrouve à la hauteur de son crâne. Un sourire se dessine au coin de ma bouche, en sentant ces cheveux me chatouiller - où une odeur de kiwi se dégage - le bout de mon nez.

L'expression de son visage est indescriptible. Tara est captivée, comme hypnotiser par l'animal de mer. Mes yeux dérivent vers la description du combattant, lorsqu'elle oriente les siennes vers ma direction. Dans un raclement de gorge exagéré, je brise le silence.

« Il y a marqué ici que c'est une espèce de poisson venant de la famille... »

« Osphronemidae ! » Elle hoche la tête. « Oui, je sais ! Ce sont des poissons qu'on trouve en Asie. »

Décidément,

Je n'y connais rien en poisson.

« Oh. » J'acquiesce, heurtant accidentellement une personne. « Excu... »

« Non, c'est moi, j'ai pas fais attention ! » Je n'ai même pas eu le temps d'apercevoir l'homme en question, étant donner qu'il était caché sous sa capuche.

Étrange...

Mais bien trop épris par mon interlocutrice, je n'ai pas fais plus attention.

Tara et moi avons pris le temps de faire le tour, admirant les différents espèces de poissons qui s'y trouvent. Je dois admettre que j'ai beaucoup appris. La dernière fois que je suis venu à l'aquarium, c'était en famille, lorsque mon père était encore vivant. Mon corps se fige, lorsque je sens ses fins doigts se glissaient entre les miennes.

- à l'écoute - Mogli - Road holes.

« Tu aimes les milkshakes ? » M'interroge-t-elle dans un battement de cils. « J'en connais... »

« Oui ! » Jetai-je subitement, lui provoquant un petit rire. « En-enfin j-je... »

« Allez, viens. » Elle me tire le bras jusqu'à la sortie.

Je prends une profonde inspiration une fois que nous sommes dehors, inspirant l'air frais qui fouette gentiment mon minois. J'expire, jetant un dernier coup d'oeil à l'aquarium. Je souris, plutôt fier d'avoir pu tenir conversation banale avec Tara sans bégayer. Enfin, très peu bégayer en tout cas. Il faudrait que je pense à remercier Calum, Michael et Ashton, un jour.

Même si ces garçons ont leur propre manière de s'exprimer, je mentirai si je disais que leur aide m'a été d'aucune utilité. Communiquer avec l'autrui - autre que mon cercle d'ami - était improbable pour moi jusqu'à maintenant. Ce qu'ils comprennent pas, c'est que j'ai seulement changé d'apparence.

Je n'ai pas changé.

J'aime toujours autant la kpop et donc me rendre à la Japan expo : avoir une dédicace de mes auteurs favoris, acheter des peluches qui coûtent un bras, mais qui en valent la peine, jouer à des jeux vidéos, faire des rencontres avec d'autres individus, qui portent la même passion que nous et jouer de la guitare.

Guitare, qui certes, j'ai dû laissé un peu tomber ces derniers temps, mais entre le boulot, les cours, les devoirs et les leçons des garçons, j'avais - malheureusement - très peu de temps pour me reposer. Lorsque Tara et moi, nous arrivons à destination, je m'avance pour lui ouvrir la porte et de lui indiquer d'un geste de la main d'entrée la première.

Cette dernière me remercie, mais elle ne dénoue pas pour autant nos doigts, chose qui me ravi et prouve - enfin, je crois ? - son affection pour moi. Peut-être que je me fais des films, qui sait ? Mais en général ? Quand une fille ne dis rien quand tu restes à proximité d'elle, ou encore fait tout pour garder sa main nouée à la tienne, c'est qu'elle t'aime bien, non ?

« Luke ? » J'eus un hoquet de surprise.

« Oui ? » Elle sourie et me désigne le menu, qui se trouve au dessus du comptoir d'un mouvement de la tête.

« Qu'est-ce que tu prends ? » M'interroge-t-elle, je passe ma main contre ma nuque, baladant mon regard sur le tableau à craie.

« E-euh... »

J'en sais rien !

Il faut dire que je n'étais pas trop le genre de personne à 'manger sucrée' !

Maman m'a toujours dit qu'il est important de manger équilibrer, qu'il fallait éviter le plus possible les aliments bourrés de sucres tels que les sodas, les bonbons et j'en passe. Ils étaient toxiques, et honnêtement ? Elle n'a pas tort. Les vidéos sur le thème de l'obésité, qu'elle me montre tous les ans, sont suffisant pour me convaincre de manger correctement, en faisant rarement quelques écarts.

« Comme toi. » Finis-je par lancer, elle reporte son regard sur le vendeur.

« Deux bananas split et deux milkshakes à la vanille. » Commande-t-elle, en sortant son porte-monnaie de sa poche.

« Non, attend ! J-je... » Je fouille les poches de mon pantalon et palis quand je remarque que mon porte-feuille à disparu. « Qu'est-ce que... ? »

« Tout va bien ? » M'interroge-t-elle, je fronce les sourcils.

« Je ne comprends pas, j'avais mon porte-feuille tout à... » Je marque une pause, repensant à l'homme qui m'a heurté précédemment. « Le type à la capuche. » Marmonnai-je tout bas.

« Il a volé ton porte-feuille, c'est ça ? »

Honteux,

Je hoche la tête, les lèvres pincés.

Je passe vivement mes doigts dans mes cheveux, remarquant qu'à travers le miroir de glace mes joues ont rosies, embarrassés. Ça m'apprendra à être dans la lune. Comment ne l'ai-je pas pu le voir venir ? Comment peut-on être aussi idiot ?!

« Voilà votre commande ! »

« Nous allons prendre que les milkshakes au compte fait. » Elle lui tend un billet de dix dollars. « Tenez. »

« Tara... »

« Tu m'as payée l'aquarium, donc c'est normal que je te paye de quoi t'hydrater. » S'empressa-t-elle de dire dans un sourire.

« Je sais, mais... » Je hausse mes épaules et me gratte la nuque. « Ça ne se fait pas, sachant que je suis celui qu'a insisté pour qu'on sorte. » Elle ne m'écoute pas, laissant le vendeur prendre son billet.

« De toute manière, tu peux culpabiliser autant que tu veux, c'est trop tard ! J'ai déjà payée l'addition. » Elle récupère sa monnaie, riant. « Et puis ? Tu t'ai fais volé ton porte-monnaie, donc ce n'est pas comme si tu avais les moyens de payer nos boissons. » Elle saisit nos milkshakes et m'en tend un. 

Là,

Elle marque un point.

« Allez, viens ! On retourne à l'aquarium avant que ça ne ferme. »

Nous sommes retournés l'aquarium, avons parlés aux personnels, qui n'ont trouvés aucun porte-feuille. D'après eux, les vols sont devenus de plus en plus fréquent, étant donné qu'ils ont  souvent des problèmes de caméras de surveillances. Leur excuse fut qu'ils n'ont pas assez de budget pour les faire réparer.

Après avoir déposé plainte, j'ai raccompagné Tara chez elle : j'ai été incapable de franchir le cap. Pourtant, nos corps étaient à proximité l'un de l'autre, il suffisait juste que je me penche pour toucher ses lèvres. Je crois que la peur que son père nous aperçoivent à été trop forte, que mon envie de devenir plus qu'un ami avec elle, s'est magiquement volatilisé.

« Lulu ? » S'écrie ma mère d'une voix apeurée, en entrant en trombe dans ma chambre.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » Elle porte sa main à sa bouche, dirigeant ces pas jusqu'à moi pour me prendre dans ses bras. « Hey, qu'est-ce qu'il se passe, maman ? »

« Ce sont tes amis... »

« Mes amis ? » Répétai-je bêtement, elle acquiesce.

« Ils ont eu un accident. »



**

Une semaine plus tard.

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre : Kyle, Ashton, Michael et Calum ont eu un accident de voiture. Kyle est dans le coma, Michael et Ashton ont finis avec quelques égratignures et Calum le bras droit plâtré.

Certains disent que c'est dû à l'alcool et d'autres grâce aux substances illicites. Chacun s'est fait sa propre opinion sur cette accident, mais au final ? Seul Kyle, Ashton, Calum et Michael connaissent la vérité.

Vérité,

Qu'aucun d'entre eux souhaite révéler.

Les garçons ne m'ont plus adressés la parole depuis une semaine. Ils ne m'ont posés aucune question sur mon rendez-vous, chose que je comprends, puisque leur ami est dans un état critique. Mais le fait qu'ils m'ignorent comme ça, du jour au lendemain, comme si j'étais responsable du coma de Kyle...

Ça, ce n'est pas normal.

« Les garçons, c'est à votre tour ! » S'écrie notre professeur de sport.

Je fais en sorte de me placer à côté de Michael, qui louche sur ma personne, un sourcil arqué. Mes lèvres se séparent, prêt à débuter un sujet de conversation, mais il pivote sa tête, pour la reporter sur la piste. En entendant le coup de siffler, nous commençons notre course.

S'il y a bien un sport que je déteste encore plus que l'endurance, c'est le demi-fond. Tout n'était qu'une question de rapidité. C'est d'ailleurs pour cela, que notre enseignant a préféré séparé les filles et les garçons, afin de ne pas faire d'injustice.

Heureusement pour moi, j'ai eu un bon entraîneur :

Michael Clifford.

Même si la course est insupportable, je ne suis pas au point - comme certains - à cracher des poumons. Déjà exténué, j'essaie de garder mon rythme. Inspirant, puis expirant rapidement, lourdement, courant juste derrière Michael, qui ne semble pas du tout exténué.

C'est ma dernière chance de pouvoir communiquer avec lui. Sinon ? Il va falloir attendre en janvier, soit à la rentrée. Je prends mon courage à deux mains et commence à forcer sur mes jambes, oubliant la fatigue et la douleur.

Tiens bon, Luke !

Plus que trois tours...

« Michael ! » L'interpellai-je, aucune réponse. « Michael ! » Je réussi à me glisser à côté de lui.

« Qu'est-ce que... ? » L'entendis-je marmonner sous sa barbe, choqué.

« Hé ! » Grognai-je, lorsqu'il accélère un peu plus le pas. « Pourquoi vous me parlez plus ? » Je le rattrape et me remet au même niveau que lui, il m'ignore. « Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? » 

« Arrête de parler, tu vas te fatiguer sinon. »

Chose que je confirme sans hésitation.

Seigneur !

Je suis à bout de souffle, j'ai l'impression que mon coeur va lâcher.

« Est-ce parce que j'ai pas embrassé Tara comme vous me l'avez deman... »

« DIX MINUTES DE PAUSE ! » L'enseignant nous siffle. « Les filles, c'est à vous ! »

Je m'écroule à genoux au côté du professeur, poussant un juron discret sous ma barbe. Le corps en sueur, le rythme cardiaque saccadé, je ne sens plus mes jambes. Exténué, je regarde bêtement le dos de Michael, disparaître dans les toilettes des hommes. Et merde ! J'y étais presque. Je lève la tête en voyant mon enseignant me tendre la main, que je saisis et me relève sur mes jambes.

« Tu as fais beaucoup de progrès, Hemmings, c'est bien. » Il me donne une tape contre mon épaule. « Continue comme ça, fiston. La persévérance t'emmènera loin ! » Il sourit, me redonnant une dernière tape au dos. « Allez, va marcher un peu ! Il ne faut pas que tu t'allonges après avoir couru comme ça. »

Pourquoi avoir inventé le demi-fond, alors ?

Ce sport est ridicule.

À ce rythme-là, on va finir par avoir un arrêt cardiaque !

Je me dirige jusqu'aux vestiaires des hommes et ouvre mon casier. Je récupère ma bouteille d'eau et même si mon professeur m'a conseillé de marcher un peu, ce fut impossible pour moi. Il fallait que je m'assois, voir que je m'allonge quelque part. Je m'assois donc sur le banc en face des casiers, me délectant de l'eau fraîche qui s'écoule le long de ma gorge. Je ne bouge plus, en entendant des voix familiers se dirigeaient vers ma direction.

« Vous laissez tomber le pari, alors ? » Je décide de me cacher vers les douches, derrière le mur en carrelage.

« Carrément ! Avec ce qui est arrivé à Kyle, il vaut mieux qu'on se fasse le plus discret possible. » Répond Michael.

« Ah, c'est vrai que ça craint pour lui ! Ce trou du cul aurait dû rouler son herbe avant de prendre le volant. » Soupire son collègue. « Et sans être indiscret, qui aurait pu gagner ? » S'enquit curieusement son collègue.

« Ce fils de pute de Kyle. » Cracha sèchement Michael. « Étant donné qu'on a décidé de couper les ponts avec Hemmings. »

« Arrgh, sérieusement ?! » Il s'écrit, déçu. « Pourtant, vu tous les efforts que vous avez mis pour le 'changer' ! J'ai bien cru que vous gagnerez ! Ou plutôt... » Il se corrige aussitôt. « Tous le lycée pensaient que vous gagnerez ! »

'Pari' ?

Le 'changer' ?

'Tous le lycée' ?

Ces mots résonnent durant de longues secondes dans mon esprit. Il ne m'a pas fallu plus d'indices pour comprendre que j'ai été berné, que j'ai été le plus gros canular de cette école. La bouche entrouverte en 'o', je fixe bêtement le carrelage, sentant des buées m'aveugler au fur et à mesure de leur échange. Le coeur serré, une sensation étrange a gagné l'entièreté de mon corps. Je me sens ridicule, honteux, souillé et par dessus tout trahis.

Oui, trahis.

Trahis, par des personnes qui ont prétendus être mes amis. Trahis, par des personnes qui m'ont physiquement et mentalement changé, dans l'unique but de pouvoir me 'supporter'. Trahis, par des personnes, qui ont volontairement retourner mes amis les plus chers contre moi, en faisant passer cela pour de la jalousie. Trahis, par des personnes - sans coeur - qui n'ont pas hésité un seul instant, à jouer avec moi, avec mes sentiments, dans le seul but de gagner un stupide pari.

J'ai l'impression de n'avoir jamais compté pour eux, ce qui je suppose doit être le cas, vu la manière dont Michael parle de moi à cet instant, et vu la manière dont-ils m'ont tous adressés la parole ces derniers temps. J'ai l'impression à avoir été le seul à les considérer comme des amis. Je n'arrive pas à comprendre. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je n'étais pas le seul élève à avoir un style particulier, une façon étrange de me comporter avec les filles et j'en passe.

Donc, pourquoi ?

Ai-je fais du mal à quelqu'un pour qu'on me punisse comme ça ?

« Que veux-tu ? Cette chochotte est irrécupérable ! Il est même pas capable d'embrasser une pauvre fille, c'est pas de notre faute. » Expliqua-t-il sur un ton désespéré.

« Woah ! Même la fille que vous avez payés pour l'embobiner ça a pas marché ? » S'étonna-t-il sous le choc.

« Nope ! Je crois qu'il est gay. » Annonce Michael, sur un ton amplis de dégoût.

« 'La fille' ? » Je me murmure tout bas dans un froncement de sourcil.

Parlaient-ils de Tara ?

Ma Tara ?

Ma blonde vénitienne ?

« Non, impossible... » Je cogne mon crâne contre le mur en carrelage, essayant du mieux que je peux de ravaler mes larmes.

- à l'écoute - Ulver - Nemoralia.

Ce fut le coup de poignard de trop.

Des chaudes gouttelettes de larmes finissent par tomber au dos de ma main, qui ont progressivement formés un poing. Je me lève brusquement du sol et sort de ma cachette. J'essuie d'un revers de ma main mes larmes, modifiant du mieux que je peux l'expression de mon visage.

Je ne veux pas qu'ils se moquent d'autant plus de moi, qu'ils ne le font déjà. Je marche d'un pas décidé jusqu'à eux, croisant le regard de Michael, qui devient aussi blanc qu'un cachet d'aspine quand nos iris se croisent.

« Hemmo... » Je pousse amèrement un rire.

Alors, là.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

Je poursuis mon chemin jusqu'à la sortie, sentant leur pas se précipiter derrière moi. J'ignore les appels de Michael et me dirige d'un pas décidé jusqu'à l'amphithéâtre : là où se trouver la classe de théâtre et là où se trouver exactement la fille que Michael a en vu actuellement.

En entrant dans la pièce, mes orbes bleus partent à la recherche d'une chevelure couleur lilas. Lorsque je repère cette dernière, je m'avance jusqu'à elle et me penche, plaquant ma main contre sa bouche.

« Fais-moi confiance, c'est pas pour la bonne cause. » Lui chuchotai-je.

Cette dernière entrouvre en rond ces paupières et me foudroie d'un regard assassin. Elle ne bouge pas d'un centimètre, en particulier lorsque je me penche, au même moment que les deux hommes font leur entrée dans l'amphithéâtre, embrassant ainsi le dos de ma main. Mon corps qui cache cette mascarade, fut repousser par un Michael furieux, qui n'a vu que du feu, et qui est prêt à me mettre son poing dans la gueule.

« Qu'est-ce que tu fous ? » Hurle-t-il d'une manière hystérique, nous sommes désormais devenus le spectacle de tous.

« J'applique vos charmants 'conseils'. » Rétorquai-je sarcastiquement. « Tu sais ? Ceux qui ont servi pour faire gagner votre pari. » Il se fige, les lèvres tremblantes.

« Écoute, o-on... »

« Pourquoi vous avez fait ça ? » Hurlai-je, ignorant complètement le fait que nous nous donnons en spectacle.

« Parce que tu étais une 'cible impossible' à réaliser. » Je grimace de dégoût.

« Comment ça 'une cible impossible à réaliser' ? » Il pince sa lèvre.

« 'Impossible' comme dans le fait qu'il est difficile de te changer. Tu sais, Hemmings ? Ce n'est un secret pour personne que tu es un cas désespéré. Il suffit de voir comment tu te comportes avec l'autrui ou encore comment tu te fringuais. » Se justifia-t-il, je ravale mes larmes, touché par ces mots et prends sur moi.

« E-est-ce que la 'fille' que vo-vous avez engagés pour m'em-embobiner était Tara ? » Bégayai-je nerveusement, il secoue négativement. « Qui est-ce dans ce cas ? »

« Sa cousine. » Je soupire longuement, levant la tête en l'air.

« Alors, elle était au courant... ? »

« Probablement. » J'inspire une nouvelle bouffée d'air frais. « C'est tous que tu veux savoir ? » En entendant aucune réponse de ma part, il me tourne le dos et s'apprête à faire demi tour.

« Et toi ? Ta rien à me dire ? » Il hausse ses épaules pour seule réponse.

Non, mais je rêve ?

Il manque vraiment pas de culot.

Il aurait tout de même pu s'excuser de m'avoir fait du tort !

C'est moi qu'est l'objet de tous les moqueries et lui i-il...

« En fait, j'aimerais éclaircir un dernier point avec toi. » Je m'avance de manière assuré vers lui et au moment où il me volte-face, je lui adresse - du moins, je crois ? - une bonne droite. « Je ne suis pas gay. » Crachai-je sèchement, en le contournant, remontant les escaliers qui m'amène à la sortie de l'amphi.

Je n'ai même pas pris la peine de me retourner pour le regarder une dernière fois.

Non, car à partir de maintenant ?

Ça sera chacun sa pomme.

Trop gentil, trop con.

_________

Bonsoir comment allez vous ?

Vous avez passés une bon week-end ?

Excellente rentrée à la Zone B ;)

Et voilà ! Il fallait que ça arrive un jour ou l'autre : Luke sait la vérité au bout de 28 chapitres :')

Je sais que vous allez trouver que Luke a agit trop 'gentiment' sauf que n'oubliez pas que c'est un gentil garçon au fond et qu'il n'est pas trop le genre à bondir sauvagement sur les gens ! C'est d'ailleurs déjà un miracle qu'il a donné un coup de poing à Michael :')

J'espère que vous avez aimés le chapitre !

Je vous embrasse fort,

Alexia. ♥

Ps : Merci à celle qui ont commentés ma nouvelle histoire KIDS AGAIN !


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