[Lesson 26] Fais d'elle ta copine une bonne fois pour toute.
Ashton Irwin
17h18.
Je verrouille les portes de mon véhicule, une fois m'être stationné en face de l'entrée d'un bar. Je replace correctement mon sac à dos à mon dos, me dirigeant jusqu'à l'entrée de l'enseigne. Relevant la manche de mon poignet droit, je jette un rapide coup d'oeil sur ma montre qui indiquait : 17h18. Je hausse mes épaules, espérant que la personne avec qui j'ai rendez-vous n'a pas remarqué que j'ai dix-huit minutes de retard.
Oh ?
Après tout ?
Je m'en fiche, c'est pas mon problème.
- à l'écoute - Khalid - Saved
C'est à peine avoir franchis le seuil du bar, que mes oreilles furent envahis par l'ambiance musicale. Alors que ma tête remue au même rythme que la musique, je fronce le bout de mon nez. Je repère le dos de la jeune femme avec qui j'ai actuellement rendez-vous, me dirigeant droit jusqu'à elle.
« Alors ? » Je me glisse sur le banc face à elle, posant mon sac sur le siège à côté. « De quoi veux-tu me parler ? » Mes iris rencontrent celle de Ruby, qui ne semble pas être ravie du fait que j'ai mis autant de temps pour arriver.
« C'est maintenant que t'arrive ? » S'énerve-t-elle.
« Bah.. » Je hausse mes épaules. « Ouais. » Elle roule des yeux.
« Jusque-là.. » Elle me pointe du doigt. « Vous trois et moi, avons conclu un marché, on est bien d'accord ? »
« Ouais. » Acquiesçai-je, en saisissant une carte de menu, ne sachant pas vraiment où elle veut en venir. « Laisse-moi deviner ? » Je regarde brièvement ce que le bar propose comme boisson. « T'en a marre de courir après l'autre trou du cul et aimerais annuler notre marché, c'est ça ? » Le serveur arrive au moment, où je ferme le menu.
« Vous avez choisi ce qu'il vous faut ? » Je hoche la tête.
« Oui, je vais prendre un coca. » Il inscrit ma commande sur son carnet, avant de se tourner vers Ruby. « Non, merci. Elle prendra rien, mademoiselle à trop peur de prendre du poids, vous comprenez ? » Il se mord la lèvre, étouffant ainsi un petit rire.
« Les femmes ! » On dit en choeur dans un éclat de rire.
Lui, je l'aime bien !
Je m'arrête de rire lorsque mon regard croise de nouveau celui de mon interlocutrice. Cette dernière roule désespérément ces yeux, ignorant notre commentaire qui veut tout dire. Ruby lâche un long soupire, calant son coude gauche sur la table, avant de loger son menton au creux de sa main.
« Crétins. » L'entendis-je marmonner en toute discrétion.
« Rho ! » Je claque mes mains sur la table, ricanant. « Le prend pas mal, princesse ! Il faut rigoler de temps en temps ! » Elle ignore mon commentaire, crachant sèchement.
« Revenons-en au fait, veux-tu ? » Je plonge mes doigts dans mes cheveux, afin de remettre quelques mèches en place.
« Ouais, ouais. »
Je cale mon dos confortablement contre le dossier de la banquette, puis mon coude droit sur le bord, allongeant ensuite le long de mon bras. Je remercie le serveur qui vient de m'apporter ma boisson, prenant sans attendre la bouteille de coca dans ma main, pour en boire plusieurs gorgées, sans me servir du verre qu'il a prit soin de m'amener avec à l'intérieur quatre glaçons.
« Je savais depuis la première fois que vous m'avez abordés, que vous étiez tous les trois tordus, mais je ne pensais pas que c'était à ce po... »
« Hé, oh ? On se calme là. » Je l'interromps sans scrupule. « De quoi tu nous accuses au juste ? »
« Oh, je ne sais pas moi !? » Ironisa-t-elle. « Peut-être le fait que vous êtes aller voir ma cousine pour lui proposer la même chose que mo... »
« Ta cousine ? » La coupai-je de nouveau, incrédule. « De quel cousine tu parles ? » Elle me lance un regard meurtrier.
« La blonde vénitienne ! » Cria-t-elle, vénère, mes paupières s'entrouvrent.
Il ne m'a fallu pas plus d'indices que cela pour savoir de qui il s'agit. De toute façon ? Sur toute ma liste de contact, je ne connaissais qu'une seule et unique blonde vénitienne : Tara, la blonde vénitienne de ce crétin d'Hemmings.
« Sérieux ? C'est ta cousine ? » M'enquis-je sous le choc. « M-mais... » Je pointe instinctivement mes cheveux. « Vous avez pas les mêmes che... »
« C'est pas parce que nous ne sommes pas toutes les deux 'rousses' qu'elle n'est pas ma cousine, imbécile ! » Grogna-t-elle.
« En tout cas, il y a erreur là. » Ripostai-je subitement, je colle mon torse à la table, calant mes coudes dessus. « On ne lui a rien demandé. »
« Comment se fait-il que Tamara se retrouve à sortir avec lui dans ce cas ? » Aussi confus qu'elle, je hausse mes épaules. « À deux reprises en plus. »
« Je ne sais p... » Je m'arrête en milieu de syllabe, souriant comme un idiot. « 'À deux reprises' tu as dis ? » Elle acquiesce.
« Oui, ils doivent se voir pour un second rendez-vous. » Elle confirme sur un ton irrité.
Je pianote mes doigts contre mon menton, ne pouvant m'empêcher de sourire comme un imbécile heureux. Alors, ça ? Je n'étais pas au courant. Calum et Michael ne doivent pas le savoir également, je pense. Je me laisse me perdre le temps de quelques fractions de secondes dans mes pensées, bénissant intérieurement les prières que je me suis mentalement fait jusque-là.
« Hé ? T'es toujours là ? » Je reviens à la réalité, lorsque Ruby claque ses doigts sous mon nez.
« Alors, ça !? » Je mets doucement à rire. « Je ne m'y attendais vraiment pas ! » Je recale mon dos contre mon siège. « Bien joué, Hemmings ! T'a finalement décidé de te réveiller. » Je fais valser ma main en l'air. « Rassure-toi, princesse, c'est pas un complot. Et puis ? On ne savait même pas que Tara est ta cousine ! »
« Il vaut mieux pour vous, effectivement. » Elle me lance un regard noir. « Ma cousine est très différente de moi.... »
« Et pas qu'au niveau de la personnalité, si tu veux mon avis. » Commentai-je tout bas.
« Et je ne la laisserai pas se laisser influencer par des porcs tels que vous ! » Je lui adresse faussement une moue triste.
« Oh, arrête ! » J'accompagne instinctivement mes paroles par des gestes. « Tu vas me faire pleurer, bouhou. »
« Je ne plaisante pas ! » S'écrie-t-elle telle une hystérique, en se levant brusquement de la table, alors que de mon côté je n'ai pas bougé d'un centimètre. « Si jamais j'apprends que vous vous êtes foutus de sa gueule, j-je... »
« Tu quoi, hein ? » Elle se fige, laissant ses lèvres séparaient durant de longues secondes.
« Je révèle toute votre mascarade à ce pauvre garçon. » Elle fait volontairement tomber ma boisson sur mon pantalon avant de prendre la fuite.
« Salope ! » Criai-je, en me levant de la banquette dans un sursaut.
Arrrgh, mais putain !
Ce jean m'a couté cent-cinquante balles !
**
10h03.
Driiiiiiiiiiing !
La sonnerie à peine avoir retenti, j'ai pratiquement couru hors de la classe pour me diriger aux toilettes. Je pousse tous mes camarades qui se trouvent devant moi, ignorant ainsi leur insulte qui ne m'atteint pas. M'étant réveillé beaucoup plus tard que d'habitude, je n'ai même pas eu le temps de faire un tour au WC.
Non, je me suis habillé, passé rapidement de l'eau sur mon visage, et a arraché des mains de ma mère sa tartine de confiture aux mûres pour ne pas partir le ventre vide. Je grimace à cette pensée, sachant déjà que ma mère va certainement me tirer les oreilles ce soir, pour lui avoir volé son déjeuner.
Putain !
Quel vie de merde !
« Irwin, Irwin, Irwin. » Chantonne joyeusement l'un des parieurs, en rentrant dans les toilettes pour hommes.
Je roule des yeux, décidant de ne pas répondre à Kyle. D'ailleurs, j'entreprends de reporter mon regard sur le carrelage, afin de ne pas croiser le sien. Je l'entends rire, sentant sa présence à mes côtés. Je sais qu'il s'est placé sur l'urinoir qui se trouve juste à mes côtés pour m'embêter, mais je m'en fiche, j'ai fini, je vais ainsi pouvoir esquiver ces commentaires inutiles.
« Ce pari commence à se faire long, tu ne crois pas ? » Je l'ignore toujours, remontant ma braguette. « Ce n'est plus drôle. » Le ton qu'il a désormais pris est monotone. « Il faut, qu'avec les gars, on trouve le moyen de vous booster. Et selon toi ? De quelle manière penses-tu on devra s'y prendre ? Tututututu... » Chantonne-t-il, en faisant mine de réfléchir. « Oh ! J'ai trouvé ! Que dirais-tu de... »
« Pas besoin, on va gagner. » Le coupai-je avec conviction, en boutonnant mon pantalon.
« Vraiment ? » S'enquit-il sur un ton moqueur.
« D'ici le nouvel an, ce crétin aura une copine. » J'appuie brutalement contre la chasse d'eau, sortant sans attendre une réponse de sa part des toilettes.
« C'est une promesse, alors ? En tout cas, t'a pas intérêt à revenir sur ta parole ! »
Sauf que j'ai entendu.
Merde !
10h12.
- à l'écoute - Sugarcult - She's the blade.
Quel crétin ! Quel crétin ! Quel crétin !
Je nettoie mes mains avec un gel anti-bactérien, me répétant à plusieurs reprises à quel point je hais ma fierté. En effet, oui, comme pratiquement quatre-vingt pourcent d'hommes : je déteste perdre. Je déteste avoir tort, ne pas accomplir la tâche qu'on m'a donné et prouver par mon incompétence ma nullité à mes confrères.
Bordel de merde,
Et si jamais ça ne marchait pas avec sa rouquine ?
Si Michael et Calum apprennent que j'ai malencontreusement 'accéléré le temps' ils vont me tuer.
Car oui, en disant à Kyle que Luke allait obtenir une copine avant le nouvel an, je me suis indirectement engagé d'écourter la durée de notre pari, qui devait à la base durée dix mois complet. Et connaissant ce fils de pute, je sais qu'il m'a volontairement provoqué pour me faire réagir. Sachant que je suis le plus susceptible des trois et que j'allais instantanément rétorquer à ces piques, Kyle a bien choisi sa cible.
Nous étions déjà en décembre....
Il nous reste plus beaucoup de temps.
« Yo, Hemmo ! »
En reconnaissant les cheveux blonds d'Hemmo au loin, j'accours discrètement jusqu'à lui, afin de le prendre par surprise, en entourant mon bras autour de son cou. Il sursaute en poussant un cri de fillette, qu'il étouffe en plaquant sa main contre sa bouche. Cacher ou pas, ça ne change rien, puisque je ne me gêne pas pour lui balancer une gifle derrière la tête.
« C'est la première et dernière fois que tu me pousses ce genre de cri, compris ? » Il hoche lentement la tête. « La honte ! On aurait dit une fille. » Me moquai-je.
Cette fois il mord l'intérieur de sa joue, grognant lorsque je me mets à ébouriffer ces cheveux. Je le relâche et me poste à côté de lui. J'enfouis mes mains dans les poches de mon blouson, l'observant du coin de l'oeil, replacer tant bien que mal ces cheveux comme ils étaient précédemment.
En tournant sur notre gauche dans les couloirs, nous croisons les anciens camarades de Hemmings, qui nous fuient du regard. L'expression peiné du blond me prouve que leur réaction continue à le blesser. Pourtant ? Ça fait des semaines qu'ils ne se parlent plus. Je ne comprends toujours pas : comment peut-il à l'époque rester avec eux sans avoir envie de les taper ?
Ça doit être surement psychologique.
« Qu'est-ce que tu veux ? » Le blond m'interroge finalement.
« Tu comptais nous dire quand que t'a demandé un second rendez-vous à ta rouqui... »
« Blonde vénitienne. » Me corrige-t-il aussitôt.
« C'est pareil ! » Il souffle, agacé.
J'ignore sa réaction et le gratifie d'une bonne grosse tape contre l'épaule. Hemmings manque de flancher et d'agresser un professeur d'un coup de tête. Heureusement pour lui, il réussit à ne pas tomber et d'esquiver juste à temps le professeur. Il ne fit aucun commentaire sur ma tape, se contentant uniquement de masser son épaule.
« J'ignorais que je devais vous tenir au courant de... »
« Évidemment que tu dois nous tenir au courant de tous, crétin ! » Je racle exagérément ma gorge, reprenant. « Enfin, ce que je veux dire c'est que, c'est important pour nous qu'on sache ce qui se passe dans tes relations amoureuses afin qu'on puisse t'aider. » Nous nous arrêtons quelques mètres avant la salle de biologie.
« Oh. » J'empêche Hemmo de poursuivre son chemin.
« Alors ? » L'interrogeai-je, un sourcil arqué. « Tu ne me demandes pas ce qu'il faut que tu fasses ? »
« Écoute... » Il soupire, grattant sa nuque. « Je vous remercie pour tous vos conseils, aussi loufoque qu'ils soient, m-mais... »
« Dis-moi ? » Chuchotai-je en éliminant le peu d'espace qui sépare nos corps. « Tu ne serais pas en train de nous rejeter, là ? » J'agrippe fermement sa nuque, le foudroyant des yeux.
« N-no... » Il secoue négativement la tête, ravalant sa salive. « N-non. » J'acquiesce, le pointant de mon index.
« Il vaut mieux pour toi. Parce que... » Je relâche sa nuque, le poussant contre les casiers. « Sans nous ? Ta relation naissante avec ta rouquine n'existerait pas. » Il baisse la tête, honteux. « Ne l'oublie jamais ça. » Je décide de répéter ma question. « Donc, je répète : alors ? Tu ne nous demandes pas ce qu'il faut que tu fasses maintenant ? »
« Q-que m-me con-conseillez-v-vous de fa-faire ? » Bégaye-t-il, en se replaçant correctement droit.
« Rien de plus simple, trou du cul. » Un sourire mi-malsain et mi-narquois s'est dessiné au coin de ma bouche. « Fais d'elle ta copine une bonne fois pour toute. »
______________
Bonsoir tous le monde !
Vous allez bien ?
J'espère que vous avez passés un bon week-end !?
Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie d'écrire un PDV Ashton ! Ça fait un long moment que vous n'avez pas lu un des PDV des gars, du coup j'avais pensée que ça serait sympa de connaître leur stratégie ou plutôt de la petite boulette qu'à fait Ashton par fierté.
Ahlala, les gars ! :')
- Qu'avez-vous pensés d'Ashton ?
- De Ruby (qu'on voit d'ailleurs apparaître de plus en plus souvent ?)
- Ou encore de Luke ?
En espérant que le chapitre vous a plu !
Des gros bisous,
Alexia. ♥
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