[Lesson 12] Je savais que tu y arriverais !
« Prêt ? » Me questionna George derrière la caméra.
Je lui offris un sourire et acquiesçai d'un hochement du visage.
Après le succès de 'A drop in the ocean' de Ron Pope sur ma chaîne Youtube, mes abonné ont - enfin, plus exigé que réclamé - une nouvelle vidéo de ma part.
Alors me voici sur mon tabouret, ma guitare à la main, prêt à chanter 'Lazy song' de Bruno Mars. Je remontai chacune des revers de mes manches à mes coudes, saisit mon médiator coincé entre les cordes, que je fis doucement glisser d'un trait.
Un petit son ne tardait pas à faire écho à travers ma chambre.
« Tu peux filmer. » Indiquai-je à George dans un sourire.
- à l'écoute - Luke Hemmings - Lazy song.
Croyez-le ou non, mais il n'y avait que derrière ma guitare et lorsque je participai à la chorale du lycée que j'arrivai à surmonter ma timidité maladive.
Après mon petit discours de présentation sur quelle chanson j'allais chanter, je raclai légèrement ma gorge et laissai instinctivement mes instincts 'd'artiste' me guider tout au long de mon interprétation.
Cela peut vous paraître stupide, mais à chaque fois que je faisais glisser mon médiator à travers les cordes de ma guitare et que ma voix vibrait en parfaite synchronisation avec la mélodie jouée, c'était comme si mon père était toujours à mes côtés, à m'enseigner comment y jouer, à m'encourager sur tous et n'importe quelle chanson que j'interprétai devant lui.
Et puis ça m'aider à oublier, absolument tous.
Les filles, mes brimades, ma maladresse légendaire....
C'était comme si une force invisible me poussait à réaliser l'inimaginable.
« 'Today I don't feel like doing anything, I just wanna lay in my bed. Don't feel like picking up my phone, so leave a message after the tone...' » Je remuai légèrement mon minois, pris par le rythme de la chanson. « 'Cause today I swear I'm not doing anything. Nothing at all, woo hoo, woo hoo, hooooo, nothing at all.' »
Mon regard se porta parfois sur l'écran de la caméra. J'essayai de garder le plus possible le sourire et d'éviter mes habituelles grimaces. À la fin de la chanson, George coupa la caméra et je fus accueilli par un tonnerre d'applaudissements de sa part, ainsi que celui de Lewis.
« Franchement, je ne comprends pas, tu devrais participé au concours de jeune talent. » M'encouragea George, gagnant de la part de Lewis un hochement du positif de la tête.
« Non, mais t'es fou ?! » Criai-je horrifié. « Je ne veux pas qu'on me bombarde de tomate pourris ! » Je grimaçai rien qu'à l'idée.
Chaque année, le Darren's cafe organise un concours de jeune talent, chose qui était plutôt normal pour animer la ville, me direz-vous ?
C'est vrai, je suis d'accord.
Mais ce n'est pas tout !
Chaque spectateur de ce concours se voit offrir une barquette de tomate pourris de sorte à ce qu'ils puissent les lancer aux chanteurs, chanteuses ou groupes qui - selon eux - ont été lamentables. Je soupçonnai d'ailleurs que plus d'un quart d'entre eux, ne venaient pas seulement pour encourager leur groupe ou chanteur favori, mais juste pour lancer ces tomates...
Alors, imaginez-vous si je participe ?
Ça serait totalement...
« Ils feront jamais ça ! » Me rassura Ken, qui venait de passer la porte de ma chambre, me sortant de mes pensées. « Désolé du retard, j'étais.. » Il secoua sa tête et décide de changer rapidement de sujet. « Peu importe ! Ta une voix superbe, Luke ! Sauf que tu manques juste un petit peu de confiance en toi. »
Je lui remerciai en lui adressant timidement un sourire et redressai mon visage. Mes yeux et ma bouche s'entrouvrent en 'O' lorsque je remarquai son oeil au beurre noir. Je balayai Ken d'un oeil rapide de la tête au pied, remarquant que la poche de sa chemise à poussin était déchiré et un énorme trou dévoiler son genou derrière l'étoffe de son pantalon à costard.
Je déglutis, beaucoup plus marqués par son oeil au beurre noir, que ces habits déchirés.
« Qu'est-ce.. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? » Hurlai-je en pointant son bleu du doigt, attirant l'attention de George et Lewis qui se mirent à hurler de surprise.
« Oh, 'ça'... » Il rougit honteusement, détournant la tête pour cacher la cause de nos hurlements d'horreur. « C-C'est Kyle.. » Accusa-t-il dans une toute petite voix. « Il ne voulait pas passer toutes ces après-midi avec - je cite ces mots - 'un boulet comme toi' car je lui faisais honte et donc m'a forcé à acheter tous nos cartons de la vente de tablette de chocolat pour rapidement en finir. » Il repoussa ces lunettes au dessus de son nez, jouant nerveusement avec ces doigts.
« Oh, le sale... » Commence Lewis en grinçant des dents.
Kyle...
Quel monstre !
Comment peut-il fair...
« Ne vous inquiétez pas pour moi, c'est rien. » Nous rassura-t-il en nous offrant un sourire, me coupant sans le vouloir de mes propres pensées, ainsi que Lewis. « J'ai connu pire avec mes frères... » Il haussa nonchalant ces épaules.
« Peut-être, mais c'est pas une rai.. »
« LULU CHÉRI ! » S'écria maman, m'arrachant comme à mon habitude un gémissement plaintif.
C'est pas vrai !
Mes joues s'empourprent d'embarras et j'entrepris de me tourner dos aux garçons, prétendant être 'occupés' à ranger ma guitare dans son étui, que je referme délicatement comme s'il s'agissait d'un trésor...
Mon trésor.
Pourquoi faut-il toujours que ma mère m'embarrasse de la sorte ?
« MAMAN ! » Râlai-je en jetant dramatiquement mes bras en l'air.
Mais le son de ma voix sonner beaucoup plus comme un bambin d'environ quatre ans, qu'un 'homme' de ma tranche d'âge, ce qui n'a pas échappé à George, Ken et Lewis, qui ce sont mis à éclater de rire de bon coeur.
Au moins, j'ai fais rire Ken et c'était tous qui compte.
« C'est pas vrai.. » Me murmurai-je à voix basse, en faisant la moue.
« Ashton est arrivé pour votre vente de gâteau ! » S'écria de nouveau maman en poussant un petit rire.
« C'est une vente de tablette de chocolat, pas de gâteau ! » La corrigeai-je rapidement en grognant.
**
« Ash-Ashton! » Hurlai-je derrière son dos en inclinant mon visage sur ma droite, puis sur ma gauche. « Ashton ! » Criai-je plus désespérément. « Pour l'amour du ciel, attends-moi ! » Mais il m'ignora.
Les quatre cartons de tablette de chocolat que je transportai entre mes bras m'empêchaient clairement de voir l'horizon. Ashton était censé me guider, m'indiquer où poser mes pieds sur le trottoir et m'éviter de heurter une personne.
Mais à la place ?
Il...
« Tablette de chocolat à vendre à sept cinquante, sans taxe et toutes les conneries qui vont avec ! » Hurla-t-il dans un mégaphone tel un poissonnier. « Pour deux achetés, un troisième gratuit ! » Instruit-il à nos prochains clients potentiels.
On se croirait au marché aux puces.
J'observai mes alentours mes voisins qui ce sont postés devant leur fenêtre, pour pouvoir nous observer curieusement en retour avec un froncement de sourcil. Certains d'entre eux, nous pointer du doigt, se demandant très certainement à quoi on jouait ou même si c'était légal ce qu'on faisait. Non, vous n'avez pas rêvé, Ashton venait de considérablement augmenter le prix des tablettes de chocolat qui était censé coûter au départ trois cinquante...
Selon lui, on ne faisait rien de 'mal' mise à part être récompensé de notre dur labeur.
Il m'a même rassuré qu'à la fin on se partagerait les gains équitablement.
Honteux.
Oui, je me sentais honteux d'avoir accepté - malgré moi - cet arrangement.
De toute manière, quoi que je dise, il m'aurait ignoré - voir porter peu d'importance - à mon avis qui serait contre ce trafic de chocolat. Si jamais monsieur Sharps l'apprenait, non seulement je serais à titré comme son complice, mais en plus de ça, je réaliserai son rêve de pouvoir assassiner mon dossier scolaire de phrase péjoratif comme bon lui semble.
« Je vous promets que vous n'allez pas le regretter, enfin... » Il poussa un petit rire. « C'est tout de même pour les personnes défavorisées quand même ! »
Après être passé - pour ce que je pense être - la vingtième maison, j'ignorai si c'était ma peur de me faire prendre par mon professeur, mais j'ai cru apercevoir le profil de monsieur Sharps, assis dans un de ces sofas avec un journal à la main. Mes paupières s'entrouvrent, choqué, j'entrepris de cacher instinctivement ma tête derrière les piles de cartons et de presser rapidement mes pas pour rattraper Ashton sans faire attention à la marche.
Ce qui a été mon erreur...
Mes pieds ce sont emmêlés dans les lacets de mes mocassins, renversant mes cartons sur le goudron. Un cri perçant - beaucoup plus aiguë - ne tarda pas à accompagner à l'unisson le mien, l'entièreté de mon corps venait de tomber à califourchon sur une jeune femme - qui semblait avoir - la même tranche d'âge que moi.
Mes orbes bleus rencontrent de profondes et magnifiques pupilles vertes, parfaitement mis en valeur par un trait de crayon noir et par sa longue, soyeuse et épaisse chevelure blond vénitien. Mes sens furent immédiatement frappés par son parfum enivrant de vanille, dont je me mis inconsciemment à inhaler à seulement quelques centimètres de son cou.
« Qu'est-ce que.. » Mais nos cris avaient attiré l'attention d'Ashton. « OUH YEAH, HEMMO ! » Acclama-t-il joyeusement dans son stupide mégaphone. « Je savais que tu y arriverais ! » Il éclata bruyamment de rire à m'en briser les tympans. « OH OUI JE LE SAVAIS ! » Répéta-t-il en tapant des pieds. « N'oublie pas de bien te protéger ! À moins que tu ne souhaite te retrouver avec pleins de mini Hemmo et de jolie petite rousse qui cours de partout dans ta maison !? » Affirma-t-il sur un ton faussement sévère et je pouvais me sentir rougir de la racine de mon cuir chevelu blond à mes orteils.
Je crois bien avoir trouvé quelqu'un de plus embarrassant que ma mère.
Bien décidé à agir, j'essayai de me relever coûte que coûte du sol pour lui demander d'arrêter de s'émoustiller de la sorte. Mais bien sûr, il a fallu que je marche sur mon lacet défait, me faisant perdre ma chaussure au passage, en plus de mon équilibre et tomber accidentellement cette fois-ci contre la poitrine de la demoiselle.
Elle hurla à m'en briser les tympans...
Je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie.
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OH SEIGNEUR MARIE JOSEPH NOUS SOMMES DIMANCHE.
La semaine prochaine (pour les française) on va tous/toute y passer quelque soit le jour ! Je vous souhaite bonne chance pour cette maudite rentrée que personne n'envie et je compatie sincèrement à la douleur de celle qui ont déjà commencée les cours (omg, c'est dur ça....).
NE PARLONS PLUS DE ÇA.
J'avoue, j'ai jouée sur les feels à la première partie avec 'Lazy song' non mais sérieux ? Il était juste so cute quand il était plus jeune notre Lukey *ow ow* *.*
La deuxième partie..... Je me suis tuée toute seule de rire durant plus de 2h à cause de mes conneries légendaires. MDRRR #osef
Ps : J'attends de voir mon emploi du temps pour pouvoir fixer mes dates de publication, mais je pense que ça va être comme l'an passé soit pour It's pure, it's you & Seduction's lessons ça sera tous les 2 ou 3 semaines les chapitres étant assez long à rédiger. Et peut-être une fois par semaine pour Michael's assistant, bref je verrais mes lapins !
So, bonne rentrée à tous et à toutes !
Merci pour vos votes et vos avis qui me font mourir, des bisous ♥
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