[Lesson 02] J'espère que vous aimez le ballet ?

La journée aurait bien pu être pire...

M'intimai-je personnellement en poussant mes lunettes de vue au dessus de mon nez. Après que le cours soit terminé, mon professeur de sport m'a demandé - bien que ça sonnait plus comme un ordre qu'une demande - d'aller ranger au placard les cordes utilisaient, de sorte à libérer la salle pour la prochaine classe qui allait pratiquer la lutte. - Il s'agissait là de la classe de Lewis. - Un soupir de soulagement s'extirpa tantôt d'entre mes lèvres lorsque je réalisai qu'il ne s'agissait pas là de ma classe. Déjà que j'étais très peu sportif, si un jour je venais à faire de la lutte, je crains mourir étouffé sous une tonne de muscle puis asphyxié par la puanteur des aisselles de mon adversaire. Et je connaissais parfaitement un étudiant capable de faire une telle chose...

Kyle.

Ce stupide sportif.

Je secouai mon visage de gauche à droite, chassant immédiatement les images de Kyle m'écrabouillant sur ce tapis de sécurité poisseux et poussiéreux quitte à m'étouffer volontairement de tous son poids sans une once de regret. Je fini par m'accroupir au sol de sorte à rassembler dans mes frêles bras chaque corde que nous avons utilisés pour la séance d'aujourd'hui, puis jeta un rapide coup d'oeil à mes alentours afin de vérifier si il n'y avait pas d'autres cordes qui traînent : rien. Parfait ! Après les avoir soulevé de tous mon poids, j'emboîtai maladroitement le pas jusqu'au placard des fournitures.

« Hemmings ! »

M'interpella dans un cri mon professeur. J'émis un sursaut, le ton sec et sévère de celui-ci m'avait pris par surprise. Sans m'en rendre compte, la pointe de mon pied droit heurta involontairement la bordure d'un matelas de sécurité et sans même avoir la possibilité d'utiliser mes " réflexes " instinctifs, je trébucha, relâchant sans effort les cordes dans mes bras, puis m'écroula sur le ventre comme un idiot. Mes pauvres lunettes de vue avait fait un vol plané de deux petits bons sur le tapis, pour atterrir quelques centimètres plus loin de mon visage.

Et merde !

« Ju-Juste une seconde ! » M'empressai-je d'annoncer.

Je me mis à gigoter légèrement sur les cordes qui serpentaient à chacun de mes mouvements contre mon torse, tapotant les paumes de mes mains sur le matelas tout autour de moi, à la recherche de mes lunettes de vue. Je pouvais entendre péniblement mon enseignant sacré entre ses dents et sprinter jusqu'à moi.

Il fut la seconde personne aujourd'hui à me replacer correctement mes lunettes sur mon nez.

« Me.. Merci. » Bredouillai-je en essayant de me redresser maladroitement sur mes deux jambes.

« Fais plus attention où tu marche, gamin ! » Me gronda-t-il comme un enfant.

Et honnêtement...

Je me sentais comme tel.

Il s'accroupit pour ramasser une par une les cordes avachis en désordre à mes pieds avant de me tendre toute la masse. Immédiatement, je le remercie et les empoigna, les plaquant fermement contre ma poitrine. Je levai tantôt mon regard pour croiser le sien, attendant patiemment qu'il recommence à parler.

« Il faut que tu trouve ta propre technique. » Et je hoche la tête pour acquiescer ce qu'il me dit. « Ça serait un gâchis de saccager ta moyenne avec un " F ". » Et il a raison. « Ne crois-tu pas ? » Me questionna-t-il ensuite.

« C'est juste que je ne suis pas très... »

« Sportif ? » Me coupa-t-il. « Quiconque ne l'ayant pas remarqué est aveugle, gamin. » Il soupira en secouant la tête, exaspéré. « Sache que quand l'on veut, on peut. » Il me gratifia d'une tape à l'épaule qui eu le mérite de secouer chaque fibre de mon corps. « Allez, hors de ma vue ! » Dit-il en m'indiquant du regard la sortie. « Et pense à ce que je t'ai dit. »

Le fait que mon professeur - en plus de cela de sport - m'encourage ainsi, me redonnai quelque peu le sourire. Jamais personne n'a jamais cru en moi, excepté ma mère. Après ce petit entretien, je me dirigeai, la tête haute, jusqu'au placard de fourniture où je plaçai correctement les cordes sur une étagère. Puis, je me dirigeai jusqu'au vestiaire où c'est sans aucune surprise, que je me retrouvai seul face à mon casier. Les autres garçons sont sûrement déjà partis. Je profitai de cet instant de solitude pour me relaxer, retirai mes lunettes de vue pour nettoyer les verres à l'aide de mon t-shirt, pour finalement les poser sur le banc. Je saisis mon portable et immédiatement cliqua sur l'application " Musique " et le titre " You're the one that I want " de Grease l'un de mes comédies musicales fétiches ne tarda pas à émaner de mon cellulaire.

Je me déshabillai tout en chantonnant, me dirigeant jusqu'à la douche où je me mis à me dandiner joyeusement. Puis, après avoir actionné les jets de la brosse, je repensai tantôt à ce que mon professeur venait de me dire " Trouver ma propre technique. " J'ignorai qu'il y en avait une pour commencer. Serais-ce possible que le sport a également sa propre recette de réussite comme pour les cours « normaux » ? Une fois fini, je me séchai avec une serviette, m'habillai rapidement et replaçai mes lunettes au dessus de mon nez. Juste au moment où je m'apprêtai à lever la tête pour pouvoir jeter un coup d'oeil sur mon reflet sur le miroir situait au centre de la porte intérieure de mon casier, une main inconnue me poussa brusquement à l'intérieur.

Je poussai un cri de surprise, mon corps fut littéralement compressé dans cet « endroit » qui ne devait sûrement même pas mesurer un quart du placard à balais du concierge. J'essayai de me tourner sur moi-même de sorte à me retrouver face à la sortie, mais mon joyeux farceur a décidé d'aller jusqu'au bout de sa « blague » en me claquant la porte au nez. Rapidement, des éclats de rires résonnèrent bruyamment dans les vestiaires, m'indiquant ainsi qu'il s'agissait là d'un groupe et non d'un seul individu. Bien sûr, je fus gratifié d'un très « gentil » commentaire de la part de mes brimades : " Apprécie bien ton nouvel espace, crétin ! " et puis...

Plus rien.

« Huh.. ? » Je raclai ma gorge afin de l'éclaircir. « Hello ? » Je cogne mes poings contre la porte de mon casier. « Est-ce.. Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » Je me mis a rire nerveusement mais n'arrêtai pas pour autant de cogner. « J'ai besoin d'un peu d'aide là.. »

Oui, la journée aurait bien pu être pire...

En voilà donc la preuve.

**

Calum Hood.

« Pssst ! » Me souffla-t-on alors que j'étais - du moins essayer - en train de me concentrer sur un devoir. « Pssst, Cal ! » Je finis par me tourner face à Ethan.

« Quoi ? » Grognai-je dans un murmure.

« Alors, verdict de cette observation ? » Me demanda-t-il un grand sourire aux lèvres avec curiosité.

« Hé, fermez-là ! » Nous réprimanda sévèrement le surveillant. « Expliquez-moi c'est quoi que vous avez pas compris là dedans ? »

« Et bien.. » Commença Ashton.

« La ferme ! » Murmurons Ethan et moi à son encontre.

Je roulai des yeux, après tout ? C'était de sa faute si l'on était en retenue. S'il n'avait pas eu le « malheur » de nous provoquer en plein cours de science, en essayant de nous couper les cheveux avec une putain de paire de ciseau qu'il a réussi à voler dieu ne sait où, on ne lui aurait pas mis une grenouille dans le slip et madame Landry n'aurait pas fini en plein crise d'hystérie. Lorsque Ash décida de lever innocemment ces deux bras en l'air, comme pour nous indiquer qu'il déclarait totalement forfait. Je l'observai du coin de l'oeil passait brièvement ses doigts dans son cuir chevelu blond cuivré en bataille avant de littéralement s'affaler dans son siège. Il saisit ensuite son stylo à bille, dont-il s'amuse à entrechoquer à plusieurs reprises la pointe sur son bureau, de sorte à énerver Cam, notre surveillant et nous par la même occasion.

Toc. Toc. Toc. Toc. Toc.

 « Hé, arrête ça ! » Grognai-je dans un murmure.

Mais cet imbécile continua...

Mais beaucoup plus rapidement cette fois ;

Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc.

« Ça suffit maintenant, hein ! » S'écria Cam en pointant Ash du doigt. « Si tu.. » Il n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase qu'une femme de ménage apparue à l'encadrement de la porte.

« Yo, Sammy la brute ! »

La taquinons tous en choeur en la saluant joyeusement. Celle-ci scanna brièvement la salle afin de savoir d'où cette gaïté peut-il bien provenir, mais lorsque son regard se posa sur nous - nous - souriant comme des imbéciles heureux, elle lâcha bruyamment un soupir agacé, comme l'air de dire " Encore vous ? "  mais, qu'au final, elle préféra nous ignorer totalement. Elle s'était dirigée jusqu'à Cam et entama une brève discussion auquel je n'en avais strictement rien à foutre et donc préféra ne rien écouter. Nous profitons donc alors de sa petite discussion pour nous envoyer réciproquement des boules de papiers.

« Hé ! Qu'est-ce que je vous ai dit ?! » Tel un lion enragé Cam bondit hors de son siège en cognant son poing contre son bureau, furibond.

« Cam... » Intervint Sam en essayant d'être aussi pacifiste que possible. « Le gamin à besoin que tu le libère.. »

« Oui, c'est vrai ! Le gamin ! » Soupira-t-il en fronçant les sourcils. « VOUS ! » Hurla-t-il en nous pointant du doigt. « Si à mon retour je retrouve cette salle en bazar, je me débrouillerai personnellement à ce que vous aider Samantha à nettoyer chaque centimètre carré de chaque classe et chaque couloir de l'établissement jusqu'à la fin de l'année avec VOS dents ! » Nous avertit-il sévèrement, ces yeux sortant presque de leur orbite. « C'est clair ? »

« Parfaitement clair. » Chantonnons tous en choeur dans un sourire angélique.

Je n'eus même pas le temps d'ententre mon propre pet - expression humoristique formé par mes propres soins - que je reçu une gifle en plein crâne. Je grogne lourdement, ce qui fit rouler les yeux de notre belle Sammy qui ne tarda pas à retourner à ces préoccupations, puis me tournai promptement face à cet imbécile heureux : Ethan.

« Aoutch ! C'était pour quoi ? » Et il éclata de rire.

« T'aurais du voir ta tête, Hood ! C'était sans prix ! » Ricana-t-il pour finalement, se décider à reprendre son sérieux - trois heures après - « Sérieusement... » Se calma-t-il doucement entre deux souffles. « Quel est votre verdict ? » Ash pivota sa tête pour lui faire face, roulant deux yeux.

« Réservé. » Commença Ashton.

« Inintéressant... » Poursuivis-je.

« Et.. »

Lorsque je m'apprêtai à poursuivre, je me tut aussitôt en entendant les mouvements de pas martelaient le carrelage du couloir, ainsi qu'un timbre de voix que je connaissais que trop bien : Cam. Notre bon vieux surveillant semble faire la morale à - très certainement - un des juniors du lycée. Je le savais car Ash, Mickey et moi-même avons eu droit à son petit discours / " avertissement " dès notre première année. Celui-ci nous avaient donnés le choix entre rester sur la bonne « voie » ou bien suivre les plates de bandes des idiots, ce qui faisaient de nous - entre autre - la nouvelle génération que Cam devrait supporter.

Je vous laisse bien sûr l'honneur d'en tirer vous même la conclusion de notre choix, aujourd'hui.

Je me figeai lorsque je remarquai que ce n'était pas un première année, mais.. La blonde platine. Hemmings. Cam et lui étaient face à la porte grande ouverte de la salle de détention, Cam semblant lui donner des conseils, tandis que Hem' remontait maladroitement son pantalon à pince, pour ensuite repousser au dessus de son nez ces grosses lunettes. En voyant le teint rosé du jeune étudiant, Cam le questionna tantôt du regard et celui-ci nous fixa avec ces yeux bleus globuleux malgré lui. Il finit par rapidement tourner son visage pour découvrir la porte de détention grande ouverte, avec nous, à l'intérieur, le saluant de la main dans nos sourires angéliques plastifiés. Cam leva les yeux au ciel et s'avança dans la salle pour agripper le poignet de la porte, qu'il claque derrière lui.

« Élu boulet de l'année. » Soupirai-je en faisant référence au garçon à la chevelure blonde.

« Il faut qu'on trouve le moyen de l'approcher sans paraître suspect. » Lança Ash nous jetant un regard.

« Oui, mais laquelle ? » Questionnai-je et Ash et Ethan haussèrent tous deux leur épaules.

Et c'est parti pour une minute de silence...

60

59

58

57

56

55

54.....

Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que l'un d'entre nous ne trouvent enfin une « idée » potable pour pouvoir aborder Hemmings sans qu'il ne se braque.

« Oh, je sais ! » S'exclama aussitôt Ethan dans un sourire victorieux.

Il éclata de rire sous nos regards perplexes et je ne pus m'empêcher de déglutir intérieurement. Car oui, c'est par ces éclats de rires incessant que je devinai rapidement que ça n'allait pas être quelque chose qui va nous plaire.

« Qu'est-ce que t'attends pour nous le dire ? » Demanda Ashton en roulant des yeux.

« Et ça à intérêt à être une idée intelligente. » Ajoutai-je en le fusillant du regard.

« Très bien, très bien. » Il cessa de rire comme un imbécile en levant ces bras en l'air. « J'espère que vous aimez le ballet ? »

C'est quoi ce bordel encore ?

Ethan Nelson, tu n'est qu'un putain de bâtard !

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Et voilà j'espère que la deuxième leçon vous a plu !
J'espère vous avoir toujours autant fait rire ? :p
Je vous remercie une nouvelle fois encore pour vos votes et vos commentaires, omg j'ai presque atteint les 3K, merci, merci, merciiiii ♥
Comme vous avez pu le voir après le point de vue de Ash, de Luke, voilà maintenant le point de vue de Calum. Celui de Michael va bien évidemment arriver ;) D'ailleurs, souhaitez-vous avoir le point de vue d'un peu tous le monde ou vous préférez uniquement avoir celle de Luke pour pas vous embrouiller ? N'hésitez pas à me le dire !

J'attends vos avis avec impatience !
Et n'oubliez pas de cliquer sur la petite étoile en haut à droite ♥

Ps : GROSSE MERDE, pour ceux qui passe (comme moi) très prochainement des exams ! Je vous envoie des ondes positifs ♥♥

Je vous fais des bisous. ♥

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