[Lesson 00] Un jour, ça sera ton tour.

Luke Hemmings.

« Le monde déteste le changement, pourtant, c'est la seule chose qui lui a permis de progresser.  »

Charles Kettering.

Que feriez-vous si l'on venait à vous faire une offre alléchante qui pourrait changer votre vie ? Oui, vous accepter.

Et c'est ce que j'ai fais.

à l'écoute - Bob Marley - No woman no cry.

« No woman, no cry. No woman, no cry. » Chantai-je en secouant mon visage au même rythme que la musique. « No woman, no cry. No woman, no cry... »

Les jets de la douche couvrait le son de ma voix. Mes paupières sont clos, mon visage rejeté en arrière, tandis que mes doigts étaient enfouis dans ma chevelure blonde et mousseux, massant doucement mon crâne avant de me rincer.

" Aujourd'hui allait être une belle journée ! Aujourd'hui allait être une belle journée ! Aujourd'hui allait être une belle journée... "

Me dis-je intérieurement en me rinçant cette fois-ci mon visage. Je me dandinais parfois dans la cabine de douche, totalement sous l'emprise de la musique Reggae de Bob Marley. Une fois les mains propres, je pivota mon corps pour attraper ma bouteille de douche. J'éloigna la paume gauche de ma main hors des jets, de sorte à pouvoir mettre une noisette de savon au creux, que j'étale rapidement sur toute la surface de mon corps.

« Said, I remember when we used to sit in the government yard in TrenchTown. Observing the hypocrites, as they would. »

Après avoir pris soin de me rincer dans l'eau propre, j'éteignis les robinets et fis coulisser la porte de la cabine de douche et sort. J'extirpa ma serviette chaude, que j'avais soigneusement étendue sur le chauffage, me sèche, avant de finalement l'enrouler autour de ma taille. D'un geste ferme de la main, j'essuya la partie centrale et embuée du miroir, me contemplant un instant. Je pressa le bouton « arrêt » de ma radio, laissant instantanément le silence gagnait la petite pièce.

" Il faut que ce soit une bonne journée aujourd'hui ! "

Me répétai-je en clignant des yeux. J'entrepris de saisir mes lunettes de vues sur le comptoir près du lavabo que j'enfile, puis saisis une nouvelle serviette de bain chaude que je plaque dans ma chevelure, séchant comme je le pouvais les racines. Je saisis un pantalon à costume gris que je remonta juste au dessus de mon nombril, enfila une chemise blanche, le boutonnant jusqu'au dernier bouton, pour ensuite rentrer les pans à l'intérieur de mon pantalon. Je n'oublia pas bien entendu de boucler ma ceinture, souriant de satisfaction face à mon miroir.

Je saisis un peigne et fit en sorte à ce que ma chevelure soit complètement rejeté en arrière. Pour plus de tenue, je n'hésita pas à recouvrir chaque centimètre carré de ma masse capilaire de gel, embaumant le tous de laque. Pour vérifier si aucun mèche rebelle ne parte dans tous les sens, je pivota mon visage d'un angle à l'autre, puis saisit un miroir que je place à l'arrière de ma tête pour vérifier s'il n'y a aucun défaut sur cette surface de mon crâne que je ne pouvais pas voir.

« Parfait ! » M'exclamai-je dans un grand sourire en replaçant correctement mes lunettes au dessus de mon petit nez.

Je sortis de ma salle de bain, jeta comme à mon habitude un regard sur l'horloge de mon réveil : pile poil sept heures trente. Je souris en sachant que j'étais clairement en avance pour mes cours. Je m'approcha nonchalant, la tête haute et fier de ma collection de figurine Star Wars, les contemplant minutieusement de mes yeux bleues perçantes afin de vérifier s'ils n'avaient pas pris la poussière : non, rien de tel. Mon sourire s'estompa rapidement lorsque mes pensées se dirigèrent tantôt vers les plus populaires du lycée. Il faut dire qu'ils ne m'ont pas raté en fin d'après-midi dernier. Je n'arrive toujours pas à croire que je me suis montré faible face et eux et me suis... Me suis... Uriné dessus.

Je lâcha un petit soupir et secoua mon visage afin de chasser ses pensées malveillantes de ma tête, qui risquaient plus de me gâcher la journée que de me la rendre meilleure. Et puis ? Avec un peu de chance, tous le monde auraient très certainement oublié ce petit incident ? Je me dirigea jusqu'au tiroir de mon armoir et y extirpa des chaussettes blanches. Je les enfilent, suivi de près par mes moccassins et saisit mon sac à dos dans la volée avant de sortir de ma chambre.

Je passa rapidement à la cuisine pour prendre quelques barres de céréales que je mangerai en route, puis sorti rapidement de mon habitacle, prêt pour une bonne marche de dix minutes jusqu'à l'arrêt de bus. Les brises fraîches du petit matin me fouettèrent agréablement le visage. J'inspira profondément, puis expira, et débuta nonchalamment la marche. Quelques minutes passent et je me stoppa face à un passage piéton. Je pris évidemment soin de regarder sur ma gauche, puis ma droite, agrippant fermement mon grand sac à dos de mes doigts avant d'émettre un pied sur la rue piétonne.

- à l'écoute - All Time Low - Lost in stereo.

Biiiiiiiip ! Biiiiiiiiiip !

" She works for the weekend, mixtape of her favorite bands. Tearing up the radio lost in the stereo sound. She's trouble in a tank top pretty little time bomb. Blowing up I'll take you down, living in the radio lost in the stereo sound... "

Je sursauta et bondit d'un grand pas en arrière lorsqu'on klaxonna et m'accroupis instantanément sur le goudron, les bras en l'air et les mains cachant instinctivement et d'un geste rapide mon visage en poussant un petit cri, apeuré. L'entiéreté de mon corps fut secoué légèrement de spasme, littéralement paralyser et immobile dans cette position, qu'on ne finisse par me heurter volontairement et ainsi, finir par m'expulser dieu ne sait où.

Peut-être dans un autre univers, qui sait ?

« Regarde où tu marche, crétin ! » Et s'en suit par des éclats de rires qui se mêlèrent instantanément à leur ambiance musicale.

Oui, aujourd'hui allait être une " bonne " journée !

 **

« Monsieur Hemmings, voudrait-il prendre la peine de répondre à cette question ? » M'interrogea le regard poignant mon professeur de marketing.

Je déglutis et me figea instantanément lorsque tous les regards se braquèrent sur moi. Le coeur battant, le souffle court et les mains moites, je bâtis des cils, cherchant désespérément mes mots. Je connaissais parfaitement bien la réponse. Je le savais, mon professeur le savait, ainsi que le reste de la classe. Calculer le coût de revient d'un produit était un jeu d'enfant pour moi. Il fallait juste distinguer s'il serait pour une entreprise commerciale ou pour une entreprise industrielle, car oui, la structure n'était pas la même. Mais d'une manière général, le coût de revient était composé de son coût d'achat, de production et de distribu...

Pourquoi n'arrivai-je jamais à résonner ainsi de vive-voix ?

Je sentais le rouge me monter aux joues, complètement gêné. Une vague de chaleur encombra désagréablement mon bas ventre, mes deux jambes semblaient être devenu comme deux cotons face à la pression de tous ses regards envers ma personne, puis... Une sensation de nausée. Mes paupières s'entrouvrent grandement en sentant que mes barres de céréales remontèrent progressivement à la surface. Je plaqua brutalement ma main contre mes lèvres et bondis de mon siège, en accourant jusqu'à la sortie pour me diriger sous les hurlements de dégoûts de mes camarades de classe jusqu'aux toilettes des hommes. J'entra dans la première cabine, fléchis mes jambes et vomis tous le contenu que j'ai pu ingurgité de mon petit déjeuner.

Parler en public a toujours été l'une de mes plus grandes phobies.

La sonnerie qui annoncer le repas de midi décida de retentir à cet instant. C'est d'un air las que je me redressa sur mes deux jambes, tira la chasse d'eau, pour ensuite essuyer le coin de ma bouche d'un revers de ma main les extréments de céréales qui logeaient tout près de mes lèvres. Je me dirigea jusqu'à l'un des lavabos, ouvrant instinctivement le robinet pour me faire un nettoyage intégrale de la bouche. Je finis par me rincer le visage, que je redresse face au grand miroir et me jeta un regard sévère sur mon reflet. Mes larges doigts se resserrent sur la bordure du lavabo, tandis que mes lèvres s'entrouvrent, prêt, à énoncer, milles et une juron. Un jour, je souhaiterai sincèrement surmonter toutes mes phobies. 

« Oh, oh ! » Entendis-je gémir à travers l'une des cabines.

Les grincements de la porte en bois me fit trésaillir et les derniers soupirs d'aises que j'ai réussi à percevoir me signaler qu'ils étaient, très certainement, à la fin de leur ébat charnel. Il me fallut alors pas plus d'une minute pour comprendre ce qui se passait à l'intérieur. Mes paupières s'entrouvrent tel deux grandes soucoupes, choqué, qu'une telle chose puisse se produire dans l'enceinte de cet établissement, qui plus est dans les toilettes des hommes, et mes oreilles captèrent le bruissement du mâle dominant cette fois qui vint couvrir la voix de l'étudiante. J'émis un petit sursaut au grincement de la porte d'entrée, me dévoilant la carrure parfaite et imposante d'Ashton Irwin, l'un des playboy du lycée.

Il appartenait à un groupe très fermé dont le nom m'est encore impossible à graver. Non seulement son groupe était reconnu musicalement au lycée, et très certainement, dans d'autres, mais en plus de ça, jamais aucune femme n'a réussie à résister plus de deux heures à leur charme légendaire. Leur méthode de séduction était légendaire. Et bien entendu envié de tous : des figures imposantes au sein de l'établissement au plus invisibles mâles tel que moi. Sa chevelure d'un blond cuivré habituellement parfaitement discipliné et vaguement ondulé sur l'angle droit de son visage fut en bataille, on pouvait percevoir une marque rosée régnait clairement en maître en plein coeur de sa clavicule.

Il me salua du regard, je força un sourire et le suivi du regard jusqu'à ce qu'il aille se placer face à l'un des six urinoirs situaient près des quatre cabines des toilettes. Instinctivement, je tourna mon visage sur un autre champ de vision lorsqu'il fit ses... Besoins, raclant exagérement ma gorge. Je ne savais pas pourquoi, mais à cet instant, mes pupilles trouvèrent le lavabo très intéressant. J'émis un nouveau sursaut en entendant le robinet s'actionner à mes côtés et mes iris bleues se reportèrent derechef sur Ashton.

Je rêve où il n'avait même pas pris la peine de tirer la chasse d'eau ?

Urgh, dégueux.

« Oh, putain ! » Entendons-nous gémir une nouvelle fois et Ashton ne cacha pas la moindre du monde son amusement.

Je vais sûrement me répéter, mais...

Urgh, dégueux.

Je fixa dorénavant les larges mains d'Ashton se noyaient dans le flot d'eau fraîche qu'expulsait abondamment le jet à forme carré du robinet. Il dirigea sa main droite jusqu'au porte savon, pressa sa paume contre le bouton pour récolter minutieusement une noisette et l'étala silencieusement sur ses deux mains. Je plissa à deux reprises mes paupières et remonta timidement mes pupilles face à mon interlocuteur, toujours aussi silencieux, qui semblait littéralement ignorer ma présence et toujours amusé par le débat charnel de nos indésirables voisins.

« Ne t'en fais pas.. » Commença-t-il en brisant finalement le silence. « Un jour, ça sera ton tour. » M'assura-t-il en me gratifiant d'un clin d'oeil.

Il se saisit de deux sopalins dont la machine trônait juste au dessus du porte savon liquide, puis sécha ses mains. Sans un mot de plus, il passa la porte des toilettes pour homme et me laissa, , perplexe par ses paroles qui pouvait avoir plusieurs sens en elle seule.

« Un jour, ça sera ton tour. »

Qu'est-ce que c'est supposer vouloir dire " ça " ?

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Et voilà le premier chapitre en ligne ! Je sais le début est " plat " ... Attendez-vous à ce que le prochain chapitre le sera aussi étant donner qu'ils posent les " bases " de l'histoire. J'espère tout de même que cela à suffit pour vous faire aimer ma fiction :) Je vous remercie pour vos adorables commentaires et vos votes sur mon prologue !

D'ailleurs, vos impressions sur ce commencement sont accueillis les bras grands ouverts !
N'oubliez pas de cliquer sur la petite étoile situait en haut à droite sur le site ♥

La suite ? 40 votes + 40 commentaires.
(Ce qui me laissera le temps de le rédiger, puis de le peaufiner).

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