Chapitre 2 : Le Gars

Aux prises avec un errant déchaîné, je n'ai plus qu'une seule solution... Alors que ces yeux exorbités me fixent dans le blanc des yeux, sa gueule grande ouverte au-dessus de ma gorge. Je saisis mon fidèle Glock-18, pointe la tête du monstre et ferme les yeux au moment de presser la détente.

Et bon sang que je déteste cette sensation de sentir un corps décomposé s'effondrer sur moi-même. Je me dégage de ce tas putride et le frappe par rage dans les côtes pestant par la même occasion. Ce fichu Errant va me causer que des problèmes. Je suis obligé de bouger maintenant si je ne veux pas affronter ses amis qui doivent déjà rappliquer. En plus la nuit va tomber, je dois trouver un abri. Je ressors de l'épicerie pillé, qu'elle conne je fais. J'étais vraiment assez bête pour avoir l'espoir qu'elle regorge encore de nourriture. Je crois que la faim me rend inconsciente...Et bon sang j'ai si faim. Je serais capable de manger n'importe quoi dans mon état. Qu'on me donne des croquettes, je les mangerais bien.

Dehors, tout est dévasté... Les voitures défoncées qui gisent tel des reliques du passé. Les panneaux de circulation étalés à terre. Les pubs pour parfum saccagé, bordel maintenant je me rends que tout ça c'était futile. Acheter le dernier Dior, ne m'a pas aidé à survivre. Si un jour les parfums font fuir les Errants, je serais la première à me parfumer des pieds à la tête. Mais malheureusement, ce n'est pas la solution. Pour leur faire croire qu'on est comme eux, il faut se recouvrir des entrailles d'un de leurs semblables. Eh bon sang, jamais je ne retenterais l'expérience. À l'époque quand j'avais été contraint d'utiliser cette technique j'avais l'impression d'avoir la même odeur qu'une de ces usines qui brûlait les carcasses d'animaux et qu'elle horrible odeur c'est.

Bref, j'avance collé contre les murs des bâtiments, essayant de me faire la plus petite possible. J'essaye de m'éloigner le plus possible de l'épicerie et bientôt je m'aventure dans une ruelle adjacente aux boulevards que je viens d'emprunter. Je la traverse presque en trottinant, pressé de trouver un bâtiment potable. Un endroit qui inspire confiance et pas infesté d'Errants par pitié.

Alors que je m'aventure dans une nouvelle avenue, je vois au loin un groupe de jeunes comme moi traîner armes à la main, je n'attends pas qu'ils viennent à ma rencontre pour m'engouffrer dans le premier bâtiment venu. J'ai déjà eu affaire à ce genre de groupe dans cette foutue ville, et je ne préfère pas renouveler l'expérience loin de là. Même si je suis pressé, je prends quand même la peine de faire le moins de bruit possible.

À l'intérieur il fait déjà un peu plus chaud que dehors, dans le hall gît le cadavre du concierge sûrement. Sa tête repose sur son bureau, pas besoin d'une autopsie approfondis pour savoir qu'il s'est pris un sale coup de couteau pile dans la tête. Pile au bon endroit, celui qui lui a fait ça devait savoir se servir d'un couteau. J'espère juste qu'il n'est pas toujours dans ce bâtiment.

Je dois me mettre à l'abri le plus rapidement possible, et pour cela mon plan est simple. Je monte au premier étage et je m'engouffre dans le premier appartement venu puis je m'assure qu'il n'y a aucun danger à l'intérieur.

Je monte doucement les escaliers, on est jamais trop prudent. Et je tombe sur un long couloir, au bout du couloir un mince filet de lumière s'échappe d'une des portes. Intrigué je m'approche de la porte perdant tout sens de logique. Mais à cet instant, je n'ai pas réfléchi à ce qui pourrait se cacher dans l'appartement. J'étais juste attiré par la lumière tel un insecte.

Je pose ma main sur le poignet de la porte et commence à l'ouvrir tout doucement, je n'entends rien à l'intérieur c'est bon signe nan ?

A peine, après avoir posé timidement un pieds dans la pièce. J'entends puis je sens quelqu'un bondir sur moi. Me faisant tomber par terre, même avec l'obscurité j'arrive à distinguer que c'est un gars du même âge que moi...Qu'elle veine j'aurais..S'il n'était pas entrain de me menacer avec le couteau qui à sûrement dû servir à tuer l'autre concierge. Honnêtement, je n'ai pas envie de subir le même sort !

J'essaye de le raisonner tant bien que mal et il finit par revenir à la raison. Et puis vu ma dégaine je vois pas qu'elle danger je pourrais poser. Petite, fine et pas très musclé, à tel point que je dois ressembler à un squelette actuellement.

Sitôt que sa lame ne me menaçait plus, je me relève et jette mon pistolet et mon couteau par terre.

-Tu vois, je te veux aucun mal. Tu peux même me fouiller si tu veux, j'ai juste très faim et j'ai désespérément besoin d'un abri.

Je dois tenter le tout pour le tout, il a l'air bien installé et son aide ne serait pas de refus. Mais s'il refuse, et bien, ce n'est pas grave j'irais dans un autre appartement et je partirais au petit matin...

Je sais que ça peut sembler bizarre voir impensable de demander de l'aide à quelqu'un qui vient de vous agresser, mais c'est comme ça que tout le monde fonctionne maintenant. On ne peut pas faire confiance à tout le monde et surtout pas aux adolescents comme nous. Il n'y a rien de pire qu'une bande de pillards de notre âge.Certaines fois, les adultes passe pour des agneaux à côté d'eux.

Il hausse un sourcil face à ma requête et je dois avouer qu'il est plutôt joli...Enfin pour quelqu'un qui a survécus à l'extinction de la race humaine et qui n'a pas du prendre de douche depuis très très longtemps. Je pense que les standards en terme de beauté on été revu à la baisse par tout les survivants. Moi en première.

Bref, là n'est pas le sujet.

Nous nous fixons quelques instants cherchant tout deux à déceler une faiblesse dans le camps ennemis.

-Rentre. Maugréa-t-il finalement.

-Je peux reprendre mes armes au moins ?

-Ouais, tant que tu ne tentes pas de me buter avec tu peux en faire ce que tu veux. Répondit-il l'air toujours méfiant.

Sitôt rentrer dans l'appartement, une sensation de chaleur m'assaillit et je sus à cet instant que la chance venait de me faire un précieux cadeau.  

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