Chapitre 09: De la chance.
Ils marchèrent contre l'herbe humide tandis que des éclairs tranchaient le ciel étoilé et des soupirs exaspérées s'entendaient. Ils étaient fatigués, le voyage dimensionnel et la petite bataille qu'ils avaient menés les avaient épuisées. Adrien qui portait la rousse gémissait de douleur tellement qu'Anastasia lui semblait lourde et qu'il la portait depuis leur départ. Il était fatigué et la magie qu'il avait utilisée l'avait épuisé un tant soit peu. Adrien cria et alerta tout le monde qui se retourna vers lui. Le jeune homme aux cheveux bruns avait trébuché et s'était étalé de tout son long et écrasant la jeune fille qui n'avait pas repris connaissance. Valérian et Damien aidaient Adrien à se relever :
— Est-ce que ça va, Adrien ? Demanda Valérian.
— Ouais, je suis juste épuisée. J'ai utilisé de la magie et ça m'a fatigué. Et puis, je ne veux pas dire, mais Valérian ta copine est lourde. Déclara Adrien.
Valérian et Damien se regardèrent avant de partir à rire, suivi de Fabian et Shawn qui avaient entendus la conversation s'étant rapproché d'eux. Adrien les observa le sourire aux lèvres et malgré sa tenue auparavant blanche était maintenant sale, il reprit Anastasia dans ses bras. Ils continuèrent de marcher et les jeunes hommes débouchèrent sur un grand jardin à l'orée de la forêt. Au loin, ils virent une petite maison éclairant l'extérieur avec intensité. La fraîcheur de la nuit, traversèrent leur corps et d'un coup d'œil, ils se sourirent avant de presque courir jusqu'à la petite maisonnée sauf Adrien qui tenait, toujours Anastasia. D'ailleurs, il le fit savoir aux autres :
— Hey, ne courrez pas !! Attendez-moi !
Les autres se retournèrent afin de voir Adrien arpenter la petite pente qui les séparait et attendirent tranquillement dans l'humidité de la nuit. Fabian se réchauffa en se frottant les mains contre ses bras nus ne portant qu'un haut noir et un jean bleu, n'ayant pas eu le temps de se changer. Une fois arrivée à la hauteur de ses amis, Adrien pu soupirer et les remercia. Valérian hocha la tête et regarda si Anastasia allait bien. Ceci fait, il se rassura et continua de monter le groupe jusqu'à la petite maison en brique rouge.
Une fois que tout le monde fut arrivé à la haute de la bâtisse, Valérian et Damien se présenta à la porte, suivi de Shawn, Adrien, Fabian et de la belle endormie. Valérian tendit, tremblant, sa main vers la sonnette de la maison et y appuya son index. Ils entendirent la sonnette résonner dans l'intérieure de la maison et patientèrent jusqu'à ce que la porte en bois s'ouvrît sur une jeune femme aux longs cheveux blonds qui les regardèrent étonnés. La jeune dame regarda les jeunes intriguées et essaya de tous les regarder, c'est à ce moment-là qu'elle remarqua la jeune fille évanouie dans les bras d'Adrien, elle eut un hoquet de surprise :
— Entrez, entrez !! S'écria-t-elle en s'écartant de la porte.
Les sorciers se regardèrent intriguée et la jeune femme les reprit :
— Dépêchez-vous, le froid va rentrer et faire descendre la chaleur de la maison. Disait-elle.
Les jeunes hommes hochèrent la tête et entrèrent à la queue-le-le dans la petite maison. Adrien et les autres se mirent en plein milieu du hall, observant la maison tandis qu'ils entendaient des bruits provenant de la cuisine. Adrien regarda la jeune femme et lui demanda :
— Est-ce que vous auriez une chambre de libre pour Anastasia ? Elle a besoin de repos.
— Oh oui, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda-t-elle inquiète en regardant la jeune rousse.
— Oh trois fois rien. On l'a retrouvé évanouie dans les bois. Dit Fabian en demi-mensonge.
La jeune femme hocha la tête et guida Adrien à l'étage supérieur en montant les escaliers qui se trouvaient non loin du hall d'entrée. La femme aux cheveux blonds guida Adrien à la chambre libre au fond du deuxième étage à la droite, puisqu'à l'étage il n'y avait que trois portes : soit deux pour une chambre à droite et à gauche, au milieu se trouvait la salle de bain. La blonde ouvrit la porte et s'écarta afin de laisser Adrien déposer Anastasia sur le lit au fond de la chambre du côté gauche, tandis que la fenêtre de la chambre près du lit menait une vie splendide du jardin, au pied du lit se trouvait une armoire et en face un bureau avec un miroir. Adrien soupira en sentant ses bras respirés un bon coup de liberté et regarda la jeune femme :
— Vous semblez la connaître, je me trompe ? Demanda-t-il.
— En effet, c'est ma nièce. Répondit-elle.
Adrien regarda la jeune femme blonde en écarquillant les yeux avant de replonger son regard sur le corps inerte d'Anastasia. Combien avaient-ils de chance de tomber sur une partie de la famille d'Anastasia alors qu'ils se retrouvaient en Corée ? C'était impensable.
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