Chapitre 08: Notre pallier.

Un éclair fendit le ciel à nouveau, la pluie s'abattait toujours sur les chefs des quatre points cardinaux et ils se rapprochaient gravement vers le portail sombré de Bastian qui se positionnait de côté afin de laisser passer ses chefs. Seulement, Bastian grogna de mécontentement pendant que les chefs se retournèrent après avoir vu que le portail s'était fermé automatiquement par une vive lumière qui l'avait transpercé :

— Halte-là. Dit une voix grave.

Les chefs se retournèrent et virent les jeunes sorciers. Les renforts étaient là. Braeden soupira d'exaspération et laissa Aden s'avancer vers le troupeau :

— Laissez-nous partir, cette histoire ne vous appartient pas. Déclara-t-il.

— Ne vous rigolez pas de nous. Déclara une autre voix bien plus jeune.

— Que pensez-vous faire, hein ? Déclara Aden.

Un silence lourd résonna autour d'eux tandis qu'une magie inébranlable s'émergea de la Terre. Damien regardait de plus près les hommes comblés de noirceur et écarquilla les yeux en voyant une pierre précieuse orner un vêtement de chacun des hommes. Il vit Valérian reprendre une respiration plus claire ayant eu le plus de mal à faire ce voyage dimensionnel et celui-ci regarda, avec un œil à demi-fermé, leurs ennemis. Puis, hoqueta de surprise en voyant leur plus vieil ami, Bastian, à leur côté, Damien regarda là ou observait Valérian et écarquilla, à son tour, les yeux. Voyant leurs amis ne disait rien, Shawn, Adrien et Fabian tournèrent leur tête vers ce qui les semblait paralyser. Adrien, Fabian et Shawn reculèrent de stupeur en voyant, également, Bastian près du plus âgé, ce qui semblait être leur chef :

— B-Bastian ? Dirent-ils en chœur.

— Ah, vous avez remarquer votre ami ? Dit d'une voix froide l'homme du Nord.

— Que lui avez-vous fait ? Demanda Valérian.

— Rien. Dit d'une voix fade l'homme de l'Ouest.

— ...Vous mentez. Vous ne faites rien sans faire quoique ce soit. Dit Damien.

— Hum, vous semblez nous connaître, jeune homme. Dit l'homme du Sud.

Damien baissa la tête et se tût tandis qu'il pouvait sentir les yeux de ses amis sur lui. Il sera les poings et se mordit la lèvre. Oui, il les connaissait très bien puisqu'il les avait croisés durant son enfance peu avant d'avoir rencontrer Bastian. De mauvais souvenirs refit surface dans sa mémoire et il ferma les yeux. Adrien regarda Damien et fronça les sourcils, il se demandait ce que pouvait bien penser son collègue afin qu'il agisse de cette façon. Il se tourna vers les hommes de l'ombre et vit que l'homme le plus proche de Bastian tenait un jeune homme dans ses bras. Il fronça les sourcils et son regard s'attarda alors sur Bastian. Comment Bastian pouvait leur faire ça ? Lui toujours aussi sérieux et enthousiasme. Lui qui leur avait toujours aidé à maitriser leur pouvoir et leur maitrise de soi. Bastian qui les avait toujours soutenus et faits en sorte qu'ils se rencontre tous les six, parce que oui, c'était grâce à Bastian s'ils étaient tous là. Bastian était leur pallier. Adrien se mordit la lèvre inférieure et d'un coup de tête se jeta dans le camp ennemi, ramenant ses mains vers lui au niveau de ses épaules, il invoqua le vent et une énergie s'amorça entre ses mains robustes.

Sous les yeux écarquillés de ses amis, Adrien projeta son attaque de vent vers Bastian qui tenait la bien-aimée de son meilleur ami. L'énergie ventile d'Adrien projeta Bastian loin des hommes qui ne disaient rien et Adrien s'approcha, en volant dans des nuages qui faisait flotter ses pieds, vers Anastasia afin de la rattraper. D'un coup de recul, Adrien s'écarta de justesse avant de recevoir une attaque d'un des quatre hommes et avant qu'il ne soit projeter contre un arbre, Shawn le ramena vers le groupe. Dans les bras d'Adrien, Anastasia ne dit rien, évanouie et le jeune homme remercia son ami :

— Tu es fou. Dit, simplement, Shawn en souriant.

— Tu nous a surtout fait peur. Renchérit Fabian qui le soulevait.

— Désolé les gars, l'effet de surprise n'allait pas se créer si vous étiez au courant. Dit Adrien en souriant, fier de son coup.

— Quand bien même, tu aurais pu te faire tuer. Dit Damien en ébouriffant les cheveux d'Adrien.

Adrien ria malgré la situation et redressa Anastasia dans ses bras afin de mieux la positionner. Il tenait la jeune rousse en lui tenant un bras sous les genoux et l'autre contre son dos. Anastasia avait relâché un bras dans le vide et sa tête était posé contre le torse d'Adrien tandis que son bras gauche était entre eux deux. Valérian se rapprocha d'eux et se rassura que la jeune demoiselle n'eût rien tout en remerciant d'un regard son meilleur ami. Adrien hocha la tête et regarda malicieusement ses ennemis.

« — Il nous sous-estime. » Pensa l'homme de l'Ouest.

— Allons-y. Bastian, tu es prêt ? Demanda l'homme du Nord.

— Oui, maître Braeden. Dit celui-ci.

— Bien, fait vite. Dit Braeden.

Bastian hocha la tête et fit réapparaître le portail tandis que le vent s'acharna plus violement sur le petit groupe. Ils crièrent de surprise et essayaient tant bien que mal de se regrouper afin de se protéger de la mauvaise énergie. Un autre éclair fendit le ciel et lorsque les jeunes sorciers relevaient la tête pendant que le vent se calma grâce à Adrien, ils virent malheureusement que les quatre hommes étaient partis emmenant avec eux leur vieil ami : Bastian. Ils se regardèrent confus et triste. Après avoir remarqué la disparition de l'ange noir et des 7 péchés capitaux il y a 3 mois, ils avaient aperçu que leur ami Bastian n'était plus le même. Seulement, à la 4e semaine, pendant qu'ils surveillaient de loin Anastasia et Astride afin de rester sur leurs gardes si leurs ennemis reprenaient vie, ils s'aperçurent que Bastian était parti ne laissant aucun mot derrière lui afin de les rassurer. Ils venaient seulement de le retrouver après tant d'année passée sur un deuil qui n'existait alors pas et ils venaient de le perdre à nouveau. En plus, Bastian travaillait pour le camp ennemi ce qui ramenait plus de honte et plus de souffrance.

Ils prirent la décision de quitter la forêt pour trouver un endroit qui était à l'abri de la pluie et de l'orage ; qui les avaient frigorifiés. 

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