Prologue: Before Life (Avant la vie).
Le temps était si beau, les arbres en fleurs et le soleil chauffait le village Cheonin près de la capitale des nobles. L'herbe poussait fort, les oiseaux chantaient et le matin se levait tranquillement. On entendit un chant celtique. Un chant gracieux, cette voix parcourait les plaines des montagnes et traversait la vallée entourée d'eau. Elle coulait dans le flot des rivières qui s'écoulaient à travers les roches formants des cascades gigantesques. Cette voix qui chantait ce chant mélodieux à travers la forêt là où les animaux mangeaient, marchaient et buvaient se transperçaient à travers le cœur des villageois.
Personne n'allait oublier cette voix. Elle hantait la forêt. Ce chant s'arrêta et le cours du temps repris son cheminement comme si la voix arrêtait tout mouvement.
Elle s'arrêta, soudainement, regardant le ciel et souffla d'apaisement. Elle se sentait bien auprès de la nature, hors de danger et près de la confiance. Elle ne se sentait plus inutile et plus solitaire qu'elle était dans son village puisque tout le monde la rejetait. La forêt l'écoute et la réconforte bien que personne ne pouvait combler ce manque de chaleur dans son cœur. La jeune femme réchauffe, également, le cœur de la forêt, étant toujours seule et abattue par les villageois. Elle était, pareillement, le cœur de la forêt, elle appartenait à la forêt. La jeune fille faisait, tout simplement, naître la forêt. La jeune femme a toujours été exclues des autres habitants sans savoir exactement la raison.
La demoiselle a toujours été chassée de toute activité du village Cheonin. Elle a toujours été seule et incomprise. Malgré tout, elle a toujours su qu'elle était différente. Oui, différente des autres jeunes filles du village puisque sa personnalité était inhumaine. Ayant un tatouage au niveau de son œil droit, regroupant trois cercles noirs qui lui faisaient terriblement mal pour aucune raison parfois. La femme sentait d'étrange énergies s'écouler autour d'elle, comme intérieurement d'elle grâce à ce tatouage qu'elle portait depuis sa naissance.
Elle baissa la tête, regarda sa robe de couleur rose pâle mélangé à du vert et souffla d'exaspération. Encore une fois, elle sera exclue. En ce moment même, les gens du village préparaient le festival de la lune pour la reine mère. Une fête d'équinoxe qui se réalisait une fois par an. La jeune femme se regarda dans le ruisseau juste à ses côtés, étant assise sur un cœur d'arbre en forme de banc et caressa l'eau froide de sa main gauche. Elle sourit en sentant la fraîcheur et la douceur que l'eau lui procurait sur sa peau glaciale. La demoiselle sentait une énergie étrange s'imprégner dans ses doigts. La jeune fille a toujours aimé sentir la délicatesse de l'eau sur ses mains, cela lui faisait toujours rire et naître un sourire tendre dans ses moments les plus sombres. Elle finit par se lever et sortit de la forêt lentement avec un visage triste se rendant chez elle.
De ses yeux, elle parcourra ce qui l'entourait une fois sortie de la forêt, le village avait changé, il n'était plus aussi sombre et n'était plus aussi pauvre comme elle le voyait à chaque jour. Non. Là, Il était rempli de lumière, d'une extrême beauté et les lucioles survolaient le village éclairant ainsi les rues sombres marquant un certain charme romantique. Les rayons de lune la traversaient et plongeaient le village dans un aspect féérique qu'elle ne connaissait pas. Elle regarda les habitants préparer leur stand pour le festival et les musiciens du village Cheonin préparer leur musique, leur chant ou leur danse afin d'amuser la galerie. Finalement, pour elle tout s'arrêta. La jeune femme arrêta de marcher en voyant les habitants venir près d'elle, armé de faux, de balais, de torche et de fourche. L'effrayant et certains l'attrapant, elle cria de peur. Son regard y était rempli.
La jeune femme ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Reculant, scrutant les paysans du village, elle finit par se retourner afin de fuir, son cœur lui dictait de s'enfuir. L'air changea et une tempête commença à se manifester. Soudainement, elle trébucha voulant s'échapper, mais les villageois mirent ses bras derrière son dos la faisant crier de douleur une fois qu'ils l'avaient attrapés et elle tomba à genoux quand la jeune femme se mit à pleurer, pendant que le vent fouettait l'air avec violence. Elle pleura tandis que les gens du village la regardaient souffrir avec frayeur. Ses bras derrière son dos lui donna une malencontreuse entorse au niveau de ses articulations qu'elle ne pouvait plus bouger comme elle le faisait auparavant.
Le temps changeait. Il devenait plus sauvage, la pluie avait commencé à tomber et la neige avait fait son apparition comme par enchantement, se mélangeant avec la pluie, gelant les maisons. Les villageois regardaient le spectacle avec peur et rage. Ils devaient faire vite avant qu'il ne soit trop tard. Ils devaient l'éliminer.
Les villageois s'approchaient d'elle et criaient leur fureur. Elle ne comprenait pas ce qu'ils disaient, quand elle se fit jeter dans un trou pourrit et sale creusé plusieurs jours plus tôt. Elle souffla de douleur face à sa malencontreuse chute et voulut se débattre, mais rien de tout cela ne l'aidait à s'en sortir. La jeune femme était prise au piège. Elle entendit du bruit venant de l'extérieur et elle y prêta attention, mais rien. Personne n'allait la voir, ni ne l'aidait à sortir de ce trou à rat. Elle soupira et se résigna.
De toute façon, cela devait se terminer comme ça. Elle allait mourir. Seule. Triste. La jeune femme commença à pleurer et se maudit. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ce châtiment ? Elle commença à chanter. À murmurer tristement. Sa voix s'éleva dans les airs mélangeant son chagrin au vent sauvage, laissant remplir une agréable chaleur et faisant lever l'air avec rage qui fit virevolter quelques feuilles qui étaient tombées malgré la pluie et la neige torrentielle qui s'en étaient dégagées quelques minutes plus tôt.
C'était sa voix qu'on entendait à travers les bois, sa voix si mélodieuse et gracieuse qu'on aurait dit une sirène et qui réconfortaient parfois le cœur des paysans. C'était sa voix qui faisait vivre la forêt. Tout à coup, elle s'arrêta lorsqu'elle entendit du bruit, qu'elle vit une corde pendouiller dans le vide et on la fit sortir après un certain temps de nuitée enfermé dans ce trou. On la reconnaissait plus. Sa splendeur avait disparue.
Elle cria de nouveau, se débattit et on la projeta au sol encore une fois. La jeune femme entendait encore les villageois baragouiner, elle ignorait tout et elle n'entendait pas bien. C'était la pire époque de sa vie ! Depuis son plus jeune âge, auparavant aimée de tous, avant d'avoir l'âge adulte et de sentir plein d'énergie mystérieuse la posséder tout le monde la traitait de sorcière après que certains événements étranges se produisaient par sa présence, sa vie était plus joyeuse.
— Qu'est-ce qu'on va faire de toi, hein ? Tu n'es qu'une gêne envoyée de la capitale !!
— Brûlons-là !! Brûlons-là !!!
— Attendez !! Que voulez-vous faire au juste ? Et si la malédiction se pèsera sur nous malgré qu'on l'ait effacée et que la malédiction se réalise ?
Aucun villageois ne sut répondre à cette question, tous les paysans se regardèrent afin de se regarder mentalement et certains déglutirent. Cependant, une voix d'homme interrompit le silence lourd qui s'était installé.
— ... On va la brûler !! Elle n'est pas des nôtres, elle ne l'a jamais été et elle va nous pourrir la vie si elle continue de venir ici !!
— OUAIS BRÛLONS-LÀ !
— BRÛLONS-LÀ !!! BRÛLONS-LÀ !!! BRÛLONS-LÀ !!! BRÛLONS-LÀ !!!
— SAUVONS NOTRE VIE !
— BRÛLONS LA MALÉDICTION!
La jeune demoiselle ne comprenait pas. Quelle était cette malédiction, dont ils parlaient ? Provenait-elle de son tatouage apparut mystérieusement durant sa naissance ? La jeune fille ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait tandis que les flocons et la pluie s'imprégnaient sur ses bras, s'incrustant également dans son tatouage, la colorisant d'une couleur différente : bleu.
Soudain, plus aucun bruit sauf les maisons du village qui se mirent à brûler. On entendait des cris de guerre, des cris de souffrance, de panique et de douleur par les pertes énormes. Le village Cheonin prenait feu tout en se glaçant, s'inondant et les préparations pour le festival de la lune disparaissaient comme la plupart des villageois dans le flot orageux. Seule la fille restait au sol, en larme ne sachant que faire et quoi faire tandis qu'elle regarda la lune surplomber la campagne. Elle écarquilla les yeux lorsqu'elle vit la couleur de la lune originairement bleue, se transformer en une couleur rouge sang.
Elle finit par s'écrouler et brûler avec le village.
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