Chapitre 26: Autre dimension
Anastasia ne se sentait pas bien. Elle avait l'impression qu'on jouait avec son corps et ses sentiments. Elle avait mal. Très mal. Elle avait chaud et froid. Elle se sentait vidé d'énergie spirituelle et physique. Son cœur battait toujours. Heureusement. La jeune fille n'arrivait pas à ouvrir les yeux, elle se sentait lourde et légère.
Paradoxalement, tout son être criait. Anastasia était mitigée face à la douleur. Ana ne savait plus ce qu'il se passait. Elle avait perdu le fil de l'histoire. Elle ne savait plus qui elle était réellement, elle ne savait plus ce qu'elle faisait et ce qu'elle doit faire. Qui était-elle ? Que faire ? C'était les questions qu'elle se posait. Elle était dans un esprit complètement fou et brumeux. Tout autour d'elle s'était évaporée. Tout être vivant était mort. L'air était glacial. L'air était invivable. Elle avait froid, chaud et sentait qu'elle allait vomir à tout bout de champ, mais rien ne se passa. Elle était sale et sentait le poisson. Le monde dans lequel elle était enfermée lui faisait peur. Il n'y avait rien. Aucun bruit, aucun appel, aucune force pour qu'elle puisse s'y accrocher. Il faisait clair et tantôt sombre, inversement. Tout le temps.
Anastasia sentit la paralysie s'envolée et elle put se recroqueviller sur elle-même. Entourant ses jambes de ses bras fins et de sa tête qui comblait le vide entre son torse et ses genoux. Elle sentit la fraicheur l'a comblée. Elle se sentie toute drôle. Anastasia vit alors que sa magnifique robe bleutée qu'elle avait au début était rendue toute sale et boueux. Ana se questionna sur ce qui s'était passé à ce moment-là, mais aucun souvenir lui répondit sur sa réflexion. Anastasia dégagea une de ses mèches rousses qui s'étaient installé sur sa joue et la replaça derrière son oreille droite. Elle souffla et sentit qu'on la chatouillait. Elle émit un petit rire, mais s'arrêta lorsqu'elle se rappela qu'elle devait être normalement seule dans cet endroit sombre. Relevant la tête, se leva et regarda autour d'elle, tournant sur elle-même. La demoiselle plissa les yeux et sentit des fragments d'âme virevolter autour de son corps. La magie opérait. Elle les regarda tour à tour. C'était des fantômes. Des esprits qui criaient à n'en plus finir, remplissant son âme d'intense douleurs et elle ne savait pas quoi faire face à ce spectacle ténébreux.
Anastasia sentit du liquide tomber de ses yeux noisette et sut à ce moment-là qu'elle pleurait elle aussi. Elle se mit à avancer dans cette lande qu'était son âme. La demoiselle à la chevelure rousse marcha dans le long couloir, elle put y discerner des statues de sphinx de chaque côté du corridor et elle ne posa aucune question quand elle vit les « âmes » des statues sortir de leur pierre pour marcher à ses côtés. Ana entendit soudainement un murmure, une voix froide l'appeler. Sentant son cœur battre horriblement vite et elle se mit à courir.
Elle courra plus vite, sa respiration se répercuta dans le couloir blanc et sombre. L'enivrant et faisant bourdonner ses oreilles. Parcourra des yeux le couloir tandis qu'elle remarqua les sphinx la suivre en lâchant des jappements. Elle ne savait pas que les sphinx jappaient... bizarre. Anastasia secoua la tête et se reconcentra sur ce qui se passait. La situation était bizarre. Que faisait-elle ? Anastasia s'arrêta soudainement de courir et se posa clairement la question. Elle ne reconnaissait pas l'endroit. Elle ne reconnaissait pas ce qui se passait. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait. Et puis, soudainement elle sentit qu'on la percutait. Anastasia sursauta en sentant une respiration inconnue : «
—Anastasia ! Je te cherchais partout ! Tu étais passée où ? Demanda la voix. »
Anastasia cligna des yeux, surprise, elle regarda autour d'elle et vit alors que le changement était vulnérable. Le couloir froid avait disparu, mais les sphinx étaient toujours présents derrière elle et l'université Yonsei trônait devant elle fièrement de sa réputation, de sa prestance. Elle sentit les bras de l'inconnue la quitter brusquement et elle l'observa : «
—Alors, où étais-tu passé ? Demanda la voix. »
Elle remarqua alors que la voix venait d'une jeune fille aux cheveux ondulés très brun. Elle sourit en la reconnaissant. C'était Astride. Sa meilleure amie. Comment avait-elle pu l'oublier ? Hein, comment ? : «
—Oh, par-ci par-là. Dit simplement Anastasia en souriant.
—...Ce n'est pas une réponse ça. Dit Astride.
—Je sais. En fait, je ne sais pas trop. J'ai un blanc de mémoire. Ça m'arrive souvent ces derniers temps. Dit Anastasia. »
Mensonge. Mensonge. Qu'est-ce qu'elle racontait ? Anastasia regarda Astride lui parler dans le vide puisqu'elle n'écoutait pas, trop préoccuper par ce mirage : «
—Tu viens ? On va voir les garçons faire leur premier match de basket. Dit Astride.
—Oui, avec plaisir ! Dit Anastasia. »
Hein? Le basket ? Dans une université ? Ça n'avait pas de sens. Et puis, les garçons ne faisaient pas de la musique ? Incohérence. Pourtant, elle suivit sa meilleure amie et elle parlait de tout comme de rien, bien qu'elle ne sût pas ce qu'il se passait. Et puis, tout d'un coup, elle se sentit aspiré et elle tomba sous les cris de sa meilleure amie, inquiète. Quelques heures plus tard, elle se réveilla dans l'infirmerie au côté de sa meilleure amie qui soupirait de soulagement : «
—Tu m'as fait peur tout à l'heure. Tout va bien ? Demanda Astride.
—...Tout à l'heure ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Demanda Anastasia.
—Tu ne te souviens pas ? Tu t'es évanoui. Dit Astride.
—...Je vois... ça m'arrive souvent. Je ne sais pas ce que j'ai attrapé comme microbe encore. Dit Anastasia. »
Un autre mensonge. Comment pouvait-elle parler à sa meilleure amie comme ça ? Mais en réalité, elle ne savait pas pourquoi elle disait ça. Elle ne savait pas comment elle fait pour discerner les mensonges à la vérité. Tout de même, elle se sentait bizarre, comme s'il lui manquait quelque chose; comme si une partie d'elle s'était envolée par magie. Anastasia secoua la tête et sortit de l'infirmerie avec sa meilleure amie : «
—Veux-tu qu'on aille manger des nouilles ? Demanda Astride.
—Oui, pourquoi pas. J'adore les nouilles. Accepta Anastasia. »
Astride sourit et elles sortirent de l'université afin d'aller dans un restaurant typiquement japonais. Ensuite, alors qu'elles parlaient entre elles, la jeune fille à la chevelure rousse tourna son regard et vit une ombre. Une ombre la regarder et brusquement, elle se sentit emplie de noirceur et de tristesse. Anastasia regarda sa meilleure amie avec un regard flou et tout d'un coup, elles se retrouvaient dans un endroit éloigné. Sombre et froid. Souffla et reprit ses esprits, mais elle se sentit projeter contre le sol.
Anastasia écarquilla les yeux en voyant sa meilleure amie sur elle, l'étranglant, elle sentit ses yeux pleurer et hoqueta. Que se passait-il ? Comment elle est arrivée ici? Elle essaya de se débattre mais elle était paralysée et regarda les yeux d'Astride. Ils étaient différents. Et elle comprit. Ce n'était pas sa meilleure amie. Depuis le début, elle était ailleurs et avait un drôle de sentiment qui rongeait son cœur. Quelque chose n'allait pas. Maintenant, c'était sûr et certain. Mais, elle n'eut le temps de faire quoi que ce soit que ses yeux se clos et qu'elle sentit son âme s'en aller.
Elle respira alors brusquement et en se redressant. Anastasia regarda autour d'elle avec frayeur et questionnement. Elle était de retour dans cette immonde place qu'était la froideur et la chaleur de son esprit. Elle ne revit plus aucuns fantômes et aucun sphinx s'était joint à elle dans sa pré-morte. Anastasia suffoqua et se remis en petit bonhomme. Ana ne savait plus quoi faire. Elle ne se souvient de ce qui venait de lui arriver. Elle ne sait plus qui elle est. Elle ne sait plus ce qui se passe. Elle est paralysée. La jeune fille rousse a peur.
La demoiselle sentit qu'on l'appelait de nouveau et releva la tête tandis qu'une lumière pénétra dans l'était spirituelle qu'elle s'était projetée. Tendant la main, alors, qu'elle vie du coin de l'œil un papillon bleutée l'entourée et la suivre dans le halo de lumière. Elle s'accrocha à cette lumière étrange qui l'appelait de force et se retira de l'esprit. Elle ferma les yeux et la jeune rousse se projeta contre un autre monde spirituel. La fille retrouva l'arbre, l'eau et la banquise. Elle retrouva les arbustes et la savane glacée à perte de vue. Ana sourit presque et se rapprocha de nouveau de l'arbre qui émanait cette étrange lumière ocre et bleuté.
Voyant, alors, les lucioles de la dernière fois l'entourer et se faire plus précis. S'était des papillons qu'elle avait pris pour des lucioles à cause de leur lumière qui les enveloppait. Elle tendit son index et vit un papillon lumineux s'approcher d'elle. La jeune demoiselle sentie alors une énergie la remplir et qu'elle retrouva avec plaisir. Anastasia s'épris du papillon qui tournoyait autour d'elle. Et puis, elle sentit un souffle dans son dos, elle se retourna et sursauta en voyant un visage se former sur l'arbre. Elle souffla tandis qu'une fumée de froideur sortit de sa bouche et attendit. Elle regarda l'arbre prendre vie et écarquilla les yeux en voyant une âme sortir pour prendre d'une jeune femme qui lui ressemblait drôlement. C'était la jeune femme de la dernière fois : «
—Ne t'étonne pas s'il te plait. On s'est déjà rencontrée. Dit la jeune femme.
—Oui, je sais...mais comment aviez-vous fait ? Demanda Anastasia.
—Oh... c'est très simple. J'ai utilisé mes pouvoirs. Dit la jeune femme.
—Une métamorphose ? Demanda-t-elle.
—Oui... je suis métamorphe. Dit la jeune femme.
—... Oh...
—Ne sois pas surprise. Tu es ma descendante. Je suis également une Aquamancie. Je suis l'eau et la glace, tout comme toi j'ai trois pouvoirs. Dit la jeune femme.
Anastasia regarda la jeune femme qui lui ressemblait devant elle. Elle regarda autour d'elle. La banquise et l'eau les entouraient toujours. Elle déglutit et replaça une de ses mèches rousses derrière l'une de ses oreilles. Elle écoutait attentivement la jeune femme qui lui racontait ce qu'était une Aquamancie, c'était très important bien qu'elle soit perdue intérieurement qu'extérieurement : «
—...Trois pouvoirs ? Une Aquamancie ? Expliquez-vous ! Je suis perdue ! Dit Anastasia, effrayée.
—N'aie pas peur. Tu vas vite comprendre ce qui t'arrive. Tu te bloques c'est tout, tu ne veux pas croire ce qu'il t'arrive. J'étais comme toi mais... plus mature. Ria la jeune femme.
—Ne riez pas... C'est sérieux.
—Je vois... bref, tu es coincé dans ton esprit et je vais t'aider à t'en sortir. Il t'a vraiment mis mal en point. Dit la jeune femme.
—...Il ? Vous connaissez l'ange noir ? Demanda inquiète Anastasia.
—Oh... oui, mais pas personnellement tu sais. Bref, je dois faire vite. Je n'ai pas toute ma magie avec moi. J'en ai perdu une grande quantité auparavant. Dit la jeune femme.
—...Aquamancie... »
Anastasia n'en revenait toujours pas qu'elle était surnaturelle. Elle se rappela ses rêves qu'elle faisait la nuit et regarda la jeune femme devant elle. Ana comprit, c'était la femme de ses rêves. Elle comprenait mieux ces « mauvais » rêves, elle a essayé de prendre contact avec elle depuis le tout début. Elle n'en revenait pas. Elle sursauta lorsque la jeune femme reprit son monologue : «
—...Écoute... fais ce que je te dis. Suis ton cœur et suis les papillons. Ils te guideront dans tes quêtes magiques. Tu n'es plus une jeune fille normale. Le monde de l'obscure te poursuivra à tout jamais. Ils sont au courant, ils te protégeront comme ils m'ont protégé auparavant. L'ordre. Tu n'es pas seule. Suis ce conseil et tout ira bien pour toi. Déclara la jeune femme rousse.
—Mais...Que pensez-vous de la prophétie ? Que veut-elle ? Qui suis-je ?
—Ne dis pas de « mais ». Anastasia, tu peux faire de grande chose mais tu le découvriras plus tard. Il est temps de te réveiller, tes pouvoirs s'agitent et sont compliqués à maîtriser. Pour la prophétie, tu sauras bientôt. Je t'en conjure, suis ta voie et ton cœur et tout ira bien. Suis la mer, la lune veillera sur toi. Dit la jeune femme à la chevelure flamboyante.
—Mais qui êtes-vous ? Demanda Anastasia en criant tandis que sa voix se fit lointaine et que la jeune femme avait disparu, comme le décor. »
Elle se sentit aspirée et l'obscurité l'enveloppa. Elle ferma les yeux et sentit sa respiration comme son cœur s'arrêter. Elle entendit des voix l'appeler et elle sentit une chaleur l'éprendre. Elle gémit et clignota faiblement des yeux. Elle les rouvrit et Anastasia pu apercevoir une lumière brandit au-dessus d'elle. Ana pu apercevoir des yeux l'observer et vit un fin sourire sur le visage de cet inconnu. La jeune fille rougit en le reconnaissant.
C'était Valérian.
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Paradoxalement : Adverbe. Vient du mot paradoxe. C'est dire et soutenir deux opinions contradictoires. On est attiré par les deux choses opposées. Qui est contraire à la normale.
Mitigée : Être mélangé à deux choses. Partagés deux choses contraires.
Pré-morte : participe passé au féminin de pré-mourir. Ce qui veut signifier « avant mourir » C'est une étymologie. « Pré » est un préfixe qui veut signifier « avant » rajouté au verbe « mourir ». Dans le contexte mis, Elle est dans une phase absente de son état actuel et dans un autre monde. En réalité, elle est coincée entre son esprit et le monde réel.
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