Chapitre 15: infirmerie


Valérian courrait dans les couloirs de l'université Yonsei. Il sentit la peur qui émanait de lui grandir peu à peu. Valérian arrêta de courir lorsqu'il vit la porte de l'infirmerie enfin, le jeune homme sourit et continua son avancement. Tendant la main vers la poignée de porte et resta stoïque, tremblotant, il sentit le froid envahir son corps, d'un coup la température avait chuté.

La poignée de porte se glaçait et lorsqu'il baissait les yeux il les écarquilla lorsqu'il vit de l'eau glisser sous la porte. Valérian ouvrit précipitamment la porte et entra brusquement dans la salle. Le jeune homme écarquilla les yeux en voyant Anastasia étendu et surélevé du sol. Un vide était entre le sol et elle. Ce qui l'inquiéta, c'était qu'Anastasia était inconsciente et épris d'une magie noire qui l'entourait. Ses cheveux roux lui retombant en arrière dans le dos, les bras légèrement écartés du corps, un genou était levé tandis que l'autre était allongé. Valérian se précipita vers Anastasia, mais avant qu'il n'ait pu l'atteindre, il se fit projeter contre le mur et les fenêtres de l'infirmerie qui volèrent en éclat à son encontre. 

Les débris de verre s'éclatant à l'extérieur et autour du corps du jeune homme. Valérian cria de douleur lorsqu'il sentit des bouts de verre le blesser dans son dos et sur ses bras en essayant de se relever. Valérian releva les yeux et regarda celui qui l'avait repoussé. Il plissa les yeux et fit une grimace face à l'odeur nauséabonde qui émanait de la créature mythique qui se tenait devant lui. Valérian essaya de se redresser, mais il retomba légèrement contre le mur derrière lui.

Tandis que Valérian regardait la créature mythique hideuse devant lui, la chose qui l'avait projeté d'une puissance phénoménale, des souvenirs étranges lui vint à l'esprit, Valérian regarda ses mains qui commencèrent à trembler et ferma les yeux. Il tenait un objet, les verres brisés qui appartenaient à la fenêtre derrière lui. Il sentit ses doigts se frictionner, s'imprégner de l'objet et sentit des fourmillements. Il sentit ses doigts procurer une légère luminosité s'en dégager et sentit sa tête se secouer de toute part.

 Il recevait trop d'image, trop de souvenir. Valérian sentit sa respiration se saccadé et devenir alors irrégulière. Il voyait une petite fille courir dans un jardin, une voix criait à l'encontre de la jeune fille. La pluie s'abattant encore dans une quelconque ville qui était flou pour le jeune homme, il ne voyait que l'ombre de la petite, une autre plus adulte et le rire de la fillette. Le reste était flou. Valérian voyait des cheveux roux. Un sourire émanant du visage de la petite fille lui réchauffa quand même le cœur. Un cri déchirant le ciel lui fit revenir à la réalité. Le tableau si joyeux se tinta de noir, se tinta d'ombre et de sang, devenant plus macabre qu'autre chose.

Valérian transpirait. Il n'en pouvait plus. Les cauchemars de la petite fille s'imprégnèrent dans son esprit. Il tressauta. Il vit la petite fille debout, devant un corps, le corps d'une jeune femme et le tableau suivant il vit la petite fille aux cheveux flamboyants crier. Reprenant

une bouffé d'air et sentit son corps avoir des spasmes. Valérian tremblait. Il se releva avec difficulté et regarda l'objet qu'il avait en main. C'était un bracelet. Un bracelet en argent avec un trèfle à quatre feuilles comme décoration. Valérian regarda Anastasia qui était encore suspendu dans les airs. C'était Anastasia qu'il avait vue. Anastasia petite fille. Le jeune homme brun serra les poings.

Il entendit alors la porte de l'infirmerie s'ouvrir et regarda Fabian qui observait la scène avec frayeur. Il vit le monstre mythique qui allait toucher à Anastasia et tendit sa main brusquement en faisant un mouvement circulaire et il la tendit vers le monstre. Celui-ci cria de douleur lorsqu'il reçut un jet de lumière. Anastasia arrêta de flotter et lorsqu'ils virent avec horreur que la jeune fille allait se fracasser le corps contre le sol, ni une ni deux, les deux jeunes hommes se jetèrent sur la jeune fille pour la récupérer.

La jeune fille atterrit dans les bras des deux jeunes hommes. Valérian arracha un gémissement de douleur et regarda Fabian. Ce dernier sourit à Valérian et se redressa. Il positionna Anastasia sur ses genoux et Valérian observa la jeune fille à la longue chevelure rousse : «

— Elle va nous en faire voir de toutes les couleurs, cette fille. Dit Valérian.

Et c'est toi qui dis ça ? Tu nous en fais voir déjà des milliers ! Dit Fabian, amusé. »

Valérian ria et fit une grimace. La douleur le reprit : «

— Est-ce que ça va ? Tu n'es pas blessé ? Demanda Fabian, inquiet.

— Si je suis blessé, idiot. Je vais bien quand même. Répond Valérian. »

Fabian hocha la tête et Valérian soupira : «

— Est-ce que tu sais où est l'infirmière ? Elle ne devrait pas être ici? Demanda Valérian.

— Eh bien... je pense qu'elle est partie ou qu'elle est morte. Répond Fabian. »

Valérian se mordit la lèvre inférieure. Il regarda Anastasia et la vit se redresser «

— Ah, ma tête ! Se plaignit-elle en mettant ses mains sur ses tempes.

— Est-ce que ça va ? Demanda Valérian.

— Valérian ? Dit Anastasia.

— Je suis là. Dit Valérian, la rassurant puisqu'il l'entendit soupirer de soulagement.

— J'ai eu si peur. Je regardais l'extérieur, ça s'est assombrit et puis je me suis évanoui. Je ne me souviens de rien d'autre. Raconta Anastasia.

— Est-ce que tu te rappelles d'autres choses que tu n'oserais pas me dire ? Demanda Valérian, inquiet.

— Euh... non, je devrais ?

— N-non... bien sûr que non. Dit Valérian, soulagé. »

Elle ne s'en souvenait pas et ne s'en souviendrais jamais. De plus, pourquoi devait-elle cacher des choses au jeune homme  ? Elle n'avait pas de souvenir sur ce qui s'était passé.  Valérian croisa le regard réprobateur de Fabian et souffla : «

— Tu t'es juste évanoui. Lâcha Fabian.

— Hey! Je ne te permets pas ! S'écria Valérian en laissant son poing s'abattre sur l'épaule droite de Fabian.

— Je vois... encore. C'est au moins la troisième fois. Dit Anastasia.

— ...Tu ne peux pas tout contrôler, Anastasia. Dit Fabian.

— Fabian...arrête. Dit Valérian, d'une voix dure.

— ... »

Ils se regardèrent furieux et le silence pesant, énerva tout le monde : «

— Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que vous me cachez? Demanda, sans respirer, la jeune fille.

— Rien qui te concerne. Lâcha Valérian avant que Fabian lâche une bêtise.

— Rien qui te concerne. Répéta Fabian lorsqu'il vit le regard insistant de la jeune fille se poser sur lui.

— Va te reposer. Tu en as besoin, j'imagine. Dit Valérian.

— Non. Ce dont j'ai besoin c'est des réponses ! J'en ai marre qu'on me cache des choses !! S'écria Anastasia. »

Valérian soupira et Fabian sourit amuser : «

— Qu'est-ce que tu as à sourire comme ça ? Demanda Anastasia.

— Oh rien... Tu m'amuses. Répond Fabian.

— Hum... Souffla Anastasia. »

Valérian soupira et aida Anastasia à se relever afin de la mettre sur le lit. À peine que Anastasia soit levée, une bourrasque de vent entra dans l'infirmerie : «

— ANASTASIA !! Cria une voix féminine.

— Astride ? Appela Anastasia, se retrouvant dos contre le matelas et encerclant les bras de sa meilleure amie.

— Tu m'as fait peur !!! Je te voyais là, étendue et je... je ne pouvais rien y faire. Je le voyais s'approcher de toi et je n'arrivais pas à bouger. Tout bougeait sauf moi. Je pensais qu'il t'avait fait du mal. Et puis, après plus rien. Je me suis retrouvé évanoui dans un couloir de l'université. Raconta rapidement Astride.

— Wow... Tu m'as raconté ça à une vitesse folle que je pourrais presque de te demander de recommencer. Dit Anastasia amusé.

— Juste... retiens juste que je me suis inquiété pour toi et que j'ai eu la peur de ma vie. Heureusement que tu n'as rien. Dit Astride.

— Oui, grâce à Valérian et à Fabian. La rassura Anastasia.

— Je vous en remercie les garçons. Dit Anastasia en les observant tour à tour. »

Valérian hocha la tête tandis que Fabian lui souriait. Astride se retourna pour regarder Anastasia et elle sourit. Elle parla avec sa meilleure amie laissant Valérian et Fabian seuls dans leur coin. Ils soupirèrent en voyant que les filles les avaient un peu oubliés et ils se relevèrent afin qu'ils sortissent de l'infirmerie en silence. 

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