Elle se sentait étrange, elle s'était réveillée et un ciel étoilé lui faisait face. Les étoiles brillaient à n'en plus finir, l'eau de la mer s'échouant sur le sable de la plage lui parvenait aux oreilles et elle avait fermé les yeux. Que c'était paisible ! Le silence et un froid agréable l'entouraient. La demoiselle entendait juste les bruits de mère nature. Aucun paysan du village Cheonin était venu la déranger comme à chaque fois pour l'insulter. La jeune femme était là. Fatiguée et au calme. La jeune rousse se reposait de ses dures journées. Son coin de forêt a été saccagé l'autre fois lorsqu'elle était revenue. Les villageois l'avaient suivi et avait saccagée la nature pour qu'elle n'y aille plus, l'excluant encore plus. Elle avait triste, certes, mais du moins elle n'en était pas morte complètement. La jeune femme savait qu'elle allait vivre plus longtemps. La demoiselle savait qu'il y avait une vie après la mort. Ses cheveux roux étaient étalés contre le sable et des grains s'infiltrait dans ses cheveux. Elle soupira. Elle leva la main au ciel et sourit. Elle avait toujours été différente. Toujours. Cela n'avait jamais changé et ne changera pas plus que cela. Elle sentie une puissante énergie lui appartenir et enfoui en elle. Elle se redressa lorsqu'elle sentit une étrange présence.

— Qui est là ? Demanda-t-elle.

Aucune réponse. Pourtant, elle avait bien entendu quelqu'un l'appeler ou quelque chose du genre. D'un coup, elle se sentait épiée. Elle se releva et regarda autour d'elle. Rien. La jeune femme souffla. Elle épousseta sa robe vert émeraude auquel des grains de sable avait séjournés. Des petites fleurs de dentelle se jumelaient entre les pliures de sa robe au niveau de sa taille. La robe était longue et ondulé au niveau de ses jambes. Elle avait de courte manche et la robe mettait en valeur sa poitrine. Un petit ruban rouge était accroché au niveau de sa poitrine afin de fermer sa petite veste de couleur blanc. La demoiselle se coiffa les cheveux et soupira. La jeune femme regarda son collier argenté où un petit pendentif avec deux feuilles d'arbre étaient installé sur ses clavicules. Elle souffla. Elle leva les yeux vers le ciel et la mer. Elle s'approcha tout doucement de la mer et mis ses pieds dans les vagues qui s'échouaient sur ses chevilles. Les vagues éclaboussaient alors sa robe émeraude et elle s'avança doucement, s'enfonçant de plus en plus. Elle était obnubilée par le ciel étoilée. Elle ne voyait plus que ça. Elle vit que les étoiles brillaient plus et sourit.

Soudainement, elle sentit un vent lui fouetter le visage, faisant virevolter ses cheveux roux vers l'arrière et elle sentit un frisson lui parcourir tout le corps entier. Elle était bien. Apaiser. En sécurité. Elle écarta les bras de chaque côté de son corps en horizontale face à la mer afin de ressentir une meilleure fraîcheur et bougea son corps de gauche à droite pour sentir encore plus l'odeur de la mer. D'un coup, la jeune fille sentait son pouvoir en elle se réveiller et le vent tournoyer autour d'elle. La lune reflétant son être face au miroir de la mer. Elle voyait son ombre s'étendre le long de l'océan. Elle savait à présent qu'elle recevait un cadeau. Un cadeau du ciel et de la mer. Elle ferma les yeux et un éclat lumineux se dégagea de son corps et alla, dans un halo partant de son corps, s'entrechoquer contre les parois de l'univers.

Anastasia se réveilla en sursaut. Elle sentit son cœur s'accélérer et posa sa main droite sur son cœur. Essayant de reprendre une respiration normale, mais cela était difficile avec le rêve ou le cauchemar qu'elle venait de vivre. Cette fille. On dirait presque que c'était elle. Elle vivait à travers elle comme l'autre nuit et les précédents. La jeune femme à la longue chevelure flamboyante avait ressenti tous ces sentiments contradictoires qui la submergeait, l'isolation, l'apaisement, la sécurité, la fraîcheur, le mal-être, le bonheur, le bien-être, elle avait tous ressentie jusqu'au dernier sentiment, la peur. Elle souffla et Anastasia s'autorisa à sortir du lit. Anastasia tituba et marcha tranquillement dans la chambre de Valérian. Elle se dirigea vers la porte, mais alors qu'elle allait l'ouvrir, elle entendit des bruits de voix qui se rapprochait. Anastasia sursauta, se retourna et courra jusqu'au lit. Elle se faufila dans les draps et ferma les yeux, Anastasia fit semblant de dormir. La porte de la chambre s'ouvrit et les voix qu'elle avait entendues s'arrêta. Les pas s'arrêtèrent eux aussi au niveau de la porte et elle retient sa respiration. Anastasia attendit, les pas reprirent et s'éloignèrent. La porte se referma. Anastasia rouvrit les yeux et se redressa. Elle soupira et se prit la tête entre les mains.

Que devait-elle faire ? Qu'elle était la signification de ces rêves qu'elle n'arrêtait pas de faire ? Le même à chaque fois. Devait-elle sortir de la chambre ? Devait-elle aller rejoindre les garçons hors de la chambre ? Devait-elle s'endormir et se reposer ? Voulait-elle vraiment se souvenir de cet épisode qui l'a fait évanouir ? Si oui, pourquoi l'aurait-elle effacée ? Qui était cette fille de ses rêves ou de ses cauchemars ? Pourquoi ressentait-elle son existence ? Pourquoi ressentait-elle le besoin de savoir son identité ? Pourquoi se posait-elle toute ces questions sans réponses ? Qui était-elle ? Devait-elle se questionner sur ses étranges sensations qu'émanaient son corps tout entier ? Anastasia soupira désespérément. Elle était qu'une imbécile. Que pouvait-elle espérer ? Pourquoi serait-elle plus importante aux yeux de tout le monde maintenant ? Pourquoi serait-elle différente des autres ? Elle est une franco-coréenne et une orpheline sans importance de toute les façons. Anastasia ferma les yeux et lâcha un soupir las encore une fois tandis que des larmes perlèrent le long de ses joues blanches. Elle se redressa et prit d'un délire fou se leva du lit qui était imprégné de l'odeur de son sauveur. Elle se dirigea vers la porte et alors qu'elle allait l'ouvrir, lorsqu'elle tendit la main, un jet de lumière s'échappa de ses doigts et alla se coller contre la porte dans un petit bruit de poussière. Anastasia sursauta. Que s'était-il passé ? Anastasia recula de surprise et regarda sa paume de main, tremblotante, mais d'un nouveau regard déterminé qui surpassa la nervosité, elle se rapprocha à nouveau de la porte. Elle colla son oreille gauche contre celle-ci devenue froide et ses yeux regardèrent la petite poussière qui s'était transformé en glace. Un petit flocon de neige qui se propagea rapidement pour recouvrir la porte et auquel ses doigts ressentis une étrange sensation de chaleur et de froideur. Anastasia regarda ses doigts fins et écarquilla les yeux en sentant l'énergie couvrir partiellement la porte. La température de la chambre chuta et un halo de fumée s'échappa, rapidement, de la petite bouche de la jeune demoiselle.

Cela recommençait, refaisant peur à Anastasia puisque cette étrange sensation prenait de court la jeune fille qui recula hébétée par ce qu'il lui arrivait et regardant d'autres flocons naître dans la chambre avant qu'ils ne tournoient à ses côtés comme s'ils dansaient une valse. Que se passait-il ? Qu'avait-elle fait ? Et puis, lorsque la porte s'ouvrit soudainement toute la magie et l'énergie débordante disparue. Elle sursauta encore une fois depuis son réveil et regarda le jeune garçon qui la regardait surprit lui aussi. Il l'observa étrangement et étonnement. Il regarda autour de la jeune fille pour voir s'il ne rêvait pas, mais ce n'était pas le cas. Il reporta son attention vers la jeune fille et recula afin de s'enfuir. Anastasia regardait le jeune homme qui venait ouvrir la porte et l'abandonner lâchement comme ça, sans rien dire. Elle était surprise. C'était choquant. Même bizarre. Que lui voulait-il ce jeune homme ? Anastasia releva la tête et vit Valérian la regarder toujours avec cet air étrange imprégné sur le visage. Derrière se trouvait le jeune homme qui l'avait surpris. Valérian entra dans sa chambre et s'approcha lentement de la jeune fille. Elle regardait Valérian, plongeant son regard dans ceux marrons du jeune homme qu'elle ne pouvait plus se passer dès maintenant. Ana le savait, des sentiments qu'elle ne connaissait que très peu par les références des séries françaises ou américaines commençait à naître dans son cœur pour Valérian, malheureusement, elle ne savait pas pour combien de temps allait-elle ressentir ce genre de sentiment et les conséquences qui allaient en dériver par la suite. Elle éprouvait des sentiments incertains et naissant. Elle hoqueta lorsqu'elle sentit Valérian la prendre dans ses bras afin de la rassurer puisqu'elle commençait à paniquée. Sa tête, mis sur le côté droit, reposait sur son torse musclé la faisant rougir malgré la situation, ses bras serrant sa taille et inversement lui nouait la gorge puisqu'elle pouvait sentir ses biceps contre le bas de son dos, son cœur battait rapidement tandis que des papillons voltigeaient dans son estomac et son souffle s'arrêta, saccadée.

— Tu m'as fait peur. Lâcha Valérian.

— Comment ça ? Pourquoi ? Demanda Ana, Je ne suis rien pour toi. Renchérit-elle qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

— ...

Valérian ne répondit rien, car c'était vrai. Anastasia n'était rien pour lui. Ils se connaissaient à peine voire pas du tout. Il savait que ce qu'il se passait lui était impossible à comprendre aussi, mais il l'avait sentie. Cette connexion entre eux. Il ne dit rien et serra encore plus Anastasia contre son torse voulant sentir son souffle contre sa peau, voulant sentir le cœur d'Ana battre contre lui afin qu'elle puisse entendre de ses propres oreilles le charme qu'elle lui faisait. Valérian se sentait tout étrange et pensive à propos de la jeune fille. Il soupira intérieurement puisqu'il ne voulait pas admettre ce qu'il lui arrivait et remercia, tout de même, intérieurement Shawn de l'avoir prévenu même s'il avait interrompu une conversation importante entre lui et Damien. Il souffla et nicha son menton dans la nuque de la jeune fille. Il resserra son emprise et ferma les yeux, humant l'odeur de la jeune fille. Il se sentait apaiser et moins énergétique.