Chap63-Kayla


J'ai l'impression que l'on m'arrache un membre lorsque Tyron met fin à notre entreinte avant de plonger son regard rempli d'amour dans le mien. Ses lèvres ont pris du volume à cause de notre baiser, ça me donne encore plus envie de les plaquer contre les miennes. Wow Kayla du calme.

-Viens avec moi.

-Quoi?

-Prenons le premier avion demain matin pour Seattle. Je ne peux pas vivre sans toi. Et en plus tu ne te plaît même pas ici.

M'enfuir avec lui? L'idée est tentante mais il y a trop de complications. Mais en même temps son départ serait invivable pour moi. On vient à peine de s'avouer nos sentiments que les problèmes pointent déjà le bout de leurs nez.

-Mais mon père? Ma scolarité? On va vivre où?

-Ton père on s'en branle, si il veut te récupérer il devra d'abord me passer sur le corps. À Seattle tu avais déjà fini de payer toutes les tranches, donc tu n'as qu'à juste revenir suivre les cours. Question de ton logement, j'aimerais bien te demander de venir habiter avec moi mais je sais que tu vas refuser donc tu retourneras chez ta mère. Je suis sûr qu'elle aussi sera de notre côté. Quand je l'ai vu la dernière fois...

Il a des solutions à tout lui. Mais le truc qui me préoccupe le plus c'est mon père est-il prêt à me laisser partir?

-Elle était comment?
Je questionne le grand métis.

-Elle... était cernée et en larmes.

Je le savais. Elle ne peut que être dans cet état, moi aussi j'aurais été dans le même si je venais de perdre un enfant de plus. Son état m'inquiète j'aimerais tellement être au prêt d'elle.

-Kayla je t'en supplie viens avec moi, je ne peux plus vivre sans toi à mes côtés, je ne sais pas comment je réussissais avant. Je suis prêt à te kidnapper si il le faut.
Il me déclare.

Ses mots me touchent, ses yeux me supplient et moi je me demande même encore pourquoi j'hésite. Je sais que c'est une idée folle, mais kit à aller à l'autre bout du monde je le fais tant qu'il est avec moi.

-Okay.
Je capitule.

Je rêve au je cède tout le temps face à ce mec?
Tyron sourit de toutes ses dents et m'embrasse. Je ne me lacerais jamais de la sensation de ses lèvres contre les miennes.

-On a pas d'argent comment on va faire pour payer le billet d'avion?

-Je vais te le payer.

Attends, il m'avait pas raconter comme quoi sa famille avait des problèmes financiers? Biensûr c'était un mensonge. Et mon cœur se serre en me revoyant sonner à la porte de sa fausse maison. Le pardon Kayla, le pardon.

-Oui je sais, je sais. Quand on sera à Seattle je vais tout t'expliquer et tout te montrer. Mais là, il faut qu'on se bouge tu dois encore faire tes valises.

-Okay.
Je soupire.

-Kayla fais-moi confiance.
Dit-il en replaçant une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

La confiance. Je n'ai confiance en personne même pas en mes parents et c'est à lui que je devrais accorder ma confiance? Il est clair que je l'aime, mais j'ai un blocage. Donc je préfère garder ça pour moi et déposer un chaste baiser sur ses lèvres à la place. On se dirige vers la sortie prêts à mettre notre plan à exécution.
À partir de maintenant ma vie est hors de mon contrôle, à partir de maintenant je sais ce que c'est que l'amour, à partir de maintenant il est avec moi, à partir de maintenant je ne suis plus seule.
Karma qu'est-ce que tu dirais toi si t'étais là? Ça je ne le saurais jamais.

*****

J'ai décidé de ne prendre que le strict nécessaire, je ne me vois pas m'enfuir de chez mon père avec des tonnes de valises. Ce ne serait pas pratique. Au moment ou je prends les deux t-shirts restant au fond de mon armoire, je remarque que ce sont ceux que Tyron m'avait en quelque sorte prêté. Pourquoi je ne les ai jamais rendu? Peut-être parce que tu aimes en "quelque sorte" avoir des vêtements à lui. N'importe quoi, j'ai juste oublié de les rendre c'est tout. Pourquoi tu t'apprêtes donc à les mettre dans ta valise? Pour lui rendre une fois à Seattle c'est tout. Et la ferme conscience.

-Tu as besoin d'aide?
Me demande Tyron en entrant dans ma chambre.

-Non merci.

Je pense avoir les compétences nécessaire pour faire ma valise toute seule.
L'homme de mon cœur soupire avant de passer sa paume dans ses belles bouclettes noires. Je sens qu'il est en plein doute, il doute de quoi? De nous? Déjà?

-Tu regrettes n'est-ce pas?
Sa sonne plus comme une affirmation qu'une question.

-Regretter quoi?

-De m'avoir avoué tes sentiments, d'accepter de partir avec moi.

Son regard est mystérieux, je retrouve le Tyron normal.

-Biensûr que non, sinon je ne serais pas entrain de faire mes valises.

Je prends un temps pour souffler, parce que là, je vais devoir exprimer mes sentiments. ENCORE! Ce que je n'aime pas faire et que je n'ai pas l'habitude de faire, mais je lui dois bien ça après qu'il ait laissé tomber ses barrières devant moi.

-C'est juste que tout ça... c'est nouveau pour moi.
J'avoue.

Deuxième fois de la soirée que je m'ouvre, à force je vais devenir un vrai magasin ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et ça il faut que je l'évite à tout prix.
C'est alors que Tyron se rapproche de moi et prend mes mains dans les siennes ce qui me procure un léger frisson. C'est agréable, je pense que ça je pourrais m'y faire.

-Je te comprends, moi aussi c'est nouveau. Mais crois-moi ça en vaut la peine. Je te donne tout de moi et tu me donnes tout de toi.

Je savais que lui aussi avait entendu la chanson. C'est bien beau tout ça, mais je sais que donner tout de soi c'est un pari risqué et je sais que il n'y arrivera pas car tout comme moi il est un coffre fermé. Mais comme maintenant je suis une pratiquante du laisser aller, je vais essayer. Je suis prête à le faire pour lui, pour moi, pour nous.

-Je te donne tout de moi et tu me donnes tout de toi.

Et sur ces mots les lèvres de Tyron viennent se poser sur les miennes. Ça commence d'abord en baiser tendre et amoureux avant de se rapidement se trasformer en baiser fougueux et passionnel. Putain j'aime ça, et je l'aime lui.

-J'ai une valise à faire je te signale.
Dis-je en décollant ma bouche de la sienne.

-Ah oui du coup comme tu n'as pas besoin d'aide! Je vais m'assoir là et te regarder.
C'est moi ou il a pas mal appuyé sur le "pas besoin d'aide"?

Il s'asseoit alors sur mon lit, tandis que j'essaye de me souvenir de ce que j'étais entrain de faire avant son arrivé.

-Que vois-je là? Mes t-shirts.
Son regard est pleins de sous-entendus. Qu'est-ce qu'il m'énerve!

-Ah oui reprends-les.

-Enfaite tu étais folle de moi depuis le premier jour hein, avoue!
Quelle arrogance.

-Pas du tout.
Je pouffe.

-Allez avoue!
Et là il me prend par la taille et me fait tomber sur le lit.

-Il n'y a rien à avouer.
Dis-je faisant une fausse mine hautaine.

Le grand métis commence alors à me chatouiller. Et je rigole. Il peut parfois être un vrai gamin c'est pas possible.

-Allez avoue, sinon je continue ma torture.

-Non!

Il continue et je rigole de plus belle. Oui je rigole, il me fait rigoler, il me rend heureuse. J'ai l'impression que nous sommes deux gamins, et c'est beau. C'est beau comme il réussit à me faire redécouvrir les bonheurs simples de la vie. Des bonheurs que je n'avais plus vécu depuis... ma sœur. Des bonheurs que j'avais oublié. Des bonheurs que je croyais ne plus jamais revivre.
Qui l'aurait cru que lui et on se retrouverait ainsi un jour, aucun de nous ne s'y attendait et c'est ça  qui est encore plus magnifique. Je crois que l'amour véritable n'est pas dans les commencements qui se ressemblent tous, mais dans l'élaboration lente d'un lien particulier.
Pas vrai Karma?

******
Kayron!
LE COMMENCEMENT.

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