Chap28-Tyron


Je prends une nouvelle bouchée de ma crêpe au chocolat. Après ce qui c'est passé hier, j'ai eu une subite envi d'en manger. Je ne peux m'empêcher de repenser au moment que j'ai passé avec la pleurnicharde sur le toit de cette immeuble.

*Flash back*

-Je pense que nous devrions rentrer il se fait déjà tard.
Me chuchote t'elle à mon oreille.

-Ouai.

Je ne m'attendais pas à ça, quand elle rapprochait son visage du mien je croyais qu'elle allait faire le premier pas pour m'embrasser. Mais non elle s'est détournée vers mon oreille. De toute façon c'est pas comme si j'avais envi de goûter à ses lèvres pulpeuses et parfaitement rosées non?
Cette fois si quand je l'ai dévisagé ce n'était pas comme les autres fois, elle ne s'est pas laissée déstabiliser limite elle soutenait mon regard avec la même intensité que moi. J'avoue que ça m'a plu.
Il faut que je garde en tête que ce n'est qu'un sujet d'observation. Tout ça n'est pas sincère, je ne suis pas sincère. La preuve, je l'ai menti au sujet de ma famille. Même en Californie personne ne connaissait qui était mes géniteurs je n'ai pas envi qu'on me voie comme le petit fils de riche.
Mais quand je lui es dit que mes parents étaient morts, je le pensais vraiment. Pour moi ils sont morts.

-La descente est toujours plus facile que la montée.
Dit-elle face aux escaliers.

Je ne dis rien et dévale les escaliers. Notre descente se fait en silence. Quand on arrive enfin à l'extérieur de l'immeuble elle se tourne vers moi.

-Bun je te laisse rentrer à ta voiture moi je vais prendre un taxi.

-Okay.
Je regarde mon téléphone et lis vingt heures. Il ne se fait pas si tard que ça finalement.

-Bonne nuit.
On s'adresse un dernier regard puis je m'en vais.*

Maintenant je suis là, assis à une table avec les trois salauds, Sandy, Maya et les trois piplettes de copines de Kayla. Qui elle manque à l'appel.

-Tyron tu m'écoutes?
C'est la voix de la blonde aux yeux verts qui me sort de mes songes.

-Tu dis?

-Comme samedi on a pas pu sortir ça te dit que après les cours on se retrouve?
Je n'en ai aucune envie.

-Non j'ai d'autres choses à faire.
Et sur ce je me lève puis sort du réfectoire.

Je pars à la recherche de la pleurnicharde. Je connais déjà où elle se trouve il faut croire que avec le temps j'apprends vraiment à la connaître.
Comme je m'y attendais elle est là sous le vieux chêne.

-Comme on se retrouve.
Je m'asseois à ses côtés.

Elle ferme son roman et me regarde.

-Salut.

-Depuis que je te connais je passe mon temps à m'asseoir par terre.

-Si tu veux traîner avec moi emmene alors une chaise.
Toujours aussi désagréable cette fille.

-Ouai c'est ça.

-L'autre jour tu m'as dit que tu avais lu tous les After.

-Ouai.
Où veut-elle envenir?

-Qu'est ce que tu aimes sur ces romans?

-Eh bun le fait que ce roman soit réaliste.
Je marque un temps d'arrêt sous le regard attentif de la chialeuse.

-Hardin et Tessa font face à de vrais problèmes. Ce n'est pas une de ces foutues histoires à la Cendrillon non. Malgré le fait que je pense que Tessa est vraiment conne de pardonner Hardin à chaque fois c'est assez bien réussi. La seule chose qui m'énerve vraiment c'est qu'on a la même fin heureuse clichée. Ils finissent heureux avec des enfants.
Elle me donne une tape sur la jambe.

-Tu m'as spoilé du con. Quand je te dis que tu fous toujours tout en l'air. Mais en même temps je m'y attendais. Les fins des histoires d'amour sont trop prévisibles de nos jours.
Elle repose son attention sur le livre et caresse la couverture de son pouce.

-Exactement.

-Toi pourquoi tu n'aimes pas les fins heureuses?

-Parce que ça fait croire aux gens que malgré toutes les épreuves, toutes les difficultés, tout finit toujours bien. Alors que non tout ne finit pas toujours bien. Se serait bien une fin ou l'un des personnages principaux meurt ou peut-être même les deux.

-Ou encore qu'ils finissent plutôt séparer.
On replonge de nouveaux nos regards dans les yeux de l'un de l'autre.

-Ou que pour une fois qu'il n'y ait pas de pardon.

On reste assis là toute la pause à parler des différentes fins dramatiques qu'auraient pu avoir certains romans. Elle et moi avons le même point de vue. Nous faisons partie des rares personnes de ce monde ayant un réel regard sur la vie. Réalistes nous sommes tout simplement réalistes.



*************
Et vous aimez-vous les fins heureuses?

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