Chap27-Kayla


-Tu vois pourquoi j'aime admirer le ciel maintenant.

Je suis heureuse de voir que tout ceci ne le laisse pas de marbre.

-Ouai je vois.

Ce soir le couché de soleil est particulièrement beau. Le ciel a pris une teinte orangé et les derniers rayons du soleil nous frappe en pleine figure.

-Donc tu viens souvent ici?

J'agite mes pieds dans le vide. Une brise d'air vient doucement m'effleurer le visage.

-Ouai c'est calme et ça me permait d'être seule, de me vider la tête et juste d'apprécier la vue.

Cet endroit c'est mon deuxième refuge. Je l'ai découvert après m'être enfuie après le deuil de ma sœur. Ce jour là j'ai pleuré toute les larmes de mon corps devant le même couché de soleil à la fin j'étais épuisée mais je ne pleurais plus. Le grand étendu de nuages avait réussi à capter mon attention et à m'apaiser c'est ce jour là qu'une chose de plus s'est brisée en moi, ce jour là que j'ai commencé à plonger de plus en plus dans la dépression et ce jour là où je me suis promise de rester la petite fille joyeuse devant tout le monde et la petite fille qui veut mourir quand elle se retrouve seule dans sa chambre.
Je ne sais même pas pourquoi je l'ai emmener dans cette endroit si significatif pour moi. Peut-être que au fond j'essaye de croire qu'il n'est pas le connard égocentrique qu'il prétend être. J'ai appris avec le temps que personne n'est vraiment ce qu'il a l'air d'être.

-Parle moi un peu de toi.
Je srcupte le profil de son visage son regard est concentré vers l'horizon.

Au fond lui et moi ne sommes que deux inconnus fréquentant dans le même lycée et se parlant de temps en temps.

-Eh bun il n'y a rien à savoir.

-Biensûr que non, attends je vais te le prouver. Tu aimes les crêpes?
Si je peux apprendre le moindre détail sur lui ça m'aiderais à cerner le personnage.

-Sérieux? (Il plonge son regard dans le mien et j'hoche la tête) Eh bun oui j'aime bien les crêpes si tu veux tout savoir c'est le seul truc qui procure vraiment du plaisir à mes papilles.

-Ow moi aussi je suis folle de ça limite accro. C'est pour ça que je savourais lentement mes crêpes au chocolat avant que tu n'arrives et que je les engloutisse rapidement.

Je suis une habituée du citizen coffee pour moi ils font les meilleures crêpes de la ville.

-La prochaine fois tu me feras goûter.

-Personne ne touche à mes crêpes.
Je plisse les yeux dans l'espoir de paraitre menaçante. Mais ça ne marche pas car il éclate de rire.

Nous continuons sur notre lancée, il me dit des petites choses sur lui et moi des petites choses sur moi. On a beaucoup de points commun notamment le fait qu'on adore porter du noir. Il m'a fait part du fait que nos tenues respectives sont presque similaires ça ma fait pouffer de rire. J'avoue que je passe un bon moment le soleil s'est déjà couché et maintenant lui et moi sommes allongés pour contempler les étoiles qui brillent dans le ciel sombre.

-Les étoiles ne peuvent pas briller sans noirceur.

C'est vrai, si le ciel était blanc on n'apercevrait plus la lueur des étoiles.
Il faut d'abord un bon moment à Tyron avant qu'il ne me reponde:

-Tout à fait. L'être humain à beau dire qu'il recherche la paix et tout ce tralala il ne peut arrêter d'aimer l'obscurité. Les films d'horreurs, on fabrique des armes pour préparer des guerres qui n'ont même pas encore commencer, les plus grands romans à succès sont ceux qui ont des drames. Et j'en passe.
J'acquiesce de la tête.

On a le même point de vue.
Je m'appuie sur mon coude et le regarde.

-Un jour tu m'as demandé qu'elle était mon histoire. J'aimerais bien savoir qu'elle est la tienne.
Son visage apaisé se durci d'un coup il resserre sa mâchoire.

Je ne quitte pas des yeux son beau visage. Il détourne son regard du ciel et analyse mes pupilles comme si il espère que je retire ma question. Mais non je suis déterminée je veux savoir qui il est.
Il soupire puis se reconcentre sur le vaste étendu d'étoiles.

-Je suis orphelin mes parents sont morts. Je vis avec une femme qui est femme de ménage donc on a quelques problèmes financiers. J'ai pas eu une enfance des plus faciles. En gros ma vie est pourrie mais je ne m'en plains pas.
Son visage ne laisse transparaître aucune émotion.

-Okay.
C'est tout ce que je trouve comme réponse.

Qu'il ne s'attende pas à ce que je lui raconte la mienne d'histoire je n'y arriverai jamais.
Il se soulève aussi à l'aide de son coude et me regarde droit dans les yeux.

-Tu veux vivre dans un monde tout blanc ou tout noir?
Me questionne-t'il.

-Pour moi rien n'est tout blanc ou tout noir. Je veux juste vivre dans un monde habitable c'est tout.
Et on peut dire que ce monde est gris il y a de belles choses, mais aussi du chaos on réussi à vivre avec ces deux parties. Donc c'est habitable.

Il recommence, je reconnais ce regard il me le fait trop souvent. Il me fixe intensément. Mais bizarrement je me prête aussi au jeu et me perds dans ses pupilles d'un noir profond. Il avance petit a petit son visage du mien et étrangement je ne recule pas, je ne bouge pas, comme hypnotiser par son être tout entier. Il s'arrête laissant entre nos lèvres quelques centimètres seulement je sens son souffle qui est lent, contrairement à moi qui a arrêté de respirer. À aucun moment nos regards ne se détournent. Les battements de mon cœur s'accélèrent tandis que ses pupilles se sont dilatées. Je prend mon courage à deux mains et me rapproche de lui.



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A votre avis que va-t-elle faire?

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