Chap14- Tyron


La chialeuse s'en va en trombe là sur le moment je ne comprends pas pourquoi elle a réagi comme ça, mais moi qui suis le roi de l'excès de colère je n'ai pas mon mot à dire.

-Vas-y pourquoi elle réagit comme ça?
Beugle Noah.

- Ah je ne sais pas.
Sandy hausse les épaules.

Et ils continuent leur discussion sur l'organisation de la soi-disante fête. Les mecs me racontent à quel point c'est la party à ne pas rater limite on dirait que c'est Travys Scott l'organisateur après avoir entendu tout ça je compte bien y aller.
L'absence de la pleurnicharde me gêne déjà je n'ai pas peloter la blonde à mes côtés pour rien non mais.
La fille en question se penche pour m'embrasser je la repousse gentillement. Elle me colle déjà trop celle-là.
Je lui chuchote:

-Je m'en vais au toilette je reviens.

Bien évidemment je m'en vais à la recherche de la pleurnicharde si je veux la percer à jour il faut que je me rapproche d'elle et quoi de mieux que le mec qui est là quand tout le monde te soûle.
Je crois savoir où elle se trouve.
Je me dirige vers l'arbre de la dernière fois et bingo je distingue déjà la tignasse noir de la chialeuse. Je me rapproche à grand pas et la retrouve assise le regard dans le vide.

-Je vois que la pleurnicharde est en rogne!

Elle soupire calmement.
Son soupire était calme je suis un peu surpris parce-que d'habitude j'ai droit à de longs soupires d'exaspération.
Je m'installe à ses côtés.

-Tu me veux quoi?
Elle ne me regarde pas en prononçant ces mots.

-Je pensais que le Mcdo m'aurais au moins donner droit au bénéficie du doute.

-Il ne s'agit pas de Mcdo ou je ne sais quoi je ne veux juste pas te fréquenter c'est tout.

-Okay je vois.

-Ouai.

-Okay.

-Qu'est ce que tu attends là?

-Tu ne veux peut être pas me fréquenter mais l'arbre n'a pas dit qu'il ne voulait pas de moi.

-Tu es sérieux là?
Voilà je retouvre son ton exaspéré.

Nous restons assis là en silence pendant un bon moment jusqu'à la sonnerie bizarrement ce n'était un silence gênant ou plein de tension mais un silence normal limite je crois qu'elle a oublié ma présence. Tout le long je n'ai pas arrêté d'essayer d'imaginer à quoi elle pouvait bien penser mais rien je n'y suis pas arrivé et limite ça frustre je n'arrive pas à la cerner.
Là elle se lève et me traverse comme si je n'étais même pas là elle me casse les couilles cette meuf.
Tant dis qu'elle entre dans le bâtiment moi je sors de l'établissement je ne vois pas pourquoi je serais obligé de me taper quatre heures de cours supplémentaires.
Ça fait déjà trois longues heures que je roule dans tout Seattle sans vraiment savoir où me poser je suis déjà fatigué de rouler sans destination précise.
Après une heure de plus je me retrouve devant le lycée espérant pouvoir accoster la blonde qui me sert de plan cul je n'ai rien à faire donc pourquoi pas baiser.
J'observe les lycéens sortir comme des fourmis de cette prison renommée lycée.
Pour moi l'école tue les artistes avec leurs règles à la con. Un élève ne peut pas librement s'exprimer sans représailles on nous met des tonnes de notions dans le crâne et la plus part nous servirons jamais. Et l'école n'apprend pas la vie ça c'est un fait.
Je regarde à travers ma vitre et reconnaîs immédiatement la pleurnicharde. Au milieu de tous ces élèves elle ressemble à un ange au ailes sombres. Bon je la suis ou j'attends Maya? Okay un dernier tour en voiture ne me fera pas de mal.
Je démarre donc et roule tout en gardant une assez grande distance entre elle et moi. Elle tourne je tourne, elle s'arrête je m'arrête. Vingt minutes plus tard elle entre dans une maison peinte en blanc. Sa maison est normale c'est pas un taudis et je dois avouer que cette simplicité est assez jolie.
J'observe les alentours et c'est une allée de maisons assez similaires à celle de la pleurnicharde qui s'étend tout le long de la rue. Là je fais vraiment psychopathe.
Après une journée des plus banales me voilà longeant les rues de Seattle pour rentrer chez moi.

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