III. On a tous des squelettes sous le lit, pour certains ce sont des mouchoirs
Le lendemain matin, je savourais ma vengeance tout comme mon bol de céréales avec un sourire en coin avant de bien rapidement grimacer. Le coca light pour remplacer le lait, ce n'est pas une bonne idée. Alors que je notais ça dans un coin de mon esprit, mon sourire s'effaça très vite en voyant une tête que je connaissais bien à présent marcher vers moi, un air de colère pur sur le visage, faisant faner toutes formes de vie sur son sillage. J'avais beau être un dieu, un frisson de peur me parcoura tout de même le dos en pensant à la suite car c'est bel et bien en face de moi qu'il s'arrêta, la respiration lourde et les poings serrés.
-Nico, quelle joie de te voir ce matin de si bonne humeur ! Plaisantai-je pour détendre l'atmosphère.
Bien évidemment, ça n'eut pas l'effet attendu, empirant même la situation. Je me mordis la langue pour m'empêcher de dire une nouvelle bêtise. C'était étrange, c'était la première fois que je me sentais presque vulnérable devant un demi-dieu, presque en danger. Je suis un dieu, bon sang ! C'est moi qui devrait faire la loi et le transformer en dauphin si les choses dérapent ! Pourtant une partie de bon sens en moi me chuchota de ne pas trop me la jouer.
-Mr.D., que vous semblez en forme ce matin ? La quasi-torture vous aide à dormir ?
-Torture ? Tout de suite les grands mots, Bougonnai-je.
-Comment qualifieriez-vous votre action d'hier ? De la triche ? Un coup de pouce divin ? Non, ce sont des euphémismes d'après moi.
-Une boutade ? Une vengeance un peu exagérée, tout au plus.
-Alors même vous vous trouvez ça exagéré ? Juste pour une porte, quasiment m'étouffer, c'est aussi démesuré que l'appétit des dieux pour les nymphes... Je sais que vous avez de l'expérience là dedans.
Il avait touché ma corde sensible. Je braquai mon regard dans le vide avant de donner une réponse.
-Tu ne sais pas de quoi tu parles, Me tendis-je, serrant la mâchoire.
-C'est vrai, je ne suis qu'un petit mortel qui se croit plus important qu'il ne l'est, comment pourrais-je comprendre ?
-Ce n'est pas ce que je sous-entendais. Tu n'étais pas là, tu ne connais pas l'histoire.
-Racontez-la moi donc Ô grand Dionysos, sauveur de femmes abandonnées et coureur de jupons à temps partiel
Je levai un regard sombre vers lui, il allait beaucoup trop loin. Il allait le regretter car cette fois je ne suis pas sûr que je saurai gérer ma colère.
-Tu parles trop, demi-dieu, et de choses que tu ne connais pas. Je doute que l'histoire t'intéresserait réellement.
-J'aime la vérité, c'est un de mes seuls points inchangés en 70 ans. Allez-y, qu'avez-vous à perdre. À moins que vous vouliez qu'on soit seuls...
-Pourrions-nous réellement l'être sachant qu'il n'y a plus de PORTE pour nous isoler ?
-Ce n'est pas si im-porte-ant, si ?
Je serrai les poings.
-Tu ne sais pas ce que cette porte représente pour moi.
-Elle représentait quoi ? C'était une métaphore de votre virginité comme les poètes le font si bien ?
Je haussai un sourcil. Je n'avais même plus le courage de relever sa bêtise.
-Elle me coupait des demi-dieux quand j'ai besoin d'être seul, Nico. Tu devrais pouvoir comprendre ça, toi plus particulièrement des autres.
-Oh, je... Je suis désolé, je ne savais pas que... Non rien.
-C'est rien, Repris-je d'une voix plus calme. Tu ne pouvais pas savoir. Et puisque tu tiens tant à la vérité, il n'y a jamais rien eu avec cette histoire de nymphe. Maintenant, tu sais tout. Content ?
-Et si vous me montriez une nouvelle fois comment jouer au pinochle, cela ne peut pas être si ennuyant que ça vu que vous y jouez.
Je fronçai les sourcils, considérant sa requête. Étrange, il n'avait pas l'air de se payer ma tête.
-Très bien, on récupère ma porte puis je te montre dans mon bureau ?
-Il faudra aller en Enfer avant cela, je veux dire dans mon bungalow bien-sûr.
-Et bien je serais ravi de t'accompagner jusqu'en Enfer, Souris-je en réalisant soudainement le sous-entendu. Pour ma porte, bien entendu.
-Vous ne seriez jamais prêt pour aller là-bas de toute manière, vous êtes trop "jeune".
-Jeune ? Tu oublies à qui tu parles ? Je suis bien plus vieux que toi, petit directeur blasé junior.
-Croyez-moi, le Tartare s'en fout de votre immortalité...
Une tension monta dans l'air. Bien évidemment, je connaissais l'histoire entre Nico et le Tartare, c'est pourquoi je décidai de dériver de sujet.
-Bien, on fait un tour jusqu'à ton bungalow récupérer cette satanée porte ?
-Tant que vous n'y restez pas trop longtemps, je n'ai pas envie qu'on s'imagine des choses...
-Aucun risque, plus vite je serai dans mon bureau avec ma porte, mieux je me porterai.
-Suivez-moi, à vos risques et périls.
Je me levai et commençai à marcher vers le U que formaient les bungalows, Nico sur les talons, ignorant les regards indiscrets des campeurs.
-Ce n'est pas un bungalow qui me fait peur. Quoique ? Avec tout ce qu'on pourrait retrouver dans la chambre d'un ado...
-Si je reste ici assez longtemps, vous allez voir que ma chambre et moi ne sommes pas si terrifiants !
-Nous verrons bien avec le temps !
-Nous verrons bien par rapport à ces demi-dieux agaçants qui nous fixent...
-Fais gaffe, tu deviens comme moi, Ricanai-je.
-C'est si mal que ça ?
-À toi de voir, tout dépend de ce que tu penses de moi.
-Je n'ai jamais eu de plans à longs termes donc devenir comme vous serait déjà un exploit quand on y pense. Après, je suis déjà leur aîné de 70 ans donc techniquement je pourrais être comme vous dès maintenant.
-N'oublie pas, physiquement et mentelament, tu as toujours 16 ans. Mais dis-moi, même avec Will, tu n'as jamais ne serait-ce imaginé des plans à long terme ?
-Bordel, je ne sais pas si j'ai vraiment été en couple avec lui ! Pourquoi tout le monde pense que c'était l'homme de ma vie ? On est ado, nous ne connaissons même pas notre avenir ! Enfin lui, oui, sa destinée est forgée...
-Désolé, c'est juste que vous sembliez si proche, si... Enfin soit. Tu préfères peut-être qu'on change de sujet ?
-Oui, il est trop tôt pour penser à ça.
Je réfléchis à comment changer le sujet quand je me rappelai ma vengeance d'hier. Tout d'un coup, toute cette querelle me sembla ridicule et je décidai d'agir pour au moins une fois de manière mature.
-D'ailleurs, Nico. Je suis désolé pour hier soir, j'ai été trop loin.
-J'aurai pu décéder vous savez, je ne suis pas immortel. C'était une de vos pires idées de votre vie je crois.
-Mais tu n'es pas mort, heureusement.
-Heureusement ? Je croyais que tuer cette colonie était votre but !
Je le pris comme un coup de poing dans le ventre.
-Tu penses réellement que je veux votre mort ? Tu crois que je prendrais la peine d'une partie de carte avec toi si j'en avais rien à foutre ?
-À vrai dire, vous êtes assez imprévisible par moment donc mes croyances se basent surtout sur le hasard et ma connaissance des dieux.
-Ne répète à personne ce que je vais te dire. Ne me compare pas aux autres dieux, être ici m'a appris et fait comprendre beaucoup de choses que les Olympiens ne savent pas. Et sache que jamais je n'ai voulu la mort d'un d'entre vous. Il est vrai que vous êtes agaçants mais pas au point de vouloir vous voir morts. Peut-être cela te surprendra mais cela me touche chaque fois qu'un demi-dieu ne rentre pas de mission.
-Je vous comprends, surtout après ce que Percy m'a raconté sur votre fils...Oh, désolé, ce n'est pas un bon sujet pour vous. Si seulement les dieux pouvaient tous être punis comme vous, par exemple Apollon.
-Ah, Apollon ! Je donnerais cher pour un jour voir ce merdeux tomber dans une poubelle, le visage tout boutonneux sans aucun pouvoir pour se refaire le faciès ! La crise de dramaqueen qu'il nous ferait.
-Je vous parie sur ma carte de Dionysos au Mythomagic que cela n'arrivera jamais ! Votre père n'est pas aussi "toc, toc" pour ça, si ?
-Ne jamais sous-estimer Zeus !
-Je vous fais confiance là-dessus, ce n'est pas vraiment le type de personne que je côtoie.
-Il est imprévisible, qui sait de quoi il est capable ?
-Espérons qu'il ne vous réserve plus de nouveaux tours, vous ne le méritez pas...
Entendre cette simple phrase me réchauffa le cœur.
-C'est gentil. Honnêtement, je ne sais pas ce qui serait pire entre rester ici ou retourner sur l'Olympe.
-D'un côté vous avez votre femme, de l'autre vous avez des demi-dieux agaçants dont un vraiment chiant appelé Nico Di Angelo. Le choix n'est pas vite fait ?
Je lâchai un rire sans joie.
-Une femme ? Si elle accepte un jour de me reparler. Je ne sais pas si je supporterais de la voir chaque jour sans pouvoir plus m'approcher d'elle. Enfin soit, pourquoi je raconte tout ça à un demi-dieu ? Je suis juste là pour ma porte.
-Si vous voulez en parler, n'hésitez pas. Je ne pourrai peut-être pas vous conseiller mais vous écouter, oui. Avant d'entrer, désolé pour le bordel, je ne fais pas vraiment attention vu que je suis rarement à la colo'.
Il ouvrit la porte de son bungalow et afficha soudainement un air gêné. Lorsque je jetai un coup d'œil, sa chambre ne me semblait pas si en désordre que ça, pourtant. Quelques vêtements qui traînaient par-ci par-là, tout au plus, mais je décidai quand même de me moquer un peu de lui.
-Je réitère donc ce que je disais, toujours se méfier de ce qu'on peut trouver dans une chambre d'ado.
-J'avoue que j'ai vachement abusé cette fois-ci...
-Tu veux donc dire que ma magnifique porte est dans ce foutoir et cette crasse ? Cela dit, ce n'est pas si catastrophique, j'ai vu pire dans ma carrière de directeur, le bungalow 3 par exemple ou le 11.
Je frissonai rien qu'en y repensant.
-Percy n'est pas la personne la plus propre, même dans l'appartement de Sally, croyez-moi.
J'haussai un sourcil à l'entente de ce nom maintenant dans la bouche de tous les demi-dieux.
-Sally, c'est l'auberge de tous les demi-dieux, c'est ça ? C'est l'endroit obligatoire où passer au moins une fois dans sa vie dans sa carrière de sang-mêlé ?
-Exactement, il faut passer surtout quand elle fait des gâteaux bleus !
-Et bien j'essayerais bien de passer mais pas sûr que Percy appréciera, Dis-je un sourire en coin.
-Je vous accompagnerai au pire, Sally est trop gentille pour laisser quelqu'un dehors.
-C'est bien beau tout ça, Percy a une mère super mais elle est où ma porte ?
-Alors, ne le prenez pas mal mais elle est sous mon lit.
-J'ai été jeune, il n'y a pas pire endroit que sous le lit d'un ado, Soupirai-je prenant une voix sombre.
-Ça va, elle va bien entre deux cadavres de mes victimes !
-Jeune homme, si tu caches tes cadavres sous ton lit alors il y a beaucoup de choses que je devrais t'apprendre. Ça m'étonne d'ailleurs qu'Hadès ne l'ait pas encore fait lui-même.
-Mon père n'est pas un bon enseignant si vous voulez savoir. M'apprendre à promener son toutou ? Oui. M'apprendre à cacher des corps ? Jamais.
-Il fait sûrement partie de ces parents "Non mon fils, c'est pas bien de cacher des corps, tuer c'est illégal!". Sérieusement, qui ne s'est jamais retrouvé dans la situation de devoir cacher un cadavre ?
-Un petit meurtre ou un petit bûcher, ça fait du mal à qui ?
-À la rigueur ça réchauffe, deux en un !
Il rit à ma phrase ce qui me surprit d'abord avant de me faire sourire. Je réalisai que c'était la première fois que j'entendais son rire et que j'aimerais bien l'entendre plus souvent. Il se calma bien rapidement et se pencha sous son lit afin de récupérer ma porte.
-Bon, on prend un peu trop notre temps je crois, les autres vont se poser des questions...
-Qu'on les laisse parler un peu ! Donne-moi cette porte que j'aille la remettre à sa juste place.
Je m'attendais à ce qu'il la sorte rapidement mais la chose parût soudainement pas si aisée qu'elle en avait l'air.
-Vous allez rire mais je ne sais pas si je réussirai. Je l'ai vraiment bloquée, Dit-il d'une voix étouffée.
-Comment tu as fait ton compte ? Bougonnai-je en m'accroupissant à ses côtés, plongeant ma tête sous son lit non pas sans réticence.
-Les cadavres je vous dis, ce n'était pas une blague, les squelettes de rats sont encombrants
-Oh purée, tu m'as fait peur, ce ne sont pas des vrais corps ! Mais qu'est-ce que tu fais avec des squelettes de rats ? À ton âge je me serais plus attendu à des mouchoirs usagés.
-Je n'ai pas ce genre de problèmes nocturnes et je ne vous permets pas d'en parler si "librement" ! En plus, les squelettes servent de cure-dent à Cerbère...
Je me tournai vers lui en haussant un sourcil incrédule.
-T'en fais pas, t'as quoi... 16 ans ? Ça arrivera bien assez vite, Marmonnai-je avant de reprendre, voyant ses yeux s'écarquiller, Et prends pas cet air choqué, on est plus dans les années 30, détends-toi ! Sinon noble cause. Pour les squelettes, je parle, pas les mouchoirs.
-Di imortales, j'ai déjà eu ces problèmes mais il ne faut pas en parler, c'est privé, c'est ma vie d'ado.
-T'inquiètes pas, je ne dirai rien à personne ! Me moquai-je avec un clin d'œil, Et il n'y a pas de honte, ça arrive à tous les garçons de ton âge.
-Arrêtez... C'est comme si je vous demandais la dernière fois que vous avez eu des rapports sexuels !
Je ricannai, bien parti pour tout lui révéler. Après tout, je n'avais aucune gêne sur ce sujet, lui par contre... Ses réactions sont bien trop drôles pour laisser passer l'occasion. J'étais quand même surpris, à force de côtoyer des adolescents, je suis bien placé pour dire que généralement tout leur humour ne tourne plus qu'autour de ça mais je ne devais pas oublier que lui venait d'une autre époque bien plus pudique.
-Et bien pour tout te dire, je ne saurais pas la date exact, ça remonte un peu comme je passe mon temps à cette colonie mais ça devait être avec Ari-
-C'était rhétorique ! Je ne veux pas savoir, je ne veux rien savoir même si un jour vous la trompez avec quelqu'un ou avec un demi-dieu.
Il avait pratiquement hurlé la première phrase et son visage rouge pivoine me fit éclater de rire.
-Très bien, j'ai compris, changeons de sujet. Bien que je doute fort un jour tromper ma belle Ariane. Si elle veut encore de moi.
-Je vous souhaite d'aller mieux avec elle ou de trouver quelqu'un de bien, vraiment. Avec qui vous pouvez mater des portes.
-Ah si seulement je pouvais trouver un jour quelqu'un qui partage ma passion pour les portes ! Clamai-je d'un ton théâtral qu'Apollon me jalouserait. Malheureusement, ça ne court pas les rues. D'ailleurs t'arrives à la décoincer ou faudra plus de lubrifiant ?
-Dionysos, par votre virginité, arrêtez !
Je souris à l'expression, c'est qu'il commençait à se lâcher, le petit ! Mais je n'allais pas le tirer d'affaire si facilement, c'est pourquoi je décidai d'enfoncer le clou.
-Qui te dit que je suis vierge ? Et ne prends pas cet air choqué, encore une fois, c'est toi qui est venu avec l'allusion.
-C'est vous qui avez commencé en me matant l'autre jour !
Je fronçai les sourcils. Par la libido de Zeus, il avait donc remarqué. Ce n'était pourtant pas intentionnel. Enfin l'acte reste le même acte mais je fis ce pour quoi j'ai toujours été doué, c'est-à-dire nier en bloc.
-Te mater ? Comment ça ? Et qu'est-ce que ça vient faire sur le tapis, de toute façon ? On parlait de tes mouchoirs usagés !
-Ne faites pas l'innocent, quand je suis venu vous voir après l'infirmerie, j'ai bien vu votre expression...
-Tu as déboulé dans mon bureau pire que Hermès quand il a un ragot sur une conquête d'Hadès à raconter. J'ai été surpris de te voir, surtout dans cette "tenue", c'est tout, pas de là à te mater.
Ensuite j'ajoutai en jouant des sourcils avec un sourire narquois :
-T'aurais voulu ?
-Euh... je... Taisez vous ! Je vous ai vu rougir et être gêné, et en arrière-plan surpris. Bref, essayez de tirer de l'autre côté, ça pourrait aider.
-Là c'est toi qui rougis, Ricannai-je tout en faisant ce qu'il me demandait.
-Fermez-la, c'est pas drôle
-Pour moi, c'est très drôle !
-Je sens que ça bouge, tirez plus fort !
-À vos ordres, chef ! J'irai aussi fort qu'il le faudra pour vous faire atteindre le 7e ciel.
-Et vous allez atteindre l'Enfer...
-Je ne pense pas que notre relation soit assez avancée pour que j'aille déjà rencontrer ton père, Nico.
-C'est sûr, ça...
Je réfléchis à quoi répondre quand soudain je vis ma dulcinée enfin apparaître à la lumière du jour, enfin de ce que les rideaux opaques du bungalow laissaient filtrer.
-Ma porte ! Tu es là ! Enfin !
-Par tous les dieux, oui ! On peut enfin sortir de mon bungalow ?
-Je vois que ça t'a plu, j'aime t'entendre crier comme ça. Bien, allons-y !
-Je ne suis pas votre sex friend, je vous signale !
-Encore heureux ! Manquerait plus que je me tape des demi-dieux...
-Ça va aller pour porter votre porte ou j'y vais en vol d'ombre ?
Je me tournai subitement vers lui me rappelant les consignes du Solace sur les vols d'ombre.
-Pas de vol d'ombre pour toi ! Je vais me débrouiller.
-Laissez-moi au moins porter avec vous, vous n'y arriverez jamais seul.
-Mais si, mais si ! Ne jamais me sous-estimer !
Je pris la porte tout en arborant un air confiant avant de pratiquement trébucher et la laisser s'écraser sur le sol ce qui provoqua un éclat de rire chez le demi-dieu, demi-emmerdeur. Je lui lançai un regard noir qui malheureusement ne calma nullement son hilarité. Il n'y a pourtant rien de drôle ! Habituellement j'aurais été content qu'il rigole un peu mais pas pour une situation qui me porte préjudice !
-Alors, vous êtes sûr de vouloir faire ça seul maintenant ? À votre place, je prendrai pas le risque d'abîmer votre superbe porte si importante à vos yeux !
-Allez, aide-moi et ferme-là sur le chemin jusqu'à mon bureau, Râlai-je.
Je pris donc l'avant de la porte tandis que Nico porta l'arrière, un air victorieux dans les yeux. Je décidai de l'ignorer et initiai la marche vers notre destination finale, la Grande Maison.
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