Chapitre 7
Ce soir-là, alors que le crépuscule tombait doucement sur Londres, une atmosphère lourde pesait sur la demeure de ma marraine. William m'avait raccompagnée après notre confrontation avec mon père et James, tentant de m'apaiser et de me rassurer. Mais les mots durs de mon père et le regard insistant de James restaient ancrés dans mon esprit, me rappelant que cette bataille était loin d'être terminée.
Alors que William et moi discutions dans le jardin, je vis soudain James approcher, le visage fermé, l'expression sombre. À sa vue, mon cœur s'emballa. Quelque chose dans sa démarche et dans l'éclat dur de ses yeux m'avertissait qu'il n'était pas là pour une conversation calme.
— William, j'aimerais m'entretenir avec Aya en privé, dit-il sèchement, fixant William avec une hostilité manifeste.
William, qui n'avait jamais perdu son calme jusqu'alors, sentit l'agressivité dans la voix de James. Il glissa un regard protecteur dans ma direction avant de répondre d'un ton posé mais tranchant.
— Aya a choisi d'être avec moi, James. Il n'y a plus rien à discuter.
James serra les poings, sa mâchoire se crispant. Le ton calme de William semblait le mettre encore plus en colère.
— Et toi, tu n'es qu'un hypocrite ! lança James. Tu prétends l'aimer, mais tu n'es qu'un manipulateur. Comment peux-tu la détourner de sa famille, de tout ce qu'elle est ?
William se tendit, mais il resta stoïque.
— Aya n'est pas une marionnette que l'on manipule, répliqua-t-il avec calme. Elle a fait son propre choix, et je le respecterai toujours.
Mais avant que je puisse intervenir pour calmer la tension qui montait entre eux, James perdit son sang-froid. D'un mouvement rapide, il s'approcha de William et le poussa violemment en arrière.
— Tu n'as aucune idée de ce qu'elle a vécu ! siffla-t-il, son regard flamboyant de colère. Moi, je la connais mieux que toi. C'est moi qu'elle aimait autrefois. Tu ne fais que profiter de son innocence !
William recula, mais se redressa immédiatement. Il n'esquiva pas, se contentant de fixer James avec une expression froide.
— James, tu sais très bien que tout cela n'est pas vrai. Aya est ici de sa propre volonté. Elle a trouvé le courage de choisir pour elle-même.
La remarque, calme et mesurée, ne fit qu'attiser la rage de James. Dans un élan de colère, il lui asséna un coup de poing au visage. William encaissa le coup, titubant légèrement, mais ne chercha pas à riposter. Pourtant, sa mâchoire contractée laissait voir qu'il luttait pour ne pas réagir.
— Ça suffit ! criai-je, en me plaçant entre eux. James, arrête !
Mais il n'écoutait plus. Il continua à l'accuser, les mots jaillissant de sa bouche comme un torrent incontrôlé.
— Tu l'as éloignée de nous, William ! Tu l'as envoûtée ! Elle n'a plus rien à voir avec la femme que j'ai connue !
Avant que je ne puisse l'arrêter, mon père apparut dans le jardin, attiré par le bruit. Lorsqu'il vit la scène, son visage se rembrunit instantanément.
— Que se passe-t-il ici ? demanda-t-il d'une voix impérieuse, son regard passant de William à James.
James, essuyant sa lèvre ensanglantée, se tourna vers mon père, une expression désespérée sur le visage.
— Monsieur, il faut que vous compreniez que cet homme a mauvaise influence sur Aya. Elle a toujours été droite et respectueuse, mais avec lui, elle a changé. Il la détourne de sa famille, de ses valeurs !
Mon père me fixa, les sourcils froncés.
— Aya, est-ce vrai ? Est-ce cet homme qui t'incite à te rebeller contre ta famille ?
Je sentais les mots de James se faufiler dans l'esprit de mon père, les déformations et les mensonges prenant peu à peu racine. William tenta de prendre la parole pour se défendre, mais mon père leva une main ferme pour l'interrompre.
— Il suffit ! J'ai pris ma décision, déclara-t-il d'une voix glaciale. Aya, tu vas te marier avec James, comme il avait été convenu. Ce n'est pas à toi de décider de ta destinée, et encore moins à un étranger.
Le choc me frappa de plein fouet. Comment pouvait-il me forcer ainsi, alors que j'avais enfin trouvé le courage de choisir par moi-même ? Je sentis la panique monter en moi, mais William, malgré le regard sombre de mon père, prit doucement ma main dans la sienne.
— Monsieur, dit-il calmement, si Aya choisit de rester avec moi, je respecterai toujours son désir de renouer avec sa famille. Mon intention n'a jamais été de la séparer de vous.
Mais mon père ne voulait rien entendre. Son visage s'était figé dans une détermination inflexible.
— William, je ne vous fais pas confiance. James, lui, est un homme de notre monde, il connaît Aya mieux que vous ne le pourrez jamais. Quant à toi, ajouta-t-il en s'adressant à moi, tu retourneras aux États-Unis avec nous, où vous vous marierez comme cela était prévu.
Je tournai un regard désespéré vers William, qui serra ma main plus fort, ses yeux remplis de douleur et de compréhension.
— Aya, murmura-t-il d'une voix empreinte de tristesse, je ne veux pas te perdre. Mais si tu dois partir, je me battrai pour te retrouver, peu importe le temps que cela prendra.
Ces mots, chargés d'un amour sincère, ébranlèrent ma résolution. Je savais que notre amour était vrai, que jamais je ne pourrais être heureuse avec James, ni vivre sous le contrôle de mon père.
Prenant une profonde inspiration, je me tournai vers mon père, sentant une nouvelle force naître en moi.
— Père, je refuse de me marier avec James. Vous pouvez m'emmener aux États-Unis, mais mon cœur et mon âme resteront ici. Avec William.
Mon père me toisa, son visage se fermant encore plus.
- Ton avis, m'importe guerre. Me dit-il. - Tu nous suivras aux États Unis, et, tu n'auras pas ton mot à dire.
J'avais beau essayer de parler il avança en me tirant par le bras et me séparant de William, il n'a pas essayé de me rattraper afin de faire encore plus mauvaise impression au près de mon père. Mais à cet instant précis je savais que si je retournais aux États Unis il allait falloir que je trouve une porte de sortie pour ne pas épouser James.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top