Chapitre 6 - Partie 1
Je me réveillai le lendemain matin avec un mal de crâne cuisant. Le reste de la soirée s'était, heureusement, passée sans encombre notoire.
Je pénétrai dans ma cuisine d'un pas traînant et m'arrêtai brusquement lorsque j'aperçus Mischa devant ma plaque de cuisson en train de faire sauter une crêpe dans l'une de mes poêles. Il n'avait donc pas oublié notre petit marché fait à l'hôpital... Il releva la tête lorsqu'il m'entendit et m'adressa un sourire entendu.
— Bonjour !
Je lui répondis par un grognement peu glamour et m'installai sur l'une des chaises qui entouraient mon plan de travail. J'avais besoin de mon café quotidien avant d'entamer toute conversation. Il ne tarda pas à le comprendre et m'en servit une tasse, encore fumante. Je la dégustais avant de prendre la parole d'une voix encore enrouée par le sommeil.
— Tu n'es vraiment pas obligé de faire ça, tu sais ?
— Je sais, mais ça me plaît de le faire et je n'avais pas pu toucher un ustensile de cuisine depuis longtemps.
Je lui adressai un sourire contrit et le laissai finir son œuvre. Il s'assit ensuite face à moi et me tendit le plat.
Ces crêpes étaient délicieuses ! Est-ce que j'allais m'abaisser à le lui dire après les épisodes d'hier ? Bien sûr que non ! C'est donc dans un profond silence que nous déjeunâmes.
Je partis ensuite dans ma chambre en quête de trouver des fringues qui pourraient lui aller. Je revins dix minutes plus tard avec un jogging et un tee-shirt probablement un peu serré pour lui. Il me jeta un regard interrogateur alors je me sentis obligée de m'expliquer.
— Ils appartiennent sûrement à l'une des conquêtes de Danaé.
— Et qui est cette Danaé ?
— Et bien, ma meilleure amie ! répliquai-je comme si c'était évident. Elle a pour habitude de venir ici avec ses conquêtes lorsque je suis de garde alors je retrouve parfois de nouvelles fringues dans mes placards. Tu peux aller te changer dans la salle de bain, je prendrai ma douche après.
Il prit les vêtements et partit se changer. Je m'enfermai quant à moi dans ma chambre afin d'envoyer un message à la principale concernée. Je l'avais légèrement délaissé ces derniers jours avec tout ce bazar, mais je n'avais pas manqué de la prévenir qu'un inconnu allait habiter chez moi. Et, sans surprise, elle m'avait incendié de messages en me traitant de folle à lier et en paniquant comme une malade à l'idée que cet homme soit fou allié. Apparemment, mes messages lui prouvant que j'étais encore en vie ce matin et qu'il m'avait même préparé le petit-déjeuner semblèrent la rassurer légèrement.
Quelques minutes plus tard, j'entendis la porte de la salle de bains s'ouvrir et je partis donc me préparer à mon tour.
Une demi-heure plus tard, nous étions tous les deux dans ma voiture en direction du centre commercial.
— Je n'ai pas besoin de grand-chose, réitéra-t-il pour la cinquième fois au moins.
— Je sais, mais je sais aussi que tu n'as rien pour te changer et que tu as besoin d'affaires neuves.
Il râla une fois de plus et je l'ignorai, une fois de plus. Une fois arrivée, je m'engouffrai dans la première boutique qui passa dans mon champ de vision sans lui laisser le temps d'émettre la moindre remarque.
Je lui demandai sa taille puis parcourus les rayons en lui proposant plusieurs styles de vêtements.
— Tu me prends pour un clown à me proposer des trucs comme ça ou quoi ?
Je soufflai d'impatience.
— Si tu étais plus coopératif, je n'aurais même pas besoin de te proposer des vêtements, tu le ferais tout seul !
Il sentit mon énervement et tenta de me calmer en m'assurant faire un effort.
— Écoute, va faire un tour, je te promets de choisir deux ou trois choses qui pourraient m'aller.
— Très bien, j'ai quelques courses à faire de toute façon.
Nous nous séparâmes donc et je partis en direction du supermarché. Je devais acheter quelques produits alimentaires supplémentaires et des produits d'hygiène pour Mischa, qui ne me les réclamerait probablement jamais. Une fois passée en caisse, chargée d'un nouveau sac de course, je le rejoignis. Il n'avait pas menti et avait sélectionné un pantalon chic, un jean foncé, une chemise noire ainsi que deux tee-shirts simples, noirs également.
— Je vois que la couleur n'est pas ton fort... lui fis-je remarquer en retroussant le nez.
Je n'étais pas une grande amie des couleurs foncées, préférant le blanc et les couleurs claires comme le jaune, le mauve ou encore le vert pastel.
— J'imagine que c'est comme les chats et les enfants... c'est une question d'habitude.
Je souris face à sa comparaison plus que douteuse et passai en caisse. Je le soupçonnais d'avoir sélectionné les habits les moins chers de la boutique en constatant le montant à régler, mais ne fis aucune remarque.
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