Chapitre 2
Rin tira une chaise et s'installa en face de sa mère qui avait déjà commencé à lui servir une assiette fumante de nouilles. Elle la stoppa juste avant que la porcelaine ne disparaisse sous la nourriture. Sa mère ayant toujours tendance à la trouver trop maigre, elle ne ratait jamais une occasion pour la nourrir plus que de raison.
- C'est bon, Maman. Je n'ai pas très faim de toute façon, lui assura-t-elle en mettant sa main au-dessus de son assiette.
Un léger voile de tristesse passa sur le visage de la femme, il fut bien assez vite remplacé par un sourire lumineux en direction de sa fille qui ne l'avait pas quitté des yeux.
Rin savait que sa mère n'aimait pas le travail qu'elle effectuait. Malgré cela, elle avait accepté qu'elle prenne des risques et qu'elle s'éloigne du cocon maternel pour aller vivre sa vie là où elle l'avait choisie, en l'occurrence, dans l'armée.
- Tu n'as pas d'autres affaires que ton uniforme ? l'interrogea sa mère au bout d'un moment.
Etonnée, Rin jeta un coup d'œil à ses vêtements et se rendit compte qu'elle portait encore sa jupe fuseau ainsi que sa chemise blanche – sa veste ayant déjà fini en boule dans un coin de sa chambre.
- Tu as raison. Je vais tout de suite me changer ! Je reviens !
Sans que sa mère ne puisse réagir, elle sortit de table en coup de vent et se précipita dans sa chambre. Sur le chemin, elle déjà avait commencé à déboutonner sa chemise.
La jeune femme ne mit pas longtemps à réapparaître dans la salle à manger vêtue, cette fois-ci, d'un short et d'un t-shirt large, beaucoup plus approprié pour une soirée comme celle-ci.
Sans dire un mot, elle se rassit, reprit ses baguettes et enfourna une énorme bouché de nouilles dans sa bouche pour ne pas avoir à parler. Le reste du dîner se passa dans un silence de plomb, seulement perturbé par le tic-tac incessant de l'horloge du salon.
Rin se dépêcha de finir son assiette avant d'aller la ranger dans le lave-vaisselle et de laver ses baguettes. Elle se mordit la lèvre inférieure en repensant à son comportement plus que déplacé. Il n'y avait jamais eu autant de gêne entre elle et sa mère qu'à ce moment-même.
Une fois qu'elle eut fini, elle passa l'embrasure de la porte avec pour idée de s'enfermer dans son antre pendant les deux jours qu'il lui restait au Japon avant son départ. Malheureusement, ce n'était pas trop l'avis de sa mère qui la retint en l'appelant :
- Rin ! Tu veux boire quelque chose avec moi dans le salon ?
La jeune femme se stoppa net dans le couloir et fit lentement demi-tour, les muscles crispés. L'instant qu'elle redoutait tant depuis qu'elle était rentrée, était enfin arrivé.
D'un pas traînant, elle alla s'asseoir à côté de sa mère, dans le canapé. Cette dernière lui tendit une tasse fumante dans laquelle flottait un sachet de thé vert. Elle y trempa ses lèvres et le liquide brûlant lui embrasa la gorge, lui faisant brusquement reculer la tasse de son visage.
- Fais attention, la mit en garde sa mère, c'est très chaud.
Rin acquiesça et reposa lentement sa tasse sur la table basse. Son regard resta accroché au sachet flottant dans le breuvage, créant de minuscules ondes qui se brisaient contre les bords de porcelaine.
A ses côtés, Megumi paraissait sereine et continuait de boire, ne semblant pas le moins du monde perturbée par le comportement de sa fille, ni par la chaleur de son thé.
- Tu repars quand ? lui demanda-t-elle une nouvelle fois.
Rin ferma les yeux avant de finalement les poser sur le visage de la femme qui l'avait éduquée. Elle dévisagea pendant un instant son profil resté enfantin et rebondit malgré le poids des ans, ainsi que ses cheveux noirs mêlés de quelques mèches plus claires. Sa mère avait toujours été très belle et elle ne cesserait pas de l'être ; elle en était certaine.
- Dans deux jours.
- Où ?
- Séoul, Corée du Sud.
Megumi fronça les sourcils devant l'attitude froide et braquée de son enfant. Elle s'approcha doucement d'elle et posa une main réconfortante sur son épaule. Rin réagit au quart de tour et se dégagea de son étreinte, s'enveloppant dans ses bras.
Gênée, sa mère recula lentement sa main, refermant ses doigts tendus dans sa paume. Elle se rassit dans le fond du canapé, croisant les bras sur sa poitrine comme un animal blessé aurait pu le faire.
- Tu seras partie combien de temps ? s'enquit-elle.
- Je ne sais pas.
Sa mère soupira.
- Ce sera dangereux ?
- Sans aucun doute.
Megumi poussa un nouveau soupir. Que pouvait-elle bien dire pour faire parler sa fille ? Elles ne se voyaient quasiment pas et leurs discussions sérieuses se finissaient toujours de cette façon.
- Je vais me coucher, Maman. Dors bien, finit par dire Rin avant de se lever du canapé.
- Attends ! la retint-elle, tu as prévenu ton père ?
A l'évocation de cet homme, le regard de Rin s'assombrit et les traits de son visage se fermèrent.
- Je n'ai plus de père, lâcha-t-elle.
- Rin, ne sois pas comme ça... Tu sais très bien qu'il tient à toi. Tu devrais vraiment le contacter pour, au moins, lui donner de tes nouvelles, lui suggéra Megumi, il en demande souvent, tu sais...
La jeune femme serra les poings jusqu'à ce que ses jointures en deviennent blanches sous l'effet de la colère sourde qui commençait à lui envahir le corps. Elle la sentait remonter à travers sa gorge, laissant derrière elle un sillage acide.
- Tu es encore en contact avec lui, n'est-ce pas ?
Prise sur le fait, sa mère baissa la tête, honteuse, et commença à se tordre les mains.
- Tu n'as pas à me le reprocher, Rin. Tu n'es jamais là et je n'ai personne à qui parler, je ne connais personne, je...
- Tu es divorcée, Maman, la coupa sa fille, tu n'as plus rien à faire avec lui.
- Tu es injuste, Rin, protesta Megumi d'une voix blanche, tu es vraiment injuste envers moi. Tu ne t'es pas rendu compte de tous les sacrifices que j'ai fait pour toi ! Tu...
- La discussion est close, Maman. Vas dormir aussi, tu en as besoin.
Sur ces mots, Rin fit volte-face et partit de la pièce, laissant sa mère seule et prostrée sur le canapé, ses jambes dans ses bras et la tête cachée dans ses genoux.
Pendant les derniers jours au Japon de Rin, les deux femmes s'évitèrent comme la peste, allant parfois jusqu'à quitter la maison quand l'une d'elle y était. Megumi ne pouvait pas supporter le regard accusateur de sa fille et s'appliquait à la fuir le plus souvent possible.
Quant à Rin, elle se sentait terriblement coupable d'avoir infligé cela à sa mère mais, au fond d'elle, son cœur était incapable de la pardonner pour la trahison qu'elle ne cessait de lui faire. Elle savait très bien que sa mère n'avait jamais vraiment coupé les ponts avec son père, mais le fait qu'elle le lui dise en face avait été comme un couteau planté dans le dos.
La jeune femme se rappelait encore la promesse qu'elles s'étaient faites quand Megumi avait divorcé : elles se devaient de ne plus jamais revoir l'homme qui les avait mises en danger et faites souffrir, jamais. Et voilà que sa mère brisait cet accord aussi facilement que s'il avait été fait de cristal.
Deux jours étaient passés depuis leur dispute, Rin venait juste de fermer sa valise et empoigna la hanse de son sac avant de sortir de sa chambre. Alors qu'elle allait partir, elle s'arrêta sur le perron et se retourna. Megumi était là, les bras croisés et le visage ravagé par la tristesse.
La soldate soupira et déposa ses affaires sur le sol avant d'aller prendre sa mère dans ses bras.
- Je ferais attention, Maman, lui promit-elle.
Megumi hocha la tête lentement et lui rendit son étreinte.
- Tu m'en veux ?
Suite à cette question, Rin desserra doucement ses bras et s'écarta légèrement de la femme en face d'elle. Elle plongea un instant dans ses pupilles embuées et choisit de ne pas répondre.
- Prends soin de toi, recommanda-t-elle à sa mère alors que celle-ci s'enroulait dans ses bras.
Un léger sourire vint prendre place sur ses lèvres avant de disparaître, soufflé par un sentiment inconnu.
- Au revoir, Maman. Je t'aime.
- Moi aussi... moi aussi...
Megumi regarda sa fille se détourner d'elle, empoigner ses valises et passer la porte, s'éloignant vers la station de métro. Elle ne détacha pas son regard de la silhouette maintenant réduite à un point et ferma les paupières quand elle la vit s'effacer au coin de la rue.
- Je suis désolée, Rin... chuchota-t-elle, une perle salée roulant sur sa joue.
Une fois à l'aéroport, le Lieutenant Uchiyama ne perdit pas de temps et se dirigea d'une démarche assurée vers son point de rendez-vous. Là, elle remit discrètement son sac contenant son matériel, ainsi que ses armes à l'homme lui servant de contact. Ils échangèrent quelques mots avant de prendre deux routes différentes, s'éloignant l'un de l'autre pour ne pas attirer l'attention.
Après avoir déposé le reste de ses valises, Rin suivit les flèches qui la menèrent au niveau des portails de sécurité. Elle fouilla dans son sac à dos et en ressortit son billet d'avion ainsi que son passeport.
Alors qu'elle relevait la tête, ses yeux tombèrent sur deux hommes, vêtus de noir de la tête aux pieds et portant des lunettes de soleil, les mains dans les poches et ne bougeant pas, tels des statues de cire. Un frisson la parcourut toute entière mais elle ne détourna pas le regard pour autant.
Quelques secondes plus tard, les deux gorilles furent rejoints par un homme en costume noir aux cheveux de jais. Celui-ci dégageait une certaine prestance accompagnée d'une aura menaçante, malgré le fait qu'il fasse une tête de moins que ses gardes du corps. Quand il aperçut Rin, il la fixa intensément et, juste avec qu'elle ne disparaisse derrière le portail de sécurité, lui adressa un léger signe de tête.
La jeune femme ne cilla pas une seule fois sous le regard insistant que lui adressait son paternel. Elle ne répondit pas à son salut et avança comme si de rien n'était, le dos droit et le menton hautain.
Rin ne s'abaisserait pas à saluer cet homme, même si celui-ci venait de faire l'effort d'arriver à l'aéroport pour la voir. Il n'était plus rien pour elle. Elle ne côtoyait plus les ordures dans son genre depuis bien longtemps !
Toujours dans ses pensées, elle tendit machinalement son passeport au contrôleur qui lui jeta à peine un regard, concentré sur sa tâche. Elle passa sans encombre les douanes et arriva rapidement devant son quai d'embarquement, patientant comme tous les autres passagers.
Durant le vol, Rin ressassa sa brève rencontre avec celui qu'elle avait arrêté d'appeler son père. Comment avait-il pu savoir qu'elle était là, à ce moment précis ? Elle avait bien fait attention à ne pas se faire espionner et pourtant, il avait été là, en chair et en os. De plus, elle n'avait dit à personne qu'elle partait, si ce n'était son régiment ainsi que le Général de division et... sa mère.
Rin eut un instant où son cerveau arrêta de réfléchir. La réponse à sa question lui apparut alors comme étant une évidence : Megumi Uchiyama entretenait encore une relation avec le salopard qu'était son géniteur, et elle l'avait prévenu de son départ imminent pour la Corée du Sud.
Au point où elle en était, elle avait juste à espérer qu'il n'interviendrait pas dans son affaire. Il en avait déjà bien assez fait tout le long de sa vie !
« Nous allons bientôt nous poser à l'aéroport international d'Incheon, en Corée du Sud. Nous vous prions de relever vos sièges, d'enlever vos écouteurs et de rattacher vos ceintures. Cordialement, votre compagnie Asiana. »
A l'entente de la voix, Rin s'exécuta, ouvrit son sac pour en sortir un bonbon à sucer et attendit tranquillement que l'énorme engin se pose sur le sol coréen. L'atterrissage se fit en douceur mais cela ne l'empêcha pas de serrer les dents et de crisper ses doigts sur les accoudoirs.
Elle fut une des premières à sortir de l'avion, s'empressant de récupérer ses valises et de sortir de l'aéroport bondé pour appeler un taxi. Une voiture ne tarda pas à s'arrêter juste en face d'elle ; ses pneus crissèrent sur l'asphalte.
La jeune femme grimaça sous le bruit et alla ouvrir le coffre avant d'y balancer sans ménagement ses affaires. De toute façon, elle serait sans doute obligée d'en racheter des neuves.
Alors qu'elle montait sur la banquette arrière, elle indiqua une destination au chauffeur sans lui laisser le temps de parler et lui tendit des billets.
- Excusez-moi, Mademoiselle, mais mon tarif se base sur le temps que me prendra votre course, pas sur la distance, lui expliqua l'homme en se retournant, un vilain sourire aux lèvres
Rin haussa un sourcil, n'étant pas dérangée le moins du monde.
- Vous prenez cet argent tout de suite, ou sinon je ne vous payerai pas à l'arrivée.
- Ah ça ma p'tite dame, je pense qu'on ne va pas être d'accord, ricana-t-il en se replaçant sur son siège.
D'un mouvement brusque, la soldate passa son bras sous le menton de l'homme, le plaquant sur son appui-tête, bloquant tous ses gestes par la même occasion.
- Tu vas prendre ce fric sur le champ où je t'étrangle sur ton siège, lui susurra-t-elle à l'oreille en appuyant ses propos par un violent coup sur sa jugulaire, le faisant tousser.
- Qui... qui êtes-vous ? gargouilla le chauffeur, les yeux révulsés par la peur.
- Quelqu'un qu'il ne fallait surtout pas énerver...
L'homme ni comprit pas un traître mot mais une goutte de sueur froide coula sur sa tempe et il acquiesça à la proposition de la jeune femme, lui accordant même une appétissante réduction.
Les lèvres de Rin se parèrent de leur éternel rictus et elle relâcha l'homme lentement, glissant ses mains glacées le long de sa peau comme un serpent étrangleur. Il tremblait toujours quand il reprit son volant. Il ne réussit qu'à bredouiller de courtes phrases auxquelles la jeune femme ne porta pas attention, préférant s'installer confortablement dans le fond de l'habitacle.
Au bout de quelques minutes, ils avaient atteint leur destination. Ils se trouvaient dans un quartier d'un des arrondissements de Séoul – pas forcément l'un des plus sains. Le ciel semblait s'être considérablement assombri et un vent glacé soufflait maintenant sur le quartier, le rendant encore plus fantomatique qu'il ne l'était.
Les immeubles tombaient en ruines, leur revêtement était parcouru de rainures disgracieuses et des graffitis s'étalaient sur leur surface. Des poubelles éventrées et toutes sortes de débris jonchaient le bord des habitations. Les grillages recouverts de barbelés n'étaient plus que de vulgaires barrières de rouilles qui s'effritaient au moindre contact.
Rin sortit de la voiture, ordonnant au chauffeur de ne pas bouger de son emplacement. Celui-ci ne chercha même pas à s'enfuir et déglutit bruyamment en jetant des regards apeurés autour de lui. Le secret ? Il fallait qu'il ait encore plus peur d'elle que de l'endroit où ils se trouvaient. Et cela semblait être le cas.
- Je ne serais pas longue, lui dit-elle avant de claquer la portière.
Elle s'éloigna de son taxi d'un pas rapide, remettant de temps à autre son sac à dos sur son épaule. Elle aurait pu le laisser sur la banquette arrière, mais elle avait très peu confiance en le trouillard qui lui servait de chauffeur. De plus, son ordre de mission se trouvait dans son sac. Il était donc impossible pour elle de ne pas le prendre.
Alors que Rin se dirigeait vers son point de rendez-vous, elle jeta un coup d'œil à l'environnement qui la surplombait de ses ombres. Elle avait déjà vu endroit plus réjouissant qu'ici... S'arrêtant finalement au coin d'une ruelle, elle ouvrit son sac et en sortit des dagues – seuls objets qu'elle savait dissimulés aux yeux des autorités – qu'elle cacha un peu partout sur son corps, se rassurant par la même occasion.
Voilà, maintenant, elle se sentait un peu plus habillée. La sensation d'être vulnérable lui était insupportable, c'était comme si elle se promenait nue ! Et personne n'aimait vraiment se montrer dénudé devant un certain nombre de gens, à part peut-être les exhibitionnistes et là, il vaudrait mieux s'inquiéter.
La jeune femme continua sa route, s'enfonçant de plus en plus dans ce quartier malfamé. D'ailleurs, elle n'avait pas croisé âmes qui vivent et cela la troublait énormément. Où pouvaient-ils tous bien se trouver ? Elle n'aimait pas non plus la sensation d'être observée et augmenta sa vigilance.
Alors qu'elle tournait une énième fois au détour d'une rue, elle se retrouva dans une impasse. Lorsqu'elle releva la tête, elle aperçut une silhouette dans l'obscurité. Elle se stoppa aussitôt et laissa ses bras le long de son corps, les jambes un peu écartés, préparée à toute attaque surprise.
Rin attendit que son contact s'avance pour qu'elle puisse découvrir son identité. Quand celui-ci fut enfin dans la lumière blafarde du soleil, elle vit qu'il n'était pas l'homme de l'aéroport. Elle ne broncha pas pour ne pas montrer sa surprise et resta stoïque.
- Qui êtes-vous ? l'interrogea-t-elle, où est passé l'homme à qui j'ai confié mes affaires ?
L'inconnu haussa les épaules, un sourire en coin sur les lèvres.
- Il a eu quelques... imprévus de dernières minutes, révéla-t-il dans un ricanement, mais nous avons votre matériel, donc tout va bien ?
Sur ces mots, il lui lança un sac. Celui-ci atterrit lourdement aux pieds de la jeune femme, méfiante. Elle s'agenouilla sans dévier son regard de l'homme en face d'elle et ouvrit le paquet, révélant toutes sortes d'armes.
Satisfaite, Rin se remit debout et épousseta son jean noir. Un bruit sec la fit relever le visage vers l'inconnu, désormais ennemi. Le pistolet qu'il pointait vers elle ne laissait aucun doute sur ses intentions.
- Je suppose que ces quelques imprévus étaient du même acabit que celui-ci ? railla Rin en se défaisant de sa veste en cuir.
- Ne cherche pas à te défendre, Uchiyama ! Tu vas rentrer bien sagement avec nous au Japon et ça, sans faire d'histoires !
La jeune femme haussa un sourcil dubitatif. Ah bon ? Comme si elle allait le suivre comme un gentil petit caniche à sa mémère ! Il se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude, celui-là !
Soudain, une vingtaine d'hommes surgit des ténèbres et l'encerclèrent, tous plus ou moins armés. Elle leva les yeux au ciel et ramassa prestement une arme dans le sac sur le sol. Elle tira dans le tas, sans se préoccuper de savoir si elle en avait touché un. Le cri de douleur qui survint après la détonation lui confirma que sa balle avait atteint sa cible.
- Oups, lâcha-t-elle d'une voix faussement innocente, je crois que je viens de descendre votre petit copain... Quelle idée aussi de me laisser des armes chargées !
Son attitude resplendissait de sarcasme et d'audace. L'affront qu'elle était en train de faire à tout ce groupe de mafieux des bacs à sables était, tout simplement, jouissif !
Alors qu'elle faisait une nouvelle fois volte-face vers celui qui semblait être le chef, elle sentit un nombre important de canons braqués sur sa personne. Cela ne fit que renforcer son sourire.
- Je vais maintenant répéter ma toute première question : qui es-tu, sale fils de chien ?
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Hellow hellow à vous ~
Alors ? Qu'en pensez-vous ?
J'espère que vous appréciez !
Gros bisous mes tigrous en sucre <3
Sweety ~
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