Chapitre 19

A bout de forces, Rin se laissa retomber sur le matelas. Qu'avait-elle bien pu faire pour mériter une telle chose ?

Elle poussa un soupir et passa une main dans son dos, caressant sa peau à l'endroit où se dessinait son dragon, le dragon de sa famille depuis des générations et des générations maintenant. Ce tatouage qui lui empoisonnerait la vie jusqu'à la fin, qui ne cesserait de noircir son existence de son encre indélébile, parsemant ses jours de traits écarlates et d'écailles émeraudes.

Ses doigts se crispèrent contre son omoplate et s'enfoncèrent dans sa chair, griffant la marque qui emplissait entièrement son dos. Elle aurait voulu l'effacer, le faire disparaître, oublier cette partie d'elle-même et recommencer depuis le début.

Alors qu'elle se laissait tomber sur le lit, son regard se perdit dans les rainures du plafond, là où la peinture s'écaillait dans les coins. Elle se laissa doucement aller à la contemplation de ses dorsales d'un vieux blanc, quand les paroles du soldat lui revinrent en mémoire.

Soudain, tout s'éclaira.

Il savait. Il savait tout. Il connaissait l'existence de son tatouage, tout comme il en connaissait la signification.

Cette révélation la fit suffoquer. Elle se redressa violemment et se prit la gorge. Son souffle ne passait plus, elle se sentait brûler de l'intérieur à cause du manque d'air. Il fallait qu'elle se calme et qu'elle reprenne contenance. Rin devait absolument revoir Jong Suk et cela dans les plus brefs délais.

La jeune femme ne mit pas longtemps à se préparer et se dépêcha de sortir de sa chambre, partant à la recherche du soldat. Alors qu'elle tournait dans un énième couloir, elle faillit rentrer dans le torse du Sergent Major. D'un mouvement habile, elle l'évita en tournant sur elle-même et continua son chemin sans lui adresser un seul regard.

Cela ne semblait pas être de l'avis de l'homme qui s'empressa de lui attraper le poignet pour la retenir. La japonaise leva les yeux au ciel alors que son corps effectuait une vrille et que son visage se retrouvait face à celui, inquiet, de Tae Hwan.

- Tout va bien ? lui demanda-t-il, les sourcils froncés par ce qui ressemblait à du tracas.

La jeune femme se contenta d'hocher la tête avant de dégager son bras, s'apprêtant à s'échapper une fois de plus pour vaquer à ses occupations personnelles qui consistaient à sauver sa peau, par tous les moyens possibles.

- Rin... allez-vous bien ? réitéra le Sergent Major.

Quelque peu excédée par son comportement, Rin lui répondit de vive voix, accentuant l'agacement de son ton :

- Oui, je vais bien. Ce n'est pas parce que je cours dans un couloir qu'il y a forcément quelque chose qui ne va pas. Maintenant, laissez-moi, j'ai des choses à faire.

Sur ces mots, elle fit volte-face et laissa le soldat planté là, sans savoir comment réagir. Il se reprit bien assez vite puisqu'il lui courut après pour lui bloquer le passage, se postant face à elle. La jeune femme arrêta aussitôt ses pas et croisa les bras sur sa poitrine.

Elle commençait à en avoir marre... Depuis sa rencontre avec son ancienne unité, elle avait adopté un comportement polaire à l'égard du soldat, tout ça pour qu'il s'écarte d'elle et qu'il arrête de s'immiscer dans des affaires qui ne le concernaient aucunement.

Malheureusement pour elle, l'homme ne semblait pas comprendre une chose aussi simple que ça et ne cessait de la suivre et de l'interpeller à tout moment. Jong Suk était déjà bien assez impliqué comme ça, elle n'avait pas besoin qu'un autre le soit !

- Vous ne me parlez plus, pourquoi ?

- Vous n'avez pas besoin de savoir.

- Au contraire, j'en ai besoin. J'ai besoin de savoir pourquoi. Je vous ai dit que vous pouviez me faire confiance, que vous pouviez tout me dire ! Je vous ai dit que je vous écouterai et vous aiderai quoiqu'il arrive ! Je vous ai protégée, Rin ! s'écria-t-il, les poings serrés et les traits du visage contractés.

Rin lui répondit d'une façon glaciale, souhaitant trancher le maigre lien qui résidait encore entre eux :

- Quant à moi, je ne vous ai jamais demandé une telle chose. Foutez-moi la paix, Sergent Major ! Je n'ai pas la patience nécessaire pour vous entendre gémir dans mes pattes à longueur de journée ! Alors dégagez de ma vue et ne remettez plus jamais les pieds dans ma vie !

Sur ces mots, elle le bouscula d'un brutal coup d'épaule et continua sa route, la colère et la tristesse lui écorchant la gorge. A chaque fois qu'elle passait quelque part, elle devait forcément semer le mal autour d'elle, n'épargnant personne. Mais si elle pouvait sauver Tae Hwan, elle le ferait, quitte à souffrir en retour.

D'un mouvement rageur, elle essuya ses yeux et se mordit l'intérieur des joues pour ne pas se mettre à hurler sa rage.

Deux heures plus tard, Rin n'avait toujours pas trouvé Jong Suk. Elle avait été obligée d'aller déjeuner, se retrouvant entourée de soldats de part et d'autres. Elle aurait dû y aller plus tôt pour éviter l'heure de pointe...

Alors qu'elle arrachait ses grains de raisins avec hargne, le regard perdu dans le vague, un plateau garni vint emplir son champ de vision, bientôt suivi par un sourire innocemment éclatant.

- Comment vas-tu, Noona ? Ça ne te dérange pas que je mange mon petit-déjeuner avec toi ? Les autres l'ont déjà pris et sont introuvables...

Malgré son humeur massacrante, la japonaise acquiesça en enfournant une boule du fruit noir dans sa bouche, juste pour ne pas avoir à sourire en retour. Mark s'installa rapidement en face d'elle.

- Tu sais Noona, commença-t-il, la bouche déjà pleine de riz, j'ai demandé au Capitaine si je pouvais sortir avec toi en ville et il m'a autorisé à le faire. Tu ne crois pas qu'on pourrait y aller aujourd'hui ? Il ne fait pas trop mauvais, et en plus, je n'ai rien à faire au QG...

Il lui avait demandé ça d'une voix tellement suppliante qu'un maigre sourire vint éclairer, l'espace d'un instant, le visage de Rin. Quelle bonne idée ! Peut-être qu'elle arriverait à se changer les idées en prenant du plaisir à visiter Séoul, après tout, le seul endroit où elle s'était rendue avait été un de ces quartiers délabrés et remplis de rats de toutes sortes. Elle aimerait tout de même bien se faire une autre image de la capitale.

Elle acquiesça donc à la proposition du jeune homme qui en fit tomber ses baguettes de joie. Il manqua de lui sauter dessus mais elle le calma bien assez vite en lui adressant un regard noir. Qu'il repose ses fesses sur sa chaise où elle restait enfermée dans sa chambre et il n'aurait pas non plus l'occasion de sortir prendre l'air !

Au bout d'un moment à regarder Mark manger, la jeune femme se décida à le laisser pour se préparer.

- On se retrouve devant la porte principale, dans trente minutes exactement. Si tu n'es pas là à l'heure, tu peux oublier notre sortie !

Le soldat se redressa aussitôt et se mit au garde-à-vous avant de s'incliner devant la japonaise, comme il l'aurait fait devant ses supérieurs :

- A tes ordres, Noona ! Je serai prêt !

Elle sourit et sortit de la cafétéria, emportant son plateau parsemé de morceaux de raisins.

Une demi-heure plus tard, Rin se présenta au point de rendez-vous. Elle avait troqué son éternel uniforme contre une tenue plus décontractée, composée d'un slim et d'un simple t-shirt blanc, agrémentés d'un bombers et d'une imposante écharpe noire. En revanche, elle avait gardé ses rangers, les considérant parfaitement bien adaptées à sa tenue !

Comme prévu, Mark l'attendait, un sac à dos à ses pieds, lui aussi en habillé en civil. Un grand sourire illumina son visage aux traits encore un peu enfantins, alors qu'il faisait de grands gestes en direction de la japonaise qui baissa légèrement la tête en sentant des regards intrigués sur elle. Elle n'aimait pas particulièrement être le centre de l'attention... ou du moins, pas dans des situations comme celles-ci.

C'est pourquoi, arrivée à la hauteur du soldat, elle le prit par la manche, ramassa son sac, et le traîna dehors en maugréant.

- Tu ne connais pas le mot discrétion, je suppose, le morigéna-t-elle alors qu'il geignait pour lui dire qu'elle lui faisait mal.

- Noonaaaaa ! C'était pas méchant !

- Même ! Je ne veux pas que tout le Quartier Général soit au courant de ma sortie improvisée ! Mais là, je dois bien dire que tu as tout fichu en l'air !

Mark haussa un sourcil, quelque peu intrigué. Il ne comprenait pas bien les raisons de l'énervement de la jeune femme et se contenta d'afficher un sourire penaud et de se frotter la nuque, s'excusant de tout ce grabuge.

- Tu sais Noona, le Capitaine Cha était d'accord pour que tu m'accompagnes dans Séoul ! Tu n'auras pas de problèmes si tu restes près de moi ! la rassura-t-il en lui bousculant légèrement le bras.

- Tss. Ne me touche pas, gamin. Tu pourrais le regretter... grogna-t-elle, toute fois sans méchanceté et même avec une pointe d'amusement.

Ce gosse la rendait heureuse et la faisait sourire. Par certains aspects, il lui faisait penser à ses camarades japonais, plus jeunes qu'elle et aussi insouciants que Mark, toujours à sourire. Néanmoins, ils comptaient parmi les meilleurs éléments de son unité, et certains étaient d'ailleurs beaucoup plus qualifiés que ses soldats plus âgés.

Malgré son innocence et sa gentillesse, elle ne doutait pas des compétences du jeune soldat coréen et, tout comme le reste de l'unité des « Flying Tigers », elle le savait redoutable. De plus, d'après ce qu'elle avait appris, Mark était celui qui respectait le plus les règles dans la bande, chose qu'elle avait trouvé plus qu'étonnante puisqu'elle l'avait d'abord pris pour un jeune chien fou, un peu trop téméraire sur les bords.

- Tu veux voir quoi en premier ? On pourrait aller se promener dans Insadong ou dans Hongdae ! Et puis aller voir la Namsan Tower aussi ou faire un tour dans Gangnam ! Il y a tellement de choses à voir ! s'émerveilla le jeune homme, emporté par enthousiasme.

La japonaise se contenta de sourire légèrement et d'hocher la tête à toutes ses propositions, choisissant de, pour une fois, se laisser doucement guider.

Après une visite dans le quartier folklorique d'Insadong où les deux compagnons s'étaient arrêtés pour savourer une boisson chaude dans une des fameuses maisons de thés traditionnelles, ils avaient décidé de faire un tour dans Gangnam avant de partir vers Myeong-dong, où Rin avait tranquillement effectué un petit lèche-vitrine, chose qu'elle ne s'était pas permise depuis une décennie !

La pénombre commençait déjà à assombrir la ville alors que des lumières s'éveillaient aux quatre coins de Séoul, illuminant la vie nocturne. Suite à leur longue journée de ballade, Rin et Mark avaient choisi de finir au bord de la rivière Han.

Alors qu'ils s'engouffraient dans une ruelle adjacente, Mark demanda :

- Dis Noona, tu crois qu'on pourra se refaire ça un autre jour ?

Cette question fit rire la japonaise, qui avait déjà passé sa journée à sourire et à rire aux blagues du jeune homme, sans se soucier de l'avenir et mettant de côté ses problèmes.

- Ce jour n'est même pas terminé que, déjà, tu penses à recommencer ! Je crois bien que tu t'emballes un peu ! D'ailleurs, je ne suis pas certaine que le Capitaine Cha m'autorise à sortir fréquemment du Quartier Général, après tout, je reste encore une dangereuse criminelle...

Le soldat Kim haussa les épaules, balançant son sac à dos à bout de bras, sautillant d'un pas joyeux sur les pavés.

- Je suis le plus obéissant dans l'équipe, se vanta-t-il, Jong Suk Hyung n'est pas fichu de respecter un ordre à la lettre, quant à Tae Hwan Hyung, il se permet des petites incartades puisqu'il est Sergent Major. Donc, en résumé, je suis celui en qui le Capitaine peut avoir le plus confiance !

A peine eut-il dit ses mots que la japonaise lui intima de se taire en posant son doigt sur ses lèvres. Intrigué, il l'interrogea du regard et elle lui montra les alentours. Mark réagit aussitôt et jeta un œil autour de lui, guettant le moindre bruit suspect.

La ruelle dans laquelle ils se trouvaient, était faiblement éclairée et Rin peinait à identifier les ombres qui se mouvaient sur les murs. Lentement, les deux soldats continuèrent à avancer, maintenant leur position de défense et tous leurs sens en alerte.

- Qu'as-tu entendu, Noona ? chuchota le plus jeune en remettant son sac sur le dos et en réajustant les sangles.

La jeune femme ne répondit pas aussitôt. Elle n'en était pas totalement sûre... un mauvais pressentiment, une intuition, une impression de déjà-vu, une désagréable familiarité avec toute cette atmosphère.

- Je crois que j'ai capté un bruit gâchette... et, jusqu'à preuve du contraire, il n'y a aucun stand de tir dans les environs... je n'aime vraiment pas ça, rajouta-t-elle, les dents serrées et les lèvres réduites à une mince fente.

Rin en venait à regretter sa sortie ! Elle n'aurait jamais dû avoir la prétention de se savoir en sécurité. En plein Séoul ! Quelle blague ! Elle n'avait pas pensé une seconde au fait que le danger la guettait de toute part, sauf peut-être au Quartier Général, où personne n'essayerait de lui nuire.

Quelques minutes, les soupçons de Rin se révélèrent bien réels lorsqu'une ombre humaine se détacha au fond de la rue, suivie par d'autres. Curieusement, ces inconnus n'avaient pas du tout l'air de joyeux touristes visitant tranquillement la ville. Tout cela puait l'embuscade.

La japonaise se redressa de toute sa hauteur et continua d'avancer vers le petit groupe qui marchait vers eux. Sans lui jeter un seul regard, elle commença à donner des ordres à Mark :

- A mon signal, tu cours et tu ne te retournes pas. Préviens les autres et-

Elle s'arrêta de parler au son de la fermeture éclair du sac de son camarade. Interloquée, elle se retourna légèrement et le vit fouiller dans son bagage. Elle fronça les sourcils et s'apprêtait à réitérer son ordre en lui faisant bien comprendre que ce n'était pas le moment de faire l'inventaire de son barda, quand il sortit ses mains de la poche, deux Glock entre ses doigts.

Estomaquée, Rin ouvrit grand la bouche. Pourquoi possédait-il deux armes dans son sac à dos ? Pourquoi n'avaient-elles pas été détectées plus tôt ? Comment avait-il fait pour se les procurer ?

Mark ricana devant le visage éberlué de la jeune femme avant de lui fournir quelques explications :

- Comme je le disais, je suis celui en qui le Capitaine a le plus confiance. Et, contrairement à mes hyungs, quand j'enfreins les règles, je ne me fais pas prendre. Voilà où réside toute la différence, je suis juste beaucoup plus intelligent qu'eux !

Rin se surprit à rire nerveusement au moment où Mark lui tendit un pistolet semi-automatique. Elle se prit entre ses mains et en caressa le canon, presque amoureusement. Tellement longtemps. Tellement longtemps qu'elle n'en avait pas tenu un, réellement chargé, entre ses mains.

Parée de son éternel rictus, elle demanda d'une voix à peine audible de combien de cartouches ils bénéficiaient. Mark lui répondit de la même façon, une lueur étrange – et qu'elle n'avait jamais vu chez lui – dans le regard :

- Bien assez pour tous les mettre à terre.

Satisfaite par cette réponse, la jeune femme hocha la tête et se retourna pour se retrouver faces aux ombres qui avaient, elles aussi, dégainé leur arme respective.

- Si jamais tout ça dégénère, je ne veux pas que restes, ordonna-t-elle au jeune homme, tu cours, Mark, le plus loin possible. Et tu vas chercher les autres.

Le soldat se posta à ses côtés et chargea son arme de poing avant de déverrouiller la sureté.

- Je suis tout aussi qualifié que toi, Noona. Même si je ne suis pas gradé, je suis tout de même dans les Forces Spéciales et ceci, malgré mon jeune âge.

Rin voulut répliquer pour tenter de le dissuader une nouvelle fois, quand un de leur assaillant l'interpela violemment dans sa langue maternelle :

- Ferme ta gueule, sale traitresse ! Et fais donc dégager le gamin où on l'étripe !

Avec une lenteur exagérée, Rin tourna son visage vers l'imprudent qui venait de commencer les hostilités. Cet homme était bien parti pour finir comme la dernière personne qu'elle avait descendue... si elle s'en rappelait bien, il l'avait insulté copieusement avant de finir avec du plomb dans la cage thoracique. « Pauvre homme... » pensa-t-elle avant qu'un sourire en coin ne se dessine au coin de ses lèvres.

- A qui ai-je l'honneur ? lui demanda-t-elle, affable.

- Je suis Mitsuru Ono, je fais partie d'un clan affilié au Yamaguchi-gumi, le Naruse-gumi. Moi et mes gars sommes là pour empocher la récompense que nous a promis ton paternel pour ta tête.

La japonaise hocha la tête tout en gardant un sourire éclatant. Oh, alors comme ça, son papa chéri était à sa recherche et il ne semblait pas lésiner sur les moyens pour la récupérer. Quel ange !

Elle allait lui renvoyer la tête de ses sous-fifres par colis, il allait voir ce que c'était de se frotter à elle ! Jamais il ne s'était soucié d'elle, elle avait tout fait pour obtenir son approbation et, maintenant, il faisait tout pour la retrouver. Tout ceci n'était qu'une grosse blague !

- Je suppose que tu as eu connaissance de Furyou Kahei, n'est-ce pas ? A croire que vous ne retenez vraiment pas vos leçons... railla-t-elle.

- Furyou ? Celui du Kodo-kai ? Quel imbécile ! Même en prison il ne savait pas se tenir ! Ce n'est pas étonnant qu'il se soit fait descendre... bien fait pour sa grande gueule de taré !

Suite à cette remarque, Rin éclata de rire. Le clan de son père partait en fumée, même ses affiliés se bouffaient entre eux ! Le Yamaguchi-gumi s'effritait au fur et à mesure des années et elle ne pouvait que s'en réjouir !

- En attendant, moi, Mitsuru Ono, je vais y arriver ! s'écria l'homme en brandissant son arme, une ambition folle peinte sur les traits de son visage, et je vais devenir millionnaire ! Peut-être devrais-je te remercier pour ça, non ? Je vais pouvoir me payer tout ce que je veux ! Tu imagines, Uchiyama, toutes les salopes comme toi que je vais pouvoir me faire ! Tout...

Il ne finit pas sa phrase et le bruit d'une détonation claqua dans l'air. A droite de la jeune femme, Mark tenait son pistolet à une main, le visage fermé alors que Mitsuru Ono se tenait l'épaule, ensanglantée, en hurlant comme un animal qu'on égorge. Aussitôt, ses deux compagnons vinrent à sa rescousse et glissèrent leur bras sous les aisselles de leur supérieur qui les repoussa violemment dans un cri aigu.

- Il commençait à me faire chier... c'est parti tout seul, se justifia-t-il auprès de Rin qui avait froncé les sourcils.

- Tu... tu vas me le payer... le gosse... siffla le japonais en se redressant, les jambes tremblantes, et en pointant le canon de son arme sur le soldat.

Toujours en discussion avec la japonaise, Mark tira une nouvelle fois en direction du mafieux qui s'écroula au sol, une balle juchée dans la cuisse.

- Mark ! s'exclama, cette fois-ci, Rin, arrête ! Ce ne sont pas tes affaires, ce sont les miennes ! Ne te mêle pas de ça ! C'est dangereux !

- Je suis désolé, Noona. C'est mon devoir de protéger les citoyens et les personnes en danger. Je suis soldat, je me suis engagé pour ça alors je ne vais pas fuir.

- Abruti, soupira la japonaise en remettant la culasse de son semi-automatique, tâche de ne pas te faire tuer.

Ces paroles firent rire Mark qui répliqua :

- Mais Noona, ils ne sont que trois !

A peine eut-il fini de parler qu'une vingtaine d'hommes les encerclèrent dans la rue, leur bloquant toutes les issues. Rin offrit un sourire forcé au plus jeune avant de se mettre en position de combat.

- On ne t'a jamais appris à compter à l'armée ?

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Heya mes tigrous en sucre !

Comment allez-vous ?

Que pensez-vous de ce chapitre ? Le passé de notre petite Rin se précise, ne trouvez-vous pas ? Mark et elle vont-ils s'en sortir seuls ?

Dites-moi ce que vous en avez pensé !

Je vous fais d'énormes bisous et vous dit à la prochaine <3

Sweety ~

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